Agnès Martin-Lugand - Désolée, je suis attendue…

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Désolée, je suis attendue…: краткое содержание, описание и аннотация

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Yaël ne vit que pour son travail. Brillante interprète pour une agence de renom, elle enchaîne les réunions et les dîners d’affaires sans jamais se laisser le temps de respirer. Les vacances, très peu pour elle, l’adrénaline est son moteur. Juchée sur ses éternels escarpins, elle est crainte de ses collègues, et ne voit quasiment jamais sa famille et ses amis qui s’inquiètent de son attitude. Peu lui importe les reproches qu’on lui adresse, elle a simplement l’impression d’avoir fait un autre choix, animée d’une volonté farouche de réussir.
Mais le monde qu’elle s’est créé pourrait vaciller face aux fantômes du passé.

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— Il faut que j’y aille. Désolée, je suis attendue.

— Évidemment… Je suis en voiture, tu veux que je te dépose ?

— Non ! m’exclamai-je, la voix montant dans les aigus.

Impossible d’être plus ridicule ! Mais je me sentais franchement incapable de me retrouver enfermée dans la Porsche avec lui.

— Je vais prendre un taxi, il y a une station un peu plus loin, repris-je plus posément, tentant de retrouver un semblant de dignité.

— Je suis garé à côté.

Nous marchâmes l’un à côté de l’autre, en silence, en longeant les immeubles. La station était en vue, plusieurs taxis patientaient, et l’un d’eux m’offrirait la paix. Au loin, j’aperçus sa vieille Porsche. À dix mètres de mon but, Marc me retint par le coude, j’eus à peine le temps de le regarder, qu’il m’entraînait sous une porte cochère ouverte et me ceinturait avec ses bras. En me poussant contre le mur de la cour intérieure, il écrasa ses lèvres sur les miennes, qui s’ouvrirent naturellement, nos langues se mêlèrent dans une lutte acharnée. Mon corps réagit instinctivement, se coulant contre lui, mes bras se nouant autour de son cou, ses mains pressèrent ma taille, le creux de mes reins. Ses lèvres délaissèrent ma bouche, pour s’attaquer à mes joues, ma nuque ; je me cambrai, ma respiration se saccada, il gémit dans mon cou avant de m’embrasser à nouveau, une main me tenant le visage, l’autre remontant le long de mon dos. C’était tellement fort que mes jambes n’étaient pas loin de se dérober sous moi. Et puis, brusquement, il me lâcha, le mur me retint, m’évitant de m’écrouler par terre, Marc se massa les tempes.

— Yaël, excuse-moi… oublie ça.

Il me jeta un regard et me planta là, comme ça, sans rien dire de plus. Au loin, la Porsche vrombit ; Marc démarrait comme s’il était poursuivi par une horde de furies. Je passai mes doigts sur mes lèvres gonflées, alors que mon corps frémissait encore. Je passai la porte cochère, en trouvant la lumière éblouissante. Je grimpai dans le premier taxi libre, donnai l’adresse de l’agence et me tassai dans le fond de la voiture.

Arrivée à destination, je m’écroulai dans mon fauteuil, regard braqué sur l’écran, tête entre les mains, et restai dans cette position sans rien faire les deux heures suivantes. Chaque fois que j’étais sollicitée par quelqu’un, je répondais : « demain ».

— Nous devions nous voir ce soir, non ?

— Hein ? rétorquai-je en levant les yeux.

Je venais d’adresser le dernier « demain » à Bertrand sans même m’en rendre compte. La catastrophe ! Je sautai de mon fauteuil.

— Bertrand ! Oui, bien sûr ! J’arrive.

Il me regarda étrangement et partit dans son bureau. Je n’avais aucune note sur laquelle m’appuyer. L’espace d’un instant, j’eus un énorme trou de mémoire. Qu’avais-je fait avant l’épisode de la porte cochère ? Le café avec Marc. Mais encore. Je me creusais encore la tête en prenant place en face de lui.

— Donc, les Américains ?

Il me restait trois neurones pour m’éviter de crier « Alléluia ». Petit à petit, les informations émergèrent, et je pus lui raconter le déjeuner, en lui confiant les contacts décrochés. Il finit par me souhaiter une bonne soirée, et me rappela le dîner du lendemain avec toute l’équipe — dîner que j’avais totalement zappé. Où avais-je la tête ? Sous une porte cochère.

