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Jean-Marie Le Clézio: Mondo et autres histoires

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Les contes de Le Clézio, qui semblent nés du rêve et du recueillement, nous parlent pourtant de notre époque.Venu d'ailleurs, Mondo le petit garçon qui passe, Lullaby la voyageuse, Jon, Juba le sage, Daniel Sindbad qui n'a jamais vu la mer, Alia, Petite Croix, et tant d'autres, nous sont délégués comme autant d'enfants-fées. Ils nous guident. Ils nous forcent à traverser les tristes opacités d'un univers où l'espoir se meurt. Ils nous fascinent par leur volonté tranquille, souveraine, accordée au silence des éléments retrouvés. Ils nous restituent la cadence limpide du souffle, clé de notre âme.

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Cet escalier n'était pas très raisonnable. Tantôt il était raide, avec de petites marches courtes et hautes qui essoufflaient. Tantôt il était paresseux, il s'étirait lentement entre les propriétés et les terrains vagues. Parfois même il avait l'air de vouloir redescendre.

Mondo n'était pas pressé. Il avançait en zigzaguant lui aussi, d'un mur à l'autre. Il s'arrêtait pour regarder dans les caniveaux, ou pour arracher des feuilles aux arbres. Il prenait une feuille de poivrier et il l'écrasait entre ses doigts pour sentir l'odeur qui pique le nez et les yeux. Il cueillait les fleurs du chèvrefeuille et il suçait la petite goutte sucrée qui perle à sa base du calice. Ou bien il faisait de la musique avec une lame d'herbe pressée contre ses lèvres.

Mondo aimait bien marcher ici, tout seul, à travers la colline. A mesure qu'il montait, la lumière du soleil devenait de plus en plus jaune, douce, comme si elle sortait des feuilles des plantes et des pierres des vieux murs. La lumière avait imprégné la terre pendant le jour, et maintenant elle sortait, elle répandait sa chaleur, elle gonflait ses nuages.

Il n'y avait personne sur la colline. C'était sans doute à cause de la fin de l'après-midi, et aussi parce que ce quartier-là était un peu abandonné. Les villas étaient enfouies dans les arbres, elles n'étaient pas tristes, mais elles avaient l'air de somnoler, avec leurs grilles rouillées et leurs volets écaillés qui fermaient mal.

Mondo écoutait les bruits des oiseaux dans les arbres, les craquements légers des branches dans le vent. Il y avait surtout le bruit d'un criquet, un sifflement strident qui se déplaçait sans cesse et semblait avancer en même temps que Mondo. Par instants, il s'éloignait un peu, puis il revenait, si proche que Mondo se retournait pour essayer de voir l'insecte. Mais le bruit repartait, et reparaissait devant lui, ou bien au-dessus, au sommet du mur. Mondo l'appelait à son tour, en sifflant dans la feuille d'herbe. Mais le criquet ne se montrait pas. Il préférait rester caché.

Tout à fait en haut de la colline, à cause de la chaleur, les nuages étaient apparus. Ils voguaient tranquillement vers le nord et, quand ils passaient près du soleil, Mondo sentait l'ombre sur son visage. Les couleurs changeaient, bougeaient, la lumière jaune s'allumait, s'éteignait.

Ça faisait longtemps que Mondo avait envie d'aller jusqu'en haut de la colline. Il l'avait regardée souvent, de ses cachettes au bord de la mer, avec tous ses arbres et sa belle lumière qui brillait sur les façades des villas et rayonnait dans le ciel comme une auréole. C'était pour cela qu'il voulait monter sur la colline, parce que le chemin d'escaliers semblait conduire vers le ciel et la lumière. C'était vraiment une belle colline, juste au-dessus de la mer, tout près des nuages, et Mondo l'avait regardée longtemps, le matin, quand elle était encore grise et lointaine, le soir, et même la nuit quand elle scintillait de toutes les lumières électriques. Maintenant il était content de grimper sur elle.

Dans les tas de feuilles mortes, le long des murs, les salamandres s'enfuyaient. Mondo essayait de les surprendre, en s'approchant sans bruit; mais elles l'entendaient quand même, et elles couraient se cacher dans les fissures.

Mondo appelait un peu les salamandres, en sifflant entre ses dents. Il aurait bien aimé avoir une salamandre. Il pensait qu'il pourrait l'apprivoiser et la mettre dans la poche de son pantalon pour se promener. Il attraperait des mouches pour lui donner à manger et, quand il s'assiérait au soleil, sur la plage, ou dans les rochers de la digue, elle sortirait de sa poche et monterait sur son épaule. Elle resterait là sans bouger, en faisant palpiter sa gorge, parce que c'est comme cela que les salamandres ronronnent.

