Pierre Rey - Le Grec

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Le Grec: краткое содержание, описание и аннотация

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Ayant pour cadre le monde, pour décor la mer, pour parfum le pétrole, pour enjeu la domination des océans,
est le plus étourdissant des romans jamais consacrés aux coulisses de la « Jet society ». S’y affrontent en un ballet fiévreux et mortel, les dieux hors série de cette caste secrète et impitoyable : les super-riches. Tissant sa toile autour des continents, affamé, féroce, attendrissant, le plus fascinent d’entre eux : Socrate Satrapulos. Ses ennemis l’ont baptisé S.S. mais pour tout l’univers, il a un autre nom : le Grec.

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— Il ne s’agit pas de l’acheter mais d’enlever sa famille. »

Chez William, le réflexe bourgeois fut le plus fort :

« Un kidnapping ! »

Bert le regarda froidement dans les yeux :

« Et alors ? Vous préparez quoi en ce moment ? Une partie de pêche ou un meurtre ? »

Un ange passa. Bert reprit :

« Si on a ce moyen de pression sur lui, il daignera peut-être nous écouter.

— C’est peut-être un fanatique. Qui vous dit qu’il marchera ?

— Rien. Si vous voyez quelque chose de mieux… »

William trouvait l’idée et les déductions de Bert géniales. S’il marquait malgré lui une réserve, c’est qu’il était furieux de n’y avoir pas songé le premier. Il se racla la gorge, à la fois gêné et soulagé :

« Que proposez-vous ?

— En sortant de ce bureau, je vais filer chez Scobb. Je ferai le boulot moi-même. Dans moins d’une heure, si tout se passe bien, je serai en possession de l’épouse et des mioches. Je sais où les planquer. Sitôt fait, j’appelle Philly à La Nouvelle-Orléans. Il sera à peu près onze heures du matin. Je lui demande de prévenir Slim qu’on a mis sa moitié à l’ombre. À partir de ce moment-là, à lui de jouer. Ou il veut les revoir, ou il préfère une nouvelle vie de célibataire. S’il tient à ne pas perdre ses chers petits, il faudra qu’il loge une balle dans la tête de Baltimore.

— S’il accepte, il se condamne lui-même à mort.

— Vous imaginez peut-être que Trendy et ses copains ne l’ont pas déjà condamné ? Vous les croyez assez fous pour laisser derrière eux un témoin qui peut les faire chanter à vie ? »

Évidemment, vu sous cet angle, il n’y avait plus beaucoup de place pour le sentiment.

Entre la Guadeloupe et Porto Rico, il y a près de quatre cents îles dont certaines n’ont pas de nom. Simples îlots à peine marqués sur les cartes maritimes, ils s’échelonnent sur des centaines de kilomètres entre la Désirade, Montserrat, Barduba, Saint Kitts, Antigua, Saint Martin, Anguila, Sombrero, Nevis ou les îles Vierges. On prétend que c’est dans les cassures de lave de ces anciens volcans que les pirates venaient enfouir leurs trésors. Sur certaines plages, aucun pied humain n’a foulé le sable noir ou rose depuis des années. Les loups de mer qui font du cabotage se tiennent au large, soucieux de ne pas éventrer leur goélette sur les coreaux affûtés comme des rasoirs. La veille, après sa séance de dos crawlé, la Menelas était remontée à bord comme si de rien n’était. Détendue, elle avait demandé au Grec de lui faire survoler le lendemain des îles désertes. Pas la moindre allusion à son piano dont la houle devait faire vibrer les cordes par trente mètres de fond. Méfiant, S.S. était entré dans son système, feignant d’avoir oublié sa terrible colère mais s’attendant à en recevoir sous peu le contrecoup. Le soir, chacun était allé se coucher de son côté, ruminant secrètement des revanches éclatantes. Toutefois, le Grec n’avait pu se résoudre à priver la « panthère » de son piano et, par radio, avait commandé un Beechstein à Miami : peu importait le prix pourvu qu’il soit livré le lendemain sur le Pégase II. Après deux heures d’efforts, Kirillis avait eu la chance de mettre la main sur l’objet rare par l’intermédiaire d’un négociant en huiles lourdes, relation d’affaires de Satrapoulos, qui avait réussi à persuader un particulier mélomane de se dessaisir du sien au poids de l’or. Le Grec n’avait pas jugé bon de prévenir Olympe que le préjudice infligé était sur le point d’être réparé. En s’éveillant le matin suivant, il l’avait trouvée sur le pont, étendue dans un transat pour bronzer. En guise de bonjour, ils s’étaient adressés un sourire mutuel qui pouvait vouloir dire n’importe quoi. Aucun des deux ne voulant parler le premier, une heure s’était écoulée avant que la Menelas ne rompe le silence :

