Gilles Legardinier - Une fois dans ma vie

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Trois femmes, trois âges, trois amies que les hasards de l’existence et les épreuves ont rapprochées dans un lieu comme aucun autre.
Trois façons d’aimer. Aucune ne semble conduire au bonheur.
Séparément, elles sont perdues. Ensemble, elles ont une chance.
Accrochées à leurs espoirs face aux tempêtes que leur réserve le destin, avec l’énergie et l’imagination propres à celles qui veulent s’en sortir, elles vont tenter le tout pour le tout. Personne ne dit que ça ne fera pas de dégâts…
Fidèle à son humanité et à son humour, grâce à son regard unique fait de sensibilité et d’un exceptionnel sens de l’observation de la nature humaine, Gilles Legardinier nous entraîne cette fois au cœur d’une troupe réjouissante, à la croisée des chemins. Auteur, scénariste, producteur et réalisateur, Gilles Legardinier s’est toujours attaché à faire naître des émotions qui se partagent. En quelques livres singuliers, alternant les genres avec un même talent, il s’est imposé comme un des auteurs français majeurs dont le succès dépasse très largement nos frontières.

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Soulagée que la police soit venue pour un acte dont elle n'est pas coupable, Céline respire. En plus, elle adore l'idée que quelqu'un d'autre en veuille à mort à son crétin d'ex-mari.

— Vous êtes certaine que vous n'avez pas envoyé cette carte ?

— Absolument. Des dizaines de personnes doivent pouvoir témoigner que j'étais trop occupée à essayer de m'en sortir ici pour aller écrire ce genre de foutaises en Floride.

— Pour brouiller les pistes, vous auriez pu demander à un complice de la poster…

Céline rit de plus belle.

— Je ne connais ni flamant rose, ni riche retraité, ni trafiquant de drogue. Mes proches n'ont rien à faire en Floride !

L'homme s'avance d'un pas vers elle. Il la regarde droit dans les yeux et lui murmure :

— J'adore votre rire, madame Haas, je le trouve terriblement sexy. Mais lorsque vous êtes arrivée, vous aviez la tête d'une coupable et je m'y connais un peu. Alors je ne sais pas de quoi il s'agit, mais j'ai la conviction que si vous n'avez pas écrit cette carte, vous avez autre chose sur la conscience.

Céline ne rigole plus du tout. Comme une porte de coffre-fort face à une lance thermique, elle essaie de résister au regard inquisiteur de l'inspecteur.

— Je vous souhaite une excellente soirée, madame. Je suis certain que nous allons nous revoir très bientôt…

26

Par les haut-parleurs, une voix triste à pleurer se répand dans le théâtre. Daniel, le perpétuel malade imaginaire, se charge d'une annonce régie comme s'il décrétait un deuil national : « Ouverture au public dans dix minutes. Vérification de la mise en place des accessoires. S'il vous plaît, on libère le plateau et on referme les rideaux. » Le ton de ses communications a au moins le mérite d'amuser toute la troupe, qui se les répète en mimant une agonie ou, mieux, une pendaison.

Pour Eugénie, ce message annonce la fin de son service. Les équipes prennent désormais le relais et, dans une mécanique bien huilée, chacun va jouer son rôle pour assurer le bon déroulement du spectacle. La ruche fonctionne à plein régime, tandis que la reine doit coûte que coûte enfiler sa robe rafistolée.

Eugénie devient alors la spectatrice privilégiée de l'effervescence qui précède la soirée. Elle savoure l'énergie de ceux qui travaillent ensemble. Elle adore ça. Une vraie drogue, dont elle reçoit sa dose du jour avec gourmandise.

Les techniciens sont les maîtres en coulisses, où ils règlent et agencent une multitude d'éléments. Il y a tant à faire qu'Olivier ne peut plus répéter plusieurs fois chacun de ses mouvements de renforcement musculaire. Dans le couloir des loges, toutes les portes sont ouvertes. Maquilleuses et coiffeuses passent de l'une à l'autre en s'apostrophant joyeusement pour préparer les comédiens. Eugénie ne se lasse pas de cette ambiance, de ces gens mêlés dans une intimité unique. Avant de monter sur scène comme on monte au front, la troupe se resserre et fait corps, pour aller ensuite rencontrer la foule qu'il faudra apprivoiser sous peine d'être piétiné. Chaque soir, au fil d'une promenade bien balisée, Eugénie traverse les différents espaces en se faisant la plus discrète possible. L'heure est au travail et elle ne veut gêner personne. Elle délaisse les blagues potaches des électros pour s'intéresser aux paniques des habilleuses qui, comme chaque soir, ont perdu une barrette ou un vêtement qu'elles retrouveront dans quelques instants. Parfois, elle participe, mais ce qui lui plaît surtout, c'est de saisir les petites étincelles de vie qui naissent entre les gens au moment où ils s'apprêtent à se lancer. Elle rejoint ensuite la grande salle où les ouvreuses font leur dernière inspection.

