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Frédéric Dard: La Mort des autres

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Frédéric Dard La Mort des autres

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« Le hasard ! Les hommes ne le comprendront jamais ! C'est notre père à tous. » Frédéric Dard Dans le décor sinistre d'une gare désaffectée, le narrateur rencontre un personnage qui se présente comme la Mort et va lui inspirer sept histoires : • Le meurtre d'un maçon dans une cave, commis par un jeune écrivain qui s'interroge sur le sens du mot « roman ». • L'histoire d'un pauvre diable fasciné par une putain et un unijambiste. • Un cocu qui se venge de son rival. • Un garçon de huit ans dont la sensibilité subit les ravages de l'amour impossible entre sa mère et le directeur de son pensionnat. • La mort injuste d'un jeune et candide soldat allemand. • Un épisode de l'épuration que Frédéric Dard projette dans toute son impitoyable absurdité. • Le combat entre Diurne et Nocturne, arbitré par la déesse du Temps. Ces contes fascinent par la férocité de leur propos et, surtout, de leurs personnages dont l'auteur semble partager l'extrême douleur. Édité en 1946, ce livre a paru aux éditions Optic à Lyon. Adapté en pièce de théâtre radiophonique en 1947, il reçut le Grand Prix du théâtre radiophonique.

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Mais lui m'examinait de son regard creux.

— Ah ça ! me dit-il. N'auriez-vous pas mérité le train ?

— J'ai peur que non, avouai-je.

— Alors, vous devez vivre un cauchemar, murmura la Mort d'une voix sifflante. Quelle folie, aussi, de prendre un train sans l'avoir mérité.

Je pensai au curé, à la femme enceinte, au poète.

— Et que faut-il faire pour le mériter ? demandai-je.

— Créer quelque chose, dit la Mort en montrant son sourire dénudé.

— J'ai vu un poète, que créait-il ?

— Un monde !

— Il y avait une femme enceinte, que créait-elle ?

— Un homme !

— J'ai vu également un prêtre qui priait ; vous ne pouvez prétendre qu'il créait quelque chose…

— Si, affirma gravement la Mort ; il créait une certitude. Et vous, reprit-elle implacablement, qu'avez-vous fait ?

Je fouillai désespérément mon passé. Il était vide. Un immense désespoir s'empara alors de moi et je me mis à pleurer.

— Ne vous découragez pas, conseilla la Mort, et cherchez ce que vous vous croyez capable de faire.

Je regardai mes mains maladroites et les laissai crouler le long de mon corps avec accablement.

— Hélas, répondis-je, je n'ai jamais vécu que de ma plume et je n'ai jamais écrit que des textes de commande. L'inspiration m'a toujours fait défaut.

— Écoutez, reprit la Mort, je vais vous conter l'histoire du meurtre.

Son récit fut long et passionnant. Pas une fois je ne l'interrompis. Lorsque la Mort se tut, j'avais le crâne fourmillant d'idées neuves.

— Bon Dieu ! m'écriai-je. Que ne suis-je parmi les humains ! Combien j'aimerais leur conter ces histoires !

— Les regrets sont des intentions posthumes, dit la Mort en se levant : or l'intention vaut l'action. Vous êtes sauvé ! Au revoir !

Quand elle eut disparu, une herbe fraîche se faufila entre la cendre, des fleurs dominèrent l'herbe, des arbres ombragèrent les fleurs, des rameaux poussèrent sur le tronc où j'étais assis. Au loin s'étendit un lac bleu, infini, cerné de montagnes roses. Des oiseaux emplirent le ciel de leur chant. Et une femme blonde, la femme dont rêvait le poète, s'avança vers moi en coiffant le fleuve d'or de ses cheveux.

— Le pays de la Vie, murmurai-je.

* * *

Les rêves s'achèvent toujours au bord des voluptés. Je m'éveillai au moment où mon corps se fondait dans le crépitement du monde de la Vie.

Et pour éclairer les hommes sur leur destin, pour m'éclairer sur le mien, j'ai écrit les histoires que me conta la Mort bavarde des sommeils.

II

SUR MON LIT DE MORT

La Mort m'avait dit : « On a surtout tué pour vivre. »

A Pierre Scize.

Je me suis éveillé tôt ce matin. Habituellement, je dors jusqu'à dix heures. Le matin n'est pas fait pour moi. Je voudrais pouvoir vous expliquer pourquoi, mais je n'en sais rien moi-même. N'affrontons pas les évidences. Je ressemble aux anciens czars : je ne dors bien que le jour. La nuit m'use. Je la tolère jusqu'à une heure du matin à cause des spectacles et des soupes gratinées, mais, d'une heure jusqu'à l'aube, j'agonise. Mon sommeil est indécis. Sûrement, je mourrai à la fin d'une nuit.

