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Pierre Rey: Le Grec

Здесь есть возможность читать онлайн «Pierre Rey: Le Grec» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию). В некоторых случаях присутствует краткое содержание. Город: Paris, год выпуска: 1973, ISBN: 2-253-02033-8, издательство: Éditions Robert Laffont, категория: Современная проза / на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале. Библиотека «Либ Кат» — LibCat.ru создана для любителей полистать хорошую книжку и предлагает широкий выбор жанров:

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Pierre Rey Le Grec

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Ayant pour cadre le monde, pour décor la mer, pour parfum le pétrole, pour enjeu la domination des océans, est le plus étourdissant des romans jamais consacrés aux coulisses de la « Jet society ». S’y affrontent en un ballet fiévreux et mortel, les dieux hors série de cette caste secrète et impitoyable : les super-riches. Tissant sa toile autour des continents, affamé, féroce, attendrissant, le plus fascinent d’entre eux : Socrate Satrapulos. Ses ennemis l’ont baptisé S.S. mais pour tout l’univers, il a un autre nom : le Grec.

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Et d’un peintre : « Il faudra que j’emmène Raph voir ses tableaux. »

Son port d’attache était New York, son lieu de villégiature, Acapulco, la ville de son cœur, Rome. Il était né à Paris, rue de la Folie-Regnault, dans le quartier de Charonne.

Un jour, il allait sur ses seize ans et, après avoir péniblement passé son certificat d’études, avait endossé, comme papa, la blouse grise des droguistes, un jour donc, une voiture de luxe s’était écrasée juste devant la boutique. Pendant qu’on appelait Police secours, il était sorti pour voir l’accident de plus près. L’avant de la calandre s’était encastré sous une camionnette de légumes en livraison. Au volant, il y avait une jeune femme superbe qu’il avait reconnue tout de suite, malgré le sang qui tachait son visage : Clara Marlowe, son actrice préférée. Bouleversé, il avait voulu s’approcher davantage, mais s’était fait rudement rabrouer par un agent de la circulation qui protégeait la voiture de la foule en attendant ses collègues. Le car était arrivé, et presque simultanément, une immense ambulance, dans laquelle des infirmiers en blanc, aidés par les agents, avaient chargé le corps. D’après ce qu’on disait autour de lui, Clara Marlowe n’était que blessée, et soûle comme une grive.

Raph ne le savait pas encore à ce moment précis, mais l’accident allait décider de son avenir. Une heure plus tard, deux garçons, jeunes, nonchalants et beaux, poussaient la porte de la boutique. Ils se présentèrent comme reporters à Paris-Soir. À Raph, qui ne s’appelait pas encore Raphaël Dun, mais Paul Gueffier, ils demandèrent des détails sur la collision. « Venez prendre un verre avec nous, vous nous raconterez ça au bistrot. » Son père n’avait rien osé dire. Il avait ôté sa blouse et les avait suivis. On venait juste de déclarer la guerre, la vie n’était pas marrante, la droguerie non plus, son père était sinistre. Quand ils furent attablés, Paul fut ébloui par l’aisance des garçons qui étaient à peine ses aînés. Lui qui n’avait jamais osé pousser la porte de ce bar. Et eux, qui s’y comportaient, sans même y avoir jamais pénétré, il en était certain, comme s’ils l’avaient toujours connu. Quand ils eurent tiré de lui tous les tuyaux qu’ils souhaitaient, ils le remercièrent : « Dis donc, tu as l’œil ! Tu feras un bon journaliste. On te laisse, car on nous attend à Cannes ce soir. » Voilà. Il n’en avait pas fallu davantage pour lui enfiévrer l’esprit et lui faire jeter au visage de ses parents, qui lui reprochaient son air absent lorsqu’il servait les clients, le grand mot de « vocation ».

« Tu as fini de t’admirer ? »

Raph redescendit sur terre. Il l’avait oubliée, celle-là. Sans se retourner, il lui jeta un regard, dans le miroir. Nue elle aussi, à demi allongée sur les draps froissés dans la pose étudiée d’une odalisque. Blonde, vingt-cinq ans, une chaîne d’or autour de la taille, une autre, plus fine, autour de la cheville gauche, des yeux battus, violets, sur lesquels le rimmel avait coulé, un corps cuivré, presque trop parfait pour être parfaitement sensuel. Au pied du lit, gisant dans le mouvement même de leur chute, des vêtements, des chaussures, talons plats et tweed brun, cachemire beige. Elle et lui, ça durait depuis trois jours, sans que l’un d’eux eût vraiment réussi à prendre l’avantage, chacun fou de lui-même.

« Tu devrais t’habiller, mon chou.

— Je m’appelle Ingeborg. Pas mon chou. »

C’était le moment pénible, celui où l’on doit se quitter, sans vraiment bien savoir comment prendre congé. Il avait été flatté qu’elle se jette à sa tête, car le compagnon qu’elle avait quitté pour lui — « mon mari » —, disait-elle — était un personnage en vue de la grande tribu du Tout-Paris, cinq cents pique-assiette se détestant cordialement sans pouvoir se passer les uns des autres. Raph tenta d’esquiver en douceur, en entrant dans son système :

« Ton mari va s’inquiéter… »

Elle ironisa :

« Pourquoi ? Il sait très bien que je suis avec toi !

