Luca Fulvio - Le gang des rêves

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Une Italienne de quinze ans débarque avec son fils dans le New York des années vingt…
L’histoire commence, vertigineuse, tumultueuse. Elle s’achève quelques heures plus tard sans qu’on ait pu fermer le livre, la magie Di Fulvio.
Roman de l’enfance volée,
brûle d’une ardeur rédemptrice : chacun s’y bat pour conserver son intégrité et, dans la boue, le sang, la terreur et la pitié, toujours garder l’illusion de la pureté.
Dramaturge, le Romain Luca Di Fulvio est l’auteur de dix romans.
Deux d’entre eux ont déjà été adaptés au cinéma ; ce sera le destin du
, qui se lit comme un film et dont chaque page est une nouvelle séquence.
Traduit de l’italien par Elsa Damien

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Ce jour-là, la semaine précédente, M meSlater l’avait accueillie de façon cordiale et familière, sans aucune affectation. Comme elle l’aurait fait avec n’importe quelle camarade de college de son fils. Elle l’avait fait entrer dans la cuisine, sans se soucier d’être en nage et couverte de farine. Elle lui avait tendu la main sans enlever son gros gant de cuisine. Alors elle s’était mise à rire, avait ôté le gant et avait tendu à nouveau la main. Et puis elle avait oublié de le remettre et s’était brûlée avec le moule de la tarte aux pommes. Elle avait ri encore avec Ronnie, qui aussitôt lui avait montré sa propre blessure au genou. M meSlater avait soulevé son fils et l’avait posé sur le plan de travail de la cuisine. Elle s’était penchée pour observer l’écorchure, avant de poser un baiser dessus.

« Pouah ! s’était exclamé Ronnie en plissant son visage de clown.

— Il n’y a rien qui puisse me dégoûter, chez mon petit garçon ! » avait rétorqué M meSlater.

En revanche, Daniel n’avait pas quitté Ruth des yeux un instant. Il l’avait fait asseoir sur l’un des tabourets de la cuisine, s’était mis debout contre le montant de la porte du jardin, et il la regardait. En silence.

« Dis donc, avait lancé sa mère, si tu te mettais un morceau de tarte dans la bouche, ton silence aurait l’air plus naturel ! »

Daniel avait à peine rougi. Il avait pris une part de tarte et commencé à manger.

Ruth avait vu comme M meSlater le regardait avec amour. Puis la mère s’était adressée à elle :

« Parfois je suis abrupte avec Daniel, lui avait-elle expliqué. Tu sais, un peu comme une vieille fille… C’est que je ne me fais pas à l’idée qu’il soit déjà si grand, et qu’il me quittera peut-être…

— Maman, arrête…, avait interrompu Daniel, gêné.

— Oui, j’aime le voir souffrir comme je souffre moi-même ! avait poursuivi M meSlater en parlant à Ruth, un beau sourire sur ses lèvres rouges.

— Espèce de bâtard, tu vas m’le payer ! » s’était soudain écrié Ronnie dans une pose de boxeur, prêt à affronter son frère.

Daniel et Ruth avaient ri et s’étaient regardés. Daniel était redevenu sérieux. Mais Ruth ne s’était pas sentie en danger. Il lui avait suffi de se tourner vers M meSlater, qui avait coupé une part de tarte, où les crêtes des pommes étaient couvertes de sucre caramélisé bruni, et qui la lui tendait.

« Je ne sais pas si c’est une bonne chose, cette invention du cinéma, avait commenté la mère. Daniel ne parlait pas comme ça, quand il était petit. Mais Ronnie, c’est une catastrophe ! Peut-être que je ne devrais pas l’emmener au cinéma mais… j’adore quand on y va tous ensemble ! » et elle avait ri.

« Tous ensemble » avait pensé Ruth. Elle s’était tournée pour regarder Daniel, puis Ronnie et M meSlater. Aucun d’eux n’était seul.

« Ruth, il faut que tu rentres chez toi, ou bien on peut t’inviter à dîner ? lui avait alors demandé M meSlater.

— Je n’ai personne à prévenir, avait répondu Ruth. Je vis seule. »

Ruth avait remarqué l’expression de M meSlater. Pendant un instant, la mère l’avait regardée différemment. Mais pas avec suspicion, non : pas un instant Ruth n’avait eu l’impression d’avoir été jugée ni étiquetée. M meSlater avait plutôt l’air de penser que la situation de la jeune fille devait être terrible.

