Luca Fulvio - Le gang des rêves

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Une Italienne de quinze ans débarque avec son fils dans le New York des années vingt…
L’histoire commence, vertigineuse, tumultueuse. Elle s’achève quelques heures plus tard sans qu’on ait pu fermer le livre, la magie Di Fulvio.
Roman de l’enfance volée,
brûle d’une ardeur rédemptrice : chacun s’y bat pour conserver son intégrité et, dans la boue, le sang, la terreur et la pitié, toujours garder l’illusion de la pureté.
Dramaturge, le Romain Luca Di Fulvio est l’auteur de dix romans.
Deux d’entre eux ont déjà été adaptés au cinéma ; ce sera le destin du
, qui se lit comme un film et dont chaque page est une nouvelle séquence.
Traduit de l’italien par Elsa Damien

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« Qu’est-c’qu’il a ? » demanda Cyril.

Christmas ne répondit rien. Il vérifia à nouveau l’heure. Sept heures vingt. Plus que dix minutes avant le direct et l’invité n’était pas encore là. Karl et Cyril allaient faire une de ces têtes, en le voyant ! Mais la jubilation qu’il avait goûtée par avance à l’idée de leur surprise était gâchée par le mélange de rancœur et d’incrédulité qui bouillonnait en lui depuis qu’il avait appris ce que Karl avait fait. Karl le traître. Karl le salaud. Mais son heure était arrivée, à lui aussi ! Christmas avait couvé sa colère pendant une semaine entière, sans qu’un mot ne lui échappe. Mais le moment était venu de rendre des comptes. Avec un énervement mal contrôlé, il démonta le microphone et fouilla dans un tiroir.

Karl le regardait, sourcils froncés.

« Qu’est-c’que tu cherches ? » insista Cyril, patient.

Christmas ne répondait toujours pas. Il jura à mi-voix et éparpilla autour de lui câbles et chevilles. Puis il regarda à nouveau l’horloge.

« Qu’est-c’qui va pas, avec ce truc ? » demanda à nouveau Cyril en examinant le micro.

Christmas se retourna et le lui arracha brusquement des mains :

« C’est d’la camelote, ça vaut pas un clou ! maugréa-t-il exaspéré.

— Il a raison, Cyril : pour une diva comme lui, il ne faut que le meilleur » intervint Karl, sarcastique.

Christmas planta sur lui ses yeux noirs.

Karl soutint son regard, puis se tourna vers la fenêtre et écarta le tissu sombre pour jeter un œil dehors.

« Ferme ça ! ordonna Christmas. Tu sais bien que la lumière me gêne.

— Il y en a des choses qui te gênent, ces derniers temps ! fit remarquer Karl en replaçant le rideau.

— Ben oui, t’as raison, répliqua sombrement Christmas. Et en haut de la liste, y a toi !

— Mais qu’est-c’qui vous prend, à la fin ? intervint Cyril, se levant et se plaçant entre les deux autres, comme par hasard. On n’a plus que dix minutes ! Calmez-vous, fit-il d’un ton conciliant. C’est la célébrité qui vous pousse à vous disputer comme deux femmelettes hystériques ? il rit en secouant la tête.

— Quand on vient de nulle part, un rien vous monte à la tête, fit Karl en fixant Christmas.

— Et quand on lèche les bottes des chefs, on est prêt à vendre les gens comme si c’étaient des clous dans une quincaillerie de merde — au kilo ! » siffla Christmas en le défiant du regard.

Cyril les observait, décontenancé.

« Merde, vous m’dites un peu c’qui s’passe ? demanda-t-il avec rudesse avant de vérifier l’heure. Mais vous m’expliquez ça vite fait, hein, parce que dans huit minutes, moi j’suis à l’antenne ! »

Christmas ricana, glacial :

« Vas-y, Karl ! Explique à tous ceux qui nous écoutent que tu veux nous vendre pour quelques ronds !

— Tu es pathétique, fit Karl secouant la tête. Tu n’as même pas le courage de le dire.

— Mais dire quoi ? insista Cyril, inquiet.

— Le gosse se vend aux gros poissons. Il nous laisse tomber, toi, moi et toute la baraque. Il a décidé de viser haut et d’envoyer paître tous ceux qui ont cru en lui, déclara-t-il avec mépris.

— Ah, elle est jolie, ta p’tite histoire ! » Christmas pointa un doigt vers Karl tout en se tournant vers Cyril. Sa voix vibrait de rage : « Tu sais ce qu’il magouille, lui ? Il est allé voir les grosses légumes de la N.Y. Broadcast. Il veut vendre la baraque pour une misère, en échange d’une place au soleil pour son bureau.

