Luca Fulvio - Le gang des rêves

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Une Italienne de quinze ans débarque avec son fils dans le New York des années vingt…
L’histoire commence, vertigineuse, tumultueuse. Elle s’achève quelques heures plus tard sans qu’on ait pu fermer le livre, la magie Di Fulvio.
Roman de l’enfance volée,
brûle d’une ardeur rédemptrice : chacun s’y bat pour conserver son intégrité et, dans la boue, le sang, la terreur et la pitié, toujours garder l’illusion de la pureté.
Dramaturge, le Romain Luca Di Fulvio est l’auteur de dix romans.
Deux d’entre eux ont déjà été adaptés au cinéma ; ce sera le destin du
, qui se lit comme un film et dont chaque page est une nouvelle séquence.
Traduit de l’italien par Elsa Damien

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Harlem était en ébullition bien avant sept heures et demie. Tous les postes de radio fabriqués par Cyril au fil des ans étaient allumés et réglés. Cetta aussi avait allumé avec une heure d’avance le Radiola que Ruth avait offert à Christmas, et Sal était assis à son côté, plus pâle et ému qu’elle, bien que le poste ne diffuse encore dans la pièce que le ronflement de ses lampes. Au siège de la N.Y. Broadcast, Maria, en compagnie des deux preneurs de son qui avaient participé à la première mise en onde de Diamond Dogs , était enfermée dans une petite pièce du troisième étage, et elle avait branché l’équipement de la radio sur 540 AM. Cyril était dans la chambre de sister Bessie et les enfants se serraient contre leur mère, sans bien comprendre pourquoi il fallait écouter à la radio un blanc qui parlait de l’autre côté de la cloison.

La salle équipée pour la transmission avait été plongée dans le noir afin de donner à Christmas l’obscurité dont il avait besoin. La fenêtre et la porte avaient été insonorisées grâce aux boîtes des centaines d’œufs que tout le quartier avait fait cuire au cours des semaines précédentes.

« Tu es prêt ? » demanda Karl à Christmas.

Christmas lui répondit avec un sourire tendu.

« Tout va bien se passer, le rassura Karl.

— Oui » fit Christmas et il ferma les yeux, respirant à fond et empoignant d’une main ferme l’un des trois microphones que Cyril avait volés dans la réserve de la N.Y. Broadcast.

Ils avaient installé un vieux gramophone auprès de l’équipement radiophonique. Karl tourna la manivelle et abaissa le levier du frein. Sur le plateau, il y avait un disque acheté par Christmas.

Dans la chambre de sister Bessie, Cyril regardait l’horloge. « Maintenant » murmura-t-il.

« On est en direct, dit Karl.

— On y va, murmura Christmas.

— Bonjour mesdames et messieurs, bienvenue à cette première et historique émission clandestine, dit Karl à son micro, avec une voix qui tremblait à peine. Nous allons vous diffuser Diamond Dogs . Vous êtes bien à l’écoute de la CKC ! »

Il y eut un instant de silence, pendant lequel Cyril s’agita sur le lit. Puis une voix jeune et chaleureuse lança : « Bonsoir, New York… »

« C’est mon Christmas ! s’exclama Cetta émue.

— Chut, idiote ! lança Sal, tendu.

— Mais avant de commencer, je veux vous demander quelque chose » fit Christmas au micro.

Karl le regarda dans la pénombre de la pièce.

Cyril se leva du lit en esquissant une moue de satisfaction.

Cetta retenait son souffle. Sal lui serra fort les mains, sans quitter le poste du regard.

« Je veux que vous pensiez à toutes les prostituées de New York. Mais pas au sexe. Je veux que vous les voyiez comme je les vois. Comme des femmes. (Ainsi résonnait la voix de Christmas dans les postes de radio de Harlem, du Lower East Side et de Brooklyn). Moi, je leur dois beaucoup. Mais c’est tout New York qui a des dettes envers elles. Alors, n’oubliez pas de leur accorder votre respect… elles ont du cœur même pour ceux d’entre nous qui n’en ont pas. »

Sister Bessie prit ses enfants dans ses bras et se tourna vers Cyril en riant.

« Maintenant, nous allons écouter une chanson tout à fait spéciale, poursuivit la voix envoûtante de Christmas. Et ensuite, je vous ferai entrer dans notre monde à nous, plein d’obscurité et de dangers, le monde des gangsters de la rue… »

Christmas fit un signe à Karl, qui positionna le micro dans le haut-parleur du gramophone et débloqua le levier du frein.

« C’est pour toi, maman ! » lâcha la voix de Christmas.

