Luca Fulvio - Le gang des rêves

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Une Italienne de quinze ans débarque avec son fils dans le New York des années vingt…
L’histoire commence, vertigineuse, tumultueuse. Elle s’achève quelques heures plus tard sans qu’on ait pu fermer le livre, la magie Di Fulvio.
Roman de l’enfance volée,
brûle d’une ardeur rédemptrice : chacun s’y bat pour conserver son intégrité et, dans la boue, le sang, la terreur et la pitié, toujours garder l’illusion de la pureté.
Dramaturge, le Romain Luca Di Fulvio est l’auteur de dix romans.
Deux d’entre eux ont déjà été adaptés au cinéma ; ce sera le destin du
, qui se lit comme un film et dont chaque page est une nouvelle séquence.
Traduit de l’italien par Elsa Damien

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« Philip, il faut la comprendre… » et le D rGoldsmith, comme avant M. Isaacson, écarta un bras pour désigner cet hôpital sordide avec les gens sordides qui le peuplaient.

Christmas, à l’écart, écoutait leur conversation, et à deux reprises il s’était vu englobé dans ce geste, qui séparait de manière radicale certains individus des autres. Et soudain, il eut honte de son pantalon rapiécé et de ses chaussures trop grandes. Mais il fit néanmoins un pas vers la porte entrouverte.

« Tu vas où, mon garçon ? » L’infirmier l’arrêta aussitôt.

Christmas se tourna vers M. Isaacson. Celui-ci le regarda sans le reconnaître. Sans le voir.

« C’est moi, Christmas, monsieur…

— Où est-elle ? Où est ma petite-fille ? » Une voix impérieuse résonna.

Christmas vit un vieil homme avancer dans le couloir, furieux, agitant une canne, suivi par deux infirmières et un chauffeur en livrée.

« Papa ! s’exclama M. Isaacson. Qu’est-ce que tu fais ici ?

— Qu’est-ce que je fais ici ? Je suis venu m’occuper de ma petite-fille, espèce de couillon ! Pourquoi est-ce qu’on ne me l’a pas dit tout de suite ? rugit le vieux.

— Je ne voulais pas t’inquiéter…

— Mais quelle connerie ! Où est-elle ? (puis il reconnut le médecin) Ah, D rGoldsmith ! Faites-moi tout de suite votre rapport ! commanda-t-il, pointant sa canne contre la poitrine du docteur.

— Ruth a trois côtes fracturées, une hémorragie interne, l’annulaire amputé, deux dents brisées, la mâchoire disloquée et la cloison nasale brisée, énuméra le médecin. Plus différentes contusions. Les yeux ne devraient pas avoir subi de lésions, mais peut-être le tympan gauche est-il abîmé… et elle a été… elle a été…

— Merde ! et le vieil homme frappa si violemment le mur de sa canne qu’il y laissa une marque. Si elle est enceinte, il faut se débarrasser immédiatement du bâtard !

— Papa, calme-toi… » intervint M. Isaacson.

Le vieux le regarda d’un air féroce, sans mot dire.

« Où est-elle ? demanda-t-il encore. Là dedans ? »

M. Isaacson acquiesça.

« Pousse-toi de là, petit ! » fit le grand-père en essayant d’écarter Christmas avec le bout de sa canne.

Mais Christmas bloqua la canne d’une main. Déterminé. Il fixait le vieux droit dans les yeux, sans aucune crainte. Et sans savoir lui-même pourquoi il agissait ainsi.

L’infirmier se jeta aussitôt sur lui, par derrière, pour essayer de l’immobiliser.

« Je veux la voir ! » hurla Christmas en se débattant.

« Laissez-le ! ordonna le vieux à l’infirmier (puis, abaissant sa canne, il s’approcha de Christmas). Qui es-tu ?

— C’est moi qui ai trouvé Ruth ! » s’écria Christmas. Et, à nouveau, il éprouva cette sensation d’appartenance et de possession. Comme s’il revendiquait la découverte à la fois d’un trésor et d’un fardeau. « C’est moi qui l’ai amenée ici ! » et il défiait le vieillard du regard.

« Et qu’est-ce que tu veux ?

— Je veux la voir.

— Pourquoi ?

— Parce que c’est comme ça. »

Saul Isaacson se tourna vers son fils. Puis vers le D rGoldsmith.

« Il peut la voir ? demanda-t-il au médecin.

— Elle est sous sédatifs, répondit le D rGoldsmith.

— Oui ou non ?

— Oui… »

Le vieux Saul dévisagea Christmas.

« Tu es irlandais ? lança-t-il.

— Non.

— Juif ?

— Non.