Eugénie aperçoit Laura, à qui elle voulait justement dire un mot. Elle remonte l'allée centrale et l'interpelle :

— Bonsoir ! Tout va bien, parée à gérer la meute déferlante ?

— Ça va, je suis prête, répond la jeune fille sans entrain.

Elle semble éviter de faire face à son interlocutrice. La gardienne poursuit :

— Arnaud nous a raconté que tu lui avais offert deux casquettes identiques, une pour lui et l'autre pour Norbert.

Laura hoche la tête, toujours de biais. Eugénie s'enthousiasme :

— Il était fou de joie ! Il ne la quitte plus et Norbert non plus, même si ça ne va pas vraiment avec le costume d'Indien qu'il portait aujourd'hui. Je te parie qu'ils vont dormir avec !

Laura réagit à peine.

— Ton père travaille dans les travaux publics ? demande Eugénie.

— Non. Pourquoi ?

— Les casquettes sont à la marque d'une société de construction.

— Effectivement.

— En tout cas, tu as fait un heureux, et même deux !

« Ouverture des portes au public dans cinq minutes. » Si l'on en juge par le ton de Daniel, il ne lui reste plus que quelques instants à vivre.

— Je dois aller me mettre en place, madame.

« Madame » ? Quelque chose cloche. L'attitude décidément très inhabituelle de l'ouvreuse alerte Eugénie, qui pose la main sur son épaule.

— Laura, tout va bien ?

La jeune fille s'obstine à détourner le visage.

— Aucun problème, tout se passera bien.

— Pardon d'insister, mais tu n'as pas l'air dans ton état normal…

Eugénie se glisse devant la jeune fille et découvre qu'elle a les yeux rougis. Ses joues portent encore des traces de larmes.

— Tu pleures ? Qu'est-ce qui t'arrive ?

— Rien, pardon, je suis désolée… Cela ne se reproduira plus. Je vous promets que les spectateurs ne le verront pas.

— Ce n'est pas pour le public que je m'inquiète, mais pour toi. Veux-tu que je te fasse remplacer ?

— Non, s'il vous plaît, je veux faire mon travail. C'est important pour moi.

— Tu as eu un problème ici, quelqu'un t'a ennuyée ?

— Non, non. Tout le monde est charmant. Heureusement que je vous ai tous…

— Il s'agit de tes études, d'un petit ami, de tes parents ?

— Je vous assure, ce n'est que moi. Tout va bien.

Le « tout va bien » sent la formule toute faite, mais Eugénie sait qu'elle n'en apprendra pas davantage sans devenir intrusive, ce qu'elle ne souhaite pas.

— Tu sais, Laura, tout le monde ici t'apprécie énormément. Tu t'es parfaitement intégrée à la troupe. Chacun a remarqué ton sens de la diplomatie et ton efficacité. D'ailleurs, plus aucun spectateur ne se plaint depuis que c'est toi qui les places. Tu fais toujours l'impossible pour arranger les cas épineux. Mais ta présence ne se résume pas à ton utilité. Ce n'est pas la philosophie du lieu. On a tous nos problèmes, nos histoires, et parfois, entre nous, on peut en parler et ça fait du bien. Nous sommes une belle bande de branquignols, mais la plupart ont un cœur en or.

— Je sais.

Eugénie lui remet sa frange en ordre et lui caresse la joue.

— N'oublie pas, si tu as besoin, nous sommes là.

27

Le public du vendredi ne ressemble à aucun autre. On y remarque davantage de groupes d'amis, de familles ; moins de célibataires ou de couples. Mais si sa composition est sociologiquement différente, c'est d'abord l'énergie qui s'en dégage qui le distingue. L'ambiance est plus vive, plus réactive. Ça rigole, ça échange, c'est moins formel qu'avec les spectateurs du samedi soir qui sont — avec un jour d'avance — plus « endimanchés ». Comme si ceux qui sortent le soir du dernier jour de travail avaient en commun un appétit de vivre supplémentaire qui les pousse à prendre de l'avance sur leur temps de loisirs. Lorsqu'ils se réveilleront le samedi matin, ils seront déjà sortis, et il leur restera encore deux jours à savourer librement.

Pourtant, depuis sa loge habituelle, ce n'est pas aux spectateurs qu'Eugénie s'intéresse. Elle observe Laura, qui place les arrivants les uns après les autres. À chaque fois un sourire, quelques mots en prenant le temps de les accompagner jusqu'à leur siège, sans perdre de vue ceux qui entrent et se permettent parfois n'importe quoi. Pour maintenir un rythme soutenu, elle compense les précieuses secondes qu'elle accorde à chacun par un retour vers sa base au pas de course. Elle n'est pas seule pour placer, mais c'est de loin celle qui assure le plus. Elle a tout de suite compris l'esprit de sa fonction, et, même si elle n'est pas venue au théâtre pour cela, s'y consacre de bonne grâce. Victor a raison : c'est une petite qui en a sous le pied.

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