Agnès Martin-Lugand - Les gens heureux lisent et boivent du café

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Les gens heureux lisent et boivent du café: краткое содержание, описание и аннотация

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« Ils étaient partis en chahutant dans l'escalier. […] J'avais appris qu'ils faisaient encore les pitres dans la voiture, au moment où le camion les avait percutés. Je m'étais dit qu'ils étaient morts en riant. Je m'étais dit que j'aurais voulu être avec eux. »
Diane perd brusquement son mari et sa fille dans un accident de voiture. Dès lors, tout se fige en elle, à l'exception de son cœur, qui continue de battre. Obstinément. Douloureusement. Inutilement. Égarée dans les limbes du souvenir, elle ne retrouve plus le chemin de l'existence. C'est peut-être en foulant la terre d'Irlande, où elle s'exile, qu'elle apercevra la lumière au bout du tunnel.
Entre «
» et «
», l'histoire de Diane nous fait passer par toutes les émotions. Impossible de rester insensible au parcours tantôt dramatique tantôt drôle de cette jeune femme à qui la vie a tout donné puis tout repris, et qui n'a pas d'autre choix que de faire avec.

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Je pouffai de rire.

— La ferme !

Il me tendit la clé devant la porte de l’appartement. J’ouvris, entrai et fus surprise de trouver des piles de cartons.

— Qu’est-ce que c’est ?

— Ce que j’ai pu sauver du déménagement de votre appartement. Des vrais piranhas, les vieux. J’ai tout stocké ici en attendant que tu reviennes.

— Merci.

Je n’arrêtais pas de bâiller, et Félix n’arrêtait pas de parler. Pour changer, il avait commandé une pizza que nous avions partagée, assis par terre autour d’une caisse qui faisait office de table basse. Il me raconta dans les détails comment il s’était cassé le nez, une sombre histoire après une soirée arrosée.

— Écoute, l’interrompis-je, on a tout le temps, maintenant, je suis crevée, et on doit être en forme demain.

— Pourquoi ?

— Les Gens, ça te dit quelque chose ?

— Ce n’est pas des blagues, tu veux retravailler ?

Je me contentai de le regarder.

— O.K., j’ai compris.

Il se leva. Je le raccompagnai jusqu’à la porte.

— Rendez-vous demain matin pour faire le point, lui dis-je.

Il fouilla dans ses poches et me tendit un trousseau de clés.

— Si je ne me réveille pas, dit-il en m’embrassant.

— Bonne nuit.

Il me regarda bizarrement.

— Quoi ?

— Rien, on en reparlera.

Dix minutes plus tard, j’étais dans mon lit, le sommeil ne venait pas. J’avais oublié les bruits de la ville, les klaxons, les sirènes, les noctambules, la nuit toujours éclairée. Mulranny était bien loin. Edward aussi.

Je passai par le couloir de l’immeuble pour entrer dans l’établissement. La porte grinça. Ça sentait le renfermé. J’appuyai sur l’interrupteur. Plusieurs spots ne fonctionnaient plus. Les Gens n’allaient pas bien. J’avançai dans la pièce. Je puisai au fond de mes souvenirs les impressions qui me traversaient avant. Il n’en restait plus grand-chose. Je longeai les étagères, certaines étaient vides. Sur les autres, je frôlai les livres de ma main. J’en attrapai un au hasard, il était corné, jauni, le deuxième et le troisième n’étaient pas en meilleur état. J’allai derrière le comptoir. Je caressai le bois du bar, il était poisseux. Je jetai un coup d’œil à la vaisselle ; les verres et les tasses étaient ébréchés. Une feuille de papier était scotchée sur une des pompes à pression, elle était en panne. Les cahiers de comptes et de commandes étaient en vrac par terre, derrière le comptoir. Il n’y avait que le panneau photo qui était propre et à sa place. Le percolateur me résista de longues minutes avant de cracher un liquide qui avait vaguement la couleur du café. Je m’adossai au mur, je grimaçai en avalant le breuvage. Moralité, ne jamais rien confier à Félix. Pour m’en sortir, pour tenir debout, pour guérir, j’allais réveiller les Gens.

J’en étais au troisième passage de serpillière quand mon cher associé daigna arriver.

— Tu te recycles en femme de ménage ?

— Oui. Toi aussi, d’ailleurs.

Je lui lançai une paire de gants en caoutchouc à la figure.

Après des heures de ménage, nous étions assis par terre. Des dizaines de sacs-poubelle s’entassaient devant la devanture. Contrairement à nous, les Gens sentaient le propre.

— Félix, à partir de maintenant, tu arrêtes de jouer les bibliothécaires.

— Je jouerai à la marchande, alors ?

