Marc Levy - Les enfants de la liberté
Здесь есть возможность читать онлайн «Marc Levy - Les enfants de la liberté» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Современная проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:Les enfants de la liberté
- Автор:
- Жанр:
- Год:неизвестен
- ISBN:нет данных
- Рейтинг книги:4 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 80
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
Les enfants de la liberté: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Les enfants de la liberté»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
Les enfants de la liberté — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Les enfants de la liberté», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
Page 118
Levy Marc - les enfants de la liberté Au petit matin, les portes s'ouvrent. On nous distribue enfin un peu d'eau, qu'il faut boire d'abord en s'humectant les lèvres, puis par petits traits, avant que la gorge n'accepte de s'ouvrir pour laisser passer le liquide. Le lieutenant Schuster nous autorise à descendre par groupes de quatre ou cinq.
Le temps de nous soulager à l'écart de la voie.
Chaque sortie est encadrée de soldats armés ; certains portent des grenades pour parer à une fuite collective. C'est devant eux que nous nous accrou-pissons ; ce n'est là qu'une humiliation de plus, il faut vivre avec. Mon petit frère me regarde, la mine triste. Je lui souris tant bien que mal, plutôt mal je crois.
31.
4 juillet
Les portes sont à nouveau closes et la chaleur monte aussitôt. Le convoi se met en marche. A bord du wagon, les hommes se sont couchés sur le sol.
Nous, les copains de la brigade, sommes assis contre la paroi du fond. À nous regarder ainsi, on pourrait croire que nous sommes leurs enfants, et pourtant, pourtant...
Nous discutons itinéraire, Jacques parie pour Angoulême, Claude rêve de Paris, Marc est certain que nous roulons vers Poitiers, la plupart s'accordent pour Compiègne. Là-bas, il y a un camp de transit qui sert de gare de correspondance. Nous savons tous que la guerre se poursuit en Normandie, il paraît que l'on se bat dans la région de Tours. Les armées alliées avancent vers nous, et nous avançons vers la mort.
- Tu sais, dit mon petit frère, je crois que nous sommes plus otages que prisonniers. Peut-être qu'ils nous lâcheront à la frontière. Tous ces Allemands veulent rentrer chez eux, et si le train n'arrive pas jusqu'en Allemagne, Schuster et ses hommes seront capturés. En fait, ils redoutent que la Résistance ne les retarde trop en faisant sauter les voies. C'est pour cela que le train n'avance pas. Schuster essaie de passer entre les mailles du filet. D'un côté, il est pris en étau par les copains des maquis, et de l'autre, il a une trouille bleue d'un bombardement de l'aviation anglaise.
- D'où sors-tu cette idée ? Tu as imaginé cela tout seul ?
- Non, avoue-t-il. Pendant qu'on pissait sur les voies, Meyer a entendu deux soldats qui parlaient entre eux.
- Et Meyer comprend l'allemand ? questionne Jacques.
- Il parle le yiddish...
- Et où est Meyer, maintenant ?
- Dans le wagon voisin, répond Claude.
Et à peine a-t-il achevé sa phrase qu'à nouveau le convoi s'immobilise. Claude se hisse à la lucarne.
Au loin, on voit le quai d'une petite gare, c'est Parcoul-Médillac.
Il est dix heures du matin, pas l'ombre d'un voyageur, ni celle d'un cheminot. Le silence enveloppe la campagne avoisinante. La journée s'étire dans une chaleur insoutenable. Nous suffoquons.
Pour nous aider à tenir, Jacques nous raconte une histoire, François assis à ses côtés l'écoute, perdu dans ses pensées. Un homme gémit au fond du wagon, il perd connaissance. À trois, nous le portons vers la lucarne. Il y souffle un peu d'air. Un autre Page 119
Levy Marc - les enfants de la liberté tourne en rond sur lui-même, il semble que la folie le gagne, il se met à hurler, sa plainte est lancinante et à son tour il tombe. Ainsi passe la journée, à quelques mètres de la petite gare, un 4 juillet, à Parcoul-Médillac.
32.
Il est quatre heures de l'après-midi. Jacques n'a plus de salive, il s'est tu. Quelques murmures troublent l'attente insupportable.
- Tu as raison, il va falloir penser à notre évasion, dis-je en m'asseyant près de Claude.
- Nous ne tenterons le coup que lorsque nous serons sûrs de pouvoir nous échapper tous ensemble, ordonne Jacques.
