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Tonino Benacquista: Malavita

Здесь есть возможность читать онлайн «Tonino Benacquista: Malavita» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию). В некоторых случаях присутствует краткое содержание. Город: Paris, год выпуска: 2012, ISBN: 978-2070319398, издательство: Éditions Gallimard, категория: Полицейский детектив / Иронический детектив / на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале. Библиотека «Либ Кат» — LibCat.ru создана для любителей полистать хорошую книжку и предлагает широкий выбор жанров:

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Tonino Benacquista Malavita

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« Ils prirent possession de la maison au milieu de la nuit. Une autre famille y aurait vu un commencement. Le premier matin de tous les autres. Une nouvelle vie dans une nouvelle ville. Un moment rare qu’on ne vit jamais dans le noir. » Une famille d'Américains s'installe à Cholong-sur-Avre, en Normandie. Fred, le père, se prétend écrivain et prépare un livre sur le Débarquement. Maggie, la mère, est bénévole dans une association caritative et se surpasse dans la préparation des barbecues. Belle, la fille, fait honneur à son prénom. Warren enfin a su se rendre indispensable pour tout et auprès de tous. Une famille apparemment comme les autres, en somme. Une chose est sûre, s'ils emménagent dans votre quartier, fuyez sans vous retourner…

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Vingt ans plus tard, la tentation de rétablir le dialogue et de négocier avec Dieu se faisait rare. Elle ne savait plus très bien si c’était elle qui avait changé, ou bien le Très-Haut. À la longue, elle avait fini par ne plus avoir besoin de sa petite couverture.

* * *

Dans une remise en béton attenante au stade, Mme Barbet, professeur d’éducation physique de la classe de Belle, cherchait dans les stocks de quoi vêtir la nouvelle.

— On ne m’a pas prévenue que je devais apporter mes affaires de gym.

— Tu ne pouvais pas savoir. Tiens, essaie ça.

Un short de garçon bleu marine que Belle ajusta en nouant serré le cordon. Elle garda ses baskets, le même modèle de running shoes qu’elle portait déjà à Newark, et enfila un maillot jaune citron marqué du chiffre 4.

— Il m’arrive aux genoux…

— J’ai pas plus petit.

Malgré ses efforts, Belle ne put empêcher son soutien-gorge en coton rouge d’apparaître sous les bretelles du maillot. Elle hésita à rejoindre les autres.

— On est entre filles, dit Mme Barbet sans y attacher plus d’importance.

Belle la suivit sur le terrain de basket où les élèves s’entraînaient déjà, impatientes de voir une Américaine à l’œuvre. On lui lança le ballon, elle le frappa deux ou trois fois au sol, comme elle l’avait vu faire, et le passa à sa plus proche coéquipière. Belle ne s’était jamais intéressée au sport et connaissait à peine les règles du basket. D’où tenait-elle alors cette grâce de championne, cette aisance dans les situations nouvelles, ce don naturel pour des gestes encore inconnus ? Cette désinvolture avec laquelle elle s’appropriait des vêtements qui ne lui allaient pas pour les tourner à son avantage ? Cette décontraction qui aurait demandé tant d’efforts à une autre ? Mal fagotée, au bord du ridicule, superbe, Belle se retrouva au centre du jeu.

Quatre joueurs de tennis, au loin, ne s’y trompèrent pas. Ils interrompirent leur match pour venir s’agripper au grillage et suivre des yeux la danse d’un soutien-gorge rouge qui ondulait avec innocence à chaque mouvement de Belle.

* * *

À bientôt 16 heures, il n’était plus question pour Frederick de quitter sa robe de chambre. Elle n’était plus le symbole de sa résignation mais sa nouvelle tenue de travail. Il avait désormais le droit de s’exhiber en toute impunité, débraillé, mal rasé, de traîner en savates toute la journée, et de se permettre une foule d’autres écarts qui restaient à découvrir. Il fit quelques pas dans le jardin en prenant des allures de Roi-Soleil, se laissa guider par un bruit de sécateur derrière une haie mitoyenne, et aperçut la silhouette d’un voisin qui taillait ses rosiers. Ils se serrèrent la main par-dessus le grillage et s’étudièrent un moment du regard.

— Les rosiers, faut tout le temps s’en occuper, dit l’homme, pour meubler un silence qui s’installait.

Frederick ne sut quoi répondre sinon :

— Nous sommes américains et nous avons emménagé hier.

— … Américains ?

— C’est une bonne ou une mauvaise nouvelle ?

— Vous avez choisi la France ?

— Ma famille et moi, nous voyageons beaucoup, à cause de mon métier.

Voilà où Frederick voulait en venir depuis le début, il s’était aventuré dans le jardin à seule fin de prononcer un mot, un seul. Depuis la découverte de la Brother 900, il lui tardait de présenter au monde son nouveau personnage de Frederick Blake.

— C’est quoi, votre métier ?

