Bernard Werber - L'Arbre des possibles

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Vingt petites histoires sous forme de contes, de légendes, de minipolars. Bernard Werber nous offre avec L'Arbre des possibles des récits fantastiques où les dieux vont à l'école pour apprendre à bien gouverner leurs troupeaux d'humains, où les objets sont soudainement remplacés par leurs noms, où les gens ont l'esprit limité pour ne compter que jusqu'à vingt, où l'on part en vacances au XVIIe siècle après s'être fait vacciner contre la peste. Les hypothèses scientifiques les plus extraordinaires sur la conscience des végétaux, les probabilités de futurs de l'humanité ou les voyages spatiaux côtoient les théories philosophiques les plus amusantes. Foisonnant d'idées poétiques, de décors grandioses, de personnages drôles et truculents, ce livre révèle un nouvel aspect de l'œuvre de l'auteur des Fourmis et de L'Empire des anges.

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Depuis des siècles, nous ne vous intéressons que sous forme de bûches ou de pâte à papier.

Nous ne sommes pas des objets. Comme tout ce qui est sur Terre, nous vivons, nous percevons ce qui se passe dans le monde, nous souffrons et nous avons nos petites joies à nous.

J'aimerais parler avec vous.

Un jour, nous discuterons peut-être ensemble…

Le voulez-vous?

L'école des jeunes dieux

En tant que jeune dieu, j'en étais encore à modeler des brouillons de mondes. Dans les classes primaires, je m'étais entraîné à fabriquer des météorites avec de la glaise, ainsi que des lunes, et des satellites, mais ce n'était que de la rocaille sans vie. Cette année-là, je rentrais dans la classe des grands et on allait nous confier des peuples entiers d'animaux de classe 4 à gérer.

Pour ceux qui ne connaissent pas: la classe 1, ce sont les minéraux; la classe 2, les végétaux; la classe 3, les bestiaux stupides genre autruches, hippopotames, serpents à sonnette, bichons maltais, musaraignes (rien de très excitant). La classe 4, ce sont les animaux doués de conscience, fourmis, rats (très difficiles à gérer) ou humains.

Quand on travaille sur les humains, au début, on commence par œuvrer sur des individus isolés. Puis, très vite, on enchaîne avec des peuples.

Les individus isolés, c'est assez facile. On prend un humain en charge et on le suit de sa naissance à sa mort. Les humains, notamment ceux de la Terre, sont assez touchants avec leurs désirs illimités, leurs inquiétudes permanentes, leur besoin de croire en n'importe quoi. Ils nous implorent de réaliser leurs vœux et on les aide à notre manière. On les fait gagner au loto, on leur permet de rencontrer le grand amour, ou bien, selon notre humeur, on provoque des accidents de voiture, des crises cardiaques, des fissures dans les murs… C'est poilant. Je me suis occupé de nombreux humains, des petits, des grands, des gros, des maigres, des riches, des pauvres. Je leur ai fait remporter des tournois de tennis et je les ai obligés à se montrer respectueux envers la dimension supérieure - nous -, dont ils subodorent l'existence.

Quand on est tout pour quelqu'un, autant être efficace. Mais un humain seul, c'est un peu primaire comme besogne. Pas de quoi faire fonctionner vraiment nos divines cervelles. En troupeaux, en revanche, ils commencent à se révéler plus passionnants. Rien de plus farouche qu'un peuple. Un peuple, ça a des réactions inattendues, ça vous fomente une révolution ou ça change d'orientation politique avant que vous n'ayez eu le temps de vous y préparer. Après, vous devez tout le temps le tenir par la bride. Un peuple, c'est comme un cheval fougueux, ça peut vous entraîner dans le fossé ou vers le sublime.

Dans la classe de niveau 4, on me confia en exercice un petit peuple d'un millier de têtes à diriger: quelques vieillards, des malades, mais suffisamment de jeunes pour construire des mai sons de branchages et constituer des milices armées. J'espérais des reproductions en grande quantité et, telle Perrette et son pot au lait dans la fable de La Fontaine, je dois avouer que je voyais déjà ma bande se répandre pour dominer le monde. Mais je n'étais pas seul. Tous les autres dieux en apprentissage recevaient eux aussi un peuple à mener. Mes camarades de cours étaient également mes concurrents. Nous étions surveillés et notés par des dieux supérieurs qui avaient déjà roulé leur bosse dans de multiples univers. De vieilles barbiches qui nous faisaient toujours la morale. Et patati et patata. Quand on est dieu, on se tient droit, on ne blasphème pas, on ne se met pas les doigts dans le nez, on nettoie ses outils de travail, on recharge tous les matins ses rayons de foudre, on ne fait pas de taches en mangeant les offrandes. Le bagne, quoi. Ça sert à quoi d'être vénéré par son peuple si c'est pour être brimé par de vieux barbons moralisateurs!

