Pierre Rey - Palm Beach

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Palm Beach: краткое содержание, описание и аннотация

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Sans moyens financiers, quelle revanche prendre sur une société aussi puissante que la Hackett Chemical quand elle « vire » ses employés sous prétexte de marasme économique ? Aucune.
Alan Pope, le premier « viré », le dit avec raison à son ami Sammy Bannister qui est le second. Supposons à présent que la banque chargée de verser l'indemnité de licenciement, la Burger, crédite Alan de plus d'un million de dollars.
C'est une erreur évidemment mais aussi la fortune qui va leur permettre de ruiner la firme et ils ont deux semaines pour y parvenir avant que l'erreur soit découverte, décrète Sammy qui expédie Alan au Majestic de Cannes où séjourne Arnold Hackett, l'homme à abattre. Comment ? Que Alan se fie à la chance en jouant les riches à chèques, yacht et Rolls.
Peu à l'aise dans ce rôle, il débute mal : le magot reste sur le tapis vert à cause d'une flambeuse aux yeux violets et son banco attire sur lui l'attention du patron de la Burger.
Alan s'attend à être démasqué et arrêté. Pas du tout. Une O.P.A. illégale et un achat d'armement qui ne l'est pas moins vont l'entraîner, en compagnie de requins d'affaires et de poupées de luxe, dans une aventure à couper le souffle.

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Aucun objet n'avait bougé de place, mais à quelque chose d'impalpable dans l'atmosphère, Alan sut qu'on avait pénétré chez lui. Il s'immobilisa, flaira, fouilla des yeux le living et passa dans la chambre. Le lit était toujours tel qu'il l'avait laissé, froissé, en désordre, les draps traînant par terre le long du matelas.

Il se rendit dans la cuisine. La tête ailleurs, il ouvrit le robinet de l'évier qui lui renvoya un glouglou sinistre. Il haussa les épaules et tira machinalement à lui la porte du réfrigérateur. Une décharge électrique le parcourut : l'une des deux bouteilles de lait était presque vide, Marina était venue ! Il retourna dans l'entrée, vérifia soigneusement qu'aucun billet n'était glissé sous la porte. Il déplaça des bibelots posés çà et là, regarda sous le support du téléphone, examina de vieilles notes d'épicerie au dos desquelles elle aurait pu inscrire un message.

Il eut un rire nerveux : dans sa fébrilité, il venait de jeter comme un torchon de papier sans valeur le paquet contenant les 20 000 dollars.

Ils représentaient pourtant tout ce à quoi rêvaient les hommes, la liberté, le temps retrouvé, les voyages, le luxe. Samuel n'en reviendrait pas de les voir ! Il regretta de lui avoir imposé ce rendez-vous. Non pour Christel, qui lui rendait la vie impossible, mais à cause de Marina qui risquait de revenir entre-temps. Elle agissait d'une façon déconcertante, apparaissant et disparaissant comme les chats, oubliant d'un instant à l'autre ce qu'elle venait de promettre, l'endroit où elle avait caché ses gants, son chapeau, ses lunettes de soleil, n'arrivant jamais quand on l'attendait, se matérialisant lorsqu'on ne comptait plus sur elle.

Il considéra avec indifférence l'enveloppe bourrée de liasses qui gisait sur la moquette. Il l'aurait donnée de grand cœur à quiconque lui aurait indiqué où était Marina à cet instant précis !

CHAPITRE 6

Arnold Hackett colla son oreille contre la porte : un air de jazz filtrait de l'appartement, Poppie était chez elle !

Arnold adorait faire des surprises. Un sourire de propriétaire éclaira son visage. Il fit tourner le pêne tout doucement, entra…

Ses yeux enregistrèrent un spectacle dont il ne comprit absolument pas le sens. Derrière l'immense divan bas — 3 800 dollars — deux jambes divines semblaient flotter dans l'espace, parcourues par une ondulation souple et rythmée. Les pieds de ces jambes étaient en appui sur une console ancienne qui elle aussi, lui avait coûté une fortune chez un antiquaire italien. A pas de loup, il fit le tour du lit ; une créature nue et inconnue, en appui sur les avant-bras gantés jusqu'au coude de chevreau noir, faisait des pompes. Sur sa tête, un curieux chapeau de paille recouvert de feuilles et de fruits. La propriétaire du chapeau scandait ses mouvements à mi-voix :

« Douze, treize, quatorze, quinze… »

Sa position ne lui permettait pas de voir Arnold. Bouche bée devant ce corps parfait, il balança entre sortir pour ne pas être pris en flagrant délit d'indiscrétion, ou prolonger le spectacle. Après tout, il était chez lui.

« Vingt et une, vingt-deux, vingt-trois, vingt-quatre… » Il détailla avec avidité la pointe des seins un peu lourds qui effleuraient la moquette à chaque flexion. Si le visage, caché par les cheveux, était à l'image de la ligne des cuisses !…

« Trente, trente et un, trente-deux… »

Arnold aurait souhaité qu'elle comptât jusqu'à mille. A trente-cinq, elle s'effondra, roula sur le dos jambes écartées et le vit.