« Vous m’aviez promis hier de me faire survoler les îles ? »

Mauvais signe : quand elle disait « vous », l’orage n’était pas loin. Socrate faillit lui proposer la paix, lui avouer qu’elle aurait un nouveau piano le soir même, s’excuser peut-être. Au lieu de cela, il répondit :

« D’accord. Allons-y… » adoptant d’instinct le vouvoiement synonyme de guerre froide.

Maintenant, ils volaient depuis une heure, à la paresseuse. Jeff s’amusait à suivre une énorme raie qui semblait battre lourdement des ailes dans les transparences absolues de l’eau verte. L’hélicoptère se maintenait à une altitude d’une vingtaine de mètres. Il avait déjà survolé trois ou quatre îlots sans qu’on eût demandé au pilote de ralentir ou de s’y poser. Jeff accéléra doucement, abandonnant la raie à son sort. À trois milles de là, dans le miroitement d’acier du soleil, on apercevait une tache grise.

« Allons voir cette île !… dit Olympe. Non, Jeff, pas si vite ! Continuez à voler très doucement, et plus bas, au ras de la mer… »

Le Grec se renfrogna. Il détestait que quiconque, fut-ce la Menelas, donne des ordres à son pilote. Il avait beau avoir un vieux short délavé pour tout vêtement, il crevait de chaleur dans le cokpit brûlant malgré les deux panneaux coulissants entièrement ouverts. On avait l’impression de pouvoir toucher l’eau de la main tant l’appareil restait collé dans un glissement lent sur l’horizontale de la mer… À bâbord, apparut un navire et Jeff joua à aller le sauter d’un bond de puce. Vu de près, il s’agissait d’un vieux rafiot tout rouillé. Sur le pont, pas âme qui vive.

« Mais ils vont couler ! » s’étonna la Menelas.

Jeff éclata de rire :

« Non, madame ! Contrebande… Camouflage ! À bord, ils ont des radars les plus modernes et des super-diesels capables de semer les vedettes de la police.

— Contrebande de quoi ? »

Jeff fit exécuter à l’appareil une parabole qui l’éloigna du tas de rouille.

« Ça, madame, je n’en sais rien. Les armes… La drogue… »

Il mit le cap vers l’île et reprit sa glissade au ras des flots.

« C’est très méchant ce que vous avez fait hier… »

Toujours ce « vous » dangereux. Le Grec fut sur ses gardes. Il avait détaché la grosse ceinture de sécurité qui lui collait à la peau et regardait vers le lointain d’un air maussade. Comme le matin, il fut tenté de lui révéler la surprise, le Beechstein revenu à bord par la grâce de sa fortune et de ses relations. Mais cette fois encore, pour des raisons mystérieuses qui tenaient peut-être à une rancune sourde, il s’en abstint. La Menelas poursuivait, apparemment très calme :

« Non seulement c’est très méchant, mais vous savez très bien que toucher à mon piano ou à ma personne, c’est exactement la même chose. Vous devez bien vous douter que je ne puis laisser passer un affront pareil ! »

Le Grec se retourna d’un seul bloc pour répliquer vertement. Trop tard : il se sentit soulevé de son siège et, avec panique, s’aperçut que l’horizon, brusquement, avait basculé. Les vagues qui défilaient sous ses pieds étaient maintenant au-dessus de sa tête. Il s’accrocha désespérément du bout des pieds, du bout des doigts, pour ne pas être éjecté de l’appareil. La scène se déroulait si rapidement que Jeff, qui leur tournait le dos, n’en avait rien vu. La Menelas, de tout son poids, poussait rageusement le Grec pour le vider de la carlingue. Arc-bouté sur les avant-bras, la moitié du corps dans le vide, il se mit à gigoter et à lancer des ruades. L’une d’elles dut atteindre son but car la « panthère » le lâcha soudain, portant les mains à sa poitrine. Satrapoulos fit un effort surhumain, se rétablit complètement et retomba comme un phoque essoufflé dans son siège, rencontrant le regard exorbité de Jeff qui venait de réaliser ce qui se passait. De douleur, la Menelas se mordait les lèvres…

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