Pierre Rey - Le Grec

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Le Grec: краткое содержание, описание и аннотация

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Ayant pour cadre le monde, pour décor la mer, pour parfum le pétrole, pour enjeu la domination des océans,
est le plus étourdissant des romans jamais consacrés aux coulisses de la « Jet society ». S’y affrontent en un ballet fiévreux et mortel, les dieux hors série de cette caste secrète et impitoyable : les super-riches. Tissant sa toile autour des continents, affamé, féroce, attendrissant, le plus fascinent d’entre eux : Socrate Satrapulos. Ses ennemis l’ont baptisé S.S. mais pour tout l’univers, il a un autre nom : le Grec.

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« Tiens, regarde…

— Une seconde… Tu as un peu de blush-on ? J’ai l’impression que j’ai une mine épouvantable…

— Mais non, tu es très bien… Viens voir…

— Irène, je t’en prie, une seconde, je suis affreuse. »

Lena disparut dans la salle de bain pendant qu’Irène piaffait. Elle reparut au bout de trois mortelles minutes :

« Montre… »

Irène jeta le bracelet sur le lit. Sa sœur demanda :

« Cartier ?

— Non. Zolotas.

— Joli… J’en ai deux à peu près semblables, mais de chez Tiffany’s.

— Tiens… Je ne te les ai jamais vus ?

— Pas le temps de les mettre. Les bracelets, c’est la manie de Socrate. Tous les huit jours, j’en ai un au petit déjeuner.

— Il manque d’imagination.

— Tu penses ! Il y a trois jours, pour le premier anniversaire de la naissance des jumeaux… tu vas voir, c’est amusant… Ma femme de chambre ouvre mes fenêtres vers neuf heures du matin. Je vois un énorme paquet entouré de faveurs qui me bouche le paysage. Je lui demande : « Qu’est-ce que c’est ? » mais elle s’en va sans répondre, en riant sous cape… Un truc énorme, peut-être six mètres de long, suspendu dans le vide. Tu penses, ma chambre est au troisième ! Je vais à la fenêtre, en bas, je vois un orchestre qui se met à jouer des sirtakis. Le truc qui était pendu à une grue se met à descendre, moi aussi. J’arrive dans la cour, j’arrache les papiers, je coupe les rubans… Une Rolls !

— Attends ! Une Rolls blanche…

— Boph…

— Laisse-moi parler ! C’est là que ça devient marrant… Dans la voiture, à moitié étouffé, un chauffeur en grande livrée, un Philippin authentique que Socrate m’offrait avec la voiture ! »

Agacée, Irène la coupa :

« À propos… Et Marc ? »

Lena la dévisagea avec des yeux ronds…

« Qui ça ?

— Marc Costa, l’acteur, il est en bas…

— Ah ! Marc ?

— Lena, pourquoi fais-tu l’idiote ?

— Montre-moi tes derniers bijoux… »

La vanité l’emporta sur le désir d’égratigner. Irène se dirigea vers le coffre qui était resté ouvert :

« Viens voir ma bague. »

C’était un énorme diamant blanc bleuté, pesant au moins trente carats, monté sur un simple anneau d’or.

« Il est superbe. Pourquoi tu ne le portes pas ?

— Crois-le ou non, mais il est tellement lourd qu’au bout d’une heure, je ne peux plus lever le bras. »

Lena lança en riant :

« C’est terrible ! »

Et elle ajouta :

« Allez, viens, il faut qu’on redescende ! »

Se retournant :

« Dis donc… Tu peux me passer ton blush-on ? J’ai oublié le mien. »

Irène hésita :

« C’est embêtant, je n’en ai presque plus, il faut que j’en achète demain. Attends, je vais t’en mettre un peu dans un morceau de papier… »

La scène se jouait à huis clos. Malgré l’insonorisation du bureau, des éclats de voix, des rires de femmes, des bribes de musique et une rumeur confuse parvenaient aux deux hommes. Kallenberg, qui s’était composé un visage anxieux, marchait de long en large, s’arrêtant parfois pour jeter un coup d’œil à un tableau. Immobile, le regard masqué par ses éternelles lunettes, Satrapoulos ne perdait pas un seul de ses mouvements. Par où allait-il attaquer ? Barbe-Bleue biaisa :

« Je ne comprends pas que tu ne te sois pas encore constitué une collection. »

Le Grec ne broncha pas et resta muet. Kallenberg reprit :

« Même si tu n’aimes pas la peinture sur un plan esthétique, c’est un remarquable placement de capitaux.

