Luca Fulvio - Le gang des rêves

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Une Italienne de quinze ans débarque avec son fils dans le New York des années vingt…
L’histoire commence, vertigineuse, tumultueuse. Elle s’achève quelques heures plus tard sans qu’on ait pu fermer le livre, la magie Di Fulvio.
Roman de l’enfance volée,
brûle d’une ardeur rédemptrice : chacun s’y bat pour conserver son intégrité et, dans la boue, le sang, la terreur et la pitié, toujours garder l’illusion de la pureté.
Dramaturge, le Romain Luca Di Fulvio est l’auteur de dix romans.
Deux d’entre eux ont déjà été adaptés au cinéma ; ce sera le destin du
, qui se lit comme un film et dont chaque page est une nouvelle séquence.
Traduit de l’italien par Elsa Damien

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Ronnie rouvrit aussitôt les yeux :

« Me laisse pas ici, salaud ! » brailla-t-il.

Ruth éclata de rire. Le jeune banda le genou de Ronnie et le prit dans ses bras.

« OK, on rentre à la maison, dur à cuire ! (Puis il se tourna vers Ruth). Je ne sais pas si vous l’avez compris, mais je ne suis pas son père » précisa-t-il.

Ruth rit à nouveau.

« Je m’appelle Daniel, poursuivit le jeune en lui tendant la main. Daniel Slater.

— Ruth » dit-elle, et ils se serrèrent la main.

Daniel retint sa main dans la sienne, gêné. Il la fixait et ne savait plus que dire. On lisait dans ses yeux clairs qu’il était déçu de devoir lui dire au revoir.

« Il faut payer l’infirmière ! » s’exclama alors Ronnie.

Une étincelle brilla dans le regard de Daniel :

« Il a raison. Vous avez fait du bon travail… infirmière Ruth ! » Il se tourna vers une rue où étaient alignés de petits pavillons mitoyens à un étage, tous identiques, avec un morceau de jardin devant et une allée sur le côté menant au garage. « On habite juste là. À l’heure qu’il est, maman a sûrement sorti du four la tarte aux pommes, ajouta-t-il timidement. Ça vous dirait, d’en goûter une part ?

— Oui, oui ! » s’écria Ronnie.

Ruth regarda la rue avec les pavillons.

« Ma mère fait une tarte extraordinaire ! » annonça Daniel.

Il avait perdu son air déluré. Peut-être même avait-il rougi sous son bronzage, soupçonna Ruth. Il était nerveux, et ses yeux bleus ne cessaient de chercher les siens avant de plonger aussitôt vers le sol. Il semblait soudain à la fois plus âgé et plus jeune, se dit-elle. Et chaque fois qu’il baissait la tête, sa mèche blonde et folâtre lui recouvrait le front en se colorant des reflets du soleil. Ruth pensa à Christmas, à ses cheveux couleur du blé. Elle pensa à toute la vie qu’elle avait laissée derrière elle. Elle observa encore les pavillons mitoyens, tous identiques, qui lui semblaient si rassurants, et elle crut percevoir le parfum du sucre caramélisé sur les pommes. Elle eut l’impression de se sentir moins seule.

« Tu as envie de venir ?

— Oui… » murmura-t-elle, comme pour elle-même. Puis elle regarda Daniel et répéta à voix haute : « Oui ! »

59

Manhattan, 1928

Voilà plus d’une heure que Christmas se tenait à la fenêtre de son nouvel appartement de Central Park West, au coin de la soixante et unième rue, onzième étage. De cette hauteur, il avait vue sur le parc et pouvait regarder le banc de Central Park où, autrefois, Ruth et lui se retrouvaient, riaient et bavardaient. Ils n’étaient alors que deux enfants. Et il ne savait pas encore ce que serait sa vie, à part qu’il voulait la lier à celle de Ruth.

C’est pour cela qu’il avait acheté cet appartement : pour voir leur banc. Parce qu’il s’était rendu compte qu’il avait cessé de regarder autour de lui. Il avait foncé dans cette aventure de la radio sans penser à rien, comme un bélier chargeant tête baissée. Or, maintenant, il avait besoin de s’arrêter et de regarder. Il avait besoin de s’interroger et d’avoir des réponses.

« Cyril et moi, on va s’occuper de déménager le siège et on va régler toutes les questions techniques. Il faudra au moins un mois avant qu’on puisse recommencer à émettre » lui avait expliqué Karl la veille, quand le contrat d’acquisition de leur radio par la WNYC avait été finalisé. « Tu as tout le temps d’aller à Hollywood et de discuter avec ce type du cinéma. »

« Vas-y ! » lui avait lancé Cyril en le regardant droit dans les yeux.

