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Tonino Benacquista: Malavita

Здесь есть возможность читать онлайн «Tonino Benacquista: Malavita» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию). В некоторых случаях присутствует краткое содержание. Город: Paris, год выпуска: 2012, ISBN: 978-2070319398, издательство: Éditions Gallimard, категория: Полицейский детектив / Иронический детектив / на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале. Библиотека «Либ Кат» — LibCat.ru создана для любителей полистать хорошую книжку и предлагает широкий выбор жанров:

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Tonino Benacquista Malavita

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« Ils prirent possession de la maison au milieu de la nuit. Une autre famille y aurait vu un commencement. Le premier matin de tous les autres. Une nouvelle vie dans une nouvelle ville. Un moment rare qu’on ne vit jamais dans le noir. » Une famille d'Américains s'installe à Cholong-sur-Avre, en Normandie. Fred, le père, se prétend écrivain et prépare un livre sur le Débarquement. Maggie, la mère, est bénévole dans une association caritative et se surpasse dans la préparation des barbecues. Belle, la fille, fait honneur à son prénom. Warren enfin a su se rendre indispensable pour tout et auprès de tous. Une famille apparemment comme les autres, en somme. Une chose est sûre, s'ils emménagent dans votre quartier, fuyez sans vous retourner…

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Tonino Benacquista

Malavita

Remerciements à Nicholas Pileggi et Gerald Shur.

Sans oublier Jean-Hugues et Fabrice.

1

Ils prirent possession de la maison au milieu de la nuit.

Une autre famille y aurait vu un commencement. Le premier matin de tous les autres. Une nouvelle vie dans une nouvelle ville. Un moment rare qu’on ne vit jamais dans le noir.

Les Blake, eux, emménageaient à la cloche de bois et s’efforçaient de ne pas attirer l’attention. Maggie, la mère, entra la première en tapant du talon sur le perron pour éloigner d’éventuels rats, traversa toutes les pièces et termina par la cave, qui lui parut saine et d’une humidité idéale pour faire vieillir une roue de parmesan et des caisses de chianti. Frederick, le père, mal à l’aise depuis toujours avec les rongeurs, laissa sa femme opérer et fit le tour de la maison, une lampe de poche en main, puis aboutit dans une véranda où s’entassaient de vieux meubles de jardin recouverts de rouille, une table de ping-pong gondolée et divers objets invisibles dans la pénombre.

La fille aînée, Belle de son prénom, dix-sept ans, grimpa l’escalier et se dirigea vers la pièce qui allait devenir sa chambre, un carré régulier, orienté sud, avec vue sur un érable et une bordure d’œillets blancs miraculeusement persistants — elle les devina à travers la nuit comme une giclée d’étoiles. Elle fit pivoter la tête du lit côté nord, déplaça la table de chevet et se plut à imaginer les murs recouverts de ses affiches qui avaient traversé les époques et les frontières. Le lieu se mit à vibrer de la seule présence de Belle. C’est là que désormais elle allait dormir, réviser ses cours, travailler sa gestuelle et sa démarche, bouder, rêver, rire, et parfois pleurer — sa journée type depuis l’adolescence. Warren, de trois ans son cadet, investit la chambre adjacente sans réelle curiosité ; peu lui importaient l’harmonie des volumes ou le panorama, seules comptaient l’installation électrique et sa propre ligne de téléphone. Dans moins d’une semaine, sa grande maîtrise des écrans informatiques lui permettrait d’oublier la campagne française, et même l’Europe, et lui donnerait l’illusion d’être de retour chez lui, par-delà l’océan Atlantique, d’où il venait et où il retournerait un jour.

Le pavillon 1900, en brique et pierre normandes, se distinguait par une frise en damier qui traversait la façade, des festons de bois peints en bleu qui soulignaient la ligne du toit où une sorte de minaret surplombait l’angle est-ouest. Les arabesques en fer forgé de la grille d’entrée donnaient envie de visiter ce qui ressemblait de loin à un petit palais baroque. Mais, à cette heure de la nuit, les Blake se foutaient bien de toute esthétique et ne se préoccupaient que de confort. Malgré son charme, la vieille pierre cachait mal sa vétusté, et rien ne remplacerait le petit bijou de modernité qu’était naguère leur maison de Newark, New Jersey, États-Unis.

