Frédéric Dard - Les soupers du prince

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Les soupers du prince: краткое содержание, описание и аннотация

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Quand Edouard, dit Doudou, devient Edouard I Sire, de grâce, écoutez-moi,
Je reviens des galères.
Je suis voleur, vous êtes roi,
C'est à peu près la même affaire. (Pétition d'un voleur de Sa Majesté, attribuée à Lacenaire.)
Il est des gens à qui la vie réserve bien des surprises. Tenez, Édouard Blanvin, dit Doudou… Trente-deux ans, beau gosse ; passionné par les bagnoles. Et pas n'importe lesquelles s'iouplaît ! Des tractions avant qu'il bichonne amoureusement comme les petites nénettes qui « raffolent de sa gueule d'amour de gentil voyou ». Uniour, sa chère môman lui révèle qu'il est le fils du défunt prince de Montégrin. Doudou serait donc Edouard I
. De la banlieue grise au château d'opérette, il n'y a qu'un pas. Doudou le franchit allégrement. La grande vie commence. Les surprises et les ennuis !

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Comme elles vont quitter le hall, il se produit au-dehors un grondement de tonnerre, une énorme motocyclette noire débouche sur le terre-plein et stoppe en faisant jaillir des gerbes de graviers.

Le conducteur du bolide, entièrement vêtu de cuir noir et casqué comme un personnage de science-fiction, place l’engin sur sa béquille et se débarrasse de son heaume. Il a une vingtaine d’années, il est bronzé, blond ; il est superbe.

Rosine le reconnaît (toujours d’après le reportage de Point de vue ), c’est le prince Sigismond II.

14

Ils furent stoppés par un tracteur cahotant qui barrait la départementale en provoquant un bouchon.

Les automobiles agglomérées derrière le lent véhicule (mais n’était-ce pas un outil davantage qu’un véhicule ?) vociféraient par tous leurs avertisseurs. Ce vacarme obligea Rosine à se taire. Une expression béate subsistait sur ses traits. Ce rappel d’un lointain passé la charmait. Elle racontait bien son affaire, en femme qui s’est contrainte à n’en rien dire le reste de sa vie durant. Elle lui redonnait vie sans effort parce que ces souvenirs demeuraient intacts dans sa mémoire, aussi vivants et incontestables que du présent.

Le tracteur finit par se réfugier sur une aire de dégagement et la circulation redevint fluide.

— Un prince ! ricana Édouard. Il n’y a qu’à toi que ça arrive. Tu sais que ton truc est aussi passionnant et ringard que Sissi impératrice ?

Le sarcasme ne l’affecta pas.

— Oui, mon Doudou, un prince ; un vrai, un beau. Si tu l’avais vu dans sa tenue de motard qui le moulait comme un habit de toréador ! J’avais le cœur au fond de la gorge, à m’en étouffer, et je n’arrivais pas à suivre miss Maléva.

— Oh ! dis donc, la grande secousse !

Il trouvait sa mère touchante, si ingénue malgré ses coquineries d’entôleuse.

Il ralentit brusquement, sa vieille 15 se mit à faire des bonds sur le bas-côté de la route et il l’arrêta au ras du fossé.

— On a crevé ? demanda Rosine.

Édouard ouvrit sa portière sans répondre. Une camionnette le frôla, une voix le traita de connard. Il contourna la traction pour venir s’accouder à la portière de sa mère ; le temps était lourd et le manque de climatisation de la vieille voiture obligeait à rouler avec les vitres avant baissées.

— M’man, chuchota-t-il d’une voix blessée, tu ne vas pas me dire que ton prince charmant à la con…

Elle sortit son bras et sa main caressa la nuque du garçon.

— Si, fit-elle, c’est ton père, et sans erreur possible.

Édouard explosa :

— Mais putain de Dieu, Rosine, tu as donc toujours été une salope pour te laisser encloquer par un type comme ça !

La main qui le caressait le gifla.

— Salope ou pas, pute ou pas, je suis ta mère et je veux que tu me respectes !

Il lui saisit la main et embrassa la paume qui venait de le frapper.

— Je te demande pardon. Cette histoire est si extravagante.

— Personne ne lui résistait, assura-t-elle. Personne, tu entends ? Il te regardait avec ses grands yeux clairs et tu fondais. C’était à la fois un jeune homme et un être plein de profondeur. Son expérience lui venait par hérédité. Dans cette famille, ils avaient une classe si grande qu’on les aurait crus tombés d’une autre planète.

