Agnès Martin-Lugand - Désolée, je suis attendue…

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Désolée, je suis attendue…: краткое содержание, описание и аннотация

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Yaël ne vit que pour son travail. Brillante interprète pour une agence de renom, elle enchaîne les réunions et les dîners d’affaires sans jamais se laisser le temps de respirer. Les vacances, très peu pour elle, l’adrénaline est son moteur. Juchée sur ses éternels escarpins, elle est crainte de ses collègues, et ne voit quasiment jamais sa famille et ses amis qui s’inquiètent de son attitude. Peu lui importe les reproches qu’on lui adresse, elle a simplement l’impression d’avoir fait un autre choix, animée d’une volonté farouche de réussir.
Mais le monde qu’elle s’est créé pourrait vaciller face aux fantômes du passé.

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— 8 —

À 18 h 45, je franchis le seuil de l’agence, ma valise à la main. Le calme le plus parfait y régnait, tout le monde était déjà parti, après tout, nous étions vendredi soir et au mois d’août. Me retrouver là après mes deux semaines de vacances me remplissait d’excitation. Je suis dans la place ! J’aperçus Bertrand derrière le mur vitré de son bureau, il était au téléphone et me fit signe de patienter. J’en profitai pour retrouver mon bureau et allumer mon ordinateur ; enfin découvrir ce qui m’attendait sur ma boîte mail. Et là : douche froide. Pas un mail. Rien. Pourquoi m’avoir demandé de revenir dans ce cas ? Mon attitude au téléphone n’avait pas dû arranger les choses, je ne lui avais posé aucune question au sujet de l’urgence. Après tout, qui m’avait dit qu’il y en avait une ? Personne à part moi. Je refusais d’imaginer que ma situation se soit aggravée pendant mon séjour dans le Luberon. Je me forçai à respirer calmement. Mon palpitant s’affolait. Pas de panique ! Pas encore ! Pas déjà ! Hors de question de perdre si rapidement le bénéfice des vacances ! Mais mon Dieu que c’était dur !

— Yaël !

Je sursautai, noyée dans mes craintes de licenciement. Je bondis du fauteuil en lui tendant la main.

— Bonjour, Bertrand.

— Viens dans mon bureau.

Je le suivis et retrouvai le capharnaüm de son antre, me souvenant avec horreur de la dernière fois où je m’y étais trouvée.

— Tu as une mine resplendissante, me dit-il une fois assis.

— Merci.

— Je m’absente une dizaine de jours, je te confie les clés de la boutique. Tu es maître à bord.

Je n’étais pas certaine de tout saisir. Pourtant, en l’écoutant m’expliquer de quelle manière il s’était organisé une tournée de rendez-vous avec nos principaux clients américains, je dus me rendre à l’évidence : il me laissait les pleins pouvoirs durant son absence. J’avais le week-end pour me mettre à jour sur les dossiers en cours et être prête à prendre le relais dès lundi matin au retour de mes collègues. Un clignotant s’alluma dans mon esprit : l’association n’était pas oubliée, Bertrand me faisait passer un test de résistance à la pression.

— Rentre chez toi, maintenant. Tu vas avoir besoin de toute ta niaque !

Je me levai, il fit de même pour me raccompagner. En passant devant mon bureau, il ouvrit un tiroir et me tendit une boîte contenant un iPhone 6 flambant neuf.

— J’ai cru comprendre que tu avais eu un souci de téléphone…

— Merci.

Arrivé devant l’ascenseur, il me scanna de la tête aux pieds.

— Fais en sorte de conserver cette dynamique, je n’aimerais pas à avoir à me passer de toi à nouveau.

— Faites-moi confiance. Bon voyage, je vous donnerai des nouvelles régulièrement.

Le matin même, la chaleur me réveillait dans ma chambre à la Petite Fleur, alors que j’étais sans nouvelles de Paris, incertaine quant à mon avenir. Ce soir, la chaleur parisienne, malgré la clim’ du taxi, m’étouffait, me rendait moite, et j’étais suppléante de Bertrand durant son voyage d’affaires.

