Luca Fulvio - Le gang des rêves

Здесь есть возможность читать онлайн «Luca Fulvio - Le gang des rêves» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2016, ISBN: 2016, Издательство: Éditions Slatkine & Cie, Жанр: Современная проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Le gang des rêves: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Le gang des rêves»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Une Italienne de quinze ans débarque avec son fils dans le New York des années vingt…
L’histoire commence, vertigineuse, tumultueuse. Elle s’achève quelques heures plus tard sans qu’on ait pu fermer le livre, la magie Di Fulvio.
Roman de l’enfance volée,
brûle d’une ardeur rédemptrice : chacun s’y bat pour conserver son intégrité et, dans la boue, le sang, la terreur et la pitié, toujours garder l’illusion de la pureté.
Dramaturge, le Romain Luca Di Fulvio est l’auteur de dix romans.
Deux d’entre eux ont déjà été adaptés au cinéma ; ce sera le destin du
, qui se lit comme un film et dont chaque page est une nouvelle séquence.
Traduit de l’italien par Elsa Damien

Le gang des rêves — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Le gang des rêves», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Sal, les bras croisés derrière la tête, regardait le plafond bas et couvert de taches d’humidité. L’été était impitoyable. Dans la pièce où Tonia et Vito avaient vécu les dernières années de leur vie, et qui était désormais la maison de Cetta, l’air était asphyxiant. Le vieux lit à deux places grinçait au moindre mouvement. Sal était en sueur, son maillot de corps trempé.

Cetta se leva, trempa un linge dans la bassine d’eau et commença à le passer lentement sur la peau de Sal. Il ferma les yeux. Cetta lui frotta le cou, le menton, les joues mal rasées et le front. Et puis les bras et les aisselles. Elle souleva son tricot de corps, mit de l’eau sur son ventre et sa poitrine et puis les essuya. Ensuite elle posa le chiffon dans la bassine et commença à détacher la ceinture du pantalon de Sal. Il rouvrit les yeux.

« Laisse-moi faire… » dit doucement Cetta.

Elle lui enleva ses chaussures et son pantalon, déboutonna ses fixe-chaussettes et ôta ses chaussettes. Alors elle reprit le linge humide et commença à lui rafraîchir et laver les pieds. Puis elle monta le long des jambes, passant le tissu dans le creux derrière les genoux, et alla jusqu’aux cuisses puissantes. Elle lui frotta le dessus des cuisses et puis, avec sensualité, l’entrejambe, avant de frôler son bas-ventre. Cetta reposa le linge et, avec délicatesse, commença à baisser son slip.

Sal tendit une main pour l’arrêter.

« Il fait chaud, murmura Cetta, laisse-moi faire… »

Sal lâcha prise.

Cetta fit glisser le slip vers le bas, découvrant son pénis sombre. Elle jeta le slip par terre et reprit le linge humide. Elle le lui passa sur les testicules, gros et ronds, et puis sur le sexe, qu’elle caressa et fixa. Enfin elle baissa la tête et embrassa le pénis, qu’elle prit entre ses lèvres.

Sal se redressa brusquement, il attrapa Cetta par les cheveux avec violence, lui releva la tête et la repoussa, agressif, hargneux.

Cetta tomba du lit.

« Je t’ai dit non ! cria Sal.

— Et pourquoi ? » demanda-t-elle, tendant la main pour lui toucher un pied.

Il écarta sa jambe, énervé.

« Mais t’as pas encore compris, crétine ? »

Cetta le dévisagea en silence, puis se leva et s’assit sur le bord du lit. Elle tendit à nouveau la main pour lui caresser le pied. Sal l’évita encore. Il lui jetait des regards menaçants.

« C’est parce que… dit Cetta en cherchant ses mots, parce que tu peux pas ? »

Sal se jeta en avant et lui pointa un doigt devant le visage.

« Écoute, je peux être gentil mais je peux aussi très méchant ! gronda-t-il d’un air sinistre, avec sa voix profonde. C’est à toi de choisir. T’as compris ? »

Cetta ne broncha pas.

« Si j’apprends que t’es allée raconter ça, dit Sal en articulant bien sa menace, on retrouvera ton cadavre dans l’East River. »

Cetta fit lentement remonter sa main, sans cesser de fixer Sal, puis elle attrapa le doigt de Sal, qu’elle abaissa.

« C’est à cause de moi ? demanda-t-elle.

— Non.

— Avec les autres, tu y arrives ?

— Non.

— Tu ne l’as… jamais fait ?

— Jamais. »

Cetta se pencha en avant et l’embrassa sur les lèvres.

Sal la repoussa.

« Je l’avais jamais fait ! dit Cetta, qui baissa les yeux en rougissant. J’avais jamais embrassé personne.

— Eh ben maintenant, ça y est ! grogna Sal, se laissant retomber et s’abandonnant volontiers aux grincements du lit.

