Pierre Rey - Le Grec

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Le Grec: краткое содержание, описание и аннотация

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Ayant pour cadre le monde, pour décor la mer, pour parfum le pétrole, pour enjeu la domination des océans,
est le plus étourdissant des romans jamais consacrés aux coulisses de la « Jet society ». S’y affrontent en un ballet fiévreux et mortel, les dieux hors série de cette caste secrète et impitoyable : les super-riches. Tissant sa toile autour des continents, affamé, féroce, attendrissant, le plus fascinent d’entre eux : Socrate Satrapulos. Ses ennemis l’ont baptisé S.S. mais pour tout l’univers, il a un autre nom : le Grec.

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Et il éclata de rire. Apparemment, il n’était pas impressionné. Bien qu’il ait prononcé sa phrase sans agressivité, Lena rétorqua sèchement :

« Vous retardez de cinq ans. Je suis la duchesse de Sunderland. »

Avec un air qui lui donna envie de le tuer, il s’inclina en une vaste révérence :

« Pardonnez-moi, Your Grace, je ne savais pas. »

Et il ajouta :

« De toute façon, ici, que tu soies duchesse ou femme de ménage, ça ne veut pas dire grand-chose pour nous.

— Nous ?

— Ben oui… Nous sommes sept, trois filles et quatre garçons. Avec toi, ce sera parfait, ça va faire un compte rond. »

Lena aurait préféré ne pas relever l’insolence, mais ne put s’empêcher de dire :

« Vous faites erreur. Sans moi et sans Melina, vous ne serez plus que six.

— Qui t’a dit que Melina voulait partir ? Et qui te dit que tu n’auras pas envie de rester ? »

Lena fut suffoquée par tant de culot.

« Où est ma sœur ?

— Allez, entre, viens poser ton sac et enterre la hache de guerre. Tu as faim ?

— Non.

— Il y a une minute, tu n’avais pas soif non plus. Et pourtant, tu as bu. »

Il reprit son seau et se dirigea vers l’entrée de la ferme. De près, les bâtiments étaient minables, couturés, éventrés, mais d’une couleur étonnamment chaude, ocre et brune, patinée par le soleil. Lena le suivit. Quand elle eut un pied sur l’unique marche du perron, il s’effaça pour la laisser passer et lui glissa à l’oreille, presque comme une confidence :

« Au fait, je m’appelle Fast. »

Elle pénétra dans une immense pièce au fond de laquelle s’étalait une gigantesque cheminée. Un sol en terre battue, quelques vieux instruments aratoires rouillés accrochés aux murs de pierre vive, des toiles d’araignées aux solives du plafond, même pas du plafond qui n’existait pas, mais du toit. Dans un coin, une vaste litière de paille. Au centre de la pièce, une grossière et massive table en bois recouverte de vaisselle sale et de deux pieds nus appartenant à un garçon tenant une guitare dans ses bras :

« Lui, c’est Julien. »

Et à Julien, qui inclinait la tête en un sourire :

« C’est la sœur de Melina. Comment tu t’appelles ? Ton prénom ?…

— Lena… Enfin… Helena.

— Bon. Eh bien, Lena, puisque tu es ici, tu vas mettre la main à la pâte. Comme tu entres dans notre petite famille, tu vas éplucher des haricots. Tu vas voir, c’est marrant, je parie que tu l’as jamais fait ! »

Lena ne put s’empêcher de jeter un regard furtif à ses longues mains aux griffes vernies : ou elle rêvait, ou ce type était complètement dingue !

Irène entra la première dans sa chambre, en trombe, se déchaussa en s’aidant de ses pieds et fit valser ses mocassins qui atterrirent n’importe où. D’un mouvement rageur, elle balança son sac à main qui traça une trajectoire dans l’espace avant d’aller chuter sur le bord du lit où il s’ouvrit, laissant échapper son contenu. Derrière elle, interloqués, son valet et sa femme de chambre, chargés de ses valises, échangèrent un regard de connivence. Comme Irène se vantait de ne jamais laisser voir ses états d’âme par son personnel, elle feignit de mettre sa fureur sur le petit incident qu’elle avait pourtant provoqué elle-même :

« Eh bien, aidez-moi, au lieu de rester plantés ! »

Liza se précipita pour ramasser les menus objets échappés du sac. Irène fondit sur elle pour l’en empêcher, plaquant sur son visage un terrifiant sourire qui jurait avec sa tension intérieure :

