Agnès Martin-Lugand - Désolée, je suis attendue…

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Désolée, je suis attendue…: краткое содержание, описание и аннотация

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Yaël ne vit que pour son travail. Brillante interprète pour une agence de renom, elle enchaîne les réunions et les dîners d’affaires sans jamais se laisser le temps de respirer. Les vacances, très peu pour elle, l’adrénaline est son moteur. Juchée sur ses éternels escarpins, elle est crainte de ses collègues, et ne voit quasiment jamais sa famille et ses amis qui s’inquiètent de son attitude. Peu lui importe les reproches qu’on lui adresse, elle a simplement l’impression d’avoir fait un autre choix, animée d’une volonté farouche de réussir.
Mais le monde qu’elle s’est créé pourrait vaciller face aux fantômes du passé.

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— Je comprends que tu sois triste, mais ça va te faire du bien.

— Non ! Non ! Tu ne captes rien ! lui renvoyai-je, la voix trop haut perchée, cassée. Que veux-tu que je fasse pendant trois semaines ?

— Viens avec nous !

— Yes ! cria Adrien.

— Oh oui, intervint Jeanne en applaudissant. Ça va être super ! Des vacances tous ensemble !

— De quoi parlez-vous ? leur demandai-je en me détachant enfin d’Alice.

— On part dimanche, tu le sais, je te l’ai dit.

Je n’en avais aucun souvenir.

— Vous êtes tous en vacances ?

— Yaël, beaucoup de personnes le sont, le 31 juillet ! m’informa Cédric.

Il venait de me remémorer quelque chose, nous étions au cœur de l’été.

— Tu en fais une de ces têtes ! me dit Marc. Tu n’étais pas au courant que c’étaient les vacances ? Avant, tu ne pensais qu’à ça !

Cédric lui fit signe de se taire par mesure de sécurité. Je piquai du nez et tripotai mes mains, sidérée par cet oubli. Je n’assimilais pas l’été, la hausse des températures ni le soleil aux vacances… En dehors des conséquences sur mon travail, l’été n’existait pas pour moi.

— Non, avouai-je. De toute façon, je ne vais pas m’incruster.

— Je le fais bien, moi ! m’apprit Marc.

Je redressai vivement la tête et nos regards s’accrochèrent. Des vacances tous ensemble, comme avant, avec lui, sauf que plus rien n’était comme avant. Cette idée était étrange et perturbante. Il esquissa un sourire.

— Et puis, Yaël, ce n’est pas comme si ce n’était pas un peu chez toi qu’on partait, compléta doucement Jeanne, ce qui me fit détourner le regard de Marc.

— Je ne comprends rien, où partez-vous ?

Alice se leva et s’accroupit devant moi en attrapant mes mains dans les siennes.

— À ton avis ? Où veux-tu qu’on parte ?

Ma bouche s’ouvrit toute seule, sans que je réfléchisse, ça venait de loin, de très loin.

— À la Petite Fleur…

Elle hocha la tête, visiblement heureuse. La Petite Fleur était la maison de vacances de mes parents, dans le Luberon, à Lourmarin. Cette maison s’appelait ainsi en souvenir d’un voyage humanitaire que mes parents avaient fait en Éthiopie, Alice avait d’ailleurs été conçue là-bas. Ils étaient tombés amoureux du pays, de ses habitants et de la capitale, Addis-Abeba, qui signifiait la Petite Fleur. Depuis, ils étaient toujours très actifs dans une association caritative, porteuse de projets humanitaires là-bas. Mon père avait hérité du terrain à la mort de nos grands-parents, dont je me souvenais à peine. Cette maison, il l’avait quasiment construite de ses mains durant notre enfance. Il avait allié matériaux modernes et anciens ; les grandes baies vitrées contrastaient avec les pierres de taille. Ça créait un mélange harmonieux et reposant. Pendant les travaux, nous avions habité une roulotte et la grange avec maman et Alice. Ça faisait des années que je n’y avais pas mis les pieds. Plus de quatre ans, en réalité… mes dernières vacances, comme me l’avait rappelé Bertrand. Pourtant, j’adorais cet endroit, je m’y sentais chez moi, avant.

— Y a pas à péter, on t’embarque ! jubila Adrien.

— On prend la route dimanche matin, m’apprit Cédric. On passe te prendre à 6 heures.

— Le mieux est que tu dormes à la maison demain soir, décréta Alice.

— Stop ! Stop ! Stop ! J’ai mon mot à dire, non ?

