Luca Fulvio - Le gang des rêves

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Une Italienne de quinze ans débarque avec son fils dans le New York des années vingt…
L’histoire commence, vertigineuse, tumultueuse. Elle s’achève quelques heures plus tard sans qu’on ait pu fermer le livre, la magie Di Fulvio.
Roman de l’enfance volée,
brûle d’une ardeur rédemptrice : chacun s’y bat pour conserver son intégrité et, dans la boue, le sang, la terreur et la pitié, toujours garder l’illusion de la pureté.
Dramaturge, le Romain Luca Di Fulvio est l’auteur de dix romans.
Deux d’entre eux ont déjà été adaptés au cinéma ; ce sera le destin du
, qui se lit comme un film et dont chaque page est une nouvelle séquence.
Traduit de l’italien par Elsa Damien

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14

Manhattan, 1922

La rumeur n’avait pas tardé à se répandre. Et à enfler, à toute vitesse. À présent, on racontait que Christmas était sorti de la voiture d’un célèbre gangster juif, l’un des plus puissants de la ville. À mi-voix, certains se laissèrent même aller à quelques allusions. D’autres s’avancèrent encore davantage et se mirent à interpréter ces allusions en disant, à voix encore plus basse, que cette voiture appartenait à Louis Lepke Buchalter, voire à Arnold Rothstein ! Et, au bout de deux jours, le Lower East Side tout entier était convaincu que ce n’était pas un billet de cinquante dollars que Christmas avait sorti devant son immeuble de Monroe Street, mais une énorme liasse. « Plus de mille dollars ! » jurait un tas de gens. Et ils ajoutaient que le garçon avait un Colt avec un manche d’ivoire glissé dans la ceinture de son pantalon.

« Eh, mais l’autre fois, on plaisantait ! »

Christmas regardait les jeunes avec indifférence. Il portait une chemise, une veste et un pantalon neufs. Et une paire de chaussures à sa pointure, en cuir verni. Et il n’avait pas dépensé un centime. Lorsqu’il avait vu Christmas entrer dans son échoppe, le couturier Moses Strauss avait failli mourir de peur : il avait cru que cette visite signifiait bien autre chose. Quand il avait compris que Christmas ne nourrissait aucun projet d’extorsion, il avait été tellement soulagé et reconnaissant qu’il lui avait fait cadeau de tout. Ce qui, à nouveau, avait aussitôt fait circuler de nombreuses rumeurs dans le quartier. Les gens considéraient Moses Strauss comme une ordure. Il n’accordait jamais ni crédit ni délai aux pauvres habitants du Lower East Side. Si Christmas avait pu faire avaler une telle couleuvre à cette ordure de juif, tout ce qu’on racontait sur les Diamond Dogs devait être vrai.

« J’te jure, c’était une blague ! » répéta le chef de la bande qui, quelques jours auparavant, avait refusé Christmas en le raillant.

Santo Filesi se tenait légèrement en retrait. Il avait en main une grosse boîte en fer-blanc. Face à ces voyous, il n’était pas à l’aise. Lui aussi arborait une chemise, une veste et un pantalon flambant neufs. Au départ, Moses Strauss avait voulu lui accorder une simple remise, ce qui était déjà exceptionnel : mais ensuite, s’apercevant que Christmas s’assombrissait, il avait empaqueté le tout, répétant que, pour lui, c’était un honneur d’avoir des jeunes aussi doués qu’eux comme clients. « Ça ne vous vexe pas que je vous appelle des jeunes, n’est-ce pas, messieurs ? » s’était-il hâté d’ajouter, le dos courbé bien bas.

« Qu’est-c’que tu veux ? demanda Christmas au chef de bande. J’ai des trucs à faire.

— J’voulais seulement dire… bredouilla le garçon (un grand gaillard de seize ans, avec une tête de bulldog et des cheveux plantés si bas sur le front que celui-ci semblait inexistant). Bref, on s’disait… (il regarda les membres de sa bande, qui avaient tous des sourcils noirs et épais, des visages aussi patibulaires que le sien et qui, comme lui, essayaient de sourire et de prendre un air amical)… On s’disait qu’il y a aucune raison de pas être amis, voilà ! On est tous italiens…

— Moi, je suis américain ! » affirma Christmas en les dévisageant.

Cette fois-ci, personne ne rit.

