Pierre Rey - Le Grec

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Le Grec: краткое содержание, описание и аннотация

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Ayant pour cadre le monde, pour décor la mer, pour parfum le pétrole, pour enjeu la domination des océans,
est le plus étourdissant des romans jamais consacrés aux coulisses de la « Jet society ». S’y affrontent en un ballet fiévreux et mortel, les dieux hors série de cette caste secrète et impitoyable : les super-riches. Tissant sa toile autour des continents, affamé, féroce, attendrissant, le plus fascinent d’entre eux : Socrate Satrapulos. Ses ennemis l’ont baptisé S.S. mais pour tout l’univers, il a un autre nom : le Grec.

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Au moment où il allait retourner dans le salon, il se trouva nez à nez avec Irène, jaillissant d’une porte au fond du couloir, qui débouchait probablement sur un escalier de service. Il voulut lui adresser la parole, elle ne lui en laissa pas le temps. Elle passa devant lui, rapide, n’eut pas l’air de le reconnaître ou plutôt, se comporta d’une façon bizarre, lui adressant un petit sourire mécanique ponctué d’un gloussement perlé. Éberlué, Satrapoulos se demanda ce qu’elle fichait là et d’où elle venait. Déjà, Irène avait disparu, happée par le bruit et la fureur de la salle de fête. Pensivement, il alla jusqu’au bout du couloir, entrebâilla la porte et jeta un coup d’œil : il n’y avait rien, sinon un Écossais en grande tenue folklorique qui descendait l’escalier en se recoiffant. Le Grec s’effaça pour le laisser passer. L’Écossais le toisa d’un air hautain, comme si S.S. eût été un employé, fit un signe de tête bref et courtois, dit « Sorry… » et disparut à son tour. Perplexe, Satrapoulos haussa les épaules et reprit le chemin de la rumeur, pour trouver Lena. Il la vit enfin, tout près, en grande conversation avec la fille brune qui avait gagné le Degas, et un grand type séduisant aux tempes argentées, qu’il ne connaissait pas. Il s’approcha du groupe, frôla du dos de la main les épaules nues de sa femme et s’excusa :

« Lena, je crois que nous allons prendre congé. »

Elle se retourna et, s’adressant à ses compagnons :

« Voulez-vous me permettre de vous présenter mon mari. Monsieur Raph Dun, Miss Peggy Nash-Belmont. »

Ce nom était familier au Grec.

« Êtes-vous une parente de Christopher Nash-Belmont ?

— C’est mon père.

— C’est aussi l’un de mes bons amis. Je vais vous faire une révélation : vous et moi avons dû flirter ensemble. En tout bien tout honneur. Je vous avais rencontrée à un concours hippique où m’avait emmené votre père. Vous deviez avoir dans les six ou sept ans. »

Dun y alla de son petit couplet. Se penchant vers Peggy : « Décidément, chère consœur, vous laissez des traces profondes de vos passages ! »

Discrètement, Socrate pressa à plusieurs reprises la main de Lena. Ils prirent congé de Raph et de Peggy et longèrent le mur pour tenter de gagner la sortie.

« Et Irène ? demanda Lena, je ne lui ai même pas dit au revoir (elle se moquait parfaitement des convenances vis-à-vis de sa sœur, mais espérait faire un dernier tour pour apercevoir Marc qui, en présence de Belle, n’avait pas osé lever les yeux sur elle lorsqu’elle était passée à plusieurs reprises près de lui).

— Ta sœur a la migraine.

— Qui te l’a dit ?

— Son mari. J’ai bavardé longuement avec lui, dans son bureau.

— Vous avez parlé de quoi ?

— De peinture. Il veut me persuader de commencer une collection. »

Ils parvenaient dans le hall, devant la porte monumentale que leur ouvrirent deux laquais.

« Tant pis, dit Lena, je la verrai à New York mardi prochain.

— Tu pars pour New York ?

— Trois jours seulement, les collections. »

Le Grec ne l’écoutait même plus. Il n’avait qu’une idée en tête, quitter cette maison le plus vite possible. Kallenberg avait peut-être réussi à faire tomber de la neige en début de soirée mais lui, Socrate Satrapoulos, allait lui offrir un sacré feu d’artifice ! Les feux d’artifice, il adorait : c’était le plus beau cadeau qu’il pût faire à ce salaud de Barbe-Bleue pour illuminer sa nuit de Noël.

