Paul Colize - Back Up

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Back Up: краткое содержание, описание и аннотация

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Quel rapport entre la mort en 1967 des musiciens du groupe de rock Pearl Harbor et un SDF renversé par une voiture à Bruxelles en 2010 ? Lorsque l’homme se réveille sur un lit d’hôpital, il est victime du
, incapable de bouger et de communiquer. Pour comprendre ce qui lui est arrivé, il tente de reconstituer le puzzle de sa vie. Des caves enfumées de Paris, Londres et Berlin, où se croisent les Beatles, les Stones, Clapton et les Who, à l’enfer du Vietnam, il se souvient de l’effervescence et de la folie des années 1960, quand tout a commencé…
Paul Colize est né en 1953 et vit près de Bruxelles. Quand il n'écrit pas, il est consultant, amateur de badminton et joue du piano. Biographie de l'auteur

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En s’inscrivant au cours d’art dramatique de son école, Mary a pris conscience de son don pour la musique et le chant. À l’âge de quatorze ans, elle chantait le samedi soir dans les cafés de son patelin. Son répertoire était constitué d’airs populaires traditionnels. Sa mère la chaperonnait et récoltait les pourboires.

Comme ses récitals étaient fort appréciés, elle a commencé à chanter le vendredi et le dimanche, puis tous les jours de la semaine. Poussée par sa mère, elle a suivi des cours de chant et développé sa technique. Sa voix s’étendait sur près de trois octaves.

Elle a fait irruption dans la cave en compagnie d’une bande de types que je n’avais jamais vus. J’étais occupé à jouer avec quelques habitués. J’ai croisé son regard et j’ai décroché du tempo. Le guitariste m’a dévisagé, l’air interrogateur. Nous avons repris, mais je n’étais plus avec eux.

Mary trouvait qu’elle avait un menton proéminent et des yeux trop écartés. Elle répétait cela chaque fois qu’elle se regardait dans un miroir.

Je répondais que Jackie Kennedy pensait la même chose d’elle-même. Elle me regardait et haussait une épaule, la droite, toujours la même. Je rajoutais que Jackie Kennedy était l’une des plus belles femmes du monde. Elle riait et rétorquait que j’étais un fieffé menteur, mais qu’elle allait faire semblant de me croire.

Ils se sont regroupés à l’extrémité du bar et ont commandé des bières. Elle a pris la sienne et s’est mise à la boire à même le goulot.

De temps à autre, elle me lançait un regard en coin. Elle avait relevé mon trouble et compris qu’elle en était l’origine.

À dix-huit ans, elle s’est mariée avec le fils du libraire chez qui sa mère travaillait. C’était un coup de tête, un acte irréfléchi, presque un caprice. Elle voulait s’émanciper et se libérer du joug de sa mère. Leur mariage a tenu moins d’un an. Elle l’a quitté et est revenue à Londres.

Elle a commencé à fréquenter les clubs de la capitale à la recherche d’un guitariste prêt à l’accompagner.

C’est comme cela qu’elle a croisé le chemin d’un groupe de musiciens de rock, les Frames, de bons amateurs qui jouaient en dilettante. Fascinés par sa voix et son talent, ils lui ont composé quelques chansons qui exploitaient sa tessiture et l’ont convaincue de se joindre à eux. Confortée par le succès qu’elle rencontrait où ils se produisaient, elle a commencé à écrire ses propres textes et a appris à les faire sonner sur des accords de rock, de blues ou de jazz.

Les gaillards qui étaient avec elle la traitaient d’égal à égal. Ils la considéraient comme l’une des leurs. Aucun ne semblait avoir pour elle une attention particulière.

Je l’épiais en jouant. Elle parlait, gesticulait et buvait bière sur bière. La jalousie me tourmentait lorsqu’un quidam lui adressait la parole. Elle était là depuis moins d’une heure, mais je la considérais déjà comme mienne.

À son tour, elle s’est mise à m’observer, avec un mélange d’agacement et de curiosité.

Je me suis souvenu des mots de Clapton. J’ai soutenu son regard. J’ai assuré.

Après une heure de cache-cache, elle a interpellé l’un de ses accompagnateurs, un barbu famélique qui se grattait sans cesse le crâne.

