Agnès Martin-Lugand - Désolée, je suis attendue…

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Désolée, je suis attendue…: краткое содержание, описание и аннотация

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Yaël ne vit que pour son travail. Brillante interprète pour une agence de renom, elle enchaîne les réunions et les dîners d’affaires sans jamais se laisser le temps de respirer. Les vacances, très peu pour elle, l’adrénaline est son moteur. Juchée sur ses éternels escarpins, elle est crainte de ses collègues, et ne voit quasiment jamais sa famille et ses amis qui s’inquiètent de son attitude. Peu lui importe les reproches qu’on lui adresse, elle a simplement l’impression d’avoir fait un autre choix, animée d’une volonté farouche de réussir.
Mais le monde qu’elle s’est créé pourrait vaciller face aux fantômes du passé.

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— Je vais vous dire une chose, commenta Adrien en se mettant debout. Elle nous emmerde, avec son job ! Rien, pas même ses potes et sa famille, ne l’empêche de décrocher son téléphone, le dimanche, le soir, en pleine nuit. Quand va-t-elle arrêter de nous faire chier ?

Il avait craché sa dernière phrase. C’était la goutte qui faisait déborder le vase.

— C’est bon, ça suffit maintenant ! gueulai-je en les pointant du doigt. Arrêtez de juger ma vie, mes choix ! C’est navrant que vous n’aimiez pas votre boulot, vous ne savez pas ce que vous perdez. Mais foutez-moi la paix !

Je me souvins de la présence de Marc, je fermai brièvement les yeux et me tournai vers lui. Il avait l’air complètement ahuri par ce qui était en train de se passer. Quel spectacle navrant étions-nous en train de lui offrir ? Il allait se rendre compte que, finalement, ce n’était plus comme avant.

— Désolée, je suis attendue… lui dis-je d’une toute petite voix. Je ne voulais pas gâcher la fête, mais j’ai des obligations.

— Eh… ne t’inquiète pas… Je ne t’en veux pas, me répondit-il, visiblement sincère.

Je détournai le regard et tombai sur celui, mauvais, d’Adrien.

— Tu vois ! l’interpellai-je. Marc, lui, ne m’accable pas de reproches.

— Ne te réjouis pas trop vite ! Quand il aura compris que tu n’es plus la même qu’avant, il ne te fera plus de risettes !

Je fis les trois pas qui me séparaient de lui, à la vitesse de l’éclair, et me redressai sur mes talons.

— Toi, c’est sûr, tu n’as pas changé avec ton humour lourdingue à la con ! Marc va vite s’en rendre compte aussi ! Vas-y, fais-toi plaisir ! Taille-moi un costard, depuis le temps que tu te retiens !

— Compte sur moi ! me balança-t-il. Tu es vraiment devenue une sale conne, Yaël.

Ma main se leva. Jeanne eut tout juste le temps de s’interposer entre nous avant que je le gifle.

— Vous allez vous calmer !

Son interruption, imprévisible de sa part, me fit redescendre ; ma main retomba, on aurait pu entendre les mouches voler. Je me sentis acculée par leurs regards à tous les cinq, sans oublier ceux des enfants. Je fis un pas en arrière.

— Je me barre, assez perdu de temps avec vos conneries.

Je tournai les talons et percutai Alice, venue me supplier.

— S’il te plaît, ne pars pas comme ça.

— Je suis fatiguée, lui dis-je en la regardant droit dans les yeux. Fatiguée de vos remarques.

Parce que c’était ma sœur, que malgré tout je l’aimais plus que tout au monde et que je ne supportais pas l’idée que nous soyons brouillées, je l’embrassai. Et je partis en courant sur mes talons en direction de la rue la plus proche, où je pus héler un taxi, mettant tout en œuvre pour oublier ce qui venait de se passer, sinon j’allais craquer.

Le soir même, après avoir avalé mon somnifère, j’écoutai les messages de mes amis sur mon téléphone. Adrien : « Bon, je suis un sanguin, tu me connais. Je croyais qu’on allait faire la bringue comme AVANT AVEC Marc, tous les trois, ça m’a sérieusement fait chier de te voir faire la gueule toute la journée et que tu te tires pour aller bosser. Tu nous manques. » Cédric : « Appelle ta sœur quand tu auras un moment, elle est inconsolable, et moi… je m’inquiète pour toi. » Jeanne : « Mon mari est un con, qui a du mal avec les femmes actives ! Mais… si tu pouvais lui dire que vous n’êtes pas fâchés à mort, je crois qu’il serait content… et rassuré. » Et pour finir, Marc : « Yaël, je voulais simplement te remercier de m’avoir proposé de venir aujourd’hui. J’avais aussi envie de savoir comment tu allais… J’espère que ta fin de journée au boulot s’est bien passée et… qu’on aura un peu plus de temps, une prochaine fois pour parler tous les deux . » Leurs messages se voulaient réconfortants, ils eurent pour conséquence d’annuler l’effet du somnifère.