— Je n’embrasserai jamais personne d’autre, affirma Cetta.

— Je t’ai rien demandé. »

Cetta s’approcha de Sal et se pelotonna contre son épaule.

« J’te l’jure ! dit-elle encore.

— Ne jure pas » trancha Sal.

Cetta lui prit la main, qu’elle caressa un instant.

« Je veux te laver les mains, fit-elle.

— Non. »

En silence, elle continua à caresser sa main puissante. Puis elle la porta à ses lèvres et lui donna un baiser. Enfin elle la passa sur son visage, en l’appuyant très légèrement.

« Et pourquoi ? demanda-t-elle.

— Ça porte malheur » rétorqua Sal.

Cetta lui donna une petite tape sur la poitrine.

« Et puis j’aime bien bricoler les moteurs, ajouta alors Sal. Ça sert à rien de les nettoyer, de toute façon elle se resalissent tout de suite. »

Cetta esquissa à peine un sourire, se blottit contre la large poitrine de Sal et l’enlaça.

« Pourquoi, Sal ? » répéta-t-elle.

L’homme soupira. Il récupéra sur la table de chevet la moitié d’un cigare qu’il mit entre ses lèvres, sans l’allumer.

« Quand j’avais plus ou moins ton âge, je me suis fait choper, commença-t-il lentement. Un hold-up qui a mal tourné. J’étais pas très fort, pour les hold-up… » et il rit doucement.

Cetta sentait les notes profondes de la voix de Sal vibrer dans sa poitrine, avant qu’elles ne viennent lui chatouiller l’oreille. Elle savait qu’il ne riait jamais.

« Ils m’ont coffré, poursuivit Sal. Ils m’ont passé des rouleaux d’encre sur les doigts et ont pris mes empreintes. Ça les faisait rigoler. Ils riaient de mes mains sales. Puis, au parloir, ma mère a vu mes mains et s’est mise à pleurer. Le soir, j’ai frotté mes doigts sur le mur de ma cellule, mais ça ne partait pas. On aurait dit que l’encre s’était glissée sous ma peau… »

Cetta caressait toujours sa main noire. Puis elle y posa les lèvres, en silence, et la porta sous son sein gauche, là où battait son cœur.

« C’est en taule que j’ai appris à travailler les moteurs, sourit Sal. À cette époque, j’en avais rien à foutre, des voitures. Mais un jour, j’ai vu dans la cour un type avec des mains toutes noires, vraiment dégueulasses. C’était un mécano. J’ai demandé à bosser à l’atelier moi aussi. Et tous les soirs, quand je m’allongeais sur ma couchette, je regardais mes mains en pensant que s’ils me chopaient encore, ils ne pourraient plus les salir. Comme ça, ma mère s’habituerait à me voir avec ces mains noires, et peut-être qu’elle arrêterait de me casser les couilles au parloir… »

Sal fit une pause, porta une main à ses yeux et la fixa.

« Depuis que j’ai les mains sales, ils ne m’ont plus chopé, rit-il. C’est pourquoi je crois que les laver, ça me porterait malheur. »

Cetta s’agenouilla, se pencha vers la bouche de Sal, lui ôta son cigare et l’embrassa.

« Évite d’être trop collante, petite ! » ronchonna Sal.

Cetta se mit à rire, puis lui remit le cigare entre les lèvres et se blottit à nouveau contre sa poitrine.

« Quand est-ce qu’on te le ramène, ton casse-bonbons de mioche ? » demanda Sal.

On frappa à la porte.

« Maintenant » répondit Cetta et elle sourit, gênée, tout en se levant. Elle enfila sa robe de chambre et se dirigea vers la porte. La main sur la poignée, elle se tourna vers Sal, qui se rhabillait sans se presser.

« Désolée… » dit-elle.

Sal haussa les épaules, sans la regarder, et alluma son cigare.

Cetta baissa les yeux, humiliée.

« Désolée… » répéta-t-elle.

« C’est bon, tu l’as dit » bougonna Sal en remettant son pantalon.

On frappa à nouveau. Cetta ouvrit la porte. Une grosse femme tenait Christmas dans ses bras. Deux autres gamins de quatre ou cinq ans, aussi ronds que leur mère, étaient accrochés à ses jupes.

« Merci, madame Sciacca » dit Cetta en prenant Christmas.

La femme essaya de lorgner à l’intérieur.

« Le gosse me demande beaucoup de travail, attaqua-t-elle. Et vous avez vraiment de sales horaires… »

Cetta ne répondit rien. Depuis que Tonia et Vito étaient morts, elle confiait Christmas à M meSciacca, qui habitait au deuxième étage, avec son mari et ses quatre enfants, dans un appartement doté d’une fenêtre. Cetta lui donnait un dollar par semaine pour s’occuper de Christmas.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Le gang des rêves»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Le gang des rêves» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Le gang des rêves»

Обсуждение, отзывы о книге «Le gang des rêves» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x