« Crevant ! dit-elle. Quand je suis en forme, j'arrive à cinquante. Et vous ? »

Arnold rougit violemment.

« Je ne sais pas. J'oublie toujours de compter. »

Elle se leva sans gêne aucune, s'empara d'une bouteille de lait posée au pied du divan.

« Vous en voulez ? »

Arnold détestait le lait. Il répondit d'une voix égarée :

« Je veux bien. »

Elle but longuement au goulot, lui passa la bouteille.

« Je ne sais pas où Poppie fourre les verres. Quel bordel ! »

Dans un mouvement incessant, les yeux d'Arnold allaient de son pubis châtain foncé à son visage.

« C'est extraordinaire, bafouilla-t-il. Vous ressemblez…

— Je sais. »

Pour se donner une contenance, il avala vaillamment une gorgée de lait, eut un haut-le-cœur.

« Je m'appelle Arnold. Et vous ?

— Marina.

— Je ne crois pas que Poppie m'ait parlé de vous.

— Si elle baise avec vous, je suis épatée ! Vous pourriez être son grand-père ! »

Il reçut le coup au plexus mais réussit à s'arracher un sourire paternel.

« Je suis Arnold Hackett. »

Il guigna du coin de l'œil sa réaction. Elle n'en eut aucune.

« J'ai oublié mon portefeuille. Vous permettez ? »

Il passa dans la salle de bain où gisaient pêle-mêle les vêtements de Marina, saisit furtivement son tee-shirt, le porta voluptueusement à ses narines, dénicha son portefeuille sous une éponge et revint dans le salon.

Assise à califourchon sur la chaise Louis XV, toujours nue, Marina le dévisageait avec attention.

Il rougit. Elle dit :

« Ça doit être moche d'être vieux. »

Parmi les soixante mille employés de la Hackett, hommes ou femmes, personne ne lui avait jamais sorti quelque chose d'aussi énorme. Curieusement, il n'en fut pas fâché. Il s'efforça d'amener dans son œil la fameuse « petite flamme gaie ».

« Si j'avais la possibilité de choisir, je préférerais avoir votre âge. »

Il n'était plus tout jeune, c'était vrai. Le temps qui lui restait n'en était que plus précieux. Plus une seule occasion à perdre, prendre, prendre tout de suite ! Il sut qu'il était prêt à n'importe quoi pour avoir simplement le droit de poser un doigt sur la peau de cette fille. Il se mit à parler, hypnotisé par son pubis entrouvert dont il n'arrivait pas à détourner son regard.

« Écoutez, Marina… Nous nous connaissons à peine, mais j'ai une proposition à vous faire… »

Oui ou non, allait-il lui annoncer qu'il était licencié ? Comment lui dire qu'il ne dînerait pas avec elle ?

« Christel ! Christel !… »

Elle n'était ni dans le vestibule ni dans la cuisine. Décomposé, Samuel fit des vœux pour ne pas la trouver dans le salon.

« Christel ! »

Elle y était, enfoncée dans un fauteuil, vêtue de sa robe de laine violette accusant chaque repli de son corps épais. Son expression : le reproche incarné.

« Qu'est-ce qui te prend de crier comme ça ? Tu as vu l'heure ? Va mettre tes pantoufles ?

— Je ressors. »

Les yeux agrandis d'étonnement, elle le considéra comme s'il avait proféré une incongruité.

« Pardon ?

— Je dîne avec Alan Pope.

— Oublie ce raté et va te laver les mains ! Tu ne sors pas ! »

En un éblouissement, Bannister perçut le poids de vingt-cinq ans d'esclavage, ses terreurs à la Hackett, ses sourires forcés, sa frousse de Murray, son angoisse de se retrouver sans travail à près de cinquante ans, la peur de l'humiliation d'être traité en petit garçon par sa propre femme…

« Je sortirai quand même !

— Tu oses m'insulter pour ce sale type qui ne fréquente que des putains ! »

Pour la première fois de sa vie, Samuel fit face.

« Ses putains en valent bien d'autres ! »

Il tourna les talons et se rua dans le vestibule.

« Samuel ! Où vas-tu ? »

Inondé d'une joie sauvage et inconnue, il lui jeta sans se retourner :

« Me soûler avec des putains ! »

Alan était arrivé en avance chez Man-Ling, un chinois discret où il avait bien souvent déjeuné avec Samuel. L'endroit, pas cher, était apaisant et sympathique. De sa place, il avait une vision panoramique sur les tables recouvertes de nappes de papier à petits carreaux rouge et blanc, les dragons écarlates cracheurs de feu plaqués en bas-relief contre les murs éclairés par la lumière douce des boules colorées formant lustres. Posée à côté de son assiette, l'enveloppe beige contenant les 20 000 dollars. Depuis qu'on la lui avait remise à la banque, Alan n'y avait pas touché. Depuis le matin, il avait agi par réflexes.

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