Luca Fulvio - Le gang des rêves

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Une Italienne de quinze ans débarque avec son fils dans le New York des années vingt…
L’histoire commence, vertigineuse, tumultueuse. Elle s’achève quelques heures plus tard sans qu’on ait pu fermer le livre, la magie Di Fulvio.
Roman de l’enfance volée,
brûle d’une ardeur rédemptrice : chacun s’y bat pour conserver son intégrité et, dans la boue, le sang, la terreur et la pitié, toujours garder l’illusion de la pureté.
Dramaturge, le Romain Luca Di Fulvio est l’auteur de dix romans.
Deux d’entre eux ont déjà été adaptés au cinéma ; ce sera le destin du
, qui se lit comme un film et dont chaque page est une nouvelle séquence.
Traduit de l’italien par Elsa Damien

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« Merci » dit-il simplement. Puis il tendit à chacun d’entre eux un billet de banque, qu’il avait préparé à l’avance.

« Dix dollars ! s’exclama Santo.

— M. Isaacson est le père de la jeune fille que vous avez… (le capitaine s’éclaircit la voix) eh bien, de la jeune fille que vous avez sauvée.

— Dix dollars ! » répéta Santo.

Christmas fixait le père de Ruth en silence. Et M. Isaacson le fixait en retour.

« Comment va-t-elle ? demanda le garçon à voix basse, comme si cette question ne les concernait que tous les deux.

— Bien… fit M. Isaacson. Enfin non, mal…

— On va le retrouver, M. Isaacson ! affirma le capitaine.

— Oui oui, bien sûr… fit le père, qui parlait à voix basse lui aussi, sans quitter Christmas des yeux.

— Mal comment ? poursuivit ce dernier.

— Mal comme une petite fille de treize ans violée et sauvagement battue, avec un doigt amputé… » répondit M. Isaacson dans un souffle. Et ses yeux perdirent un instant cet épuisement qui leur ôtait toute lumière, pour laisser place à une espèce de stupeur, comme s’il réalisait seulement ce qui était arrivé à sa fille. Et alors, saisi d’effroi, il fit soudain volte-face : « Il faut que j’y aille ! » lança-t-il avant de se diriger vers la sortie.

« Monsieur !… appela Christmas. Je peux la voir ? »

L’homme s’arrêta, et la surprise se peignit à nouveau sur son visage. Il avait la bouche entrouverte, comme s’il ne savait que dire.

« Hep, vous deux, y faut qu’on vous interroge ! » intervint le capitaine, s’interposant entre Christmas et M. Isaacson, comme si celui-ci avait besoin d’être protégé de l’intrusion d’un garçon des rues. « Vous devez tout nous raconter ! Y faut qu’on retrouve l’ordure qui a mis la jeune fille dans cet état ! » et il observait M. Isaacson du coin de l’œil, d’un air complice et servile.

« Oui oui… répondit le père lentement, avec un certain retard.

— Je peux voir Ruth ? (Christmas voulait en être sûr).

— Oui… » répéta M. Isaacson, sans force. Il fixa Christmas en silence, le regard vide. Puis il s’achemina vers la sortie, il avait le pas lent et lourd.

« Allez, viens ! reprit-il.

— Et moi ? s’enquit Santo, qui n’avait pas cessé une seconde d’examiner le billet de dix dollars qu’il tenait en main.

— Toi, t’as qu’à tout lui raconter ! répondit Christmas en indiquant du menton le capitaine, avant de s’approcher de l’oreille de Santo. Mais rien sur les Diamond Dogs, hein ! » murmura-t-il.

Levant les yeux, il aperçut Joey, le pickpocket, qui l’observait, les bras passés autour des barreaux. Christmas eut l’impression que ses cernes étaient devenus encore plus sombres et profonds. Et ses yeux avaient perdu leur cynisme et leur effronterie. Maintenant, il n’avait plus l’air que d’un simple garçon, comme eux. Un enfant souffreteux qui, lui aussi, avait grandi en mangeant peu et mal, dans des pièces glacées l’hiver et étouffantes l’été. Il le salua d’un mouvement de tête, et Joey lui répondit en esquissant un sourire privé de joie.

Christmas rejoignit M. Isaacson dans les couloirs du poste de police, et le suivit dehors. Une luxueuse Hispano-Suiza H6B avec un chauffeur en uniforme les attendait dans la rue, devant l’entrée du commissariat. Le conducteur ouvrit la portière en étudiant d’un air réprobateur Christmas, avec ses vêtements sales et ses chaussures boueuses. Puis il referma courtoisement la portière, reprit le volant et mit le moteur en marche.

