Tatiana Rosnay - Elle s'appelait Sarah
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« Il n'y aura pas de dispute. Je ne crierai pas. Je ne t'insulterai pas. Ça te va ?
— Ça me va », dit-il. Puis il nous embrassa, le bébé et moi.
Il se comportait comme s'il était déjà sorti de ma vie, comme s'il avait déjà quitté la maison.
Cette nuit-là, chaque fois que je me levai pour nourrir mon insatiable bébé, je pensais à l'Amérique. Boston ? Non, je détestais l'idée de revenir dans le passé, dans la ville de mon enfance.
Puis j'eus le déclic.
New York. Zoë, le bébé et moi pourrions nous installer à New York. Charla y habitait et mes parents ne vivaient pas très loin. New York. Pourquoi pas ? Je ne connaissais pas bien cette ville, après tout, je n'y avais jamais vraiment vécu, si ce n'était pendant mes courtes visites à ma sœur.
New York. Peut-être la seule ville qui pouvait rivaliser avec Paris, justement parce qu'elle en était radicalement différente. Plus j'y pensais, plus l'idée se concrétisait en moi. Je n'en parlai cependant pas à mes amis. Je savais qu'Hervé, Christophe, Guillaume, Susannah, Holly, Jan et Isabelle n'aimeraient pas l'idée de me voir partir. Mais je savais aussi qu'ils le comprendraient et l'accepteraient.
Puis Mamé était morte. Son agonie avait été longue, depuis son attaque de novembre. Elle n'avait plus jamais été capable de parler, bien qu'elle soit revenue à la conscience. On l'avait déplacée dans l'unité de soins intensifs de l'hôpital Cochin. Je m'attendais à l'imminence de sa mort et croyais y être préparée, mais ce fut un choc.
Après les funérailles dans le triste petit cimetière de Bourgogne, Zoë vint me dire :
« Maman, faut-il vraiment aller vivre rue de Saintonge ?
— Je pense que c'est ce que souhaite ton père.
— Mais toi, est-ce que tu veux aller vivre là-bas ?
— Non, répondis-je en toute sincérité. Pas depuis que je sais ce qui s'y est passé.
— Moi non plus. »
Puis elle ajouta :
« Mais où allons-nous habiter alors ? »
Ma réponse fut légère, amusée, joyeuse. Je m'attendais tant à ce que Zoë ne soit pas d'accord.
« Eh bien, que dirais-tu de New York ? »
C'était passé comme une lettre à la poste avec Zoë. Ce fut une autre histoire avec Bertrand, que notre décision ne réjouissait pas. Il n'aimait pas l'idée que sa fille vive si loin de lui. Mais Zoë lui rétorqua fermement que sa décision était prise. Elle lui promit de rentrer tous les deux mois pour le voir, ajoutant que s'il le désirait, il pouvait prendre l'avion pour venir lui rendre visite, ainsi qu'au bébé. J'expliquai à Bertrand que rien n'était encore sûr, que ce déménagement n'était pas définitif. Que ce n'était pas « pour toujours ». Juste pour quelques années, une ou deux, pas plus. Le temps que Zoë intègre son côté américain. Le temps que je me remette, que je puisse envisager de redémarrer une vie nouvelle. Il habitait désormais chez Amélie. Ensemble, ils formaient ce que l'on appelle un couple officiel. Les enfants d'Amélie étaient presque des adultes et ne vivaient plus sous le toit de leur mère ou faisaient des séjours réguliers chez leur père. Était-ce la perspective de pouvoir vivre sa nouvelle vie sans la responsabilité quotidienne d'aucun enfant ? Toujours est-il qu'il finit par accepter. Les préparatifs de notre départ pouvaient commencer.
Nous restâmes quelque temps chez Charla, qui m'aidait dans mes recherches. Nous finîmes par trouver un « appartement de deux chambres, avec vue et doorman » sur la 86 eRue Ouest, entre Amsterdam et Columbus. C'était une sous-location, l'appartement était celui d'une de ses amies partie vivre à Los Angeles. L'immeuble était plein de familles, divorcées ou non. Une vraie ruche, bruyante, grouillante de bébés, de jeunes enfants, de vélos, de poussettes, de trottinettes. L'appartement était confortable et cosy, pourtant, là aussi, il manquait quelque chose. Quoi ? Je n'aurais su le dire.