Je m’extirpai du canapé. Tout ça allait trop vite. Je leur fis face, cinq paires d’yeux me fixaient.

— Je suis certaine que Bertrand va me rappeler dans le week-end, je ne peux pas quitter Paris.

— Si, tu es en vacances.

Dans un premier temps, l’objectif était de les calmer. J’irais trois jours. Ensuite, rien ne m’empêcherait de rentrer.

— Laissez-moi deux jours et je vais prendre le TGV.

Alice poussa un cri de joie et me sauta au cou. Je mis quelques secondes à refermer mes bras autour d’elle, saisie par la situation et pétrifiée par le regard de Marc sur moi. Je ne le connaissais pas, ce regard, il était à la fois sérieux et pénétrant. Je réussis à m’y soustraire, mal à l’aise.

— 6 —

Mon week-end se résuma à deux activités simples : j’enchaînais les longueurs à la piscine et, lorsque je n’étais pas dans le bassin, je travaillais depuis mon ordinateur chez moi, malgré mon envie, pour ne pas dire besoin vital, d’aller à l’agence. Dès que je validais un dossier en cours, je le faisais suivre à Bertrand, aucun de mes mails ne reçut de réponse. Tout portait à croire qu’il ne me rappellerait pas, je m’étais donc trompée et n’avais pas le choix ; je devais partir prendre l’air, à moins de vouloir devenir folle en ruminant enfermée dans mon appartement. Ça me rendait pourtant dingue de faire un truc pareil.

Je venais de raccrocher d’avec Alice, arrivée à destination avec toute sa petite famille, complètement survoltée à l’idée que je débarque le lendemain. D’ordinaire, le dimanche, je préparais mes tenues de la semaine en fonction de mes différents rendez-vous. Et là, j’étais assise sur mon lit, face à mon dressing, dans le désemparement le plus total, incapable de déterminer le contenu de ma valise. J’étais équipée pour assister nos clients lors des conférences financières, des négociations, bref pour être interprète dans le milieu des affaires pour le compte de l’agence ; et ma garde-robe était exclusivement composée de tailleurs, de pantalons noirs ou gris, d’une dizaine de jupes crayon. Évidemment, j’avais quelques jeans qui me servaient pour de pseudo-garden-parties où je pouvais être amenée à faire du baby-sitting pour certains de nos clients, ceux qui voulaient une interprète pour faire bien. Quant à mon placard à chaussures, il ne contenait que des stilettos. En observant toutes ces paires d’escarpins parfaitement alignées, j’eus un flash de la séance de torture que Jeanne m’avait fait subir pour m’apprendre à marcher avec, ça avait duré des mois. Je ressemblais à une dinde lors de mes premiers pas, je ne pouvais pas passer une journée sans me tordre au minimum trois fois la cheville, alors même qu’ils avaient à peine cinq centimètres de talon. Mais ça avait fini par venir. À tel point que, depuis, la hauteur avait doublé.

Je secouai la tête pour m’extirper de ces souvenirs et revenir à mon problème de valise. Eh bien, j’embarquerais un échantillon de mes uniformes de boulot. De toute façon, c’était ça ou j’étais toute nue ! Au moins, j’avais un maillot de bain et une tenue de sport. Sauf que j’angoissais déjà à l’idée de partager la piscine avec tout le monde, particulièrement les enfants, qui risquaient de ne pas me laisser nager tranquille.

Après une énième nuit blanche, je sortis de mon lit à l’aube, profitant des quelques heures restantes pour ranger mon appartement. Même ma femme de ménage était en vacances. Personne ne bossait en août ! Sauf moi… Tout mon intérieur devait être nickel, chaque objet à sa place pour mon retour dans quelques jours. Je n’osais imaginer que mon séjour là-bas se poursuive au-delà d’une petite semaine. Je briquai, astiquai, javellisai, aspirai de 4 h 30 à 7 heures ; je nettoyai la propreté. Ensuite, je pus me préparer et profiter de ma salle de bains ; la promiscuité de la vie en communauté me terrifiait. Rien qu’à l’idée, j’en avais de l’urticaire. Alors, une fois n’est pas coutume, je pris tout mon temps. Quand j’imaginais qu’il allait falloir que je partage la douche, les toilettes, que je risquerais d’être dérangée par n’importe lequel de mes colocataires quand je me laverais ! Non, vraiment, comment allais-je faire pour supporter ça ? Pourquoi j’avais dit oui ?!

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