Pierre Rey - Le Grec

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Le Grec: краткое содержание, описание и аннотация

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Ayant pour cadre le monde, pour décor la mer, pour parfum le pétrole, pour enjeu la domination des océans,
est le plus étourdissant des romans jamais consacrés aux coulisses de la « Jet society ». S’y affrontent en un ballet fiévreux et mortel, les dieux hors série de cette caste secrète et impitoyable : les super-riches. Tissant sa toile autour des continents, affamé, féroce, attendrissant, le plus fascinent d’entre eux : Socrate Satrapulos. Ses ennemis l’ont baptisé S.S. mais pour tout l’univers, il a un autre nom : le Grec.

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« Alors, cette île, on y va… » haleta le Grec à l’adresse de son pilote.

Jeff mit les gaz. Quelques secondes plus tard, il tournoya au-dessus d’une plage de sable d’un noir parfait, parsemé de coquillages multicolores. Au centre de l’îlot, qui devait mesurer quinze cents mètres de longueur, se dressait un promontoire rocheux recouvert d’une mousse de lichens que broutaient quelques chèvres sauvages.

« J’atterris ?

— Vas-y ! Descends ! »

L’hélicoptère se posa à une extrémité de la plage. À peine les pales s’immobilisaient-elles que la Menelas sautait sur le sable et s’éloignait, toujours sans avoir prononcé un mot. Le Grec l’observa d’un œil hostile. De temps en temps, elle se baissait, ramassait un coquillage, l’examinait d’un air nonchalant et le rejetait. Perplexes, les chèvres s’étaient immobilisées sur leur colline. La Menelas marchait toujours, s’éloignant de plus en plus de l’appareil. Quand elle en fut à deux cents mètres, le Grec ordonna sèchement à Jeff :

« Remets les gaz !

— Mais…

— Démarre, bon Dieu ! »

Devant l’air menaçant de S.S., il obéit. Au bruit des moteurs qu’on relançait, la Menelas se retourna. Quand elle entendit le bruit des rotors virer à l’aigu, elle fit demi-tour et revint à pas pressés en direction de l’appareil. Elle en était à une bonne centaine de mètres quand elle le vit s’élever et prendre de la hauteur. Affolée, elle se mit à courir, ses longues jambes blanches s’enfonçant dans le sable noir et y laissant l’empreinte profonde de ses pas. Mais, déjà, l’hélicoptère n’était plus qu’un point gris qui s’amenuisait dans le ciel, cap au nord.

Ce jour-là, les deux aînés n’étaient pas à l’école. Il était-dix heures du matin. Slim était parti depuis deux jours. Comme jadis lorsqu’il s’absentait, il n’avait pas dit où il allait. Simplement, en bouclant son sac de marin, il avait lancé à Annie : « Ne t’inquiète pas. Je serai vite de retour. » Il avait hésité une seconde au bout de sa phrase, comme s’il avait voulu ajouter quelque chose, mais s’était tu. Annie n’avait osé lui posé aucune question sur les motifs de son voyage. Ils étaient mariés depuis huit ans et elle ne savait presque rien sur lui : elle avait seulement appris par une relation, qui le tenait de son amant, un ancien Marine, que Slim avait été, en Corée, une espèce de héros. Quand elle l’avait interrogé timidement sur cet épisode, il avait haussé les épaules :

« Foutaises !… C’est de l’histoire ancienne. »

Après tout, elle s’en moquait. Slim était un bon père, un bon mari, et après tant d’années de mariage, un amant toujours empressé. La nuit qui précédait son départ, il avait passé des heures à l’étreindre et à la caresser. En allumant une cigarette, il avait prononcé des mots qui l’avait intriguée :

« Tu aimerais vivre au soleil avec les enfants ? »

Le soleil !… Elle ne pensait qu’à ça ! Ils n’avaient jamais pris de vacances et les gosses grandissaient avec pour seul horizon les murs de leur petit pavillon délabré coincé entre des buildings du Bronx, gris de crasse.

La sonnerie de la porte la fit sursauter : peut-être des nouvelles de Slim ? Elle dit à l’aîné de ses trois garçons :

« Morty, surveille tes frères !… Mort !… Attention !… Louis va tomber de la table ! »

En rajustant son peignoir, elle alla ouvrir, jetant dans son dos un regard vers Louis qu’elle était en train de talquer. Sur le seuil, se tenait un homme souriant et bien vêtu…

« Madame Scobb ?