— Tout de même… Voilà trois jours que tu n’as pas quitté l’hôtel.

— Et tu as trouvé le moyen de t’absenter vingt-quatre heures.

— Le travail…

— Quel travail ?

— En Grèce, je te l’ai dit.

— Tu te figures que je t’ai cru ? »

Raph haussa les épaules. Elles sont toutes les mêmes, songea-t-il. Et celle-là devait être pire que les autres. Mais il devait se contenir, prisonnier du personnage drôle et empressé qu’il jouait, lorsqu’il voulait les emmener dans son lit.

« Montre-moi ton passeport.

— Si tu veux. »

Il alla le chercher dans le soufflet de sa valise. Peut-être aurait-il mieux fait de ne pas la laisser seule dans sa chambre pendant son absence.

« Tiens, regarde. »

Avec un demi-sourire, mais l’œil acéré, elle examina soigneusement les cachets de la douane. Il ne lui mentait donc pas.

« Alors, tu me crois ?

— Elle était jolie ?

— Pourquoi dis-tu « elle » ?

— Je me trompe ?

— Ni oui ni non. »

Il ne put retenir un sourire à l’idée de la vieille femme qu’il aurait dû rencontrer la veille, dans un endroit impossible, un village perdu de sauvages — genre de tourisme pour lequel Dun éprouvait une insurmontable aversion. Fidèle à l’une de ses multiples devises, « la cambrousse aux campagnards », il avait préféré ne pas bouger d’Athènes où de bons copains avaient organisé en son honneur un fantastique strip-poker, pendant qu’un obscur « confrère » local se chargeait à sa place de la besogne, trop heureux d’être promu au rang de collaborateur du grand Dun. Le sans-gloire s’était parfaitement acquitté de son travail, rapportant une information de première grandeur dont il ne pouvait soupçonner le prix. Dun l’avait royalement payé de sa poche : tout le monde était content. Après tout, les frais étaient pratiquement illimités, bien que la note pour la location d’un hélicoptère ait eu de quoi faire dresser les cheveux sur la tête. La fille se méprit sur le sens de son sourire :

« Ça t’amuse ? Tu m’enlèves la nuit à mon mari, tu me cloîtres au Ritz et tu t’en vas en Grèce dès le lendemain pour y rejoindre une femme ! Tu te fous de moi ? »

Cette fois le rire de Raph éclata sans contrainte :

« Ingeborg ! C’est ridicule ! Vous êtes extraordinaires, les femmes ! Dès qu’on vous quitte, c’est pour aller en retrouver une autre !

— Tu viens de le dire toi-même.

— Mais c’était une vieille, pour le travail. Et je ne l’ai même pas vue !

— Tu me plaques six heures après notre rencontre pour aller rejoindre une vieille ? Et je vais avaler ça ? Tu me prends pour qui ? »

Il hésita entre la colère et le fou rire. Son humeur badine prit le dessus. Il la rejoignit sur le lit et l’enlaça :

« Je te jure sur ta tête qu’elle avait plus de quatre-vingts ans.

— Non, jure-le sur la tienne. Une tante à héritage ?

— Si tu veux, oui. Quelque chose comme ça. Mieux que ça.

— C’est toi l’héritier ?

— Hélas ! non. Mais j’aurai peut-être une bonne pincée au moment du pactole.

— Tu le sauras quand ?

— Déjà, ce soir, j’y verrai plus clair.

— Elle va mourir ce soir ?

— Tu es folle ? Qui dit ça ?

— Tu es difficile à suivre, tu sais. Allez, raconte.

— Je ne peux pas t’en dire plus. Non, sérieusement mon chou, c’est secret.

— Me voilà condamnée à vivre avec un homme-mystère. »

Il eut un frisson de panique : « condamnée à vivre » ? Où allait-elle chercher ça ? Dans moins de quatre heures, il serait dans l’avion de Londres. Par courtoisie, Kallenberg avait même proposé de mettre à sa disposition son jet privé. Raph avait eu le bon goût de ne pas accepter. À neuf heures très précises, coulé dans son smoking de chez Cardin — trois essayages sous l’œil du maître en personne — il ferait son entrée, sans elle évidemment, dans le fabuleux hôtel de Kallenberg, en comparaison duquel Buckingham Palace avait l’air d’une vieille et sinistre baraque, clinquante et sans charme. La soirée promettait d’être l’une des plus étonnantes qu’il ait vécues, et pourtant, il était payé depuis des années pour vivre ce genre de soirées. Comment allait-il se débarrasser d’Ingeborg ? Il lui avait tellement juré qu’il allait l’emmener dîner chez Maxim’s. Elle dut flairer sa pensée :

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