- Chut ! murmure mon petit frère.
- Qu'est-ce qu'il y a ?
- Tais-toi et écoute !
Claude se redresse, je fais de même. Il avance à la lucarne et regarde devant lui. Est-ce à nouveau le bruit de l'orage que mon petit frère entend avant les autres ?
Les Allemands quittent le train et courent vers les champs, Schuster en tête. Les membres de la Gestapo et leurs familles se précipitent à l'abri des talus. Les soldats y plantent des fusils-mitrailleurs qui nous visent, comme pour prévenir toute évasion.
Claude regarde maintenant le ciel, tendant l'oreille.
- Des avions ! Recule ! Reculez tous et allongez-vous, hurle-t-il.
On entend le vrombissement des avions qui se rapprochent.
Le jeune capitaine de l'escadrille de chasseurs a fêté ses vingt-trois ans, hier, au mess des officiers sur un aérodrome du sud de l'Angleterre. Aujourd'hui, il glisse dans les airs. Sa main retient le manche, le pouce sur le bouton qui actionne les mitrailleuses d'ailes. Devant lui, un train immobile sur la voie de chemin de fer, l'attaque sera facile. Il donne l'ordre à ses équipiers de se mettre en formation, parés pour l'attaque, et son avion plonge vers le sol. Les wagons se dessinent dans son viseur, nul doute qu'il s'agit là d'un transport de marchandises allemandes destinées à ravitailler le front. L'ordre est donné de tout détruire. Derrière lui, ses ailiers s'alignent dans le ciel bleu, ils sont prêts. Le convoi est à portée de feu.
Le pouce du pilote effleure la gâchette. Dans son cockpit, la chaleur aussi se fait sentir.
Maintenant ! Les ailes crépitent et les balles tra-
çantes longues comme des couteaux fusent vers le train que l'escadrille survole, sous la riposte des soldats allemands.
Dans notre wagon, les parois de bois éclatent sous les impacts. Les projectiles sifflent de toutes parts ; un homme hurle et s'écroule, un autre retient ses entrailles qui dégueulent de son ventre déchiré, un troisième a la jambe arrachée ; c'est un carnage.
Les prisonniers tentent de se protéger derrière leurs minces bagages ; espoir dérisoire de survivre à l'assaut. Jacques s'est jeté sur François, lui offrant son corps pour rempart. Les quatre avions anglais se succèdent, le grondement de leurs moteurs bat sour-dement jusqu'à nos tempes, mais déjà les voilà qui s'éloignent et grimpent vers le ciel. Par la lucarne, on les voit virer au loin et remonter le convoi, à haute altitude cette fois.
Je m'inquiète de Claude et le serre dans mes bras. Son visage est si pâle.
Page 120
Levy Marc - les enfants de la liberté
- Tu n'as rien ?
- Non, mais toi, tu saignes au cou, dit mon petit frère en passant sa main sur ma blessure.
Ce n'est qu'un éclat qui a entaillé la peau.
Autour de nous règne la désolation. Il y a six morts dans le wagon et autant de blessés. Jacques, Charles et François sont saufs. Nous ne savons rien des pertes dans les autres wagons. Sur le talus, un soldat allemand baigne dans son sang.
Au loin, nous guettons le bruit des appareils qui se rapprochent.
- Ils reviennent, annonce Claude.
J'ai regardé le sourire désolé qui se dessinait sur ses lèvres, comme s'il voulait me dire adieu sans oser désobéir à l'ordre que je lui avais donné de rester en vie. Je ne sais pas ce qui m'a pris. Mes gestes se sont juste enchaînés, mus par cet autre ordre que m'avait donné maman dans un cauchemar récent. « Sauve la vie de ton petit frère. »
- Passe-moi ta chemise ! ai-je crié à Claude.
- Quoi ?
- Enlève-la tout de suite et file-la-moi.
J'ai fait de même avec la mienne, elle était bleue, celle de mon petit frère, vaguement blanche, et sur le corps d'un homme qui gisait devant moi, j'ai arraché le tissu rougi de sang.
Les trois étoffes en main, je me suis précipité à la lucarne, Claude m'a fait la courte échelle. J'ai passé le bras au-dehors et, regardant les avions qui piquaient sur nous, j'ai agité la main et mon drapeau de fortune.
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «Les enfants de la liberté»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Les enfants de la liberté» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «Les enfants de la liberté» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.