Luca Fulvio - Le gang des rêves

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Une Italienne de quinze ans débarque avec son fils dans le New York des années vingt…
L’histoire commence, vertigineuse, tumultueuse. Elle s’achève quelques heures plus tard sans qu’on ait pu fermer le livre, la magie Di Fulvio.
Roman de l’enfance volée,
brûle d’une ardeur rédemptrice : chacun s’y bat pour conserver son intégrité et, dans la boue, le sang, la terreur et la pitié, toujours garder l’illusion de la pureté.
Dramaturge, le Romain Luca Di Fulvio est l’auteur de dix romans.
Deux d’entre eux ont déjà été adaptés au cinéma ; ce sera le destin du
, qui se lit comme un film et dont chaque page est une nouvelle séquence.
Traduit de l’italien par Elsa Damien

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« Qu’est-ce que tu es beau, Christmas ! Les filles vont être folles de toi ! s’écria-t-elle avec fierté.

— Même Ruth ? » demanda timidement Christmas.

Le visage de Cetta se rembrunit un instant.

« Même Ruth, répondit-elle. Mais laisse tomber les riches et trouve-toi une fille dans le quartier !

— Maman, comment on se tient à table, avec les riches ?

— Ben… normalement…

— C’est quoi, normalement ?

— Tu fais comme eux. Tu les regardes, et puis tu fais comme eux. C’est facile.

— D’accord…

— Et pas de gros mots !

— D’accord… (Christmas se balançait d’une jambe sur l’autre). Alors j’y vais…

— Attends ! » fit Cetta et elle courut dans sa chambre, d’où elle revint avec son sac à main. « Achète-lui un bouquet de fleurs ! » Elle tendit dix cents à Christmas. « Apporter des fleurs, ça fait très chic. »

Christmas sourit à Cetta et se dirigea vers la porte de l’appartement. Il l’ouvrit, puis s’arrêta.

« Écoute, m’man, ne dis rien aux gens de cette histoire… Je t’expliquerai après. Dis seulement que c’est un juif important. D’accord ?

— Ils sont juifs ?

— Oui, m’man, mais… »

Cetta cracha par terre.

« Des juifs… maugréa-t-elle.

— M’man !

— Ils ont essayé de tuer Sal, les juifs ! rappela-t-elle, sombre.

— Oui, je sais… Christmas souffla.

— Mais Ruth, au moins, elle est américaine ?

— Oui, elle est américaine.

— Ah, Dieu soit loué ! »

Cetta parut se détendre. Puis, ouvrant tout grand les yeux, comme si elle se rappelait soudain un détail essentiel :

« Attends, le parfum ! Je te donne un peu de mon parfum !

— Non, m’man, c’est un truc de femmes… »

Christmas disparut dans l’escalier. Santo l’attendait dans la rue au milieu d’un petit attroupement. La Rolls-Royce était encerclée par des gamins. Fred, impassible, était assis à son poste. Quand il aperçut Christmas, il descendit de l’automobile et ouvrit la portière.

« Tu vas où ? s’enquit Santo.

— Chez le grand chef en personne, répondit Christmas à haute voix, pour qu’on l’entende bien. Il m’a invité à déjeuner. On doit parler affaires. »

Un murmure parcourut l’assemblée.

Christmas donna les dix cents à Santo.

« Va me chercher des fleurs. Les plus belles. Mais dépêche-toi ! » lui dit-il.

Santo se précipita chez le fleuriste au coin de la rue. Il savait qu’il ne devait jamais poser de questions. Il avait bien assimilé la première règle de la bande. Si tu piges pas tout de suite, tu pigeras plus tard. Et si après, tu piges toujours pas, rappelle-toi qu’il y a toujours une bonne raison. Quand il revint, haletant, avec le bouquet de fleurs, il tendit à Christmas deux cents de monnaie.

« Va t’acheter une glace à l’eau de Seltz ! » dit Christmas en lui lançant la pièce. Puis il se tourna vers les autres et commenta : « Apporter des fleurs à une femme, c’est très chic ». Enfin, il monta en voiture et laissa Fred refermer la portière.

À cet instant, la musique retentit au premier étage, à plein volume. Christmas se pencha par la vitre et leva les yeux. Il aperçut à la fenêtre le beau visage rayonnant de Cetta : elle tenait le haut-parleur de la radio à la main et essayait de le montrer aux gens dans la rue. Mais on voyait à peine le haut-parleur. Elle tira encore un peu sur le fil, la prise se décrocha et la radio s’éteignit. « Merde ! » jura Cetta, et Christmas vit la tête de sa mère disparaître dans l’appartement.