Édouard ne s’intéressait pas au lyrisme maternel. Il maugréait :

— Quelle idée t’as prise de me raconter ça, ma pauvre Rosine ! Fils de prince ! J’ai l’air fin. Le restant de ma vie je vais traîner cette casserole ! Jure-moi de ne jamais raconter la chose à quelqu’un d’autre.

Il changea de voix pour mimer une hypothétique tierce personne :

— Vous savez bien : Blanvin, le garagiste ? Oui, le fils du prince de… Prince de quel bled, déjà ?

— Le Montégrin, fit Rosine.

— Voilà que j’ai déjà oublié mon lieu d’origine. Le Montégrin. C’est plus grand ou plus petit que Monaco ?

— Douze fois plus grand, quinze fois plus peuplé !

— La vache ! Et t’en es fière. Pourtant il ne t’a pas épousée, le Monseigneur ! Il s’est tapé la bonniche, pas la future princesse : nuance ! Je suppose que quand tu as eu le ballon, il t’a chassée ?

— Pas lui, sa mère !

— Tu penses qu’elle n’allait pas donner son illustre rejeton à une gamine qu’un chef de cellule communiste violait sur une toile cirée à motifs hollandais, faut la comprendre. Il a dû, par la suite, faire un grand mariage, un vrai, avec quelque fille de roi, de prince ou de grand-duc à la rigueur ?

— Il ne s’est pas marié. Il est mort en 72, dans le Tyrol, d’un accident de moto.

— Allons bon ! À peine viens-je d’avoir un père qu’il est mort !

Elle soupira :

— Lui, sa passion, c’était pas les tractions avant mais les Harley-Davidson. Il en possédait une demi-douzaine qu’il passait le temps à démonter et à remonter dans son atelier.

Édouard opina silencieusement, calmé soudain par un obscur sentiment de respect.

— Il était plus beau que toi, mais tu lui ressembles, assura Rosine. Quand je dis « plus beau », c’est « plus fin » que je pense. Pourtant il avait un corps puissant, une poitrine large comme la tienne et couverte de muscles saillants. Aussi cette fossette au menton…

— Si bien que tu es tombée dans ses bras tout de suite ?

— Oh non ! D’ailleurs il ne prenait pas garde à moi. J’ai vite compris qu’il se faisait miss Maléva, une Bulgare belle et froide. Plus d’autres filles qui venaient parfois au château et qu’il emmenait promener sur sa moto. Le bruit courait qu’il louait une suite à l’année au Lausanne Palace pour y faire ses galipettes.

Ils restaient ainsi à deviser au bord de la route dans le grondement des voitures et l’âcre odeur des gaz d’échappement. Lui, les deux avant-bras appuyés sur le montant de la portière, elle, rejetée en arrière, le regard errant sur les frondaisons des platanes.

— En fin de compte, j’ai été programmé comment ? demanda Édouard.

Rosine murmura :

— C’est formidable : ma gueule de bois s’est complètement dissipée. C’est toujours d’accord pour un gueuleton chez ton ami Boule avec Fausto ?

— Pourquoi ça ne serait plus d’accord puisque je te l’ai promis ?

Elle parut satisfaite de cette confirmation.

— La semaine prochaine ?

— Quand tu voudras. Mais tu ne réponds pas à ma question : il t’a eue comment, le prince… Répète-moi son nom ?

— Sigismond. Ça s’est fait à l’improviste, si je peux dire.

— Baiser à l’improviste, c’est marrant. Ça consiste en quoi ?

— Paco, le chauffeur qui était venu me chercher à la voiture, s’est mis à me draguer à mort. Les hommes sont ainsi : ils passeront des mois auprès de toi sans t’accorder la moindre attention, et puis un jour les voilà qui se mettent à te courser, la bite à la main. Je crois que ce qui l’a déclenché, c’est le départ de sa femme pour l’Espagne où sa mère venait de mourir. Maria était cuisinière au château. La princesse lui a accordé une semaine de congé pour qu’elle aille à Malaga enterrer sa maman, à condition que Paco reste. La vieille femme de chambre, Paco et moi, on a fait ce qu’on a pu, en cuisine, pour remplacer Maria. Ça n’a pas mal marché, on s’ingéniait, moi surtout. Française, j’avais à cœur ! Je cuisinais tant bien que mal des plats dont Rachel nous régalait le dimanche. Pourtant je n’avais pas tellement d’aptitudes, mais je tenais à bien faire.

— Il fallait éblouir Monseigneur ! ironisa Édouard.

— C’est pendant nos exploits en cuisine que ce grand vilain s’est mis à me charger. La main baladeuse, les baisers volés, les yeux de poisson frit, tout y passait ! Dieu sait que je ne l’encourageais pas. Il me dégoûtait tellement, cet escogriffe !

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