A l'aurore je prends conscience du jour, alors, soulagé, je m'enfonce dans mon véritable sommeil, comme un condamné à mort doit le faire lorsque les premiers rayons du soleil lui promettent un jour de plus à vivre.

* * *

Ce matin, lors de cette prise de conscience, il s'est produit quelque chose — mais quoi ? — et je me suis éveillé tout à fait. J'avais l'impression de porter en moi une pensée bouleversante, susceptible de modifier ma façon d'être. Tiens, c'est vrai, on est et il faut malgré tout s'efforcer d'avoir une façon d'être. Je me suis mis à rechercher cette pensée, anxieusement, avec tout de même la crainte de la trouver. A mes côtés, ma femme dormait. Elle dort tout le temps, chez elle le sommeil est une pesanteur. Elle dort comme tombe un objet lâché, dès que son corps est inerte.

Je la contemplais. Elle était tout au fond du sommeil ; je ne sais dans quel néant d'où il me semble qu'un jour elle ne reviendra pas.

« Comme elle est loin, pensai-je, loin du monde et d'elle-même. »

Tout à coup, je réprimai un mouvement d'effroi. Je venais de découvrir cette fameuse pensée.

J'avais envie d'éveiller ma femme pour lui parler du meurtre que j'ai commis.

* * *

Un matin pareil à celui-ci, j'ai rencontré un homme qui arrivait du fond de son passé et je l'ai tué.

Je pense à la place qu'occupait cet homme dans le monde. Je ne crois pas à la société, la preuve c'est que je n'ai jamais voté. Non, la place de cet homme, c'est les odeurs qu'il a respirées, les faits qu'il a provoqués et qui n'ont été des faits dans la vie du monde que parce qu'il existait.

Par elle-même, la vie de cet homme n'était rien, mais il l'utilisait…

Je ne puis admettre la pensée que je représente son destin. Non seulement, je supporte le poids de sa mort, mais aussi celui de sa vie. Une femme a porté dans son ventre une vie qui déjà m'était promise. Elle a nourri cette combustion que j'ai éteinte, et les mille hasards de l'existence de cet homme le conduisaient droit à moi.

Pourtant, ce n'est pas terrible d'être un assassin. Vous ne sauriez croire, au contraire, combien un crime est léger lorsqu'on est assuré de l'impunité. A explorer mes sensations je m'en crée de nouvelles, un peu littéraires et heureusement passagères, qui vous donneront une fausse idée de la chose, à vous qui n'aurez qu'elles pour comprendre mon crime.

* * *

Je suis né le 3 février 1918.

Mais vous seriez bien ennuyé si je vous racontais ma vie. J'ai été sans relâche un être ordinaire et je ne suis rien devenu, sinon un assassin pour vous. Seulement, voyez comme l'homme est poète dans ses moindres recoins : j'allais vous parler de mon enfance, de mon pouce que je suçais, de mes premières amours, pour essayer de vous démontrer que, depuis ma naissance, ma vie avait été un acheminement vers mon crime.

Et, après tout…, pourquoi cela ne serait-il pas vrai ? Si sincèrement je pensais ainsi, vous n'auriez qu'à vous incliner devant ma vérité, mais cela n'est pas. Mon acte n'est pas un aboutissement, seulement un épisode…

J'ai tué. D'autres aussi. L'essentiel est que tout le monde l'ignore. Ce sont les autres qui en feraient un crime.

* * *

Même si la chose s'était sue, j'aurais été acquitté. Il y a des gens qui tuent accidentellement, avec leur automobile par exemple, et qui néanmoins dorment bien la nuit et n'éprouvent aucun émoi en pensant à l'événement. Et ils conduisent encore la même voiture. Pourtant, il y a la fatalité d'une vie entre les phares de leur machine. Mais l'acte ne comptant pas, ils ont oublié. Mon acte non plus ne compte pas, pourtant je me souviens. Sans cesse j'essaie d'imaginer cet homme. Il dégageait un rayonnement. Sa vie avait de l'importance pour certaines gens. Il était maçon ; son patron a dû le remplacer ; il y avait quelque part, dans un chantier, un mur auquel il travaillait ; ce mur n'était pas seulement fait de moellons et de ciment, mais aussi, mais surtout des pensées de cet homme, de son application, de la volonté qu'il avait d'élever cette construction. Il ne l'a pas achevé. Dans la ville se dresse maintenant un édifice dans lequel je me suis manifesté.

Je me répercute à l'infini. Dans les arrêts et les mouvements qui découlent de la mort de cet homme.

* * *

Le hasard ! Les hommes ne le comprendront jamais ! C'est notre père à tous.

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