— Oui, c’est moi…

— Je viens de la part de votre mari.

— Ah !…

— Puis-je entrer ? »

Il entra.

« Bonjour, mon petit bonhomme ! Eh bien, vous ne devez pas vous ennuyer avec ces petits costauds !… Le plus petit, là, le rigolard, c’est une fille ?

— Louis ?… Non, c’est un garçon.

— Madame Scobb, j’ai une bonne nouvelle. Ne me demandez pas de détails, c’est une surprise ! Slim m’a dit va chercher Annie et ramène-la avec les gosses.

— Co… Comment ? Mais où ça ?

— Vous voudriez bien savoir, hein ! Justement, c’est ça, la surprise ! Slim a dit aussi que vous ne vous embarrassiez pas d’affaires… Rien que le strict minimum ! Vous verrez, il fait chaud là-bas ! Puis-je vous aider à préparer votre valise ?

— C’est-à-dire que… Slim ne m’a pas prévenue… Est-ce qu’il m’a déjà parlé de vous ?…

— Baden ! Je suis son vieux copain… On en a fait des trucs ensemble !

— Baden ?…

— Oui, Baden !… » Il eut une expression confuse… « D’ailleurs, je suis idiot !… C’est vrai que vous ne me connaissez pas ! Tenez !… »

Il tendit une carte sur laquelle était écrit, au-dessous de la photo : John Baden, agent commercial. Puis il sortit une lettre de sa poche :

« J’allais oublier ! Lisez, c’est Slim… »

Annie décacheta l’enveloppe. Elle reconnut immédiatement la grosse écriture appliquée de son mari. Elle lut :

Annie, ne pose pas de questions à mon ami Baden. Suis-le, c’est tout. Tu vas avoir une surprise. Je crois que ça te plaira. Tendrement : Slim.

Elle reporta ses yeux sur l’homme :

« Mais, c’est pour longtemps ?… Enfin, je veux dire, on va quitter la maison pendant longtemps ?

— On s’en va, maman ?… demanda Morty avec ravissement.

— Attends une seconde, mon chéri… »

Baden éclata de rire :

« Oui, mon petit garçon ! On s’en va ! On va rejoindre papa ! Tu vas voir, il y a la mer et des tas de trucs amusants ! »

Indécise, Annie essayait de comprendre ce qui arrivait : c’était si rapide !

« Allez, madame Scobb, dépêchons-nous !… La voiture nous attend dehors !

— Monsieur…

— Appelez-moi Johnny, comme tout le monde ! Allez, les garçons, du nerf !… Préparez-moi ces foutus sacs !

— Maman, je peux ?… »

Annie eut une dernière hésitation :

« Oui, Morty, vas-y…

— Youpee !… »

Annie n’avait pas l’habitude de discuter les ordres de Slim : s’il lui demandait de suivre M. Baden, elle n’avait qu’à suivre M. Baden. Elle avait bien envie d’aller prévenir la voisine qui gardait parfois ses enfants, mais l’émissaire de son mari avait l’air si pressé…

« Monsieur, combien de temps m’accordez-vous ?

— Johnny, bon Dieu !… Johnny !… Dix minutes !… Mais pas une de plus, hein !

— Très bien. Je me dépêche. »

Elle prit Louis dans ses bras et alla le porter dans sa chambre, sur son lit. Elle ouvrit une armoire et hocha la tête : son choix serait vite fait ! En tout et pour tout, elle ne possédait qu’une robe ! Par l’entrebâillement, elle aperçut John Baden qui s’était assis dans le fauteuil en rotin, devant la porte. Il mâchait du chewing-gum et avait une expression très sympathique sur le visage.

28

« Tu sais quoi ? Ça va te faire rire ! »

Irène tartina du bout d’un couteau d’argent une noisette de beurre sur un toast. Elle venait de se lever et avait constaté avec surprise qu’Herman l’avait rejointe dans sa chambre. En général, quand il se proposait de la faire rire, la vacherie n’était pas loin. Paradoxalement, elle souhaitait qu’elle éclate, impatiente d’être punie pour le rôle qu’elle avait joué dans la fausse mort de Satrapoulos. Vacherie pour vacherie, c’était de bonne guerre. Chatouillée par un subtil frisson de joie, elle se composa un visage détendu et de bonne humeur. Surtout, ne pas lui montrer qu’elle avait peur, et que cette peur lui était délicieuse…

« Vas-y, mon chéri… Fais-moi rire.

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