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Frédéric Dard: À San Pedro ou ailleurs…

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Frédéric Dard À San Pedro ou ailleurs…

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VOUS CROYEZ QUE LES MOUCHES AIMENT LE WHISKY ? IL y a des gens bizarres dans les bars, la nuit… Des hommes et des femmes accrochés à la rampe du comptoir pour « laisser souffler » leur destin. Des hommes, des femmes qui se regardent, qui se sourient… se disent quelques mots, n'importe lesquels : VOUS CROYEZ QUE LES MOUCHES AIMENT LE WHISKY ? Et puis ils repartent dans la nuit, à la recherche d'un impossible bonheur, à la recherche d'eux-mêmes. Ils s'en ont plus loin. A San Pedro… Ou ailleurs. VOUS CROYEZ QUE LES MOUCHES AIMENT LE WHISKY ?

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— C’est-à-dire ?

— Vous avez mis au point une petite philosophie chargée de justifier tout ce qu’il y a en vous de positif et de négatif. Vous êtes passé maître dans l’art de vous accommoder à la sauce flatteuse.

Elle me toisa longuement et laissa tomber :

— Pauvre con, va !

Sans attendre ma réaction, elle ajouta :

— Et surtout ne venez pas prétendre qu’on ne vous l’a jamais dit, je ne vous croirais pas.

Je me souvins qu’elle ne s’était pas fâchée quand, un moment auparavant, je l’avais criblée de sarcasmes à propos de son physique. Tout ça faisait partie d’un jeu mesquin dans lequel nous étions entrés, elle et moi, d’un commun accord.

— En effet, on m’a déjà traité de con, reconnus-je, principalement les automobilistes que ma Ferrari irrite. Pourtant je crois bien que vous êtes la première femme à vous permettre cette petite plaisanterie.

— Je ne plaisante pas, vous savez, affirma-t-elle gravement, je trouve que vous êtes un pauvre con… dans votre genre !

— Merci pour la nuance, elle change tout ; moi aussi, je me considère comme étant un pauvre con DANS MON GENRE. Cela étant admis, pourquoi ai-je rompu votre état de grâce, ce soir ? Voilà deux fois que je vous pose la question et une réponse m’honorerait.

On nous servit le double whisky. Le verre se trouvait tellement empli d’alcool que le cube de glace dépassait ses parois.

— Je vous ai apporté une bouteille de Perrier à tout hasard, prévint le maître d’hôtel.

Il se retira ; au même moment, la musique cessa et les musiciens reculèrent sur le podium pour laisser place au spectacle.

Elle s’empara de son verre. Je pensai que si elle absorbait cette quantité de scotch, elle s’écroulerait.

— À partir de combien de whiskies sombrez-vous dans le coma éthylique ?

Elle se dégagea de mon étreinte sans lâcher son verre et réussit à ne pas renverser une seule goutte du breuvage.

— Ne vous tourmentez pas. Une petite sonnette se déclenche dans ma tête lorsque j’approche la cote d’alerte.

Elle but.

— C’est tous les soirs pareil ?

Elle reposa son verre, pêcha le glaçon et le promena sur sa nuque.

— Vous rigolez ! Généralement je ne bois que de l’eau. Je ne suis pas une poivrote, vous savez. Disons que j’ai mes crises. Ça me reste de l’Afrique. Là-bas on se gave d’alcool et de piment pour s’empêcher de pourrir.

— Qu’est-ce que vous faisiez, en Afrique ?

— Fortune. Mon mari du moins.

Je compris l’origine de son parler un peu vert. Elle avait vécu une rude existence dans des lieux où le vocabulaire perd de son importance.

Des danseuses noires, aux seins nus, vinrent se trémousser sur la scène, dans la lumière pourpre des projecteurs.

— Une délicate attention de l’établissement à votre égard, plaisantai-je.

Elle se détourna pour regarder les filles.

— Des Guinéennes, affirma-t-elle.

Nous abandonnâmes le spectacle pour nous consacrer à cet instant baroque que nous vivions en nous acharnant à le rendre baroque.

— Comment vous prénommez-vous ?

— Qu’est-ce que ça peut vous foutre ?

— Simple question de commodité. Vous l’avez remarqué, je suis un confortable. En même temps que je vous parle, je pense à vous. Je vous appelle : cette dame-là ; cette fausse blonde ; cette fille aux yeux bleus ; cette ivrogne ; cette névrosée… Un prénom, c’est plus facile à manier !