Puis Mondo était arrivé devant la porte de la Maison de la Lumière d'Or. Mondo l'avait appelée comme cela la première fois qu'il y était entré, et depuis ce nom est resté. C'était une belle maison ancienne, de type italien, recouverte de plâtre jaune-orange, avec de hautes fenêtres aux volets déglingués et une vigne vierge qui envahissait le perron. Autour de la maison, il y avait un jardin pas très grand, mais tellement envahi de ronces et de mauvaises herbes qu'on n'en voyait pas les limites. Mondo avait poussé la porte de fer, et il avait marché sur l'allée de gravier qui menait à la maison, sans faire de bruit. La maison jaune était simple, sans ornements de stucs ni mascarons, mais Mondo pensait qu'il n'avait jamais vu une maison aussi belle.

Dans le jardin en désordre, devant la maison, il y avait deux beaux palmiers qui s'élevaient au-dessus du toit et, quand le vent soufflait un peu, leurs palmes grattaient les gouttières et les tuiles. Autour des palmiers, les buissons étaient épais, sombres, parcourus par de grandes ronces violettes qui rampaient sur le sol comme des serpents.

Ce qui était beau surtout, c'était la lumière qui enveloppait la maison. C'était pour elle que Mondo avait tout de suite donné ce nom à la maison, la Maison de la Lumière d'Or. La lumière du soleil de la fin d'après-midi avait une couleur très douce et calme, une couleur chaude comme les feuilles de l'automne ou comme le sable, qui vous baignait et vous enivrait. Tandis qu'il avançait lentement sur le chemin de gravier, Mondo sentait la lumière qui caressait son visage. Il avait envie de dormir, et son cœur battait au ralenti. Il respirait à peine.

Le chant du criquet résonnait à nouveau avec force, comme s'il sortait des buissons du jardin. Mondo s'arrêtait pour l'écouter, puis il marchait lentement vers la maison, prêt à s'enfuir au cas où serait venu un chien. Mais il n'y avait personne. Autour de lui, les plantes du jardin étaient immobiles, leurs feuilles étaient lourdes de chaleur.

Mondo entrait dans les broussailles. A quatre pattes, il se glissait sous les branches des arbustes, il écartait les ronces. Il s'installait dans une cachette, sous le couvert des buissons, et, de là, il contemplait la maison jaune.

La lumière déclinait presque imperceptiblement sur la façade de la maison. Il n'y avait pas un bruit, sauf la voix du criquet et le murmure aigu des moustiques qui dansaient autour des cheveux de Mondo. Assis par terre, sous les feuilles d'un laurier, Mondo regardait fixement la porte de la maison, et les marches de l'escalier en demi-lune qui conduisait au perron. L'herbe poussait à la jointure des marches. Au bout d'un moment, Mondo s'était couché en chien de fusil sur la terre, la tête appuyée sur son coude.

C'était bien de dormir comme cela, au pied de l'arbre qui sent fort, pas très loin de la Maison de la Lumière d'Or, tout entouré de chaleur et de paix, avec la voix stridente du criquet qui allait et venait sans cesse. Quand tu dormais, Mondo, tu n'étais pas là. Tu étais parti ailleurs, loin de ton corps. Tu avais laissé ton corps endormi par terre, à quelques mètres du chemin de gravier, et tu te promenais ailleurs. C'est cela qui était bizarre. Ton corps restait sur la terre, il respirait tranquillement, le vent poussait les ombres des nuages sur ton visage aux yeux fermés. Les moustiques tigrés dansaient autour de tes joues, les fourmis noires exploraient tes vêtements et tes mains. Tes cheveux s'agitaient un peu dans le vent du soir. Mais toi, tu n'étais pas là. Tu étais ailleurs, parti dans la lumière chaude de la maison, dans l'odeur des feuilles du laurier, dans l'humidité qui sortait des miettes de terre. Les araignées tremblaient sur leur fil, car c'était l'heure où elles s'éveillaient. Les vieilles salamandres noires et jaunes se glissaient hors de leurs fissures, sur le mur de la maison, et elles restaient à te regarder, accrochées par leurs pattes aux doigts écartés. Tout le monde te regardait, parce que tu avais les yeux fermés. Et quelque part à l'autre bout du jardin, entre un massif de ronces et un buisson de houx, près d'un vieux cyprès desséché, l'insecte-pilote faisait sans se lasser son bruit de scie, pour te parler, pour t'appeler. Mais toi, tu ne l'entendais pas, tu étais parti au loin.

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