« Ma famille vit à Oakland, avait alors précisé Ruth, parlant rapidement, comme pour faire diversion auprès de M meSlater et lui faire oublier cette tare qu’elle avait cru voir en elle. Je suis photographe.

— Tu photographies aussi les acteurs de Hollywood ? » avait demandé Ronnie.

Ruth n’avait pas répondu tout de suite.

« Parfois… ça m’arrive, oui.

— C’est d’enfer ! avait braillé Ronnie.

— Il est six heures et demie, avait expliqué M meSlater. Mon mari devrait rentrer d’un instant à l’autre. Il y a de la dinde et du gratin de pommes de terre au jambon. Alors, tu restes ? »

À ce moment-là, ponctuel comme tous les soirs, M. Slater était arrivé. Il avait embrassé sa femme, défait sa cravate, filé une petite bourrade à Ronnie et donné une tape sur l’épaule de Daniel, et puis il avait dit bonjour à Ruth, la regardant sans que ce soit un examen pour autant. Il avait l’âge de sa femme. Quand ils étaient au college , avait appris Ruth au cours du dîner, ils étaient tombés amoureux, avaient abandonné leurs projets universitaires et s’étaient mariés, et M. Slater avait commencé à vendre des tracteurs et des machines agricoles dans la Valley. L’année suivante, Daniel était né.

« On pensait avoir une petite tribu, avait ajouté le mari. En fait, dix-sept ans se sont écoulés avant que naisse cette catastrophe ambulante, avait-il ri en indiquant Ronnie.

— J’suis pas une catastrophe ! avait protesté le gamin.

— Non, tu as raison, avait dit le père. Tu es un ouragan. Et pour ta gouverne, sache qu’un ouragan, c’est pire qu’une simple catastrophe ! »

Ronnie avait ri avec satisfaction, et puis soudain il avait reculé sa chaise :

« J’ai oublié ! s’était-il exclamé. Regarde, p’pa ! J’suis blessé ! La cicatrice va rester ? »

M. Slater mit une paire de lunettes de lecture et examina la plaie.

« Non, je ne crois pas, avait-il répondu.

— Mais si j’retombe dessus… demain, par exemple ? avait insisté Ronnie.

— Il y a un moyen plus simple » avait répliqué le père avec sérieux. Il avait tendu le bras vers la dinde et empoigné le grand couteau qui avait servi à la trancher.

Pendant un instant, Ronnie avait eu l’air perdu. Puis il avait éclaté de rire mais, prudent, avait vite remis sa jambe sous la table.

« Si tu changes d’avis, je peux t’aider ! » avait dit M. Slater, et il avait fait un clin d’œil à Ruth.

Ruth avait compris de qui Ronnie avait hérité. Le père aussi avait un visage comique et des oreilles un peu en chou-fleur.

Après dîner, Daniel et Ruth étaient sortis prendre l’air. Ils s’étaient assis sur la balancelle du porche et avaient bavardé. Daniel lui avait expliqué qu’il avait commencé à travailler dès la fin du college . Maintenant son père était associé à un vendeur de voitures : il disait que la voiture, c’était le futur. Et donc, alors que le père continuait à s’occuper des machines agricoles, le fils était apprenti vendeur.

« Dès que je serai assez bon, l’associé de mon père nous vendra sa part et partira, avait ajouté Daniel. Ce n’est pas un travail créatif comme le tien… mais ça rapporte. On peut faire vivre une famille avec. »

Ruth l’avait regardé. Daniel était tellement rassurant ! Il deviendrait un excellent vendeur. N’importe qui aurait envie de lui acheter une voiture. Il serait aussi un mari affectueux et un père chaleureux. Ça se voyait à la manière dont il se comportait avec Ronnie. Et puis il avait eu une famille, une vraie. Il avait eu tout le temps d’apprendre ce que c’était. Mais Ruth savait que Daniel ne réalisait pas sa chance. Pour lui c’était évident, un point c’est tout.

Quand il l’avait raccompagnée à Venice Boulevard avec l’automobile de son père, Ruth était descendue précipitamment du véhicule. Sans lui donner d’explication. Elle ne pouvait pas lui parler de Bill, le seul garçon avec qui elle ait jamais été seule dans une voiture. Mais ensuite, elle s’était arrêtée sur le trottoir. Alors Daniel était descendu et l’avait rejointe.

Ruth avait mis son sac avec ses appareils photos devant elle, comme pour se protéger. Et Daniel ne s’était pas trop approché.

« Tu as envie qu’on se revoie ? lui avait-il demandé.

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