• Пожаловаться

Frédéric Dard: La Mort des autres

Здесь есть возможность читать онлайн «Frédéric Dard: La Mort des autres» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию). В некоторых случаях присутствует краткое содержание. Город: Lyon, год выпуска: 1945, категория: Современная проза / на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале. Библиотека «Либ Кат» — LibCat.ru создана для любителей полистать хорошую книжку и предлагает широкий выбор жанров:

любовные романы фантастика и фэнтези приключения детективы и триллеры эротика документальные научные юмористические анекдоты о бизнесе проза детские сказки о религиии новинки православные старинные про компьютеры программирование на английском домоводство поэзия

Выбрав категорию по душе Вы сможете найти действительно стоящие книги и насладиться погружением в мир воображения, прочувствовать переживания героев или узнать для себя что-то новое, совершить внутреннее открытие. Подробная информация для ознакомления по текущему запросу представлена ниже:

Frédéric Dard La Mort des autres

La Mort des autres: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «La Mort des autres»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

« Le hasard ! Les hommes ne le comprendront jamais ! C'est notre père à tous. » Frédéric Dard Dans le décor sinistre d'une gare désaffectée, le narrateur rencontre un personnage qui se présente comme la Mort et va lui inspirer sept histoires : • Le meurtre d'un maçon dans une cave, commis par un jeune écrivain qui s'interroge sur le sens du mot « roman ». • L'histoire d'un pauvre diable fasciné par une putain et un unijambiste. • Un cocu qui se venge de son rival. • Un garçon de huit ans dont la sensibilité subit les ravages de l'amour impossible entre sa mère et le directeur de son pensionnat. • La mort injuste d'un jeune et candide soldat allemand. • Un épisode de l'épuration que Frédéric Dard projette dans toute son impitoyable absurdité. • Le combat entre Diurne et Nocturne, arbitré par la déesse du Temps. Ces contes fascinent par la férocité de leur propos et, surtout, de leurs personnages dont l'auteur semble partager l'extrême douleur. Édité en 1946, ce livre a paru aux éditions Optic à Lyon. Adapté en pièce de théâtre radiophonique en 1947, il reçut le Grand Prix du théâtre radiophonique.

Frédéric Dard: другие книги автора


Кто написал La Mort des autres? Узнайте фамилию, как зовут автора книги и список всех его произведений по сериям.

La Mort des autres — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «La Mort des autres», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема

Шрифт:

Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Adrien Druet construisait un monde de la richesse qui ressemblait quelque peu, dans sa naïveté, à une image de calendrier. Ce monde possédait, gage certain de sa vérité, des réalités pénibles que Druet admirait néanmoins ; tout lui paraissait grandiose dans cet univers de cinéma, la goutte des vieux messieurs et les blennorragies des jeunes gens.

Et, chaque soir, il commençait un rêve que le sommeil venait interrompre. A peine au lit, il s'imaginait disposant d'une ahurissante fortune, et employait ses insomnies à la gérer.

Il plaçait deux millions à la Caisse d'Épargne. Il achetait une ferme modèle, un grand restaurant afin d'en écouler les produits et une villa sur la Côte d'Azur. C'était là le plan initial ; il s'étoffait de mille détails, variables selon l'humeur ou le dernier livre absorbé.

Adrien avait toujours envié la fortune, mais sans jamais essayer de l'atteindre. Il se regardait dans un miroir et son visage lui assurait qu'il était définitif. Il brossait son habit noir et l'habit ressemblait à une seconde peau. Il examinait son logis et son regard était celui de l'escargot pour sa coquille.

Un jour, pourtant, ses idées se modifièrent.

Le Diable emploie des moyens détournés pour tromper la vigilance de Dieu. Il se présenta à Druet sous les traits d'une péripatéticienne 1violemment peinturlurée. Cette dernière, par suite d'un mauvais furoncle malencontreusement épanoui sur son nez, n'avait pu réveiller un seul de ces désirs assoupis que l'on appelle les hommes. Désespérée par cette journée vide, elle agrippa Druet au moment où il rentrait de son travail, et, d'une voix gourmande, lui proposa de rares délices dont le seul énoncé brûla l'échine du malheureux.

Faute d'argent, il ne put répondre à l'invite pressante de la femme, et il rentra chez lui la gorge sèche et l'œil trouble. Adrien n'était pas un ascète. Toute la soirée, le romanesque Druet eut, dans un coin de sa mémoire, une bouche en ventouse et un furoncle généreux qui lui paraissaient des gages de voluptés obscures.

Son désir jeta une passerelle entre le néant de sa vie réelle et les magnificences de son néant. Sa catin devint rapidement une idole à demi légendaire, un personnage de tableau dont certaines parties débordaient dans la vie. Il passa sa nuit à la vêtir en princesse et à l'ennoblir de sentiments luxueux.

Au matin, s'examinant dans un miroir, il convint que son visage acquerrait en engraissant une certaine distinction de bon aloi. Son habit lui parut un additif, et son logement pesa sur lui comme l'été sur une charogne.

Ayant découvert une pièce d'un franc dans une de ses poches, il la regarda attentivement et crut reconnaître sa grue dans l'effigie de la République.

La fortune commençait là, mais il fut accablé par l'unité de cette pièce. Décidément, on ne peut pas mesurer le tour du globe avec le mètre étalon.

