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Frédéric Dard: La Mort des autres

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Frédéric Dard La Mort des autres

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« Le hasard ! Les hommes ne le comprendront jamais ! C'est notre père à tous. » Frédéric Dard Dans le décor sinistre d'une gare désaffectée, le narrateur rencontre un personnage qui se présente comme la Mort et va lui inspirer sept histoires : • Le meurtre d'un maçon dans une cave, commis par un jeune écrivain qui s'interroge sur le sens du mot « roman ». • L'histoire d'un pauvre diable fasciné par une putain et un unijambiste. • Un cocu qui se venge de son rival. • Un garçon de huit ans dont la sensibilité subit les ravages de l'amour impossible entre sa mère et le directeur de son pensionnat. • La mort injuste d'un jeune et candide soldat allemand. • Un épisode de l'épuration que Frédéric Dard projette dans toute son impitoyable absurdité. • Le combat entre Diurne et Nocturne, arbitré par la déesse du Temps. Ces contes fascinent par la férocité de leur propos et, surtout, de leurs personnages dont l'auteur semble partager l'extrême douleur. Édité en 1946, ce livre a paru aux éditions Optic à Lyon. Adapté en pièce de théâtre radiophonique en 1947, il reçut le Grand Prix du théâtre radiophonique.

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Je lâchai le frêle édifice ; le maçon perdit l'équilibre mais se reçut avec agilité.

— Eh ben ! Un peu de plus…, fit-il gentiment.

— Vous m'excuserez, dis-je.

Je n'avais plus envie de me gratter.

Mon compagnon reprit sa place sur les caisses. Et de nouveau j'eus son gros pantalon sur le visage. La cendre de nuit recommença à pleuvoir. Ma démangeaison revint.

— Ça va, me dis-je fermement, je deviendrai fou, mais je ne me gratterai plus.

Alors elle me laissa un peu en repos.

Le maçon flanquait de grands coups. Il hurlait à chaque fois : « Tiens ! Vache. Tiens ! Salope. Tiens ! Fumier… »

Et ses pieds sentaient de plus en plus, et ses deux jambes infinies me chuchotaient son effort.

* * *

Souvent j'ai évoqué la scène, je ne parvenais pas à l'ordonner. C'était une réalité passée qui tournoyait dans mon souvenir. Maintenant qu'elle est écrite, revécue en quelque sorte, je me sens délivré. Non ! non ! non ! je ne suis pas un assassin…

* * *

Le travail n'avançait pas. La poutre était trop dure et la penture pas assez tranchante. Elle arrachait seulement quelques copeaux et, dans le noir, on ne pouvait localiser l'assaut afin de créer une blessure susceptible de mettre ce bloc de bois en péril. Bientôt le maçon fut incapable de poursuivre ses injures, chacun de ses coups lui arrachait un ahanement de bûcheron qui, à la longue, finit par devenir une sorte de gémissement. Ses jambes tremblaient de plus en plus. Et j'entendais, là-haut, son souffle rauque, un peu sifflant.

— J'en peux plus ! s'exclama-t-il enfin.

Il descendit.

— Je sue comme une femme en couches, continua-t-il.

Moi aussi je suais. J'écoutais ma respiration. Elle ressemblait à la sienne. Pourtant, je n'avais produit aucun effort. Déjà on respirait mal.

— A moi, fis-je en escaladant les caisses.

Une fois perché, j'eus un vertige. Il me semblait qu'on m'enveloppait la tête dans un linge chaud.

« L'air chaud monte », pensai-je.

Je tâtai la blessure de la poutre. Puis je me mis à frapper ; mais je suis maladroit, l'outil dérapait et je me meurtrissais le dessus des doigts sur le bois rugueux.

Je me disais de plus en plus : « L'air chaud monte, l'air chaud monte… »

J'avais envie de vomir.

Le maçon dit :

— On est cons de s'escrimer, ça fait pas plus que de pisser dans un violon. Cette poutre est trop solide pour la penture.

Je tapais à tort et à travers. Bon Dieu, comme c'était ridicule, cette agitation d'homme effaré par la chute de son destin !

Depuis longtemps nous avions compris que nos efforts étaient inutiles, mais nous jouions le jeu tout de même. Par pudeur, l'un vis-à-vis de l'autre.

* * *

En admettant que le maçon ne soit pas mort, bien que nous ayons vécu ensemble de pareilles heures, nous ne nous saluerions même plus.

J'ai toujours été déçu par l'oubli. Si mes contemporains avaient voulu, je saurais vivre à travers des souvenirs.

Ainsi, j'ai aimé une femme qui se nommait Judith. Je la fis souffrir parce qu'elle m'aimait, que je l'aimais et que c'était trop simple. Lorsque je la quittai, elle ne me dit rien, elle me regarda seulement. Elle me regarda comme seules les vaches savent regarder : sans ciller et peut-être sans voir. A son regard, je compris qu'elle ne m'oublierait pas, et je partis, allégé par cette certitude.

De temps à autre, je lui téléphonais :

— Allô ! Judith ?