— Eh bien, donnez-m’en un, fit-elle. Celui que vous voudrez.

— Pourquoi, le vôtre est inutilisable ?

— Il a déjà beaucoup servi, ça me reposerait d’en avoir un nouveau.

— D’accord ; Marie, ça vous irait ?

Elle tressaillit.

— Cherchez-en un autre, voulez-vous ?

— À cause ?

— Parce que c’est le mien.

J’éclatai de rire.

— Je suis tombé juste, vous me le jurez ?

— Des deux mains !

— Alors je garde Marie, ne vous en déplaise. Ce sera la récompense de ma perspicacité. Moi, je m’appelle…

Elle plaqua vivement sa main sur mes lèvres, si fort que j’eus immédiatement un léger goût de sang dans la bouche.

— Inutile, assura Marie, je n’ai pas besoin de votre prénom, car je ne pense pas à vous, même pendant que vous me parlez. Si je devais vous qualifier, « pauvre con » me suffirait.

Elle retira sa main.

— Je m’appelle Jean ! hurlai-je.

Toutes les têtes se tournèrent dans notre direction, y compris celles des danseuses. Le maître d’hôtel vint nous faire « chut », avec un air de pion outragé. Marie lui adressa un clin d’œil complice, histoire de le désarmer. Elle prit son verre, porta un toast muet à l’employé et but ce qui restait de whisky.

— Avant que nous nous quittions, je vais vous expliquer pour l’état de grâce. Je suis gentille, non ?

Je ne répondis rien. Je me sentais complètement ivre et très méchant. Habituellement j’avais l’ivresse lyrique, mais ce soir mes nerfs craquaient.

— Une ou deux fois par mois, j’ai ma crise… Lorsqu’elle se produit, je fiche le camp de la maison pour vadrouiller seule dans Paris. Je picole beaucoup, jusqu’au moment où je ressens un merveilleux bien-être.

— Ensuite de quoi vous levez un guignol quelconque et vous vous envoyez en l’air ?

— C’est Oscar qui vous a raconté ?

— Même un pauvre con peut deviner ça tout seul.

Elle rejeta ses cheveux en arrière et s’appliqua à dégager ses oreilles. Il suffit de peu de choses pour modifier la physionomie d’une femme. Marie devint brusquement très jolie.

— En effet, reconnut-elle, c’est bien ainsi que ça se passe. Tout à l’heure, au bar, j’étais bien, vous me plaisiez. J’aimais la manière dont vous jouiez avec la mouche…

— Bref, j’étais pratiquement l’heureux élu ?

— Ça ne tenait qu’à vous. Seulement vous avez parlé et le sortilège a cessé aussi vite que cesse la lumière quand on presse un interrupteur.

Elle se leva.

— Si bien que ça ne sera pas vous.

— Où allez-vous ? demandai-je.

— À la recherche de mon sac à main que j’ai dû laisser à la table de mon bel Argentin de banlieue.

— Attendez, on va l’envoyer prendre.

— Je préfère m’en charger moi-même. Bonsoir.

Les noires continuaient de se trémousser. Marie partit vers le fond de la salle et je la vis s’asseoir à une table occupée par plusieurs hommes. Au bout de quelques minutes, elle se leva et quitta l’établissement en compagnie de son ex-danseur. Une bouffée de rage m’embrasa. Je fourrai deux billets de cent francs dans la main du maître d’hôtel et sortis sur les talons du couple.

Le gros brun la tenait par la taille dans un geste de tranquille possession. J’admirai, malgré ma hargne, la sûreté des brutes. Cet imbécile entraînait Marie comme un paysan tire un bestiau par sa longe. Elle lui appartenait déjà. Ils accélérèrent l’allure à cause de la pluie. Je me moquais maintenant de mon pli de pantalon. À la façon dont la jeune femme marchait, la tête rentrée dans les épaules, je sentais qu’elle était consciente de ma filature. Peut-être même le sentiment de ma présence derrière eux l’excitait-elle ? Ils obliquèrent dans le boulevard Raspail, le descendirent sur une faible distance, puis virèrent encore dans une petite voie perpendiculaire à celui-ci.

Je courus jusqu’au coin de la rue et y parvins au moment précis où ils s’engouffraient dans un hôtel dont le globe laiteux se reflétait sur le trottoir mouillé.

Ma colère tomba brusquement pour faire place à une étrange peine. Je me sentis abandonné.

CHAPITRE II

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