Grâce à Joshua, j'avais trouvé une place de correspondante pour un site Internet français en vue. Je travaillais à la maison et j'utilisais toujours les services de Bamber quand j'avais besoin de clichés de Paris.
Zoë allait au Trinity College, à deux blocks de notre immeuble. « Maman, je ne m'intégrerai jamais, tout le monde m'appelle la « Frenchy » ! » Elle se plaignait. Mais cela me faisait sourire.
Les New-Yorkais me fascinaient. Leur pas décidé, leur humour, leur familiarité amicale. Mes voisins me disaient bonjour dans l'ascenseur, ils m'avaient offert des fleurs et des bonbons pour les filles quand nous avions emménagé, ils plaisantaient de bon cœur avec le doorman. Je n'avais plus l'habitude. Je m'étais faite à la mauvaise humeur parisienne, à cette façon de vivre sur le même palier en se disant à peine bonjour.
Mais le plus ironique, c'était que malgré tout ça, malgré le joyeux tourbillon de ma vie nouvelle, Paris me manquait. La tour Eiffel me manquait, surtout son scintillement de nuit qui, toutes les heures, la transformait en séductrice endiamantée. Les sirènes hurlantes des casernes de pompiers, chaque premier mercredi du mois, à midi pile, me manquaient. Comme le marché du samedi sur le boulevard Edgar Quinet, où le vendeur de fruits et légumes m'appelait « ma p'tite dame » alors que j'étais sans doute sa cliente la plus grande. Moi aussi, d'une certaine manière, j'étais une « Frenchy », malgré mon sang américain.
Quitter Paris n'avait pas été aussi facile que je l'imaginais. New York, son énergie, ses jets de vapeur sortant des grilles du chauffage urbain, son gigantisme, ses ponts, ses gratte-ciel, ses embouteillages monstres, ce n'était pas chez moi. Mes amis parisiens me manquaient, même si je m'en étais fait de très bons ici. Édouard, dont j'étais devenue si proche et qui m'écrivait tous les mois, me manquait. La façon de draguer des Français me manquait, ce regard qui « déshabillait », selon l'expression de Holly. J'en avais pris l'habitude. À Manhattan, il n'y avait plus que les interpellations joyeuses des conducteurs de bus : « Yo ! la belle plante ! » pour Zoë et « Yo ! la belle blonde ! » pour moi, sinon j'avais la sensation d'être devenue invisible. Je me demandais pourquoi ma vie me paraissait si vide. Comme si elle avait été dévastée par un ouragan. Comme si elle était un puits sans fond.
Quant à mes nuits…
Vides et ennuyeuses, même celles que je partageais avec Neil. Je les passais principalement coucher, allongée sur mon lit, chacun des sons de cette grande métropole vibrante, en laissant venir à moi les images de ma vie, comme une marée sur le sable.
Sarah.
Elle ne me quittait jamais. Elle m'avait changée pour toujours. Son histoire, sa souffrance, je les portais en moi. J'avais la sensation de l'avoir connue. De l'avoir connue enfant, puis jeune fille, puis mère de famille de quarante ans, suicidée contre un tronc d'arbre sur une route verglacée de Nouvelle-Angleterre. Je voyais précisément son visage. Ses yeux verts en amande. La forme de son crâne. Sa façon de se tenir. Ses mains. Son très rare sourire. Oui, je la connaissais. J'aurais pu sans problème la reconnaître dans la foule, si elle avait été encore en vie.
Zoë était futée. Elle m'avait pris la main dans le sac.
En train de chercher des renseignements sur William Rainsferd, sur le net.
Je ne l'avais pas entendue revenir de l'école. C'était un après-midi d'hiver. Elle s'était glissée sans bruit dans mon dos.
« Ça dure depuis longtemps ? » avait-elle demandé, sur le ton de la mère qui découvre que son adolescent fume de l'herbe.
Rougissante, je dus admettre que je prenais des nouvelles depuis près d'un an.
« Et ? » insista-t-elle, les bras croisés, en fronçant le sourcil.
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