Daniel Pennac - Le cas Malaussène (tome 1 - Ils m'ont menti)

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Le cas Malaussène (tome 1: Ils m'ont menti): краткое содержание, описание и аннотация

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Ma plus jeune sœur Verdun est née toute hurlante dans
, mon neveu
est né orphelin dans
, mon fils Monsieur Malaussène est né de deux mères dans le roman qui porte son nom, ma nièce Maracuja est née de deux pères dans
. Les voici adultes dans un monde on ne peut plus explosif, où ça mitraille à tout va, où l’on kidnappe l’affairiste Georges Lapietà, où Police et Justice marchent la main dans la main sans perdre une occasion de se faire des croche-pieds, où la Reine Zabo, éditrice avisée, règne sur un cheptel d’écrivains addicts à la vérité vraie quand tout le monde ment à tout le monde.
Tout le monde sauf moi, bien sûr. Moi, pour ne pas changer, je morfle. Benjamin Malaussène

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— Pour rien, comme ça, pour prendre des nouvelles. Ça va ?

23

— Maintenant, vous allez nous dire exactement comment ça s’est passé. Exactement, n’oubliez rien.

Titus et Verdun tiennent Mara, Sept et Mosma assis sur le même lit, dans ce dortoir d’orphelinat. Eux sont assis sur le lit d’en face. Une foutue situation de colonie de vacances, songe brièvement Titus. Les deux moniteurs cuisinant trois gamins après une vague bêtise… Nom de Dieu…

— Bon, allez-y.

— On a voulu…

— On se fout de vos raisons. Dites-nous ce que vous avez fait, comment vous vous y êtes pris, du début jusqu’à la fin et n’oubliez rien. Pas le plus petit détail.

— On commence par où ?

Le fait est qu’ils ont l’air de trois gosses à présent. Mara blême, les yeux enflés, et les deux garçons qui semblent avoir rétréci, ramenés à leur première adolescence par une brutale prise de conscience. L’enfance pour la première fois face à la gravité des choses.

— L’enlèvement proprement dit, propose Verdun. Racontez-nous ça, d’abord.

Tuc songeait depuis longtemps à kidnapper son père pour son grand projet esthétique…

— On s’en fout ! grogne à nouveau Titus. L’enlèvement, on vous dit. Juste l’enlèvement. Les faits. Épargnez-nous les justifications à la con. Comment avez-vous fait ?

Ils avaient choisi ce jour et cette heure parce que Lapietà bassinait son fils depuis des semaines avec cette histoire de rendez-vous et de chèque à toucher. Il avait demandé à Tuc de lui trouver une canne à pêche, un after-shave ridicule, de lui prêter sa voiture, ce genre de trucs. L’heure et le lieu du rendez-vous étaient donc établis. Par-dessus le marché, l’endroit était tout à fait propice à une opération de ce genre, vu l’étroitesse de la rue et sa relative tranquillité. Ils ne savaient pas le chemin que prendrait Lapietà, mais l’enlèvement ne pouvait avoir lieu que rue de Chazieux, passage obligé pour accéder au lieu du rendez-vous. Tuc avait caché son portable dans la Clio et Sept l’avait utilisé comme balise de repérage. Dès le départ de Lapietà, ils avaient suivi son itinéraire sur leur écran à eux. Ils avaient mis le camion en place quand Lapietà avait passé l’angle de la rue des Archers et de la rue des Trois-Fils.

— Le camion ? Quel camion ?

— C’est comme ça qu’on l’a enlevé, en chargeant la Clio dans un camion.

— Quel genre de camion ?

Un camion de tournée. De ceux qui charrient le matériel colossal des groupes de rock. Ils l’avaient loué pendant une semaine. Le camion possédait un treuil et une rampe. Il avait purement et simplement avalé la Clio.

— Lapietà n’a pas réagi ?

Mara avait d’abord détourné son attention en nettoyant le pare-brise. Elle était un peu décolletée. Pendant qu’elle aveuglait Lapietà avec la mousse et qu’il attendait le premier passage de la raclette, Mosma, par une fente du bas de caisse, avait injecté dans l’habitacle une quantité de protoxyde d’azote suffisante pour endormir un bœuf et Sept avait accroché le treuil au châssis de la voiture. Et puis les portes étaient verrouillées de l’extérieur. Sept avait bricolé ça, aussi.

— Que faisait Tuc, pendant ce temps ?

Tuc n’était pas là.

— Où était-il ?

Tuc était à la fac. Il réglait des histoires d’inscription. C’était vérifiable.

— Quelle marque, le camion ? D’où venait ce camion ?

C’était un DAF, onze tonnes, d’une contenance de trente mètres cubes, loué à la Peter Bernhard, une compagnie autrichienne, siège social français basé à Colmar.

