Luca Fulvio - Le gang des rêves

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Une Italienne de quinze ans débarque avec son fils dans le New York des années vingt…
L’histoire commence, vertigineuse, tumultueuse. Elle s’achève quelques heures plus tard sans qu’on ait pu fermer le livre, la magie Di Fulvio.
Roman de l’enfance volée,
brûle d’une ardeur rédemptrice : chacun s’y bat pour conserver son intégrité et, dans la boue, le sang, la terreur et la pitié, toujours garder l’illusion de la pureté.
Dramaturge, le Romain Luca Di Fulvio est l’auteur de dix romans.
Deux d’entre eux ont déjà été adaptés au cinéma ; ce sera le destin du
, qui se lit comme un film et dont chaque page est une nouvelle séquence.
Traduit de l’italien par Elsa Damien

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« Eh, gamin, tu rêves ? lança Rothstein. À quoi ça peut bien servir, tes putains d’histoires ?

— Je voudrais les raconter à la radio » lâcha alors Christmas.

Rothstein grimaça et pencha la tête de côté, comme s’il ne comprenait pas :

« Et pourquoi ?

— Parce que comme ça, une fille que je connais entendrait peut-être ma voix, fit Christmas. Même si elle est très loin. »

Rothstein porta une main à la racine de son nez, qu’il frotta un moment, ensuite il écarta le pouce et l’index et se lissa les sourcils. Ce garçon continuait à lui plaire.

« La radio, ça porte loin, se contenta-t-il de dire.

— Oui, m’sieur.

— Arnold, corrigea Rothstein. Entre joueurs, on s’appelle par son prénom, Christmas.

— Merci… Arnold. »

Rothstein se leva et retourna près du billard.

« Et arrête ton char, avec Dasher et Happy Maione ! »

Christmas le regarda en silence.

« Tu peux y aller, fit Rothstein. Mais dis à ce con de Sticky de faire gaffe. Il ne m’est pas aussi sympathique que toi. Et puis toi, laisse tomber la rue ! Crois-moi, c’est pas ton truc. »

Christmas adressa un regard long et intense au gangster le plus craint de New York, puis il se tourna et se dirigea vers la sortie.

« Attends ! l’arrêta Rothstein. Cette histoire de radio, c’est encore une de tes conneries ?

— Non. »

Rothstein ouvrit la bouche pour dire quelque chose, puis il secoua la tête et soupira.

« Laisse-moi réfléchir » bougonna-t-il. Il leva une main en l’air et soudain, dans un geste brusque, la rabaissa. Comme s’il chassait une mouche.

« Allez, débarrasse le plancher, Christmas ! »

35

Manhattan, 1926

La rumeur s’était aussitôt répandue. « On a enlevé Christmas Luminita ! » avaient raconté les témoins de Cherry Street. Et lorsqu’on disait que quelqu’un avait été enlevé , on s’attendait rarement, dans le quartier, à ce que cette personne revienne. Surtout si les kidnappeurs s’appelaient Lepke Buchalter et Gurrah Shapiro, deux gros bonnets : parce que s’ils se dérangeaient en personne, cela voulait dire qu’il s’agissait d’un travail commandé par l’Homme d’Uptown. Du coup, la possibilité que le kidnappé revienne diminuait encore. Le bruit, donc, avait couru très vite. Et, très vite, Christmas avait été considéré comme mort.

Une voisine qui était du genre à aimer apporter les mauvaises nouvelles — et qui s’habillait en noir peut-être justement afin de ne jamais être prise au dépourvu — avait déjà le pied sur une marche du 320 Monroe Street et se dirigeait vers l’appartement de M meLuminita pour être la première à recueillir la douleur de la mère du défunt, lorsque la même Cadillac Type V-63 noire qui avait enlevé Christmas s’arrêta tout près d’elle. Le cœur de la voisine se mit à battre à tout rompre : la portière s’ouvrit et le kidnappé surgit de l’auto, chancelant, le visage tuméfié et ensanglanté. Peut-être le verrait-elle mourir ! se dit-elle. Là, devant ses yeux ! En un éclair, elle imagina avec quelle vivacité elle décrirait à M meLuminita les derniers instants de son fils, et avec quels poisons elle épicerait son récit, de longues années de paroles venimeuses ayant perfectionné son art en la matière. Pendant un instant, elle se sentit jeune à nouveau, comme si une humeur nouvelle courait dans ses grosses jambes pleines de varices. Et elle se dit que vivre une vie misérable comme la sienne avait valu la peine, puisque le destin lui avait réservé, presque au bout du chemin, ce spectacle formidable et inouï. Sa bouche de serpent, aux lèvres rentrées qui ne souriaient jamais, se tordit en une moue, et ses yeux brillèrent.