Bill Mockridge avait bien recommandé à Percy et à Wise de donner à l’opération l’apparence d’un chahut naturel et improvisé, quelque chose de jeune et de gai, style étudiant. Dans le hangar, sur les docks, Wise avait communiqué à ses casseurs ses ultimes instructions. Puis, par petits groupes de huit ou dix, ils s’étaient mêlés aux flâneurs qui guettaient, dans la nuit tiède, l’arrivée de retardataires ou le départ des premiers venus. Devant le perron du 71, la neige avait fondu, pas tout à fait cependant sur les sapins d’où s’écoulait l’eau, en filets minces. Devant l’hôtel, toujours le même brouhaha, la même ronde des chauffeurs essayant de retrouver leurs maîtres dans la cohue. Brusquement, sans que rien l’eût laissé prévoir, une ronde de jeunes gens se forma, avec la soudaineté imprévisible des mouvements de foule spontanés. Les deux agents qui étaient encore de faction, ainsi que les valets préposés à l’entrée, virent une bande de garçons escalader les marches en riant et en chantant, et s’engouffrer en tornade dans la résidence. Les badauds les encouragèrent de la voix.

« Allez-y ! cria l’un d’eux, avec un peu de chance, vous allez pouvoir bouffer du caviar ! »

Seul, l’un des flics eut une prescience du danger. Il essaya de barrer le chemin à la horde, exaspéré par la placidité de son collègue qui souriait devant cette blague.

« Les laisse pas entrer, John ! Ils vont foutre la merde ! »

Le nommé John haussa les épaules, agacé lui aussi par le côté service-service de son alter ego : quelle importance ? La soirée touchait à sa fin et avait certainement besoin d’un regain d’animation. Des dizaines de mômes — vingt ans à peine — se précipitaient maintenant dans l’hôtel, en rigolant, bousculant tout sur leur passage, domestiques compris. À l’intérieur, il y eut d’abord un moment de stupeur, puis la voix perçante de la comtesse Lupus se fit entendre :

« Ah ! qu’est-ce qu’ils sont marrants ! Dodino, invites-en un à danser ! »

Aux rires des malfrats, se joignirent les gloussements de joie des femmes du monde. Plusieurs garçons les plaquèrent contre eux, d’autorité, pour les entraîner dans une danse folle : l’orchestre redoubla d’énergie. Les couples se formaient, se défaisaient, tourbillonnaient et les maris, les légitimes ou les autres, plutôt mal à l’aise, feignaient d’opter pour le rire et la bonne humeur bruyante.

Soudain, tout se dégrada avec la rapidité d’une déchirure, comme lorsqu’on fend une étoffe d’un coup de rasoir et qu’on tire dessus, dans les deux sens. La comtesse Lupus, qu’un demi-sel maigre et pâle avait enlacée pour une gigue effrénée, voulut s’arrêter de « danser ». Son cavalier s’y opposa, la faisant tournoyer de plus belle. Le mammouth réussit à se dégager et gifla le voyou machinalement, comme elle aurait giflé son mari. Tout se passa très vite : le garçon blêmit, envoya un violent coup de tête dans les mamelles de sa cavalière et s’accrocha à ses cheveux, à pleines mains. La scène était si inattendue que personne n’avait réagi : on n’avait encore rien vu. La chevelure de la matrone se détacha soudain de sa tête, laissant à nu un crâne presque chauve, parsemé de rares plaques de cheveux ternes. La vision était suffocante. La comtesse, à bout de souffle, le cœur battant à un rythme fou, n’esquissa pas un geste de défense lorsque son partenaire, pris d’hystérie, lacéra sa robe d’un geste brutal, la crochant au niveau de l’épaule et tirant un lambeau d’étoffe jusqu’en bas. Il y eut un silence horrifié — les musiciens eux-mêmes s’étaient arrêtés de jouer — devant cette grosse femme molle, pitoyable sans sa perruque, sans sa morgue, dépouillée du bouclier dés apparences.

« Tiens, salope ! », siffla la gouape.

D’un revers de main, il la frappa en travers de la bouche. La comtesse Lupus se laissa choir au sol avec le bruit mat d’un sac de farine. Le comte se précipita à son secours, comprit qu’il ne pouvait pas faire grand-chose, sinon laver l’affront. Avec le courage des faibles, il se rua sur l’agresseur, essayant de l’atteindre au visage dans un maladroit et inoffensif tourniquet de ses bras.

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