Ils se sont approchés. Le barbu a demandé au guitariste s’il pouvait emprunter son instrument et s’est ensuite dirigé vers le bassiste pour lui énoncer la grille d’accords. Elle allait chanter un truc de sa composition, un quatre-quatre plutôt lent, une sorte de jazz latin, proche d’une rumba. Avec cela, il fallait que je me débrouille.

Mary a pris le micro, a fermé les yeux et s’est mise à chanter. C’était une ballade jazzy au rythme syncopé. Sa voix était rauque, mélodieuse et puissante.

Quand elle a entonné le refrain, des fourmis ont envahi ma nuque. En l’espace de quelques secondes, j’étais couvert de chair de poule. Dans la salle, les conversations se sont tues et l’assistance a retenu son souffle.

Elle me tournait le dos et dansait paresseusement sur place. De temps à autre, elle s’arrêtait et se figeait dans une pose suggestive.

À la fin du morceau, elle a tourné le dos au public et m’a fixé dans les yeux. Elle m’a dédié les dernières phrases de sa chanson.

Give a little bit of your love to me,
I’ll give a little bit of my love to you

J’ai suivi sa prophétie, je lui ai offert tout l’amour que j’avais dans le cœur. Je me suis vidé de cet amour jusqu’à l’assèchement, tel un philanthrope qui dilapide sa fortune pour une cause perdue.

Avec ma mère, je pense qu’elle a été la seule femme à m’avoir aimé.

Au petit matin, la cave s’est peu à peu vidée.

Les amis de Mary l’ont saluée et sont partis. Hormis Brian, il ne restait que nous deux. Brian a vidé la caisse, a mis l’argent dans un petit coffre dissimulé derrière le bar et m’a demandé d’éteindre en partant.

Nous nous étions à peine parlé.

Elle a passé une main sur mon visage, elle m’a dit qu’elle avait envie de moi et m’a demandé si j’avais envie d’elle.

Nous sommes montés dans ma chambre. Elle s’est déshabillée et m’a déshabillé en silence. Je suis entré dans le lit et elle est venue s’allonger sur moi. Elle a posé ses mains sur ma poitrine, a fermé les yeux et a penché la tête en arrière. Elle s’est empalée sur mon sexe et a commencé à onduler du bassin.

Elle m’a attendu.

Au moment où j’allais jouir, je lui ai demandé la permission de me laisser aller en elle.

C’était ridicule de lui poser cette question, mais elle a apprécié ma requête. J’étais le premier homme à lui demander une chose pareille. Elle l’a pris comme une marque de respect.

J’aimerais que tu sois à mes côtés, j’aimerais que tu saches que je te pardonne ta trahison.

44

Son champ de vision

Lors de l’une de ses visites journalières, l’ergothérapeute releva un léger tressaillement des doigts de la main droite de X Midi ainsi que de plus amples mouvements faciaux.

Elle consigna ces observations dans son rapport et ajouta que ces signes prometteurs confirmaient que l’état de X Midi continuait à progresser. Il quittait progressivement l’état de LIS et entrait peu à peu en phase de récupération.

Le protocole concluait qu’une réversibilité partielle était désormais envisageable.

Compte tenu de la relation que Dominique entretenait avec son patient, il fut l’un des premiers informés.

Ce dernier se rendit aussitôt chez X Midi pour lui annoncer la bonne nouvelle.

— Salut, Casper, j’ai vu ton ergothérapeute ce matin. Elle a enregistré des signes encourageants. On va te sortir de là.

Il élargit son sourire et lui présenta un petit pot d’eau gélifiée accompagné d’une cuiller en plastique.

— Je t’amène ton premier repas.

Il resta un instant immobile, le récipient à hauteur des yeux de l’homme, en quête d’une réaction.

— Tu ne crois tout de même pas que tu vas continuer à te laisser nourrir comme un bébé. Tu n’en as pas marre de cette sonde ? Tu devras tôt ou tard recommencer à manger normalement, alors autant réapprendre avec moi.

Les yeux de X Midi se remplirent de larmes.

Dominique se pencha et examina le visage de l’homme.

— Qu’est-ce qui se passe, Casper ? Tu pleures ? Tu es triste ou tu es fou de joie ?

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