Tonino Benacquista - Quelqu'un d'autre

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Qui n'a jamais eu envie de devenir « quelqu'un d'autre » ? Celui que l'on a toujours voulu être ? Celui qui n'aurait pas abandonné, en cours de route, ses rêves et ses désirs ? Un soir, dans un bar, deux inconnus se lancent un pari. Ils se donnent trois ans, pas un jour de plus, pour devenir cet « autre ».
Mais on ne devient pas quelqu'un d'autre impunément. On risque, pour le pire et le meilleur, de se trouver soi-même. Un chassé-croisé palpitant qui conjugue humour et suspense. Grand-Prix RTL—
2002

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19 h 15 : M. Nanty sort de l’appartement pour se rendre dans une cave commune à toute la résidence, et en ressort avec un carton de vin.

21 h 10 : M. Nanty ferme les volets des trois pièces principales et allume les lumières.

22 h 30 : Fin de la surveillance. Toutes les lumières sont éteintes.

23 h 00 : fin de mission.

Il relut et corrigea un mot ou deux en imaginant Rodier penché sur son épaule. Paul pensait souvent à lui depuis qu’il volait de ses propres ailes et se sentait coupable de ne pas le joindre, demander de ses nouvelles ou lui donner des siennes. Il détestait l’idée de passer pour un ingrat aux yeux d’un homme qui n’avait pas ménagé sa peine pour le former à ce métier de fou, lui éviter des tonnes d’embûches, toutes choses que Paul appréciait désormais à leur juste valeur. Rodier n’avait pas compris pour quelle raison invraisemblable Thierry avait refusé l’offre de reprendre son agence et sa clientèle. Un cadeau en or. Il était prêt à faire le maximum pour assurer le passage de relais, négocier le bail, prévenir des clients réguliers, trouver un associé, et bien d’autres choses encore.

— Tu veux vraiment commencer de zéro ?

— Oui.

— Je ne comprends pas, mais c’est toi qui décides.

— Salut, patron.

— … Tu me donneras des nouvelles ?

— Bien sûr.

Ce fut la dernière fois qu’ils se parlèrent. Huit jours plus tard il devenait Paul Vermeiren ; le remords d’avoir eu à décevoir son vieux professeur le poursuivait encore aujourd’hui.

Paul souffla entre les touches du clavier pour chasser des miettes de pain. S’il continuait à ce rythme, il pouvait terminer son rapport avant le rendez-vous de 16 heures et prendre un café au tabac d’en face.

RAPPORT DE SURVEILLANCE

Objet : Surveillance dimanche 8 mai de Mme LETERRIER à partir de la résidence Mandragore, côté rue de la Pie, Saint-Servan.

7 h 00 : Début de mission.

7 h 30 : Mise en place du dispositif de surveillance à la résidence Mandragore, côté rue de la Pie. Les volets sont toujours fermés.

11 h 30 : Mme Leterrier ouvre les volets de la pièce principale. Nous pouvons voir, depuis la rue de la Pie, que M. Nanty enlace Mme Leterrier en se tenant derrière elle. Il glisse sa main sous sa chemise de nuit, au niveau de la poitrine. Il embrasse Mme Leterrier dans le cou pendant une minute environ.

15 h 10 : Un livreur de la société RAPID’ZA vient livrer une pizza chez M. Nanty.

17 h 15 : Ils quittent l’appartement et montent dans la Safrane. Mme Leterrier porte son sac de voyage.

17 h 40 : M. Nanty dépose Mme Leterrier à sa voiture sur le parking de la société Immotan. Elle range son sac de voyage dans le coffre. Ils s’enlacent durant quelques minutes et se séparent. Les voitures s’engagent dans des directions opposées.

17 h 50 : fin de la surveillance.

22 h 00 : Fin de mission.

Réc. Facture. Vendredi 6 mai ; 7 h-22 h = 15 heures

Samedi 7 mai ; 7 h-23 h = 16 heures

Dimanche 8 mai ; 7 h-22 h = 15 heures

Total nombre d’heures à 300 F : 46 heures, soit 13 800 F.H.T.

FRAIS (hôtel, restauration, location voiture, carburant, divers) = 3 225 F.H.T.

Quatre photographies = 1 600 F.H.T.