Bon, n'épiloguons pas. Nous les respections cependant. Certains étaient des artistes qui avaient su faire de leurs peuples des civilisations solides et inventives.

Durant les cours, ces professeurs nous enseignaient les vues générales: l'aspect d'un beau peuple, comment surveiller ses morts, ses réincarnations et ses naissances, les équilibres à préserver, le renouvellement des élites, les trucs pour récupérer les peuples récalcitrants (apparitions de Vierges dans les grottes, télépathie avec les bergères, etc.).

Ils nous apprenaient aussi les principales erreurs à éviter. Cela allait du choix du lieu de construction des villes (à l'écart des volcans en activité, loin des plages pour éviter les raz de marée et les pirates) jusqu'au rythme des révolutions et aux techniques de guerre.

J'ai installé mon peuple près d'une colline - il était de type sumérien. Sur mes conseils (je donne des conseils au chef de tribu ou au grand sorcier par l'entremise des rêves, sinon ils ne comprennent rien aux signes que je dépose dans la nature: cailloux gravés, vols d'oiseaux, naissance de cochons à deux têtes, etc.), ils se sont orientés vers les cultures de céréales, le domptage de chevaux, la fabrication de murs en torchis, vers ce qui me semblait le b.a.ba de l'évolution sociale.

Mais ce premier monde se termina par un échec. Mes Sumériens avaient oublié d'inventer la poterie qui leur aurait permis de fabriquer de grandes jarres où stocker des réserves alimentaires. Ils avaient beau multiplier les récoltes, celles-ci pourrissaient en hiver dans les greniers. Du coup, ils étaient affamés et faibles.

Dès les premières invasions de pirates vikings, tous mes Sumériens au ventre creux furent massacrés par des guerriers au ventre rebondi. Je vous dis pas le carnage. C'est bien connu, on fait mieux la guerre le ventre plein. Buter sur la poterie, c'est quand même rageant. Mais logique. On retient les grandes inventions: la poudre, la vapeur, la boussole et on oublie souvent qu'avant, des petites découvertes ont permis la survie. Nul ne connaît l'inventeur de la poterie mais je peux vous garantir que, sans cette découverte-là, vous n'allez pas loin. J'ai payé pour le savoir.

Pour ce peuple de Sumériens trop brouillon, j'obtins une mauvaise note à mon examen divin: 3 sur 20. Jupiter, le prof principal, était très en colère. Il finit pourtant par se calmer. Il me toisa d'un air navré, me déclara que mes Sumériens ne valaient pas tripette et que si je continuais sur ce ton-là, je risquais de finir en dieu des artichauts. C'est une insulte chez nous. On dit «dieu des artichauts» ou «roi des coraux». Ça signifie qu'on ne sait pas gérer les êtres conscients et qu'on ferait mieux de rester au niveau des êtres de classe 2.

Je partis le front bas, bien décidé à ne plus me laisser submerger par des pirates. Vikings ou pas.

Certes, vous serez peut-être surpris que les pirates aient attaqué mon peuple. Mais il faut savoir que, durant nos exercices pratiques, tous les jeunes dieux œuvrent ensemble. Nous gérons chacun simultanément nos ouailles. Comme on dit chez nous: «Chacun ses humains, et les troupeaux seront bien gardés.» C'était donc mon voisin Wotan, un jeune dieu étranger, qui m'avait fait le coup des pirates vikings.

Je me drapai dans ma dignité et ma toge blanche et me préparai à lui rabattre le caquet à la première occasion. Qu'ils y reviennent, ses Vikings, j'allais faire construire à mes peuples des ports fortifiés à la Vauban, et rirait bien qui rirait le dernier.

Dans la classe, nous portions tous des noms de dieux anciens car, il faut quand même l'avouer, dieu, c'est un métier de pistonné. Seuls des fils à papa détiennent les prérogatives indispensables pour prendre un jour les manettes d'un monde de votre dimension. La première génération de dieux a créé les grandes lignées, et ensuite, nous, leurs descendants, nous avons perpétué l'héritage. Nous n'en côtoyons pas souvent de nouveaux. Certes, par moments, des dieux de secte apparaissent (laissez-moi rire, rien que des dieux de pacotille, rouge et or, dont les sermons ne riment même pas et dont les temples sont construits à la va-comme-je-te-pousse) qui tentent de monter en grade et de créer eux aussi leur lignée. Mais la barque est pleine, les portes ne sont pas du tout ouvertes, et il faut vraiment qu'un dieu de secte ait fait ses preuves pour qu'on lui permette de monter dans notre dimension afin d'y construire sa dynastie.

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