Agnès Martin-Lugand - Désolée, je suis attendue…

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Désolée, je suis attendue…: краткое содержание, описание и аннотация

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Yaël ne vit que pour son travail. Brillante interprète pour une agence de renom, elle enchaîne les réunions et les dîners d’affaires sans jamais se laisser le temps de respirer. Les vacances, très peu pour elle, l’adrénaline est son moteur. Juchée sur ses éternels escarpins, elle est crainte de ses collègues, et ne voit quasiment jamais sa famille et ses amis qui s’inquiètent de son attitude. Peu lui importe les reproches qu’on lui adresse, elle a simplement l’impression d’avoir fait un autre choix, animée d’une volonté farouche de réussir.
Mais le monde qu’elle s’est créé pourrait vaciller face aux fantômes du passé.

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— Il y a un problème ? finis-je par demander.

— Non, rien de particulier. Tes vacances t’ont changée, c’est certain, m’annonça le responsable du service traduction. La semaine qui s’annonce ne va peut-être pas être si horrible que ça.

— Ne comptez pas sur moi pour vous laisser partir plus tôt.

Comment avais-je pu sortir un truc pareil ! Ça commençait mal !

— On s’en serait doutés, mais c’est plus agréable de bosser avec une personne en chair et en os qu’avec un robot.

Ils me plantèrent là et rejoignirent chacun son poste.

* * *

La semaine passa à la vitesse de la lumière. Le dimanche soir, j’eus Alice au téléphone, ils venaient tout juste de rentrer de Lourmarin. La fin des vacances s’était bien déroulée, bien que plus calme aux dires de ma sœur ; les petites familles s’étaient baladées séparément, Marc avait passé la majeure partie de son temps à bouquiner près de la piscine et était aussi retourné à L’Isle-sur-la-Sorgue une journée. Je coupai court à la discussion sur les vacances en lui proposant de passer prochainement un samedi avec moi à Paris, ça me faisait envie. Elle sauta au plafond et, par la même occasion, j’évitai d’avoir trop de nouvelles de Marc.

Bertrand venait de rentrer, satisfait de son voyage, et prêt semble-t-il à démarrer une nouvelle année. Il fit le tour de l’agence, faisant le point avec chacun. Une fois qu’il eut fini, il me convoqua dans son bureau. Durant deux heures, il me questionna sur le travail des uns et des autres, sur les contrats signés, les missions accomplies et celles en cours. Ensuite, je lui présentai le projet sur lequel j’avais travaillé durant son absence : prospecter dans de nouveaux domaines, à commencer par les salons professionnels importants. J’avais établi une liste des plus intéressants en fonction du domaine d’activité, de la présence internationale et des exposants. J’avais aussi en tête de développer la mise en relation de certains de nos clients entre eux. J’avais tout bêtement pensé que Gabriel et Sean pourraient faire affaire ensemble. D’une manière générale, grâce à notre carnet d’adresses, nous avions tout pour devenir des intermédiaires idéaux.

— Je suis content de t’avoir envoyée en vacances. Tu as fait un excellent boulot, je te félicite.

— Merci, répondis-je, soulagée.

— Et je ne parle pas que de tes projets que je vais étudier de plus près. L’agence tout entière m’a fait un retour plus qu’élogieux de ton travail la semaine dernière.

Je me trémoussai sur ma chaise, sentant mon visage virer au rouge.

— J’ai fait mon job, Bertrand. C’est tout.

— Je ne regrette pas de t’avoir fait prendre le large, j’espère que tu as retenu la leçon. Tu es revenue plus performante que jamais, et c’est une très bonne chose pour l’avenir.

— Je ne vous décevrai plus.

— Je te fais confiance, me répondit-il, blasé, sans que je saisisse pourquoi. Avant que tu retournes travailler, j’ai un dernier service à te demander.

— Je vous écoute.

— Occupe-toi de convier toute l’agence à un dîner un samedi, pour lancer l’année et présenter nos ambitions. Créons un peu plus de cohésion d’équipe, et profitons de ce que tu as généré.

Ce pouvoir inattendu et inespéré me fit entrevoir le futur, lorsque je deviendrais associée : cela ne faisait plus de doute.

