Paul Colize - Back Up

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Back Up: краткое содержание, описание и аннотация

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Quel rapport entre la mort en 1967 des musiciens du groupe de rock Pearl Harbor et un SDF renversé par une voiture à Bruxelles en 2010 ? Lorsque l’homme se réveille sur un lit d’hôpital, il est victime du
, incapable de bouger et de communiquer. Pour comprendre ce qui lui est arrivé, il tente de reconstituer le puzzle de sa vie. Des caves enfumées de Paris, Londres et Berlin, où se croisent les Beatles, les Stones, Clapton et les Who, à l’enfer du Vietnam, il se souvient de l’effervescence et de la folie des années 1960, quand tout a commencé…
Paul Colize est né en 1953 et vit près de Bruxelles. Quand il n'écrit pas, il est consultant, amateur de badminton et joue du piano. Biographie de l'auteur

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Les rockers n’étaient selon lui qu’une résurgence malsaine des Teds, les Teddy Boys des années cinquante. Avant de lisser leur image, les Beatles étaient de vrais Teds. Ils cherchaient la bagarre, s’empoignaient pour un oui ou pour un non et étaient interdits d’entrée dans les pubs de Liverpool. Sous des dehors de poète du prolétariat, Lennon était le plus querelleur des quatre.

Les néophytes tels que moi différenciaient les mods des rockers par leur aspect extérieur. Les premiers portaient des costumes italiens taillés sur mesure. Ils se changeaient plusieurs fois par jour et sillonnaient les rues de la capitale en scooters Vespa customisés. Leur mouvement était à l’origine du phénomène de Carnaby Street, du nom de cette rue londonienne qui était devenue l’épicentre de la mode et de la révolution culturelle au début des années soixante.

Les rockers arboraient une banane enduite de gomina. Ils étaient vêtus de jeans et de blousons de cuir noir rehaussés de clous ou de chaînes. Ils se déplaçaient en grosses motos anglaises, Triumph, Norton ou BSA et se retrouvaient à la périphérie des villes.

Les mods et les rockers formaient deux clans fanatiques. Les mods considéraient les rockers comme des voyous, les rockers disaient des mods qu’ils n’étaient que des minets efféminés.

Leurs redoutables bagarres avaient tourné en guerre sainte. Quand ils ne travaillaient pas, ils se donnaient rendez-vous en bord de mer et se livraient à de véritables batailles rangées.

Birkin ne sortait jamais sans son hameçon, sa matraque et son couteau de poche. Il les dissimulait dans la doublure de la parka militaire qui protégeait ses beaux habits.

Quand je lui ai présenté ma collection de disques, il n’a pas daigné y jeter un coup d’œil. Je n’avais pas d’album des Who, je ne connaissais ni les Small Faces ni Georgie Fame. Je devais arrêter d’écouter des disques enregistrés en studio et partir à la rencontre du rock authentique.

Je lui ai parlé de la forte impression que j’avais gardée du concert des Stones. Il a semblé plus surpris que d’habitude. Il s’est engagé à parfaire mon éducation musicale, il avait ses entrées dans la ville et allait me faire découvrir la musique sous une autre facette.

Londres fourmillait de clubs. Les plus courus par les fans de rock étaient le Marquee et le Crawdaddy. Les amateurs de rythm and blues se retrouvaient au Club Ealing. Ce dernier était situé en sous-sol, sous la gare. Un trottoir de verre passait au-dessus de la scène, les musiciens qui s’y produisaient avaient les pieds dans l’eau et l’impression qu’on leur marchait sur la tête. Des dizaines d’autres endroits égayaient les nuits londoniennes, le Adlib Club, le Scotch, le Sybilla’s, le Flamingo, le Red Lion, le Bag O’Nails, le Speakeasy, le Revolution, et d’autres encore dont j’ai oublié le nom. Ils étaient différents à la base, mais ont fini par se ressembler.

Le premier que Birkin m’a fait découvrir était le Marquee. Il était situé à Wardour Street, au cœur de Soho. Les Stones y avaient fait leurs débuts avant de devenir le groupe à résidence du Crawdaddy. Il était dirigé de main de maître par un certain Harold, un dingue de jazz et de blues qui avait surfé sur la déferlante des premiers groupes de rock britanniques.