— C’est pour me faire un cours d’histoire de l’art que tu m’as fait monter ici ? s’étonna S.S.

— Non. C’est plus compliqué. Et très désagréable.

— Tu as des ennuis ? Irène ?

— Irène va très bien, merci. Il s’agit de toi.

— Je t’écoute. Je peux t’aider ? »

L’ironie fit bouillir le sang de Kallenberg :

« Je crois que c’est plutôt toi qui as besoin d’aide.

— Qu’est-ce qui se passe ?

— Je vais jouer franc jeu. Je sais que tu t’intéresses de près à l’émir de Baran.

— Je ne devrais pas ?

— C’est ton droit le plus strict. D’ailleurs, moi aussi, je m’y intéresse.

— Non ? »

Exaspéré par cette attitude persifleuse, alors qu’il avait tous les atouts en main et que l’issue du combat lui était connue, Kallenberg fit un effort violent pour se dominer, optant pour la tactique de la franchise bourrue, de la complicité brutale :

« Je ne vois pas pourquoi tu te défends alors que je ne cherche qu’à t’informer. C’est très embarrassant à dire…

— Dis-le.

— Je suis très embêté. Il ne s’agit pas seulement d’une question d’argent, mais d’une affaire d’honneur. Une affaire qui peut éclabousser la famille.

— Quelle famille ?

— Au cas où tu l’aurais oublié, je te rappelle que nous avons épousé les deux sœurs et que nous sommes beaux-frères.

— Est-ce que cela a quelque chose à voir avec l’émir de Baran ?

— Oui. Tu n’as pas que des amis, Socrate. Moi non plus, d’ailleurs. Notre puissance, nos flottes…

— Quel rapport ?

— J’y arrive. Pour des raisons que j’ignore mais que tu dois connaître mieux que moi, il y a un groupe de presse français qui veut te couler.

— Ah ! oui. Comment ?

— Ta mère.

— Quoi, ma mère ?

— Ils l’ont retrouvée. Elle a parlé. Je n’ai pas à te juger, remarque bien, mais elle leur a dit que tu la laissais dans la misère, que tu ne lui avais jamais donné un sou. Ils ont fait un reportage complet, des bandes enregistrées, des photos.

— Alors ?

— Alors, ils ont l’intention de le publier.

— Comment sais-tu cela ?

— Ils ont cru que nous étions rivaux et que ces documents me feraient plaisir.

— Combien ?

— Combien quoi ?

— Combien les as-tu payés ? »

Barbe-Bleue prit un air navré :

« Je te mets au courant et tu m’insultes. Tu sais parfaitement que la moindre ligne sur l’un de nous est reproduite dans le monde entier. Chacun de nous risque de souffrir dans ses affaires du scandale provoqué par l’autre.

— Où est le scandale ?

— Enfin ! Tu es fou ou quoi ? Penses-tu que, dans ta position, on puisse impunément laisser sa mère crever de faim ?

— Pourquoi ? Elle est morte ? »

Kallenberg s’emporta. Il alla rageusement à son bureau sur lequel Talleyrand avait conclu le congrès de Vienne — et en sortit une enveloppe qu’il jeta sur les genoux du Grec :

« Tiens, jette un coup d’œil ! »

Dans le même élan, il alla brancher un magnétophone sur lequel se trouvait la confession de la vieille Tina — c’était une erreur, il le savait, car ce geste trahissait la préméditation, mais il ne pouvait plus résister au désir d’abattre ses cartes. Dans le silence de la pièce, la voix d’Athina s’éleva :

« … renvoyé de partout. Aucune école n’en a voulu plus de huit jours.

« — Pourquoi ?

« — Il avait déjà le mal dans le corps.

« — À-t-il jamais essayé de vous aider ?

« — Jamais !

« — Est-ce qu’il a des raisons précises de vous détester ?

« — Il ne peut supporter les gens qui l’ont vu faible, sa mère comprise. Un jour, il m’a frappée.

« — Vous êtes sûre ? Quand… »

D’un geste sec, Herman coupa le son :

« Ça te suffit ? La bande dure un peu plus de deux heures ! Et les photos, tu les as vues ? Tu la reconnais ? »

S.S., qui les feuilletait en les tenant à la manière du joueur de poker sachant que son adversaire possède un full royal, hésita et laissa tomber :

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