Je sortais tout juste d’un déjeuner avec nos Américains enrichis dans le gaz de schiste et obsédés par l’immobilier parisien. Plus tôt dans la matinée, j’avais interprété pour la signature d’un acte de vente d’un immeuble du seizième arrondissement. Ils avaient ensuite tenu à ce que nous déjeunions ensemble. Entre deux gorgées de chardonnay, dont ils raffolaient, je fis en sorte de leur extirper des noms dans leurs relations de travail. Des types comme eux avaient nécessairement des contacts qui auraient besoin des services de l’agence. Maintenant qu’ils me mangeaient dans la main, je ne pouvais pas rater une occasion pareille. J’avais une niaque d’enfer et, après les avoir laissés, je fis le choix de marcher jusqu’à une station de taxis, plutôt que d’en appeler un. J’en profitai pour téléphoner à Bertrand et lui faire part de mes avancées avec enthousiasme. Brusquement, je m’arrêtai de marcher et de parler ; je venais d’apercevoir Marc installé à une terrasse. Que faisait-il là ? Ce n’était pas possible, un truc pareil ! J’avais la guigne : je commençais tout juste à moins penser à lui et le voilà qui apparaissait sous mes yeux.

— Yaël, tu m’entends ?

La voix de Bertrand me ramena à la réalité.

— Oui, pardon. Vous me disiez ?

— Je pars en rendez-vous, on reparle ce soir, à l’agence.

— Très bien.

Il raccrocha. Que faire ? Tout m’était encore permis ; Marc ne m’avait pas vue, je pouvais faire demi-tour et aller chercher un taxi ailleurs. Pourtant, au fond de moi, je savais que je devais aller lui parler, pour me rendre compte que le soleil m’avait tapé sur la tête dans le Luberon et que ça s’arrêtait là. Mes jambes se mirent en marche sans que je réfléchisse davantage. Marc griffonnait sur un Moleskine, ses lunettes en écaille sur le nez, sans rien regarder autour de lui, au point que même lorsque je fus devant sa table, il ne s’en rendit pas compte.

— S’il y a bien un endroit où je ne t’imaginais pas, c’est le seizième !

Son critérium cessa d’avancer, il referma son calepin et retira ses lunettes, qu’il rangea dans la poche intérieure de sa veste en velours. Puis il leva enfin la tête en esquissant un sourire.

— C’est ta spécialité de tomber du ciel au moment où je m’y attends le moins.

— Je peux te rétorquer la même chose !

Il se mit debout et nous nous fîmes une bise au-dessus de la table, en nous effleurant à peine. Tant mieux.

— Tu attends peut-être quelqu’un ? Je tombe mal, lui dis-je.

— Pas du tout… Tu as le temps de prendre un café ?

— Oui, lui répondis-je en m’asseyant en face de lui. Alors que fais-tu par là ?

— Je travaille, figure-toi ! On m’a appelé pour faire une proposition de rachat pour le mobilier d’un appartement qui va être vidé après succession.

— Et sur ton carnet, tu fais quoi ?

— Je calcule les prix, je note les caractéristiques des meubles et je compare avec les estimations de l’expert. C’est ça, aussi, mon boulot.

Le serveur nous interrompit en déposant nos cafés.

— Et toi ? me demanda-t-il.

— Je sors d’un déjeuner d’affaires.

— Comment vas-tu ?

— Très bien.

— La reprise ?

— Parfaite…

Il regarda au loin en remontant sa montre. Puis il sucra et touilla son café longuement, d’un air concentré. De mon côté, je fis tourner ma tasse dans la soucoupe à plusieurs reprises avant d’avaler une gorgée.

— Tu as revu les autres ? finit-il par me demander, d’un ton détaché.

— Non, pas encore, j’ai été très prise.

Le silence se réinstalla à nouveau. Je finis mon café, il se roula une cigarette et l’alluma. Sa fumée ne me dérangeait pas, contrairement à celle des autres. Après des secondes à éviter son regard, je décidai de l’affronter, il me fixait. Nous ne nous quittâmes pas des yeux. Fuis ! J’avais bêtement cru que cette rencontre due au hasard apaiserait mon esprit et mon corps, c’était tout le contraire qui se produisait. Malgré mon envie plus qu’évidente de lui attraper le poignet pour savoir l’heure, je fouillai dans mon sac pour trouver mon téléphone et occuper mes mains : je n’avais que trop tardé à rentrer au bureau.

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