— C’est quoi, ces conneries ? éclata Karl en le saisissant par le col.

— Mais c’est toi, qui dis des conneries ! cria Christmas, se libérant d’un geste brusque.

— Ça suffit ! » La voix de Cyril, un vrai rugissement, plongea la pièce dans un silence tendu, rompu uniquement par la respiration haletante des deux autres.

« Et maint’nant, expliquez-moi de quoi vous parlez, dit-il ensuite.

— Il est allé à la N.Y. Broadcast ! siffla Karl.

Cyril regarda Christmas :

« C’est vrai ? » demanda-t-il calmement.

Christmas resta silencieux.

Karl eut un sourire amer :

« Ils t’ont offert combien ?

— Plus que t’as demandé, toi, pour me vendre, répondit Christmas durement.

— Ne dis pas n’importe quoi ! Karl saisit Cyril par les épaules et le tourna vers Christmas. Regarde-le, ton gosse, regarde-le ! C’est déjà un requin. Mais à quoi d’autre on pouvait s’attendre, avec quelqu’un qui ne fréquente que des voyous ? Regarde-le ! Il s’en va. Dis-le-lui, allez ! Dis-le-lui qu’tu t’en vas, Christmas !

— C’est vrai ? » demanda à nouveau Cyril.

Christmas le regarda en silence. Puis lui lança :

« Tu le crois ? »

Cyril le fixa :

« Moi j’crois seulement c’que je vois, répliqua-t-il.

— Et qu’est-c’que tu vois ? fit Christmas.

— Je vois que dans cinq minutes, c’est l’émission. Je vois aussi que t’arrêtes pas de regarder l’heure, comme un condamné à mort, dit Cyril. Et surtout, je vois deux petits coqs qui se battent dans un poulailler, avec des mots pleins la bouche. Mais des faits, j’en vois aucun. »

Christmas se tourna vers Karl. Il se leva et alla vers lui. Tellement près que leurs visages se touchaient presque.

« Toi aussi tu y es allé, à la N.Y. Broadcast…

— Non, dit Karl.

— Avant moi, avant qu’ils viennent me chercher…

— Non.

— Tu voulais vendre notre programme. Et tu as dit à cette merde de Howe que tu allais me convaincre de bosser pour une poignée de dollars. »

Karl le fixa en silence. Sans baisser les yeux, sans reculer d’un pas. Sans l’ombre d’un fléchissement ou d’une hésitation.

« Tu t’es fait baiser, lâcha-t-il d’un ton ferme. Je n’ai rien fait de tout ça. »

Christmas mesura Karl du regard, frappé par son aplomb. Il était également décontenancé par tous les sentiments contradictoires qui le traversaient. D’un côté, il sentait encore en lui l’écho de sa colère pour la trahison de Karl, mais de l’autre il avait l’impression que celui-ci disait la vérité. D’un côté, il était encore plein de cette rancœur injustement nourrie pendant des jours, mais de l’autre il était gagné par une nouvelle colère mêlée de honte, parce qu’il avait été démasqué par Karl. Et alors qu’il se débattait entre ces sentiments contradictoires, sans parvenir à parler — soutenant le regard sévère de Karl, dans lequel il lisait reproche et mépris, accusation et condamnation, tout ce qu’il éprouvait lui-même —, on entendit un grand fracas provenir de l’entrée de l’appartement.

« Qui êtes-vous ? demandait sister Bessie, soupçonneuse et alarmée.

— Christmas m’attend ! Laissez-moi passer, on est en retard ! »

On perçut une autre voix encore, mais indistincte, comme si quelqu’un parlait en mettant la main devant la bouche.

« Mais qu’est-c’qui s’passe ? » s’exclama Cyril, s’apprêtant à ouvrir la porte.

Au même instant surgirent dans la pièce un garçon et un homme encapuchonné vêtu d’un élégant manteau sombre en cachemire, suivis de sister Bessie.

« Enlève-moi ce truc ! J’étouffe ! » protesta l’homme encapuchonné.

Cyril écarquillait les yeux.

Sister Bessie lança :

« Mais tu les connais, Christmas ?

— Enlève-lui le capuchon, Santo ! » ordonna Christmas, sans cesser de dévisager Karl.

Karl non plus ne quittait pas Christmas des yeux.

Santo enleva le capuchon de l’homme.

« Oh, mais c’est Fred Astaire ! » s’écria sister Bessie.

« C’était amusant, mais je n’en pouvais plus ! » s’exclama Fred Astaire, se passant une main dans les cheveux. Puis il découvrit Christmas et Karl qui se dévisageaient en silence, leurs visages à moins de trente centimètres l’un de l’autre.

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