— Évidemment. Ça aurait été trop beau. Tu es quoi, alors ?

— Américain. »

Le grand-père le dévisagea en silence.

« Tu es quoi ? répéta-t-il ensuite.

— Ma mère est italienne.

— Ah… italien, fit-il. Quoi qu’il en soit, tu as fait plus que n’importe qui là-dedans, mon garçon ! Allons-y ! » et, avec sa canne, il ouvrit la porte qui donnait dans la chambre de Ruth.

Une infirmière qui lisait une revue, assise dans un coin de la pièce, se leva. Les rideaux étaient tirés. Mais, malgré la pénombre, Christmas voyait bien le visage de Ruth, qui était beaucoup plus intimidant que ce matin. Bien que ses blessures aient été lavées et soignées, le visage de la jeune fille, là où il était entouré de bandages et de pansements, était déformé par les bleus et les gonflements.

Le vieillard porta une main à ses yeux et s’arrêta en s’appuyant sur sa canne. Il soupira. « Vas-y, mon garçon ! » dit-il doucement.

La jeune fille tourna la tête. Sa mâchoire était maintenue en place par un appareil en fer. Elle entrouvrit à peine les yeux — de nouveau, Christmas vit qu’ils étaient verts comme deux émeraudes très pures — et, lorsqu’elle reconnut son visiteur, elle eut l’air paralysée. Puis, petit à petit, elle commença à s’agiter, tremblant et remuant la tête. Ses yeux étaient écarquillés, dans la mesure où ses paupières gonflées permettaient de le dire. C’était la peur. Comme si ce n’était pas simplement Christmas qu’elle voyait, mais son cauchemar tout entier.

Christmas, effrayé, fit un pas en arrière.

« C’est moi, Christmas, prononça-t-il tout de même, c’est Christmas… »

Mais Ruth secouait la tête de droite à gauche et continuait à trembler. Le métal qui bloquait sa mâchoire l’empêchait de parler, et elle ne faisait que répéter « O… o… o… », pour dire « Non, non, non ». De plus en plus fébrile, elle sortit de sous les draps une main bandée, rougie là où l’annulaire manquait, qu’elle plaça devant ses yeux, où des larmes commençaient à perler.

Christmas était pétrifié. Il ne savait que faire.

« Grand-père Saul est là ! interrompit le vieillard, qui intervint en saisissant et embrassant la main de Ruth, avant d’entourer tendrement sa petite-fille de ses bras. Ruth, je suis là, ne crains rien, ne crains rien ! Calme-toi, mon trésor, calme-toi… (Puis il se tourna vers Christmas). Sors d’ici tout de suite, mon garçon ! lui ordonna-t-il. Docteur Goldsmith, docteur Goldsmith ! »

Le médecin entra dans la chambre. L’infirmière avait déjà préparé une seringue. Le D rGoldsmith la saisit, s’approcha de Ruth et lui injecta la morphine dans le bras.

Dans la confusion, Christmas reculait lentement, chassé par les yeux de Ruth, par les yeux vert émeraude de la jeune fille qui lui appartenait comme un trésor. Il franchit la porte, croisa le regard vide de M. Isaacson, puis fit demi-tour et commença à parcourir à pas lents le couloir qui l’éloignait définitivement de la jeune fille qu’il avait cru pouvoir aimer.

« Arrête-toi, petit ! »

Christmas se retourna.

Le vieil homme à la canne le rejoignit d’un pas ferme, malgré son âge.

« Comment t’appelles-tu ? lui demanda-t-il en tendant le menton.

— Christmas.

— Et qu’est-ce que c’est, un nom ou un prénom ? » s’enquit-il de son ton dur, sans préambule.

Il avait un regard pénétrant, pensa Christmas. Exactement le contraire de son fils. Et une grande force. Une énergie que la vieillesse ne parvenait pas à affaiblir. Tout ce que son fils n’aurait jamais.

« C’est un prénom » répondit Christmas.

Le grand-père le regardait en silence. Comme pour le jauger. Mais Christmas savait qu’il avait déjà été jaugé. Autrement, il n’aurait jamais pu entrer dans la chambre de Ruth.

« Christmas Luminita » précisa-t-il.

Le vieillard acquiesça.

« Mon fils t’a remercié de manière adéquate ? lui demanda-t-il.

— Oui » et Christmas sortit de sa poche le billet de banque roulé, qu’il lui montra.

« Dix dollars. Schmuck ! » grogna-t-il. Il glissa la main dans la poche intérieure de sa veste, d’où il sortit un portefeuille en crocodile. Il y prit un billet de cinquante. « Excuse-le ! » fit-il en indiquant son fils d’un mouvement de tête.

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