« À l’hôpital, monsieur ? » demanda-t-il.

M. Isaacson acquiesça à peine. Son employé le regardait dans le rétroviseur. Il démarra, et la longue voiture jaune canari, aux ailes noires et au toit gris, traversa les rues poussiéreuses de l’East Side.

« C’est toi, Christmas ? demanda M. Isaacson, le regard toujours fixé devant lui, perdu dans le vide.

— Oui, monsieur » répondit Christmas, à qui ces mots avaient donné un coup au cœur.

M. Isaacson se tourna vers lui et l’observa en silence. Peut-être sans rien voir, se dit Christmas. Puis l’homme élégant regarda à nouveau droit devant, en silence, comme égaré dans son propre égarement. Christmas tripotait le billet de dix dollars, que jusqu’alors il n’avait pas encore examiné, et il sentait que cet homme, malgré toute sa douleur, ne lui était décidément pas sympathique.

« Vingt dollars, se dit-il, voilà le prix de sa douleur. »

En quelques minutes, la longue voiture, qui faisait se retourner tout le quartier sur son passage, arriva devant l’hôpital. Le chauffeur se précipita pour ouvrir la portière de M. Isaacson et Christmas le suivit, sentant sur lui le regard des deux policiers postés à l’entrée.

Le hall était envahi de pauvres gens. Dès que l’infirmière derrière le guichet aperçut M. Isaacson, elle fit signe à un collègue, qui se précipita vers eux.

« Le docteur Goldsmith est arrivé. Il est dans la chambre de mademoiselle, dit ce dernier d’un air obséquieux. Suivez-moi ! »

Ils traversèrent une série de couloirs remplis de gens qui geignaient, fumaient ou jouaient aux cartes. L’infirmier fut désagréable avec tous ceux qui entravaient leur chemin — arrogant, comme il imaginait sans doute qu’un serviteur de M. Isaacson devait l’être. Christmas remarquait que les enfants, qui jouaient en faisant du tapage, se taisaient soudain à leur passage. Et les hommes et les femmes, instinctivement, baissaient les yeux ou courbaient le dos. Puis il regarda M. Isaacson. Il marchait comme un automate, sans les apercevoir. C’étaient peut-être la peine et les soucis, se dit Christmas. Ou bien peut-être ne voyait-il jamais les gens qui ne comptaient pas.

Mais en ce moment, cela n’avait guère d’importance. Christmas éprouvait une étrange sensation : il respirait mal, avait la tête légère comme s’il avait bu, et ses jambes étaient instables. Ses genoux semblaient se dérober. Il pensait à ces yeux verts qu’il avait devinés derrière le sang. Les yeux de Ruth qui le regardaient et lui souriaient. Et il avait l’estomac remué, ce qui ne lui était arrivé pour aucune fille. Il se rappelait même, comme s’il venait de déposer la jeune fille, combien ses bras lui avaient fait mal lorsqu’il l’avait portée. Et il se souvint que, d’instinct, il avait refusé que Santo la touche, quand celui-ci avait voulu le relayer. Comme s’il était né pour la sauver, ce matin-là. Et plus il y pensait, plus il sentait sa respiration se faire courte, haletante. Son jeune cœur anxieux battait à tout rompre.

« Docteur Goldsmith ! appela l’infirmier, s’adressant à un homme aussi élégant que M. Isaacson.

— Philip ! s’exclama aussitôt le médecin, prenant M. Isaacson dans ses bras.

— Tu l’as vue ? demanda M. Isaacson inquiet. On l’a bien soignée ?

— Oui, très bien, ne t’en fais pas » le rassura le Dr Goldsmith.

M. Isaacson regarda autour de lui, comme s’il voyait pour la première fois cet hôpital et les personnes qui le fréquentaient.

« Ephreim… dit-il en écartant un bras, comme pour inclure tout ce qu’il y avait autour de lui. Mon Dieu, il faut qu’on la sorte d’ici tout de suite !

— Je me suis déjà occupé de tout, répliqua le médecin. Ruth viendra dans ma clinique…

— Pas à la maison ? s’étonna M. Isaacson.

— Non, Philip, les premiers jours, ce ne serait pas prudent. Je préfère la garder sous surveillance.

— Et Sarah, elle est arrivée ? (M. Isaacson observa à nouveau autour de lui, mais cette fois avec une lueur d’espoir dans les yeux).

— Elle dit qu’elle ne s’en sent pas capable… »

M. Isaacson secoua la tête et la baissa, les yeux rivés au sol — maintenant, ils étaient complètement éteints.

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