Luca Fulvio - Le gang des rêves

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Une Italienne de quinze ans débarque avec son fils dans le New York des années vingt…
L’histoire commence, vertigineuse, tumultueuse. Elle s’achève quelques heures plus tard sans qu’on ait pu fermer le livre, la magie Di Fulvio.
Roman de l’enfance volée,
brûle d’une ardeur rédemptrice : chacun s’y bat pour conserver son intégrité et, dans la boue, le sang, la terreur et la pitié, toujours garder l’illusion de la pureté.
Dramaturge, le Romain Luca Di Fulvio est l’auteur de dix romans.
Deux d’entre eux ont déjà été adaptés au cinéma ; ce sera le destin du
, qui se lit comme un film et dont chaque page est une nouvelle séquence.
Traduit de l’italien par Elsa Damien

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Christmas leva un poing, prêt à l’abattre sur la nuque de Joey. Mais il s’arrêta.

« J’ai pas envie de t’démolir, fit Christmas.

— Bordel, mais tu t’prends pour qui ? s’exclama Joey dès qu’il parvint à respirer. Tu t’prends pour qui ? T’es personne !

— Fais gaffe à Rothstein ! (Christmas pointa un doigt vers lui). Il sait tout. Et il est furax. T’as raison, c’est pas un jeu. T’approche pas de sa drogue…

— Quelle drogue ?

— Bordel, j’te dis qu’il sait tout ! lui hurla Christmas en plein visage. Il savait même c’que moi, j’savais pas ! »

Joey rit en se levant :

« T’es vraiment comme Abe le Crétin ! Et tu croyais qu’il v’nait d’où, tout ce fric ? Mais va t’faire foutre, Diamond ! Tes leçons d’morale, tu peux t’les garder. Alors tu lèches le cul d’Rothstein, maintenant ?

— Fais c’que tu veux ! Mais va plus raconter que tu fais partie des Diamond Dogs ! »

Christmas lui tourna le dos et se dirigea vers la sortie de la petite rue.

Une rame de la BMT fit entendre son bruit de ferraille dans Canal Street. Christmas se mit à marcher au milieu de la foule. Et il se rendit compte qu’il regardait les gens comme s’il s’attendait à tomber sur Bill d’un instant à l’autre. Afin que la haine l’aide à évacuer la douleur liée à son amour pour Ruth. Il ferma les yeux. Les rouvrit. Il ne savait où aller. Il ne savait que faire. Mais, pour le moment, l’important était de ne pas rester là.

« Diamond ! Diamond ! » Il entendit qu’on l’appelait, derrière lui. Il se retourna.

Joey était sur le trottoir, à une dizaine de pas de lui.

Christmas s’arrêta.

Dès qu’il vit Christmas s’arrêter, Joey ralentit. Comme si les derniers pas étaient les plus fatigants.

« Écoute, Diamond…, lâcha-t-il en butant sur les mots, lorsqu’il fut plus près de lui. Pourquoi est-c’qu’on gâche tout ? On est amis… » et il le regarda d’un air hésitant et abattu.

Christmas eut soudain l’impression que Joey était devenu plus maigre, plus pâle, plus marqué.

« On est encore amis, non ? » fit Joey en essayant de sourire, l’écho d’une prière dans la voix.

« Joey…, commença à dire Christmas en secouant la tête.

— Non, attends, attends ! l’interrompit Joey fébrile (et il tenta à nouveau de rire, mais la tension lui coupait le souffle). Merde, attends ! Je sais c’que tu vas dire, je sais… OK, écoute-moi, on laisse tomber la drogue, on oublie tout ! Plus de drogue, les drogués peuvent aller se faire foutre, et Rothstein aussi ! Ça t’va, comme ça ? »

« Joey… » soupira Christmas.

Joey le prit par le bras. C’était la prise molle du gars qui s’accroche. Du gars qui coule. « Merde, Diamond… »

Christmas le fixa en silence.

« Toi et moi, on est associés ! s’écria Joey en le regardant à nouveau, l’air abattu et les yeux creusés. Nous deux, on est les Diamond Dogs… »

Puis, anxieux, il porta une main à sa poche et en sortit des billets de banque. Il les compta et en tendit une partie à Christmas :

« Voilà, ça c’est ta part. Exactement la moitié. On fait des affaires ensemble, non ? »

Christmas fixa les billets sans broncher.

« Allez, prends-les ! dit Joey en agitant la main en l’air. Prends-les ! » Il scruta le regard de Christmas. « T’es mon seul copain… » Il n’arrivait plus à dissimuler la peur qui envahissait ses yeux. « Je t’en prie… »

« Je veux changer de vie, Joey, affirma Christmas d’une voix calme et décidée.