« Non, laissez ça, ma petite Liza ! Je le ferai moi-même… Je vous sonnerai dans un moment pour du thé… »

Liza flaira l’orage imminent. Elle fit un signe discret à Albert et l’entraîna à sa suite. À peine étaient-ils sortis qu’Irène se jetait sur le lit, à plat ventre, cherchant fébrilement sa boîte de pilules. Quand elle les eut trouvées, elle en mit trois sur sa langue, fit la grimace, ouvrit une commode d’où elle tira une bouteille de cognac. Elle en but une longue rasade au goulot, s’essuya la bouche d’un revers de main, eut une quinte de toux et se dirigea, pliée en deux, vers la salle de bain. Elle ouvrit en grand le robinet en or du lavabo, recueillit de l’eau dans ses mains jointes en vasque et en avala une grande lampée. Sa toux redoubla de violence. Tout allait mal ! Elle s’assit sur le bidet, la tête en appui sur ses deux poings fermés, les dents grinçant et s’entrechoquant, essayant en vain de refouler sa colère et son dépit. Trois jours plus tôt, elle avait reçu un coup de téléphone impératif de sa mère :

« Prends le premier avion et arrive tout de suite ! Ne discute pas ! La famille est en danger ! »

Elle aurait voulu avoir le courage de l’envoyer paître, mais s’était contentée de lui répondre : « Oui maman. J’arrive. » Comme d’habitude. En débarquant à Athènes, elle avait eu la désagréable surprise d’y trouver sa sœur. Lena était arrivée elle aussi une heure auparavant, convoquée pour les mêmes motifs mystérieux. Médée Mikolofides n’y était pas allée par quatre chemins. Elle les avait fait entrer immédiatement dans son bureau dont elle avait refermé la lourde porte matelassée. Elle s’était assise dans son fauteuil favori, avait pris un air solennel et sévère. Au moment d’ouvrir la bouche pour parler, elle se ravisa, se releva et, à petits pas rapides et furtifs, retourna vers la porte qu’elle ouvrit à la volée, comme si elle s’attendait que quelqu’un fût caché derrière. Le long couloir était vide. Elle revint s’asseoir sans paraître remarquer le regard étonné que lui jetaient Lena et Irène. Elle attaqua :

« Nous sommes déshonorés. Et ce qui fait suite au déshonneur, c’est la ruine. »

Irène et Lena, muettes, attendaient la suite. Avec des précautions de conspirateur leur mère sortit une page de journal d’un coffret fermé à clef :

« Lisez ça… Si votre père l’avait lu, il en serait mort ! »

Les deux jeunes femmes se penchèrent, intriguées, pour lire ensemble… Il s’agissait d’un article paru dans un journal français, intitulé : LA FILLE DU MAGNAT DANS LES PARADIS ARTIFICIELS.

Lena avait l’air inquiète, mais Irène, qui se sentait envahie par un sentiment de triomphe, ne se laissa pas prendre à ses simagrées : il était question de Melina, leur sœur à toutes les deux, celle qui les écrasait de son mépris. Eh bien, c’était du joli ! D’après le journal Melina, rompant avec la tradition de travail et de sérieux de sa famille, menait une vie extrêmement libre — le mot « extrêmement » était composé en caractère gras — dans une communauté hippie située dans le sud de la France, sur les contreforts des Alpilles. Dans cette communauté, précisait le reporter, tout était partagé, les loisirs, le pain, le sommeil, l’eau et l’amour (là encore, le mot « amour » était composé en gras).

« Eh bien, qu’en pensez-vous ? »

Médée avait lâché sa phrase en la projetant, les mains accrochées à son bureau, le buste penché en avant. Avec orgueil, Irène réalisa que sa mère pour la première fois de sa vie, lui demandait son avis, la faisait participer aux décisions qu’elle allait prendre. Bien sûr, il n’y a pas de bonheur parfait, car Lena profitait elle aussi de cette confiance. Encore était-elle trop bête pour l’apprécier.

« Ce n’est pas tout, poursuivit Médée, Regardez ! »

De son coffret, elle fit jaillir une liasse de journaux liés par un élastique :

« La plupart des magazines européens ont repris la nouvelle dans cette ordurière feuille de chantage française ! »

Visiblement, elle attendait leurs commentaires. Irène, sournoise, fit le premier :

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