Mon premier geste en pénétrant dans mon appartement fut de retirer mes chaussures ; mes pieds étaient douloureux et les ampoules toutes proches, il ne m’avait pas fallu beaucoup de temps pour perdre l’habitude de porter des stilettos. En savourant la douceur du parquet sous ma voûte plantaire, je me dirigeai vers la chambre pour vider ma valise. Ma récente garde-robe d’été trouva une place au fond du dressing ; je n’étais pas près de la réutiliser. Une fois tout rangé, je regagnai le séjour, allumai mon ordinateur portable et récupérai le téléphone encore dans son emballage. Je l’observai sous toutes ses coutures ; un flash de la disparition de son prédécesseur me noua la gorge et le silence de l’appartement me saisit au même instant. Je bondis du canapé et allai dans la cuisine à la recherche de quelque chose à manger ; le frigo et les placards étaient vides. Je commandai un japonais par réflexe et allumai la télévision sur une chaîne d’info en continu : je me sentis moins seule. Puis je me lançai dans la configuration du téléphone. Une fois confrontée à mon plateau de poisson cru, mon appétit s’envola, alors que j’aurais salivé devant une viande grillée au barbecue. Je me forçai pourtant à manger ; je ne pouvais pas me permettre la moindre faiblesse les jours prochains. Dès que le téléphone fut opérationnel, je me connectai au serveur de l’agence pour y relier mon mail. Immédiatement, le compteur de la boîte s’activa, s’envola pour atteindre le score de 547 mails ; Bertrand venait de relancer la machine. Je parcourus l’étendue de ce qui m’attendait ; le programme du week-end était tout trouvé, je serais à l’agence dès la première heure le lendemain. Lorsque je fus prête à aller me coucher, je découvris un SMS d’Alice, elle avait dû me l’envoyer quand j’étais sous la douche : « J’imagine que tu as récupéré un téléphone, donne-nous des nouvelles. » J’envoyai une réponse brève : « Tout va bien, beaucoup de travail en perspective. Merci pour les vacances. Je vous embrasse. » Je me glissai sous la couette, en éteignant la lampe de chevet. Et je pensai, non pas à Alice ou aux vacances, mais bien à Marc, et uniquement à lui, à la sensation d’être contre lui, de mon corps réagissant au sien. Ça me rendait folle ! Ma vie sentimentale se résumait à des aventures sans lendemain, qui ne me donnaient jamais envie de remettre le couvert avec le même partenaire. C’était parfait. Le reste, je n’en voulais pas ! De toute façon, je n’avais pas de temps pour davantage ; il m’était strictement impossible de me laisser perturber par ça, encore moins par Marc. Soit, les vacances m’avaient reposée, requinquée, prouvé que je devais prendre un peu plus soin de moi et des autres pour ne plus flancher au travail, mais il était hors de question que la paix disparaisse de mon esprit et encore moins de mon corps ; je continuerais à trouver de temps à autre un homme d’une nuit, et l’hygiène serait assurée. D’un bond je filai à la salle de bains, mis de l’eau du robinet dans le verre à dents pour avaler un somnifère. Je refusais que des images du corps de Marc troublent mon sommeil. Pourtant sitôt les yeux ouverts, après une nuit sans rêves, je me souvins de sa dernière phrase : on se voit à Paris. Non ! Non ! Non ! Je sautai de mon lit, le cœur battant la chamade. Je ne connaissais qu’un moyen pour me le sortir de la tête : le travail !

Je passai le week-end enfermée entre les quatre murs de l’agence, consultant les dossiers, préparant le planning de la semaine qui s’annonçait. Lorsque je faillis balancer le téléphone par la fenêtre après un énième appel d’Alice, je pris le taureau par les cornes. Ça n’allait pas recommencer comme avant ! Il fallait que ça cesse, sinon je n’y arriverais pas. Je lui écrivis un SMS entre vérité et mensonge : « S’il te plaît, arrête de m’appeler, ça me donne le bourdon d’avoir de vos nouvelles. Je t’embrasse grande sœur. » Sa réponse arriva dans la seconde qui suivit : « Pardon, pardon. Tout le monde t’embrasse fort, fort. » J’eus enfin la paix et pus me mettre la tête dans le guidon.

Le lundi matin, j’étais à l’agence à 8 heures, prête à recevoir mes collègues. Une heure plus tard, je les accueillis dans la kitchen avec un café et des chouquettes. Ils arrivèrent les uns après les autres, pas surpris de me voir là, ni par l’absence de Bertrand, visiblement tous au courant de la responsabilité qui m’incombait. Ils n’avaient pas l’air franchement ravis de me retrouver, échangeant des messes basses, se lançant des coups d’œil peu encourageants. Je m’attendais à quoi, aussi ! Malgré leur manque d’enthousiasme, ils me zieutaient mi-perplexes, mi-amusés.

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