Elle demandait :

— Qui est-ce ?

Et je répondais :

— C'est moi !

Alors sa voix devenait peureuse, humide, et me ravissait :

— Bonjour, Antoine !

Un jour, il se passa ceci :

— Allô, Judith ?

— Qui est-ce ?

— C'est moi !

— Moi qui ?

Je raccrochai.

L'oubli…

* * *

Le maçon tint à ce que nous mangions. Pour lui faire plaisir, j'acceptai un sandwich à la tomate, mais j'avais surtout soif. Lui aussi.

— Il faudra ménager le kil, prévint-il d'une voix déjà moins fraternelle.

Il se demanda :

— Si personne vient nous délivrer, de quoi qu'on mourra : de faim ou d'asphyxie ?

— D'asphyxie, répondis-je.

Il réfléchit.

— C'est vrai, approuva-t-il, on respire mal. Je sue de plus en plus, et vous ?

— Moi aussi.

Il parla encore :

— Je pense aux types des sous-marins. Ça doit être moche de crever comme ça.

Moi, je pensais à l'asphyxie. J'essayais d'imaginer ses effets. J'y parvenais presque. Pour mieux suivre ma pensée, je parlai tout haut :

— Nous allons suffoquer de plus en plus. Et puis nous transpirerons encore, et puis nous respirerons, mais, malgré nos efforts, il n'y aura plus d'oxygène dans nos poumons, nous aurons sûrement des étourdissements, et puis…

— Et puis merde ! dit brutalement le maçon. Je veux pas le savoir.

Je me tus.

Et voilà qu'il se mit à trépigner dans la cave en hurlant :

— Comme des rats. Nom de Dieu ! Comme des rats !

— Ça va, lui dis-je, ce n'est pas la peine de crier comme ça. Plus vous vous agitez, plus vous consommez d'oxygène.

— Ça, c'est mon affaire, répondit l'homme, bêtement.

— Et la mienne aussi.

— Ah oui, admit-il, bien sûr.

Il soupira.

— A votre avis, est-ce qu'on va crever ensemble, ou l'un après l'autre ?

— Je ne sais pas, plutôt l'un après l'autre, tout ça dépend de nos constitutions.

— C'est vrai, vous savez tout, vous autres écrivains.

Écrivain ! « Les Conserves de guerre, Je suis colombophile, La Clef des songes »…

Le maçon respirait du nez. J'avais son odeur dans la tête. Brusquement, je pensai à ses yeux roses. J'aurais donné un bras pour les revoir.

Mais il avait oublié son briquet…

* * *

Le temps passait. Parfois, saisi d'une brusque frénésie, le maçon flanquait quelques coups de penture au hasard. Après quoi, il revenait s'asseoir à mes côtés.

— Écoutez, me dit-il, je songe à ce que vous disiez tout à l'heure. On va étouffer, bon, on aura des visions, peut-être qu'on râlera. Ça je l'imagine, mais après ?

— Nous mourrons insensiblement.

— Bien sûr, mais après ?

Je fus médusé.

— Après ? lui dis-je. Les écrivains eux-mêmes ne savent plus.

* * *

Plus le temps passait, plus j'avais envie de voir les yeux roses du maçon.

J'essayai de me raisonner, c'est-à-dire de penser à ma mort, de la comprendre.

Je passai en revue mes années, mais je ne parvenais pas à les égrener, elles composaient un tout. Je compris que toutes les vies, courtes ou longues, forment un tout de même dimension au bord de la mort. Et je me disais :

— A quoi cela a-t-il servi ?

J'essayai d'imaginer les conséquences de ma mort ; j'en découvris plusieurs, mais elles me firent hausser les épaules.

Le chagrin de Marie-Thérèse ? Pour grand qu'il eût été, il n'aurait pu la conduire au suicide. Or, à ce moment-là, seule la certitude de son suicide aurait pu me soulager.

Mon manuscrit inachevé ? Allons donc, il était contenu dans le minuscule « tout » de mon passé. Que m'importait alors qu'il fût terminé ou non ?

Ma vie aussi restait inachevée, aucune vie n'est achevée, jamais !

* * *

Le maçon se mit à pleurer.

— C'est pas possible, se lamentait-il, moi j'ai rien fait au bon Dieu !

— Et aux hommes ? lui demandai-je.

— Est-ce que ça compte ?

— Bien sûr, parce que la somme des hommes, c'est Dieu.

Il s'arrêta de pleurer.

— Vous me dites de drôles de trucs. Vous parlez, bien sûr, comme un livre. Je n'ai jamais compris grand-chose aux livres. Alors vous croyez qu'il n'y a pas de bon Dieu au ciel ? Écoutez, moi, je m'en suis foutu jusqu'à présent. Le bon Dieu, c'était des images pour marquer les catéchismes de gosses. Je me disais : Les grandes personnes n'ont pas besoin de Lui, elles ne se nourrissent pas d'hosties. Et puis maintenant… Dites, vous croyez qu'il y a un bon Dieu ?

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