TOTAL H.T. = 18 625

TVA 19,6 % = 3 836,75

TOTAL T.T.C. = 22 461,75

Dès le vendredi soir, les lumières de l’appartement de Nanty à peine éteintes, Paul avait appelé Jacques Leterrier pour lui dire que ce qu’il avait vu lui paraissait suffisant. Mais le mari avait insisté pour que Paul lui relate heure par heure le week-end de sa femme et de son amant, photos à l’appui. Dans pareil cas, hommes et femmes veulent tous voir la tête du rival. La plupart du temps, ils le trouvent d’une laideur inimaginable.

Paul Vermeiren relut une dernière fois son rapport sur l’écran avant de l’imprimer. Il anticipait sur la réaction de son client à chaque phrase. Leterrier était prêt à encaisser beaucoup de choses : la précipitation des premiers instants, le petit nid d’amour dont on ne sort pratiquement pas, la serviette dans les cheveux, même le souper fin qu’elle mijote et qui traduit une terrible quotidienneté. Un seul détail allait lui faire bien plus mal que tout le reste : la chemise. La chemise que Mme Leterrier était allée acheter à l’insu de son amant pour lui en faire la surprise. Un cadeau que l’on fait à son homme . Paul avait encore en mémoire son regard en sortant du magasin, son envie de lui faire plaisir. Sur le chemin du retour, seule sur son vélo, elle avait poussé la chansonnette, heureuse, le nez au vent, un paquet cadeau dans son panier.

Paul se concentra sur cet épisode et sa façon de le décrire dans son rapport. Tout bien réfléchi, cette chemise n’avait peut-être pas besoin d’être citée ; en aucun cas elle ne risquait de changer quoi que ce soit aux décisions de Leterrier. Il coupa l’escapade à vélo comme si elle n’avait jamais existé. Ce tout petit événement dans la vie intime de parfaits inconnus, il avait le pouvoir de le gommer, de le rendre à ceux qui l’avaient vécu.

Puis son regard s’arrêta un instant sur :

12 h 05 : Ils sont assis sur la couverture. Mme Leterrier a la tête posée sur l’épaule de M. Nanty. Ils regardent la mer.

Paul se souvenait de cette image qu’il n’avait pas voulu photographier. Pendant un long moment, les amants s’étaient tus, immobiles, le regard perdu vers le flux des vagues. Il ne s’agissait pas d’un silence de vieux couple, mais un parfait moment d’osmose, quelque chose qui allait bien plus loin que l’affection, le sexe, la faute, seul s’exprimait l’inexprimable, un bonheur intérieur si paisible et si partagé qu’il n’avait besoin de rien. Le récit qu’en faisait Paul en une phrase ne traduisait rien de tout ça, mais gardait à ce moment son exception. Il imprima le texte tel quel et le mit sous enveloppe. Il était 15 h 50, trop tard pour une pause au tabac. Il profita de ce moment de battement pour rappeler M. Martinez et convenir d’un rendez-vous. On sonna à la porte ; Paul fit entrer dans son bureau une jeune femme de trente ans qu’il voyait pour la première fois.

— J’ai une chaîne de trois sandwicheries qui fait beaucoup de livraisons à domicile. J’ai deux chèques de clients qui ont été falsifiés après encaissement. Le premier, de 345 francs, a été transformé en 62 345 avec une machine automatique, vous voyez ce dont je parle ?

— C’est ce qu’on appelle une « gaufreuse », non ?

— Oui, c’est ça. Le second a été falsifié à la main. Après enquête de la police, on sait que les chèques ont été endossés par deux individus qui ont ouvert des comptes sous des faux noms et qui ont fait des retraits en liquide de la quasi-totalité des sommes. Je veux savoir si les chèques ont été volés dans une de mes boîtes aux lettres ou si je dois soupçonner quelqu’un qui travaille avec moi. Ce serait la pire des hypothèses.

Paul prenait quelques notes en regardant cette femme bien dans les yeux, Rodier l’avait mis en garde sur les nouveaux visages.

— Le jour où tu ouvriras ton agence, ne crois pas systématiquement tout ce que diront tes premiers clients. Tu seras tellement content d’en voir ! Méfie-toi d’un phénomène naturel d’empathie, uniquement parce que c’est toi qu’ils ont sollicité.

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