Tous les quatre se retrouvèrent dans le salon où, sans échanger un mot, ils replièrent les toiles grèges qui couvraient les fauteuils clubs, le canapé, la table basse et divers petits meubles de rangement encore vides. La cheminée en brique rouge et noire, assez large pour y rôtir une brebis, était ornée d’une plaque sculptée d’un blason représentant deux gentilshommes aux prises avec un sanglier. Sur le madrier transversal, Fred saisit une série de bibelots en bois et les jeta directement dans l’âtre. Tout objet qu’il jugeait inutile lui donnait sur-le-champ envie de le détruire.

— Ces cons-là ont encore oublié la télé, dit Warren.

— Ils ont dit demain, fit la mère.

— Demain sûr, ou demain comme la dernière fois ? demanda Frederick, aussi inquiet que son fils.

— Écoutez, vous deux, vous n’allez pas me regarder de travers chaque fois qu’il manquera un objet dans cette maison. Adressez-vous directement à eux.

— La télévision n’est pas un objet, maman, c’est ce qui nous relie au monde, au monde réel, loin de cette espèce de bicoque branlante dans ce trou à rats plein de bouseux qu’on va devoir se coltiner peut-être des années. La télé, c’est la vie, c’est ma vie, c’est nous, c’est mon pays.

Maggie et Frederick, soudain coupables, ne surent quoi lui répondre et passèrent sur ses écarts de langage. Ils reconnaissaient à Warren le droit à la nostalgie. Il avait à peine huit ans quand les événements les avaient contraints à quitter les États-Unis ; des quatre, c’est lui qui en avait souffert le plus. Pour faire diversion, Belle demanda comment s’appelait la ville.

— Cholong-sur-Avre, Normandie ! répondit Fred en y mettant le moins d’accent possible. Imaginez combien d’Américains ont entendu parler de la Normandie sans savoir dans quel putain d’endroit du monde la situer.

— À part le fait que nos gars ont débarqué en 44, c’est célèbre pour quoi, la Normandie ? demanda Warren.

— Le camembert, hasarda le père.

— On en trouvait aussi à Cagnes-sur-Mer, mais avec le soleil et la mer en plus, fit Belle.

— On en trouvait aussi à Paris, et c’était Paris, reprit Warren.

Tous gardaient un bon souvenir de leur arrivée dans la capitale, six ans plus tôt. Les circonstances les avaient forcés à descendre sur la Côte d’Azur, où ils avaient séjourné quatre ans, et où le sort avait frappé à nouveau, jusqu’à les conduire à Cholong-sur-Avre, dans l’Eure.

Ils se séparèrent pour partir à la découverte des pièces qu’ils n’avaient pas encore visitées. Fred s’arrêta dans la cuisine, inspecta le réfrigérateur vide, ouvrit quelques placards, posa le plat de la main sur la plaque en vitrocéramique. Satisfait du plan de travail — il lui fallait une place folle quand lui prenait l’envie de faire une sauce tomate —, il caressa le bois du billot, le carrelage de l’évier, l’osier des hauts tabourets, empoigna quelques couteaux, testa les lames sur son ongle. Sa première approche passait toujours par le toucher. Il procédait avec un lieu comme avec une femme.

Dans le cabinet de toilette, Belle prit des poses devant un superbe miroir légèrement piqué, maintenu par un vieux cadre en acajou, et agrémenté d’un petit luminaire en verre dépoli, en forme de rose, où venait se visser une ampoule à nu. Désormais, elle ne pourrait plus se passer de ce reflet-là. De son côté, Maggie ouvrit en grand les fenêtres de sa chambre à coucher, sortit les draps de leurs housses, attrapa les couvertures pliées au-dessus de l’armoire, les sentit à plein nez, les jugea propres et les déroula sur le lit. Seul Warren passait d’une pièce à l’autre en demandant :

— Quelqu’un a vu la chienne ?

Baptisé Malavita par Fred, un bouvier australien gris cendre avait rejoint la famille Blake dès leur arrivée en France. Un cadeau de bienvenue pour amuser les gosses, acheter leur pardon à bon compte, leur faire oublier leur déracinement, trois raisons de pousser Maggie à adopter cette petite chose poilue aux oreilles dressées. Du fait de son étonnante discrétion, la chienne n’avait eu aucun mal à se faire accepter. Elle n’aboyait jamais, se nourrissait avec délicatesse, le plus souvent la nuit, et passait le plus clair de son temps à dormir, en général dans une cave ou une buanderie. On la croyait morte une fois par jour et disparue le reste du temps. Malavita menait une vie de chat et personne n’y trouvait à redire. Warren finit, comme il s’y attendait, par la débusquer dans la cave, entre une chaudière en veille et une machine à laver toute neuve. La bête avait, comme les autres, trouvé sa place, et s’était endormie la première.

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