— Compagnie choisie sur quel critère ?

Sur un critère affectif, à cause du nom, Bernhard, Tuc ne jurait que par Thomas Bernhard *, il…

— On s’en fout. Pas d’autres critères ?

Si, l’habitude. Chaque fois que Tuc montait en concert, il choisissait un Bernhard. C’était un de ses jobs, conduire les bahuts, tiper les flight-cases des musicos. Il a pas l’air comme ça, il est sec mais il est costaud Tuc, il…

— On s’en fout. Qu’est-ce qu’il fichait avec les musicos ?

Rien d’illégal, Tuc avait fait le roadie pendant quelques années, il ne voulait rien devoir à son père. Trimballer le matériel des groupes c’était sa façon de gagner son argent de vie avant de faire le livreur gastronomique. Comme chauffeur, il faisait toujours équipe avec le même gars, il…

— Il y avait un autre chauffeur ? Le jour de l’enlèvement vous aviez un autre chauffeur ?

Pas pour l’enlèvement proprement dit mais pour descendre le camion à Paris, oui, et pour le remonter à Colmar à la fin du contrat de location. Le chauffeur n’avait pas participé à l’enlèvement, ni d’ailleurs à l’installation du studio. Tuc et Mosma ont leur permis poids lourd, dans Paris c’est eux qui conduisaient.

— Le nom de ce chauffeur.

— Freddy.

— Freddy, Freddy quoi, Freddy comment ?

— Juste Freddy.

— Et le camion, vous l’avez loué sous quel nom ?

Ils l’avaient loué sous le nom d’Alice, la joueuse d’OMNI, la joueuse de soucoupe volante dont Titus était tombé amoureux sur l’esplanade. Titus voyait qui c’était, oui, il avait entendu sa musique, oui, mais pourquoi louer sous le nom de cette Alice ? Parce qu’il avait aussi fallu installer l’OMNI de Moullet, ce qui, en plus de l’OMNI proprement dit, représentait quelques mètres cubes d’amplis. Du coup, la raison officielle — et vérifiable — de la location du camion c’était l’installation de l’OMNI.

— Cette Alice, elle était au courant pour Lapietà ?

Bien sûr que non, personne n’était au courant. Après qu’on avait déchargé son matos, Alice avait laissé le camion à Tuc pour installer des trucs à eux dans leur studio, c’est tout, elle ne savait même pas quoi. Et puis, le camion avait servi à un groupe de rock aussi. Les Nikakeu.

— Nikakeu ?

— Ni Kalach ni Keuf.

— La facture est à quel nom au bout du compte ?

La facture était au nom d’Alice, mais Tuc lui avait remboursé la moitié en liquide, parce que c’est un gars correct. Il est vraiment réglo, Tuc, son père est ce qu’il est mais lui, Tuc…

— On s’en fout. Et la voiture ? La Clio ? Qu’est-ce que vous en avez fait ?

L’éternel enfilage de perles, Titus menant l’interrogatoire, Verdun transformée en disque dur, enregistrant le moindre détail pour les siècles des siècles.

— On l’a cachée dans un box de parking.

— Un box, quel box, où ça le parking ?

Adresse du parking, rue de Charenton, un box prêté par un copain au prétexte que Tuc ne savait pas quoi faire de sa bagnole pendant l’été.

— Vos noms n’apparaissent nulle part, alors ? Sur aucun document ? Ni le vôtre, ni celui de Tuc ?

Ici, flottement… Les trois kidnappeurs se regardent. Quelque chose est à dire qui devrait rester tu. Ils se demandent qui le dira. Ils aimeraient bien s’en dispenser mais personne n’a jamais pu taire quoi que ce soit sous le regard de Verdun. Finalement, c’est Mosma qui s’y colle. Il explique que, du point de vue de leur état civil, ils n’étaient pas en France. Ils étaient ailleurs. Ailleurs ? Où ça, ailleurs ? Eh bien, Mara à Sumatra, Sept au Mali et Mosma dans le Nordeste brésilien.

Titus, qui n’est pas d’humeur, veut du clair.

— Qu’est-ce que vous avez encore fait comme connerie ?

Enfin, c’est-à-dire, pour être couverts ils ont donné leurs passeports à trois copains qui sont allés bosser en leur nom dans les ONG avec lesquelles ils avaient eux-mêmes pris contact. Comme ça, en cas de problème, les billets d’avion et les contrats signés prouveraient qu’ils n’étaient pas à Paris au moment de l’enlèvement mais au bout du monde, comme d’ailleurs leur entourage familial le croyait. À l’origine, c’était une idée de Tuc qui ne voulait pas compromettre Maracuja si ça tournait mal. Sept s’était arrangé pour les passeports, il avait…

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