« Salut Rabbit, porte-toi bien ! À la prochaine ! » s’exclama pourtant un homme à face de cocker d’un ton amical, sans la moindre intonation dramatique, penché par la vitre de la voiture.

« C’est Lepke… » commenta stupéfait un des voyous qui traînaient dans la rue. Ses compères étaient tous bouche bée, abasourdis.

La voisine l’entendit et ouvrit grand la bouche elle aussi, pétrifiée. Elle vit alors un autre gars, un blond aux yeux clairs hallucinés, le nez écrasé par les coups de poing : il descendait de voiture, donnait une claque sur l’épaule du kidnappé — qui n’avait pas l’air d’être sur le point de s’effondrer sur le trottoir —, lui disait « Salut mon pote ! » et puis riait. Il riait, amusé, tandis que le kidnappé lui répondait « Va t’faire foutre, Gurrah ! » et, à l’intérieur de la voiture, Lepke faisait chorus. La voisine sentit ses jambes lui manquer, et ce coup de jeune que l’excitation avait provoqué en elle s’évapora en un instant. Elle sentit une amertume envahir sa bouche : c’était la bile, la haine pour ce jeune qui lui volait son spectacle. Peut-être le ressentiment qu’elle avait cultivé tout au long de sa misérable vie finit-il alors par l’étouffer, à moins que ce ne soient les trop nombreuses émotions ou la colère, ou peut-être son cœur était-il simplement vieux et mal en point, comme elle : quoi qu’il en soit, elle s’affaissa sur les marches du 320 Monroe Street. Et avant de mourir, elle fut traversée par deux pensées. D’abord une jalousie terrible envers l’autre voisine vêtue de noir qui surgissait à ce moment-là et qui allait pouvoir communiquer l’affreuse nouvelle à sa famille. Puis une profonde détestation pour ce veinard qui avait été enlevé et qui passait maintenant près d’elle sans même se rendre compte qu’elle mourait.

« Marche pas sur la vieille, Rabbit ! » cria Lepke tandis que la Cadillac repartait à vive allure, le vrombissement des huit cylindres en V couvrant son rire et celui de Gurrah Shapiro.

Christmas sourit sans comprendre. Sa lèvre lui faisait mal. Son front aussi. Il savait qu’il était dans un état pitoyable et qu’il ne pouvait se présenter chez lui ainsi. Alors il traversa le hall de l’immeuble et frappa doucement à une porte du rez-de-chaussée où, espérait-il, un vieux copain pourrait lui donner un coup de main.

« Merde, qui c’est qui t’a démoli comme ça, chef ? » s’exclama Santo Filesi en ouvrant la porte de l’appartement où il vivait avec son père et sa mère.

« Si j’te l’dis, tu lui règles son compte ? » essaya de plaisanter Christmas.

Santo rougit :

« Ben, je… non, j’voulais dire…

— Que Dieu te bénisse, Santo ! » et Christmas s’écroula dans ses bras.

Au bout d’une semaine, ses blessures commencèrent à guérir. Cetta le prévint qu’il lui resterait des cicatrices. Celle du front serait dissimulée par sa mèche blonde, mais celle qui se trouvait sur la lèvre se verrait toujours. Une espèce de médecin l’avait recousu — un homme qui avait plutôt l’air d’un couturier ambulant, de ceux qui arpentaient les rues avec leur machine à coudre portable, spécialisés dans le raccommodage rapide. Mais la croûte descendait de presque un pouce vers son menton. Cetta avait caressé cette blessure, le regard triste, comme si on lui avait cassé son jouet préféré. Et puis elle avait parlé à Christmas de Mikey, le fils de ses grands-parents adoptifs Tonia et Vito Fraina. C’était un jeune homme qui riait tout le temps, lui avait-elle expliqué, qui ne prenait pas la vie au sérieux, portait des vêtements voyants et avait toujours un tas d’argent en poche. Cetta s’exprimait d’une voix douce, chaude et pleine d’amour. Et aussi pleine de détresse. Elle avait raconté à Christmas qu’on avait planté un pic à glace dans la gorge, le cœur et le foie de Mikey. Puis on lui avait tiré un coup de pistolet dans l’oreille, faisant gicler la moitié de son cerveau de l’autre côté, et comme il bougeait encore on l’avait étranglé avec du fil de fer. Pour finir, on l’avait fourré dans une voiture volée, avait poursuivi Cetta, sans jamais quitter Christmas des yeux et sans lui permettre de baisser les siens. On avait obligé Sal, son seul ami, à conduire et à les abandonner tous les deux, la voiture volée et Mikey, dans un lotissement en construction à Red Hook, Brooklyn.

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