Luca Fulvio - Le gang des rêves

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Une Italienne de quinze ans débarque avec son fils dans le New York des années vingt…
L’histoire commence, vertigineuse, tumultueuse. Elle s’achève quelques heures plus tard sans qu’on ait pu fermer le livre, la magie Di Fulvio.
Roman de l’enfance volée,
brûle d’une ardeur rédemptrice : chacun s’y bat pour conserver son intégrité et, dans la boue, le sang, la terreur et la pitié, toujours garder l’illusion de la pureté.
Dramaturge, le Romain Luca Di Fulvio est l’auteur de dix romans.
Deux d’entre eux ont déjà été adaptés au cinéma ; ce sera le destin du
, qui se lit comme un film et dont chaque page est une nouvelle séquence.
Traduit de l’italien par Elsa Damien

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« Ah ça oui, que c’est du voyage ! s’exclama Christmas. »

Puis il observa son voisin, toujours aussi guindé :

« Fred, tu fumes ?

— Oui, monsieur.

— Alors vas-y, grille-toi une cigarette !

— Il ne m’est pas permis de fumer en voiture.

— Pourtant, le vieux il fume, lui !

— Lui, c’est le patron. Et je vous ai dit qu’il vaudrait mieux…

— Oui oui, Fred : M. Isaacson… Mais le vieux n’est pas là, en ce moment. Allez, grille-toi donc ta p’tite cigarette ! Tu sais, tu te trompes sur mon compte, si tu crois c’que j’crois : moi, j’suis pas une balance.

— Une… balance ?

— Ah ! s’exclama Christmas satisfait, en se donnant une grande claque sur la cuisse. Alors tu ne sais pas tout, Fred ! »

Et il rit :

« Une balance, c’est un mouchard.

— Je n’ai pas le droit de fumer.

— Et moi ?

— Vous, vous êtes un hôte de M. Isaacson et faites ce que vous désirez.

— OK, Fred, alors file-moi une cigarette !

— Elles sont dans la boîte à gants que vous êtes en train de salir avec les semelles de vos chaussures. »

Christmas remit les pieds par terre, ouvrit la trappe et prit une cigarette, qu’il alluma. « Pouah ! » fit-il entre deux quintes de toux. Puis il referma la boîte à gants et l’essuya avec le coude de sa veste, avant de reposer les pieds dessus. Pour finir, il glissa la cigarette dans la bouche de Fred. « Considère que c’est moi qui la fume ! » commenta-t-il.

Pendant quelques secondes, Fred demeura de glace. « Oh, et puis on s’en fout ! » s’exclama-t-il soudain, et puis il accéléra, lançant la voiture sur une large route qui se perdait au milieu de champs d’un vert intense.

« Ça oui, que c’est du voyage ! » s’écria Christmas penché par la vitre.

Puis, après une vingtaine de minutes, l’automobile emprunta un chemin de terre jusqu’au moment où elle s’arrêta devant un portail en fer. Un homme en uniforme sortit d’une petite maison et, dès qu’il aperçut la voiture, il vint ouvrir le portail. Tant que la voiture parcourut l’allée bordée d’arbres, Christmas demeura bouche bée.

« Mais ils vivent à combien, là-dedans ? demanda-t-il effaré lorsqu’ils arrivèrent devant la grande villa blanche.

— M. Isaacson, son fils, la femme de celui-ci et M lleRuth. Plus les domestiques. »

Christmas descendit de voiture. Il n’avait jamais rien vu d’aussi beau. Il lança à Fred un regard perdu.

« Je suis content de voir que tu as accepté l’invitation, petit ! » s’exclama une voix derrière lui.

Christmas se retourna et croisa les yeux de Saul Isaacson. Le vieux portait un pantalon en velours et une veste de chasse. Il rejoignit Christmas et lui serra la main en souriant.

« Ma petite Ruth est rentrée depuis une semaine, expliqua-t-il. Elle est forte, comme son grand-père ! »

Christmas ne savait que dire. Il avait un sourire hébété collé sur le visage. Il chercha à nouveau Fred du regard.

« Je suppose que tu veux la voir ! » lança le vieux.

Alors Christmas porta une main à la poche intérieure de sa veste : il en tira une feuille de papier journal pliée, qu’il montra à M. Isaacson.

« C’est lui ! dit-il en mettant l’index sur le nom du titre. William Hofflund. »

Le visage du vieux s’assombrit.

« Range ça ! fit-il d’un ton dur.

— C’est ce salaud ! continua Christmas.