Birkin le connaissait bien, il avait été amené à remplacer à plusieurs reprises Cyril Davies, un harmoniciste qu’une leucémie avait emporté l’année précédente. Je ne lui ai pas demandé comment il était parvenu à réaliser cette prouesse, il était censé se trouver en Argentine.

Birkin avait une admiration sans bornes pour les Who. Le groupe se produisait au Marquee tous les mardis soirs. Les concerts se jouaient à guichets fermés, mais Harold avait une dette envers Birkin.

Nous y sommes allés fin janvier. Ce soir-là, j’ai vu le groupe le plus extravagant de la planète. J’avais entendu parler de leurs facéties sur scène, mais ce que j’ai vu dépassait de loin ce que j’imaginais.

Dès leur entrée en scène, on pressentait qu’ils étaient teigneux et violents. Ils étaient d’humeur maussade, lançaient des regards agressifs au public et se houspillaient pendant la mise en place. Au lieu de clore leur passage par leur plus grand hit, comme l’avaient fait les Stones, ils ont commencé par le fracassant My Generation qui était en tête du hit parade.

Le chanteur, Roger Daltrey, gesticulait, virevoltait, hurlait, bégayait et faisait tournoyer son micro à toute vitesse comme s’il s’agissait d’un lasso. Le bras tendu, Pete Townshend produisait de grands moulinets et martelait les cordes de sa guitare avec une force incroyable.

Leur rock était bruyant, instinctif et destructeur. Dans la salle, l’ambiance était survoltée. Les filles étaient en minorité, mais elles hurlaient plus fort encore que pour les Stones.

En plus de l’hystérie, je décelais des accents de terreur dans leurs cris, comme si on les avait attirées dans un piège. J’étais sidéré et quelque peu inquiet, lors d’un concert des Stones, une fille s’était jetée du troisième balcon et s’était tuée en blessant grièvement un spectateur.

De leur côté, les gars étaient furieux de voir leur petite amie dans un tel état et voulaient en découdre. Des coups de poing s’échangeaient en fond de salle.

Au milieu de l’ouragan de décibels, je n’avais d’yeux que pour Keith Moon, le batteur. Son charisme me fascinait. La bouche ouverte, les yeux révulsés, il cognait, cognait et cognait encore. Comme si sa vie en dépendait, il cognait, cognait, sans pause, sans respiration. Son jeu semblait chaotique, mais était soutenu par une prodigieuse technique. The Ox , un morceau de quelques minutes dans l’album, s’étirait sur plus d’une demi-heure et démontrait l’étendue de son génie. Tout en roulements de toms, il faisait trembler la scène et le sol. Les deux grosses caisses qu’il martelait à un rythme effréné émettaient un grondement de tonnerre qui se propageait jusqu’au fond de la salle.

Mes oreilles bourdonnaient, mes mains tremblaient. Le son qu’il générait était si violent que j’en avais la vue brouillée.

Lors du dernier morceau, Pete Townshend a poussé le volume à fond, s’est emparé de sa guitare et a fait mine de la briser en deux sur sa cuisse. Les amplis saturaient et crachaient du Larsen. De la fumée s’est échappée de l’arrière de l’un d’eux. Daltrey a envoyé valdinguer son micro contre la grosse caisse, le plafond, les amplis. Keith Moon, debout, donnait de grands coups de pieds dans ses cymbales, ses toms et ses grosses caisses.

En finale, Townshend a empoigné sa guitare par le manche et, telle une hache, s’est mis à la fracasser contre le sol. Ensuite, il s’en est pris aux amplis. L’épilogue était à ce point brutal qu’un mouvement de panique s’est emparé d’une partie du public. Certains spectateurs cherchaient à gagner la sortie.

Je suis sorti du club anesthésié, sourd et groggy. Birkin avait un regard halluciné. Une phrase, lancinante, inhumaine, tourbillonnait dans ma tête.

Par la suite, je l’ai souvent fredonnée à voix basse, jusqu’à en faire l’un de mes credos.

J’espère mourir avant d’être vieux.

38

Lui sauta aux yeux

Le manque d’enthousiasme du rédacteur en chef du Belfast Telegraph ne suffit pas à décourager Michael Stern. Le journaliste poursuivit avec opiniâtreté son enquête au départ de Belfast.

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