— Je suis écrivain.

— … Écrivain ?

La seconde qui suivit fut délicieuse.

— C’est passionnant, ça, écrivain… plutôt des romans ?

Fred avait anticipé la question :

— Oh non, peut-être plus tard, pour l’instant j’écris sur l’Histoire. On m’a commandé un bouquin sur le Débarquement, raison de ma présence ici.

Tout en parlant, il prenait une pose de trois quarts, le coude posé sur un piquet, le regard faussement humble, grisé par un rôle qui lui donnait, seconde après seconde, un statut. En se présentant comme écrivain, Frederick Blake pensait avoir résolu tous les problèmes. Mais oui, un écrivain, ça tombait sous le sens, comment n’y avait-il pas pensé plus tôt ? À Cagnes par exemple, ou même à Paris. Quintiliani en personne allait trouver l’idée brillante.

Le voisin chercha des yeux sa femme afin de lui présenter leur nouveau voisin écrivain.

— Ah, ce Débarquement… Est-ce qu’on se lassera un jour de raconter ces journées-là ? Nous, à Cholong, on est un peu loin du théâtre des opérations.

— Ce bouquin sera une sorte d’hommage à nos Marines, dit Fred pour écourter la conversation. Et puis, j’y pense, ma femme et moi allons organiser un barbecue, pour lier connaissance, faites passer le mot aux gens du quartier.

— Des Marines ? Je pensais que seuls les GI avaient débarqué ?

— … J’aimerais parler de tous les corps d’armée, à commencer par la flotte. Bon, vous n’oubliez pas, pour le barbecue, hein ?

— Vous allez sans doute consacrer un chapitre à l’opération Overlord ?

— … ?

— On comptait quelque chose comme sept cents vaisseaux de guerre, non ?

— Un vendredi, ce serait parfait, celui de la semaine prochaine, ou celle d’après, je compte sur vous.

En filant vers la véranda, Fred se mit à regretter de ne pas écrire de romans.

* * *

Vers les 17 heures, à la sortie des cours, Warren n’avait toujours pas fait le deuil de son argent de poche. Ces dix euros lui auraient servi à… à quoi, après tout ? À mâcher des chewing-gums, à feuilleter Gamefight, la revue des guerriers internautes, à aller voir un film américain plein de fuck fuck fuck dans les dialogues, quoi d’autre ? Convertis en petits plaisirs, ces dix euros représentaient peu, il l’admettait. En revanche, la même somme valait une fortune en humiliation subie, en dignité perdue, en douleur. Passé les grilles du lycée, Warren se mêla à différents groupes, reconnut certaines têtes, s’en fit présenter de nouvelles, serra quelques mains, conclut des tractations avec des « grands » de terminale, notamment ceux de l’équipe de football qui faisait la fierté de la commune depuis leur victoire en finale régionale.

Donne-leur ce qui leur manque le plus.

Warren, du haut de ses quatorze ans, avait retenu la leçon de ses aînés. À la proposition d’Archimède « Donnez-moi un point fixe et un levier et je soulève le monde », il préférait la variante mise au point par ses ancêtres, « Donnez-moi du bakchich et un colt, et je règne sur l’humanité ». Simple question de temps et d’organisation. Jouer la complémentarité, inventer une synergie, il suffisait de savoir écouter, de repérer les limites de chacun, de pointer les manques, et d’évaluer le prix à payer pour les combler. Plus les bases de son édifice seraient solides et plus vite il gagnerait le pouvoir. La pyramide allait se construire d’elle-même et le porter jusqu’au ciel.

Pour l’heure, le temps était venu de manier la carotte, le bâton suivrait vite. La plupart des élèves quittèrent les grilles, quelques-uns se rendirent d’un pas traînant au café, une poignée resta sur place pour attendre la sortie de 18 heures. Et parmi eux, un cercle de sept garçons réunis autour de Warren.

Ses parents ne pouvant lui payer de cours particuliers, le plus grand de tous avait besoin d’une meilleure note en maths afin de ne pas redoubler. Le plus costaud, ailier droit de l’équipe de rugby, était prêt à tout pour devenir l’ami du frère de Laetitia, présent à la droite de Warren. Le frère en question aurait donné n’importe quoi pour posséder l’autographe de son idole, Paolo Rossi, que possédait Simon, de première B, lequel le céderait volontiers pour assouvir une vendetta personnelle sur celui qui avait choisi Warren comme nouvelle cible. Un autre, considéré comme le bizarre du lycée, doux la plupart du temps mais se laissant parfois déborder par des accès de violence, aurait donné tout ce qu’il avait pour faire partie d’un groupe quel qu’il soit, se sentir admis dans une bande, conjurer le sort de l’éternel rejeté, et Warren lui en donnait la possibilité. Les deux derniers avaient rejoint l’équipe pour des raisons qu’ils n’avaient pas voulu évoquer devant Warren, qui se foutait bien de les connaître.

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