Le somnifère mit plus de temps à agir que d’habitude ; chaque fois que je fermais les yeux, je revivais mon baiser avec Marc, avec le sentiment de ne jamais avoir été embrassée de cette façon. À mon réveil, le samedi matin, j’avais toujours la tête en vrac, le ventre tiraillé par le désir, qui refaisait surface dès que les lèvres de Marc se rappelaient à mon bon souvenir. Je me sentais totalement stupide, ayant l’impression d’être une gamine après son premier baiser. M’occuper devenait impératif. Après mon café, j’enfilai ma tenue de sport et préparai mon sac de piscine, en prenant bien soin d’y mettre le maillot de nageuse, c’était fini le bikini ! Pour ce que ça m’avait servi.

Arrivée au bord du bassin, ma tête me gratta, mes cheveux manifestaient très clairement leur goût pour la liberté. N’en pouvant plus et préférant ne pas m’imposer une contrariété supplémentaire, je retirai le bonnet avant de plonger. Durant une heure, dans le couloir de nage, j’enchaînai les longueurs rageusement, comme avant. L’effet fut immédiat : ma respiration se régula, mon corps se détendit, mon esprit se tourna vers le travail et le dîner du soir avec l’agence. Ma seule distraction fut d’imaginer le programme de l’après-midi avec Alice, elle me manquait depuis mon retour.

Elle m’appela après avoir réussi à garer sa voiture, près de chez moi, vers 11 h 30. Je claquai la porte de l’appartement et la rejoignis sur le trottoir. Elle me sauta au cou en me serrant contre elle. Je lui rendis son étreinte.

— Si tu savais à quel point je suis heureuse de passer la journée en tête à tête avec toi ! me dit-elle.

— Moi aussi.

Je la pris par le bras, l’entraînai rue de Vaugirard, puis nous marchâmes jusqu’à la rue de Rennes. Je la fis parler des enfants, de Cédric, et de la rentrée des classes. Nos parents s’invitèrent aussi dans nos discussions, ils avaient pris le relais à la Petite Fleur, mon père était ravi du déblayage effectué dans la grange, et lui comme ma mère n’avaient de cesse de me réclamer. Depuis combien de temps ne les avais-je pas vus ? Longtemps, bien longtemps. En franchissant le seuil d’un premier magasin, un regard échangé suffit à nous comprendre : Alice choisirait pour moi, et inversement. Elle était là pour détendre ma garde-robe et, moi, je me faisais le devoir de la féminiser. Je voulais à tout prix qu’elle remette sa beauté naturelle en valeur.

— Quand veux-tu que je mette ça ? me demanda-t-elle en découvrant la robe et les bottes que je lui présentais.

— Le week-end, pour sortir ! Les bottes, tu peux les porter au travail, vu la hauteur des talons !

— D’accord… à la condition que tu prennes ça, toi !

Elle sortit de derrière son dos une paire de bottines plates, type motard, un sweat à capuche et un petit blouson de cuir.

— Si je débarque à l’agence avec ça…

Elle me décocha un sourire sadique.

— Le week-end, pour te balader ! Quand tu ne travailles pas…

Je lui arrachai le tout des mains et écrasai contre elle ce que je lui avais déniché.

— En cabine !

Les bras chargés, nous nous écroulâmes sur une banquette du Saint-Placide ; il était déjà plus de 15 heures. Après avoir commandé pour chacune une omelette-salade, je jetai un coup d’œil à mon téléphone.

— Yaël, s’il te plaît ! geignit Alice.

— C’est la première fois que je le regarde depuis qu’on est ensemble. Je te signale que toi, tu n’as pas arrêté de vérifier le tien.

— Pour savoir si les enfants vont bien !

— Et moi, je m’assure qu’il n’y ait aucun désistement de dernière minute, Bertrand le prendrait très mal.

Elle pouffa.

— En fait, tes collègues, ce sont un peu vos enfants, à ton patron et toi.

— N’importe quoi ! lui balançai-je en levant les yeux au ciel, un léger sourire aux lèvres.

Je lui expliquai le programme et l’enjeu de la soirée pour l’agence.

— Excuse-moi, Yaël, mais les gens ont une vie privée… et ont peut-être envie de faire autre chose que bosser le samedi soir.

— On ne bosse pas, c’est un dîner !

— Il y a encore des progrès à faire, avec toi… Bien sûr que c’est du boulot quand on dîne avec ses collègues et son patron, je doute que vous finissiez en boîte de nuit.

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