— Ouais, OK, moi aussi ! s’écria soudain Joey sans réfléchir, avec emphase, une lueur d’espoir effrayé dans les pupilles. D’accord, on s’en fout, on va s’mettre les idées au clair ! rit-il (et il frappa la poitrine de Christmas avec la main qui tenait l’argent). Mais pas tout d’un coup, hein ? On garde encore quelques affaires qui cassent les couilles à personne ! Question de gagner un peu de thunes jusqu’à ce qu’on trouve un boulot décent… Merde, Diamond, me demande pas de vendre des lacets comme Abe le Crétin ! Ça, même toi tu peux pas me l’demander… Il faut qu’on trouve un boulot à notre niveau. Qu’est-c’que t’en dis ? » Et il donna une claque sur l’épaule de Christmas. Puis il lui prit le bras et commença à marcher : « On va où ? Faut fêter ça ! Allez, prends le fric, Diamond…

— Non, Joey, répondit Christmas. Je te l’ai dit, je veux changer de vie… »

Joey regarda l’argent et puis le remit dans sa poche.

« Oh, bordel, ça va ! Je t’le mets d’côté si jamais tu changes d’avis, d’accord ? Mais c’est à toi, hein ! (Et il rit, sans cesser une seconde de parler). Alors, on va où, pour faire la fête ? Ah, j’ai entendu parler d’un nouveau speakeasy qui a ouvert dans Broome Street, t’y crois ? Un truc pourri, une cave sous un immeuble, mais bon… Qu’est-c’que t’en penses ? Comme ça on verra s’ils ont des machines à sous, on pourra peut-être leur tirer un peu de fric… Ils pensent quand même pas qu’ils vont faire des affaires sans filer quelques ronds aux Diamond Dogs, non ?

— Joey…

— Allez, j’rigole ! »

36

Los Angeles, 1926

Quand Bill avait atteint la Californie — après un voyage qui avait duré une semaine —, il en était resté bouche bée. Et il s’était dit que c’était encore plus beau que ne le racontait Liv, à l’époque de Détroit. La première chose qui le frappa, ce fut le climat. Bill avait grandi à New York, où l’hiver il faisait un froid de canard, et où l’été était asphyxiant, humide et étouffant. En revanche, en Californie le climat était doux, sec et venté. La deuxième chose qu’il avait remarquée, c’était la lumière. Le ciel sombre et bas de New York, entrecoupé de gratte-ciel, laissait place, en Californie, à une voûte immense et limpide, azurée le jour et couverte d’étoiles la nuit. Une lumière pure et étincelante dévoilait un horizon infini, que ce soit du côté du Pacifique ou vers la Sierra Nevada et la fertile vallée de l’Eden, qui fermait la vue. L’océan lui-même était d’un bleu intense et séduisant, loin des flots vaseux et noirâtres où se mêlaient les eaux de l’East River et de l’Hudson. Toutes les couleurs de la Californie, que ce soit le rouge, le vert ou le bleu, étaient intenses et vibrantes. Mais chacune s’inclinait devant la couleur qui, à l’évidence, dominait l’ensemble de cet univers : le jaune. Il n’y avait rien, en Californie, qui ne contienne un peu de jaune. Le jaune de l’or que les chercheurs de pépites avaient trouvé, le jaune du soleil qui chauffait le moindre recoin, ou encore le jaune clair, presque blanc, des plages qui faisaient face à l’océan. Non pas les docks new-yorkais sombres, humides et glauques, mais de larges et longues étendues d’un sable chaud et brillant qui envahissait les dunes arides, au-delà desquelles passait la route côtière. La nature tout entière semblait s’adapter à cette explosion de soleil, elle faisait éclore des pavots jaunes qui se multipliaient rapidement, naissant du jour au lendemain et colonisant la terre sèche et bien drainée, et qui évoquaient bien cette vie rapide et effrénée, sans pensées ni remords, sans incertitudes ni réflexions sur le futur. C’était la vie comme elle devait être. Joyeuse. Et les gens, semblables aux pavots de Californie, portaient des chemisettes voyantes, couraient sur la plage, riaient et faisaient l’amour comme s’ils ne se souciaient pas du lendemain.

Voilà ce que Bill avait vu, trois ans auparavant, en arrivant en Californie. Il s’était dit : « Je suis chez moi ! ». Et il avait imaginé que, dans ce royaume enchanté, il pourrait être heureux.

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