« Ben nous aussi, au fond, on est américains… (et le garçon fit tourner entre ses mains son misérable chapeau, qu’il avait ôté devant Christmas). Mais ce que j’voulais dire, c’est que… si ça s’trouve, vous les Diamond Dogs, vous voulez vous agrandir ? Nous, on serait d’accord pour se joindre à vous… si ça te va, hein ! On pourrait faire fusionner nos deux bandes… »

Christmas le regarda d’un air moqueur. Puis il se tourna vers Santo et éclata de rire. Son ami s’efforça de l’imiter.

« Et à quoi vous pourriez bien me servir ? demanda Christmas au chef. T’as eu une occasion, tu l’as ratée !

— J’tai dit que c’était une blague…

— Pourtant, vous m’avez pas fait rigoler.

— C’est sûr, c’était une blague complètement conne… (il se tourna vers les membres de sa bande et leur donna un ordre du regard).

— Ouais ouais, complètement conne… répétèrent-ils en chœur.

— Quel avantage j’aurais, à me joindre à vous ? interrogea Christmas, sceptique.

— On est nombreux ! répondit le garçon.

— Mais moi je parle affaires, précisa Christmas. Vous gagnez combien, par semaine ? (Sans attendre que l’autre réponde, il poursuivit). Pour nous, vous ne seriez qu’un poids mort, désolé de vous le dire ! »

Le chef de bande serra les poings mais encaissa l’insulte sans mot dire.

Christmas le fixa en silence.

« Je vous propose quelque chose, annonça-t-il d’un ton condescendant : moi, je vous laisse continuer vos affaires, et vous, vous respectez juste quelques règles. Un : on touche pas aux femmes. Deux : on touche pas à la chienne de Pep, le boucher qui bosse là derrière.

— La galeuse ? s’étonna le jeune. Et pourquoi ?

— Parce que Pep, c’est un ami (il regarda le garçon droit dans les yeux, fit un pas en avant et se planta bien en face de lui). Ça te suffit, comme explication ? »

L’autre baissa le regard.

« OK, dit-il. On touche pas aux femmes et on touche pas à la galeuse.

— Lilliput, rectifia Christmas. À partir de maintenant, pour vous aussi, elle s’appelle Lilliput.

— Lilliput… »

Christmas toisa les autres voyous.

« Lilliput ! » répétèrent-ils à l’unisson.

Christmas posa alors une main bienveillante sur l’épaule du chef.

« Si jamais les Diamond Dogs ont besoin de sous-traiter quelques petits boulots à des gars de confiance, je penserai à vous. »

Le visage du jeune s’éclaira :

« Quand tu veux ! Nous, on est prêts ! » et il ouvrit son couteau à cran d’arrêt avec un claquement sec. Derrière lui, tous les autres en firent autant.

Santo sentit ses jambes se dérober sous lui.

« Rangez-les ! lança Christmas. Les Diamond Dogs travaillent avec ça (et il frappa sa tempe d’un doigt) : la tête ! »

Les jeunes remirent les crans d’arrêt dans leur poche.

« On y va, Santo ! dit-il alors à son lieutenant, pâle comme la mort. Dépêchons-nous, après on a rendez-vous avec qui tu sais. »

Santo avait bien appris sa leçon. Il n’avait qu’une réplique à dire et il se l’était répétée des dizaines de fois. Il s’était entraîné toute la matinée devant le miroir de sa mère, une main dans la poche et en prenant un air insolent. Mais, effrayé comme il l’était par les couteaux, c’est une voix brisée qui se fit entendre :

« Arnold ? réussit-il néanmoins à articuler.

— Mais tu veux balancer aussi son nom de famille ? » s’écria Christmas en faisant mine d’être furieux, laissant ainsi croire aux garçons de la bande que c’était du terrible Arnold Rothstein dont il s’agissait. Puis il regarda leur chef droit dans les yeux.

« On dit que vous avez rien entendu, d’accord ? dit-il en pointant son index vers lui.

— Nous on est tous sourds, pas vrai ? fit le garçon en se tournant vers sa bande.

— Tous sourds ! » reprirent-ils en chœur.

Christmas et Santo s’éloignèrent et tournèrent au coin de la rue. À peine étaient-ils parvenus dans la ruelle sur laquelle s’ouvrait l’arrière-boutique de la boucherie, que Christmas poussa un sifflement. La chienne de Pep, avec ses yeux globuleux, surgit en jappant.

« Lilliput ! » appela joyeusement Christmas, et il s’agenouilla pour caresser l’animal qui lui faisait fête.

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