Karl posa délicatement l’aiguille sur le disque.

Dans son salon, Cetta entendit l’aiguille racler les sillons, et puis la voix de son fils :

« Fred Astaire m’a dit personnellement qu’il te la dédicaçait. Tu la reconnais ? »

Les premières notes sortirent du Radiola.

« Lady… , commença Cetta avant qu’un sanglot ne l’interrompe. Lady… Be… , balbutiait-elle en pleurant. Lady, Be Good ! » réussit-elle enfin à dire. Puis elle s’abandonna totalement à ses larmes, embrassant Sal qui, s’il demeurait rigide et pétrifié, continuait à fixer le poste, comme hypnotisé.

« Y paraît que Fred Astaire, c’est une pédale » fit Sal à voix basse, tout en sortant un mouchoir de sa poche et en le tendant à Cetta.

Cetta rit entre ses larmes.

« Merci, maman, dit la voix de Christmas à la fin de la chanson. Et maintenant criez avec moi, tous ensemble : hissez le torchon ! Et que le spectacle commence, New York ! »

52

Los Angeles, 1927

Bill arrêta sa Studebaker Big Six Touring de 1919 devant l’auvent rayé du Los Angeles Residence Club de Whilhire Boulevard sans éteindre le moteur. Il caressa le volant de la Big Six : il devait briller autrefois, quand la voiture était neuve, mais presque dix ans de mains posées dessus l’avaient rendu opaque et craquelé çà et là. Néanmoins, cette automobile avait quand même de la classe. Elle avait commencé sa carrière comme une voiture de riches. Pas comme sa sordide Ford Modèle T. Bill l’avait achetée d’occasion un mois plus tôt. Huit cents dollars, payés rubis sur l’ongle. Oui, bien qu’un peu vieillotte, la Studebaker était une voiture dont on pouvait se vanter, se dit-il avec satisfaction tandis que l’employé du Residence Club lui ouvrait la portière.

« Bonsoir, monsieur Fennore, fit l’homme.

— Salut, Lester, sourit Bill. Emmène-la faire dodo ! » dit-il en frappant le capot.

Le portier s’installa dans le véhicule. Bill resta sur le trottoir tandis que la soyeuse carrosserie bordeaux de sa décapotable disparaissait dans le parking des clients. Évidemment, dans la rue, personne ne se retournait pour l’admirer bouche bée. Et personne, en le voyant au volant, ne se disait qu’il était riche. Mais c’était déjà un grand pas en avant par rapport à la Ford. Et si les affaires continuaient à prospérer, un jour il pourrait se permettre une Duesenberg. Le Modèle J. Un bolide capable d’atteindre les cent dix-neuf miles à l’heure. Il avait été présenté cette année au salon de l’automobile à New York. Bill avait vu les photos dans une revue. Et il avait décidé qu’un jour, tôt ou tard, il aurait une Duesenberg. Il sourit à nouveau, puis leva les yeux vers le cinquième étage du Los Angeles Residence Club. Suite 504. Ce n’était pas comme les suites du Whilshire Grand Hotel, un peu plus loin, au numéro 320 du boulevard. En fait, il ne s’agissait que d’une grande pièce vaguement divisée en deux, sans porte de séparation. D’un côté le lit, de l’autre deux fauteuils, un canapé et une table basse. En haut dans les coins, le papier peint était noirci, et par endroit se décollait. Le portier du Club ne portait pas d’uniforme avec des brandebourgs, comme au Grand Hotel. Il n’y avait pas non plus de service en chambre : il fallait descendre s’acheter un sandwich dans le magasin d’en face et le monter soi-même. On changeait draps et serviettes toutes les semaines, le lundi, et si par hasard le client renversait du café et voulait anticiper le renouvellement, il devait payer un supplément d’un demi-dollar. La femme de chambre était une vieille noire boiteuse qui se contentait de refaire le lit et d’emporter les sachets gras des sandwiches, et qui souvent oubliait de vider le cendrier plein de mégots. Non, ce n’était pas une véritable suite, bien que le Club l’appelle ainsi afin de la différencier d’une simple chambre. Quant à la piscine derrière l’établissement, ce n’était rien d’autre qu’une flaque verdâtre. Lester avait confié à Bill que le propriétaire de l’hôtel était un affreux radin : « Je ne la mettrai en service que lorsqu’on sera complet » lui avait-il expliqué. Et naturellement, ils n’étaient jamais complets. Mais pour Bill, c’était quand même un immense pas en avant par rapport au sordide Palermo Apartment House. Et il était certain qu’un jour, il arriverait au Whilshire Grand Hotel.

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