Je secouai la tête.

— Et tu préviens tous tes potes qu’ils devront payer jusqu’à leur verre d’eau. C’est bien compris ?

— Tu me fais peur quand tu es comme ça.

Il se protégea le visage avec ses bras. Je le tapai, et me mis debout.

— Va faire mumuse, maintenant.

— Demain, qu’est-ce qu’on fait ?

— On passe les commandes.

— Tu as besoin de moi ?

— Grandis un peu. Rassure-toi, grasse mat’ au programme.

Félix et moi étions chacun d’un côté du bar, j’épluchai les comptes pendant qu’il préparait les commandes. La nuit était tombée depuis bien longtemps.

— Stop ! J’en ai ras le cul, décréta-t-il.

Il se leva, nous servit deux verres de vin et rangea tous les cahiers avant de s’asseoir sur le bar.

— Madame la commandante en chef ne gueule pas ?

— Non, j’étais sur le point de t’annoncer que nous avions fini pour aujourd’hui.

Il rit, trinqua avec moi et attrapa son paquet de cigarettes sous le comptoir. Je lui fis mon regard le plus noir.

— S’il te plaît, on est fermé, j’ai le droit de cloper. Et tu ne vas pas résister longtemps.

Il me passa la nicotine sous le nez.

— C’est bon, paye ta clope.

J’allumai ma cigarette, avalai une gorgée de vin et le regardai.

— J’ai changé ?

— Même quand Colin et Clara étaient encore là, je ne t’ai jamais vue avec cette patate pour bosser, et puis ce qui est dingue, c’est que tu te débrouilles toute seule.

— Je crois que la reconstruction de ma vie passe par les Gens. On a de la chance d’avoir cet endroit, non ?

— Tu ne comptes pas devenir un bourreau de travail ? Parce que si c’est le cas, je démissionne.

— Pour ce que tu fais, ça ne serait pas une grande perte.

— Sérieusement, comment vas-tu ?

— Bien.

— Ouais… tu viens faire la chouille avec moi, ce soir ?

— Je n’ai pas envie.

— Tu ne vas pas rester enfermée dans ton troquet toute ta vie.

— Promis, un jour, je referai la fête avec toi.

— Il faut que tu voies du monde, et puis je ne sais pas… il est peut-être temps… tu pourrais rencontrer un type sympa.

Je savais qu’à un moment ou à un autre, il faudrait que j’en vienne aux aveux.

— Je crois que je l’ai rencontré trop tôt.

Félix soupira.

— Ça fait deux ans que Colin est parti.

— Je sais.

— Tu es désespérante, tu vas finir vieille fille, avec des chats.

Il sauta du comptoir en secouant la tête.

— Je vais pisser.

— Tant mieux pour toi, lui répondis-je en allumant une cigarette.

Cinq, quatre, trois, deux, un…

— Tu as rencontré quelqu’un ? hurla-t-il en sortant des toilettes.

— Ta braguette…

— Réponds-moi ! Qui est-ce ? Où est-il ? Je le connais ?

— Oui.

— Edward ! Tu t’es tapé l’Irlandais. J’en étais sûr. Alors ? Je veux des détails croustillants !

— Il n’y a rien à raconter. Je te résume la situation très simplement, il m’a fait beaucoup de bien, je lui ai fait beaucoup de mal, et je l’ai certainement perdu définitivement, ça s’arrête là.

— Tu es incapable de faire du mal à une mouche, alors à un type comme lui, impossible.

Il vint me prendre dans ses bras et m’étouffa, comme à son habitude.

— Allez… dis-moi ce qui s’est passé.

— S’il te plaît, je préfère ne pas parler de lui.

— Pourquoi ?

— Parce qu’il me manque.

Je me blottis plus étroitement dans ses bras.

— Heureusement que tu ne l’as pas ramené dans tes valises. On aurait été très mal. J’aurais tout le temps eu envie de sauter sur ton mec.

Je pleurai. De rire. Et de tristesse. Félix me berça de longs instants avant que j’arrive à me calmer.

Les Gens étaient prêts. Moi un peu moins. J’avais peu dormi, j’étais anxieuse et excitée à la fois. J’inspectai une dernière fois les lieux. Tout était nickel ; les livres rangés et mis en valeur, la nouvelle vaisselle à sa place, la pompe à pression fonctionnait à merveille, le percolateur livrait un café digne de ce nom, le bar brillait. Ça y était, l’ardoise était tournée. J’ouvris la porte pour entendre la clochette, comme avant, lorsque ça faisait si plaisir à Clara. Derrière mes paupières closes, son sourire m’apparut. Le premier client entra. La journée avait démarré.

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