* * *

Les jours passèrent encore. Les jours passent toujours. Le Diable, qui était fort occupé par la guerre, laissa quelque temps les pauvres de côté, sûr de les retrouver sous leur misère d'où ils ne sortent guère que pour se rendre en enfer ; car, en général, ces gens-là n'ont pas beaucoup de religion. Un jour d'accalmie, il repensa à Adrien Druet et mijota un bon tour. Il aimait beaucoup Druet, le Diable, car, au fond, voyez-vous, il n'est pas si méchant que cela et il n'en veut guère qu'à Dieu et à ses ministres. Il s'agit en quelque sorte d'une rivalité de firmes. Nous autres, humains, sommes bien placés pour comprendre ces choses.

Il fit naître dans le cœur d'Adrien un impérieux besoin de lucre, mais un besoin si ardent, si vivace, si altérant que notre homme chercha avec une telle volonté le moyen de s'enrichir qu'il le trouva.

Il avait dans la ville un vieil oncle, nommé Borchin, qu'il voyait fort peu parce qu'il pensait à lui comme à une chose sans chaleur dont le passé ne laisse aucune trace et dont le présent est un oubli. Cet oncle était un vieux mutilé du travail. Depuis longtemps il vivait sur une seule jambe, tout comme un héron, assurant l'équilibre de sa marche par une jambe de bois. Cet homme vivait chichement malgré un joli magot patiemment amassé. L'avarice était son bien le plus précieux, il le nourrissait par des privations ultimes. Adrien pensa à la fortune de cet oncle, à sa vieillesse, à sa solitude, à son avarice. Il s'en fut trouver le bonhomme et lui proposa de loger ensemble.

— Puisque je suis seul, lui exposa-t-il, venez demeurer chez moi. Je travaillerai et vous ferez le ménage. Ainsi vous n'aurez aucun frais de location ni de nourriture, et nous ne nous ennuierons pas.

Le vieux Borchin sauta sur l'occasion.

Il embrassa son neveu — ce qui était la meilleure façon de lui témoigner gratis sa reconnaissance.

— Tu es un bon cœur, affirma-t-il. Je ne l'oublierai pas.

Adrien l'espérait bien.

* * *

Les voisins du dessous furent longs à s'habituer à la jambe de bois.

L'oncle ne sortait jamais. En ville on ne peut faire trois pas sans être obligé de porter la main au gousset.

« Dagada pon, dagada pon. »

C'était crispant. Ceux du dessous se plaignirent à la concierge. Elle leur dit :

— Un invalide, c'est un invalide !

Alors, dagada pon, dagada pon . Comme ça jusqu'à ce qu'on s'habitue et que le malaise vienne de ce qu'on ne l'entende plus.

Les hommes sont bêtes.

* * *

Désormais, la nuit, Adrien Druet rêva avec une sorte d'allégresse. Ses songes devenaient presque des projets. De temps à autre, il s'arrêtait de rêver pour écouter la respiration de son oncle. Le vieillard avait un souffle bref. Ses poumons devaient être usés et ses os ressemblaient sans doute aux poutres campagnardes rongées par les vers.

Druet pensait à sa putain. Timidement, il l'avait introduite dans son avenir comme un collégien hésitant présente sa petite amie à sa famille. Il la transformerait. Un bon bain d'eau chaude avec du savon noir, du savon à chien. Puis un bain de lait, comme Mme Stawisky. Puis des parfums chers dont les noms ressemblent à des titres de poèmes. Puis des dessous en soie rose pour s'y accrocher les ongles, et alors, par-dessus cette hygiène, par-dessus cette douceur, par-dessus cette armature parfumée et tiède, il mettrait des toilettes coûteuses. Et il promènerait ce chef-d'œuvre dans une automobile au capot long comme un museau de lévrier. Il arroserait la flamme de ses convoitises avec du pétrole et brûlerait ses misères passées dans ce feu dont il serait le maître.

Druet s'endormait béatement. Chaque soir, il espérait que le vieux serait mort le lendemain.

* * *

Ce diable d'unijambiste travaillait comme une fille de ferme. Qui donc a dit que les avares sont sales ?

En un rien de temps l'appartement fut habitable. Le linoléum brilla, on s'aperçut que la faïence de l'évier n'était nullement craquelée ; les araignées allèrent accrocher leur toile ailleurs.

— L'eau ne coûte rien, affirmait Borchin comme pour s'excuser.

Druet secouait la tête. Les efforts du vieillard lui paraissaient stériles. L'oncle pensait-il habiter ce taudis longtemps ?

* * *

Le matin en s'éveillant, Druet entendait :

« Dagada pon, dagada pon » .

Le vieux préparait une tisane, l'orge coûtant trop cher.

— C'est pour dire d'avoir du chaud dans l'estomac en sortant, disait-il.

Il rognait sur tout. La guerre semblait faite pour lui. Les restrictions le ravissaient.

Druet avait faim au point d'acheter des fruits dans la rue. Il les mangeait en allant à son travail.

Un jour qu'il repassait le vêtement de son neveu, Borchin trouva deux noyaux de pêche dans une poche. Il regarda Adrien d'un air courroucé, puis cassa les noyaux avec le fer à repasser et mangea les amandes.

Читать дальше
Тёмная тема

Шрифт:

Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «La Mort des autres»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «La Mort des autres» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё не прочитанные произведения.


Frédéric Dard: Un tueur
Un tueur
Frédéric Dard
Frédéric Dard: La crève
La crève
Frédéric Dard
Frédéric Dard: Le bourreau pleure
Le bourreau pleure
Frédéric Dard
Отзывы о книге «La Mort des autres»

Обсуждение, отзывы о книге «La Mort des autres» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.