La Silver Ghost s’éloigna alors que la musique retentissait à nouveau à la fenêtre.

« Tu as de la classe, Fred ! » fit Christmas tandis qu’ils quittaient Monroe Street.

Le chauffeur le regardait dans le rétroviseur. Il prit le microphone et signala : « Il faut parler dans le micro, sur votre gauche. »

Christmas saisit l’appareil.

« Tu as de la classe, Fred ! répéta-t-il.

— Merci, monsieur, sourit le chauffeur. Détendez-vous, on en a pour un moment.

— On va où ?

— Dans le New Jersey.

— Le New Jersey ? Et c’est où ? Vers Brooklyn ?

— De l’autre côté. Bon voyage ! »

Christmas sentit son estomac se nouer. Puis il prit dans sa poche l’enveloppe de Ruth. Et il recommença à rêver aux yeux verts de la jeune fille à laquelle il avait juré un amour éternel. Alors il ouvrit l’enveloppe et relut la lettre.

Cher Christmas,

Mon grand-père m’a raconté ce qui s’est passé à l’hôpital, quand tu es venu me voir. Je suis désolée, je ne me rappelle pas grand-chose. Tu m’as sauvé la vie et je voudrais te remercier en personne, maintenant que je vais mieux. Mon grand-père propose de t’inviter à déjeuner.

Ruth Isaacson P.S. : le poste de radio, c’est mon idée.

Christmas prit le micro.

« Eh, Fred !

— Vous désirez ?

— C’est le vieux qui mène toute la baraque, pas vrai ?

— Il serait peut-être préférable que vous l’appeliez M. Isaacson.

— OK. Mais c’est lui qui commande, non ?

— C’est indéniablement un homme qui a une forte personnalité.

— Oui ou non, Fred ?

— Si vous le formulez ainsi… alors, oui.

— Ça se voit… »

Christmas se rassit contre le dossier en cuir, la lettre à la main, et il la lut et la relut encore. Peu après, il se pencha à nouveau vers le micro :

« Eh, Fred !

— Oui ?

— Eh, toi tu sais c’que ça veut dire, “P.S.” ?

— C’est une formule qui permet d’ajouter une annexe à la fin d’une lettre.

— J’ai rien compris.

— Quand une lettre est terminée et signée, mais qu’on veut encore dire quelque chose, on écrit “P.S.” et puis ce qu’on veut ajouter.

— Genre : “Ah, j’oubliais un truc” ?

— Exactement. »

Christmas observa la lettre en se concentrant sur ce “P.S.” tracé de la belle écriture de Ruth : il lui paraissait terriblement élégant. Il regarda par la vitre. L’automobile s’engagea sur une large route surélevée dont Christmas ne soupçonnait pas même l’existence. Les panneaux indicateurs défilaient trop rapidement pour que Christmas puisse lire les noms de ces endroits inconnus. La vitesse et la découverte de ce monde beaucoup plus vaste qu’il ne l’avait imaginé lui donnèrent une sensation de danger. Au fur et à mesure que le panorama s’élargissait, il avait l’impression que sa tête tournait et qu’il avait du mal à respirer. L’île de Manhattan s’éloignait : elle n’était plus qu’une carte postale aux couleurs défraîchies dans la lunette arrière de la voiture. Puis, après une dizaine de minutes, l’automobile ralentit et prit une sortie. Le monde, à partir de là, changea à nouveau. Une route toute droite traversait des prés et des bois. À gauche, la mer. Bleue avec son écume blanche. Bien différente de l’eau sombre que l’on voyait des docks ou du ferry pour Coney Island. Et une plage claire.

Alors Christmas prit à nouveau le micro.

« P.S., Fred !

— Pardon ?

— P.S.

— Que voulez-vous dire, M. Luminita ?

— Que j’ai oublié de te dire un truc, Fred. Alors : P.S., non ?

— Ah, bien sûr… dites-moi !

— Je pourrais pas venir là, devant ?

— Comment ça ?

— J’aimerais mieux m’asseoir devant, avec toi. Là derrière, on a l’impression d’être dans un cercueil, et puis je déteste ce micro ! »

Fred sourit et se gara au bord de la route. Christmas descendit en courant et se glissa près du conducteur, qui se tourna vers lui. Le jeune garçon s’empara du couvre-chef de Fred et se l’enfonça sur la tête. Puis il rit et posa les pieds sur le tableau de bord. Le chauffeur, refrénant un premier réflexe de protection envers la voiture, rit à son tour et redémarra.

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