Christmas savait que Cyril ne faisait pas allusion à Hollywood mais à Ruth.

« Va la voir, mon garçon ! » avait insisté Cyril.

Christmas regarda encore une fois le banc dans le parc, et il se sentit irrémédiablement seul. Il laissa vagabonder son regard un peu plus loin : la vue s’étendait jusqu’au lac et au Metropolitan Museum, à la cinquième avenue et, plus loin, aux toits de Park Avenue, là où Ruth habitait autrefois. Il ferma la fenêtre et traîna un moment dans l’appartement vide. Il n’y avait rien d’autre qu’un lit défait. Un lit double dans lequel il s’était senti perdu lors de cette première nuit, lui qui avait dormi si longtemps dans le petit lit d’appoint dans la cuisine de Monroe Street.

Tout à coup, il était riche. Et il le deviendrait plus encore. En plus des cinquante mille dollars qui correspondaient au tiers de la cession des quarante-neuf pour cent de la CKC, il allait toucher un salaire de dix mille dollars par an en tant qu’acteur de Diamond Dogs , et dix mille dollars encore comme auteur du programme. En outre, il partagerait avec Karl et Cyril les dividendes de leur cinquante et un pour cent. Oui, il était riche. Plus qu’il n’aurait jamais pu l’imaginer. Et il avait toute la vie devant lui.

Christmas sortit une enveloppe de la poche de son pantalon. À l’intérieur, il y avait un billet de première classe pour Los Angeles.

« Va la voir ! » lui avait dit Cyril.

C’est à ce moment-là que Christmas avait compris qu’il devait s’arrêter et regarder autour de lui. Parce que, jusqu’alors, il avait été aveuglé par sa propre course. C’était comme autrefois, lorsqu’il s’était perdu dans les rues du Lower East Side.

Christmas ferma la porte de son nouvel appartement, sortit dans la rue et, tandis qu’il se dirigeait à pied vers Monroe Street, il se mit à penser à Joey, à leurs années passées dans les speakeasies , et au fait qu’il n’ait rien su dire à son enterrement. Et il pensa à Maria, dont il n’avait plus de nouvelles. Il se dit que tous deux étaient entrés et sortis de sa vie en silence. Parce que sa course, jusqu’ici, l’avait rendu sourd. Parce que sa vie entière n’avait été remplie que de sa propre voix, amplifiée par les postes de radio de tout New York, et il n’avait eu d’oreille pour personne d’autre.

Parce qu’il était le célèbre Christmas des Diamond Dogs . Rien d’autre ne comptait. Parce qu’il était redevenu ce garçon qui se perdait dans les rues du ghetto et s’enfonçait dans la criminalité. Parce que, comme disait Pep, il avait perdu son regard. Sa pureté. Il n’était qu’une petite frappe de bas étage. Et que ce soit dans les rues du Lower East Side ou aux microphones d’une radio, cela n’avait guère d’importance. Parce qu’il ne s’intéressait qu’à lui-même. Parce qu’il s’était laissé contaminer par une maladie plus grave que beaucoup d’autres : l’indifférence. Même sa souffrance liée à Ruth et sa sensation de manque avaient fini par faire partie d’un rôle. Elles s’étaient vidées de toute signification et de toute émotion profonde. Elles n’étaient que des traits de sa personnalité apparente.

« Va la voir ! » Mais pourquoi était-ce Cyril qui avait dû le lui dire ?

Il traversa Columbus Circle et prit Broadway.

Il savait pourquoi. Il le savait très bien. Il avait peur.

La semaine précédente, lorsque les dirigeants de la WNYC lui avaient mis en main le chèque de cinquante mille dollars, le monde s’était arrêté de tourner pendant un instant. C’était comme s’il avait reçu un terrible coup sur la tête, qui lui aurait faire perdre la mémoire. Il ne se rappelait pas comment il était arrivé à Central Park. Il ne savait pas comment, ni quand, il s’était assis sur leur banc. Ce banc où il avait gravé leurs deux noms, Ruth et Christmas, avec la pointe d’un cran d’arrêt que Joey lui avait offert. Et quand il avait retrouvé ses esprits, il s’était simplement rendu compte qu’il était assis là et passait le doigt sur ces lettres qui avaient cinq ans déjà.

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