— Range ça ! répéta M. Isaacson. Et pas un mot à Ruth là-dessus. Elle est encore très affectée. Je ne veux pas que tu en parles. (Et il pointa sa canne contre la poitrine de Christmas). Tu as compris, gamin ? »

D’un bras, Christmas écarta la canne, soutenant le regard du grand-père. Soudain, il n’avait plus peur. Il ne se sentait plus perdu. « Si vous, ça vous est égal, alors c’est moi qui irai le choper ! » s’exclama-t-il.

Le vieux le fixa un instant, sourcils froncés, et ses yeux lançaient des éclairs. Puis il éclata de rire. « Tu me plais, petit, tu as des couilles ! » s’écria-t-il. Mais aussitôt il redevint sérieux et pointa à nouveau sa canne contre la poitrine de Christmas.

« Pas un mot de ça à Ruth, c’est compris ?

— C’est compris. Mais arrêtez un peu, avec votre bâton ! »

Le vieux abaissa lentement sa canne. D’une manière presque imperceptible, sans rien perdre de sa fierté, il opinait du chef, comme s’il acquiesçait sans fin.

« On va le choper, dit-il à voix basse et en s’approchant. J’ai beaucoup d’amis influents dans la police, et j’ai promis une récompense de mille dollars pour cet enfant de salope.

— William Hofflund, fit Christmas.

— Oui, William Hofflund. Bill. »

Ils demeurèrent un long moment les yeux dans les yeux, comme s’ils se connaissaient depuis toujours, comme s’ils n’étaient pas séparés par soixante ans d’âge ni par quelques millions de dollars.

« Range ce journal, s’il te plaît » demanda ensuite le grand-père.

Christmas le replia et le remit dans sa poche.

« Où est Ruth ? » demanda-t-il ensuite.

Le grand-père sourit et s’engagea dans une étroite allée de graviers bordée de haies de buis bien régulières. Christmas le suivit. Ils arrivèrent près d’un grand chêne, et le vieux pointa sa canne vers le dossier d’une chaise longue et une petite table de bambou.

« Ruth ! appela-t-il. Regarde qui est venu nous voir ! »

Christmas vit d’abord une main bandée qui s’appuyait sur le bras de la chaise. Et puis une longue et épaisse chevelure, noire et bouclée, apparut de l’autre côté du dossier.

Et, au milieu de cette masse de cheveux, les yeux verts de Ruth étincelaient.

17

New Jersey, 1922

« Salut ! dit Christmas.

— Salut ! » dit Ruth.

Puis ils restèrent là, silencieux, à se regarder. Christmas se tenait debout, sans savoir que faire de ses mains, au point qu’il finit par les fourrer dans ses poches. Ruth était assise, une couverture en cachemire sombre sur les jambes et deux revues de mode posées sur les cuisses, Vogue et Vanity Fair .

« Bien, fit le vieux Isaacson, j’imagine que vous les jeunes, vous voulez rester seuls ! » Il regarda Ruth, sondant ses réactions avec un regard doux et compréhensif. « Si ça te va » ajouta-t-il à mi-voix, souriant.

Ruth fit oui de la tête.

Alors le patriarche caressa les cheveux de sa petite-fille et reprit le sentier en sens inverse, donnant des coups de canne rythmés dans le buis. « On passe bientôt à table ! » annonça-t-il sans se retourner.

« J’ai l’impression que cette canne, c’est plus une arme qu’un truc qui l’aide à marcher ! » fit remarquer Christmas.

Ruth esquissa un sourire, mais uniquement avec la bouche, et elle baissa les yeux.

« C’est joli ici, commenta le garçon qui se dandinait d’un pied sur l’autre.

— Assieds-toi ! » offrit la jeune fille.

Il jeta un coup d’œil circulaire et repéra un banc en bois et en métal, à une dizaine de pas. Il le rejoignit et s’y assit. Sur le banc il y avait un numéro du New York Post . Ruth se tourna pour le dévisager. Elle sourit, gênée. Puis elle glissa sa main bandée sous la couverture, en rougissant.

« Comment vas-tu ? demanda Christmas, volontairement à voix basse.

— Pardon ? » demanda Ruth.

Christmas roula le Post en forme de tube et parla à l’intérieur, comme dans un mégaphone : « Comment vas-tu ? »

Ruth sourit :

« Bien » répondit-elle.

— J’entends rien ! répliqua-t-il, toujours en parlant dans le journal. Prends un mégaphone toi aussi ! »

Ruth se mit à rire et roula Vanity Fair :

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