Le lendemain matin, je n’eus pas le temps de m’installer à mon bureau que Bertrand me demandait de venir le rejoindre.

— Félicitations pour hier, me dit-il. J’ai déjà reçu des demandes de devis et de propositions de collaboration. C’est en partie grâce à toi. Beaucoup exigent que tu t’occupes personnellement de leur dossier.

Je pris sur moi pour cacher ma jubilation.

— Merci, me contentai-je de lui répondre.

— La quinzaine qui s’ouvre va être chargée. Ne pas laisser traîner les affaires d’hier, et un très gros contrat est tombé ce matin : un soutien à la négo. Un de nos meilleurs clients investit dans une société étrangère.

C’est bon, ça ! J’allais véritablement me remettre en selle ! J’étais dans la course. Je me redressai dans mon fauteuil.

— Très bien.

— Nous ne serons pas trop de deux. Je ne veux prendre aucun risque, tu vas aller récupérer le dossier là-bas, pas un coursier.

— J’y vais tout de suite, le mieux est qu’on se mette au travail rapidement. Qui est le client ?

— Gabriel.

Je me sentis blêmir : je détestais ce type, et je détestais encore plus travailler pour lui. Ses deux activités principales étaient la gestion de patrimoine et donc l’investissement dans des sociétés. Il jouait avec l’argent comme si c’était des bonbons, se croyait tout permis et avait des attitudes de sale gosse. Mais il était doué, très doué. C’était ma bête noire et, bien qu’il ne me porte pas particulièrement dans son cœur, il s’évertuait en permanence à me réclamer. Une fois de plus le revers de la médaille ; ça pouvait avoir ses inconvénients d’être la meilleure ! Cependant, j’allais mettre mes rancœurs de côté, c’était l’occasion de briller et peut-être que Bertrand évoquerait à nouveau l’association.

À 9 h 45, je sonnai à l’interphone du premier étage de l’immeuble, près de la Madeleine, où se situaient ses bureaux. La porte s’ouvrit automatiquement. Je dus patienter à l’accueil sous les regards vicelards des employés. À croire qu’il les recrutait sur leur capacité à reluquer les femmes qui passaient par là. Puis je finis par entendre sa voix éraillée, mon corps se tendit, mes poings se fermèrent et mon calvaire débuta :

— L’interprète la plus souriante du monde est là ! Je suis sauvé.

— Ça suffit ! lança une voix féminine.

Je reconnus sa femme, l’ayant déjà croisée à plusieurs reprises. Elle était magnifique, avec un sourire délicat, un regard clair, malicieux, et des cheveux savamment coiffés qui donnaient l’impression qu’elle les avait attachés en deux temps, trois mouvements. Un rien l’aurait habillée. Mais elle ne s’habillait pas avec rien. C’était une créatrice de mode de talent, son carnet de commandes était plein en permanence, il fallait plusieurs mois pour obtenir un rendez-vous avec elle et ses petites mains. Cette femme était la classe et l’élégance incarnées. Comment pouvait-elle supporter un goujat pareil ?

— Bonjour, Yaël, je ne sais pas si vous vous souvenez de moi. Je suis Iris, la femme de Gabriel, se présenta-t-elle gentiment.

— Ravie de vous revoir, Iris.

J’avais une réelle sympathie pour elle. Si j’avais eu le temps, et si elle n’était pas mariée avec ce sale type, j’aurais aimé m’en faire une amie.

— Il faut que vous passiez à l’Atelier, ça me ferait plaisir, vraiment. J’aurais de nombreuses tenues à vous proposer, aussi ravissantes que celle que vous portez aujourd’hui, d’ailleurs.

— Iris, mon amour, cette fille est une machine. Tes créations méritent la lumière, sur elle tout devient terne !

Elle se tourna vivement vers lui, se redressant sur ses douze-centimètres, et le fusilla du regard.

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