Agnès Martin-Lugand - Les gens heureux lisent et boivent du café

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Les gens heureux lisent et boivent du café: краткое содержание, описание и аннотация

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« Ils étaient partis en chahutant dans l'escalier. […] J'avais appris qu'ils faisaient encore les pitres dans la voiture, au moment où le camion les avait percutés. Je m'étais dit qu'ils étaient morts en riant. Je m'étais dit que j'aurais voulu être avec eux. »
Diane perd brusquement son mari et sa fille dans un accident de voiture. Dès lors, tout se fige en elle, à l'exception de son cœur, qui continue de battre. Obstinément. Douloureusement. Inutilement. Égarée dans les limbes du souvenir, elle ne retrouve plus le chemin de l'existence. C'est peut-être en foulant la terre d'Irlande, où elle s'exile, qu'elle apercevra la lumière au bout du tunnel.
Entre «
» et «
», l'histoire de Diane nous fait passer par toutes les émotions. Impossible de rester insensible au parcours tantôt dramatique tantôt drôle de cette jeune femme à qui la vie a tout donné puis tout repris, et qui n'a pas d'autre choix que de faire avec.

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— En es-tu vraiment certain ?

— Bonne soirée.

Je le lâchai, il me regarda une dernière fois et fit demi-tour.

Il ne rentra pas tard chez lui. Je compris qu’il s’enfermait dans sa chambre noire lorsque je vis la lumière rouge filtrer à travers les volets. Megan avait dû échouer.

Mon moral s’effondra le lendemain matin, ils étaient tous les deux sur la plage. Je les observais, cachée derrière les rideaux de ma chambre. Elle se collait à lui, lui souriait en battant des cils, j’en étais sûre. Pourtant, il gardait une certaine distance avec elle. Ils remontèrent en direction des cottages, il la raccompagna à sa voiture. Ils étaient l’un en face de l’autre. Je distinguais le visage fermé d’Edward, elle posa ses mains sur son torse. Il secoua la tête et se recula. Megan se hissa sur ses talons pour l’embrasser sur la joue. Elle monta dans sa voiture et partit. Il s’alluma une cigarette avant de s’enfermer chez lui.

Quelques heures plus tard, on frappait à ma porte. J’ouvris et découvris Edward.

— Je peux entrer ?

Je me décalai, il pénétra dans le séjour. Il semblait nerveux, il tournait en rond.

— Tu as quelque chose à me dire ?

— Je pars.

— Comment ça, tu pars ?

Il se tourna et s’approcha de moi.

— Je m’en vais juste quelques jours. J’ai besoin de prendre du recul.

— Je comprends. Et Megan, que fait-elle ?

— Elle reste à l’hôtel.

Je caressai sa joue rongée par sa barbe, je passai un doigt sur ses cernes. La fatigue le marquait de plus en plus. Il était à bout.

— Fais attention à toi.

Il ne me quittait pas des yeux. Sans que je m’y attende, il me prit dans ses bras, me serra contre lui et blottit sa tête dans mon cou. Je me cramponnai à lui et ne pus retenir quelques larmes. Il redressa le visage, m’embrassa sur la tempe, me lâcha, et partit sans un mot.

Rapidement après son départ, la mélancolie me gagna. J’errai comme une âme en peine dans mon cottage.

Les jours se suivaient et se ressemblaient, la tension était retombée. Je ne sortais pas de chez moi. Je ne voulais pas croiser Megan et repartir dans cette bataille puérile. Pas étonnant qu’Edward ait fui. Il ne donnait pas signe de vie, mais je n’en étais pas surprise. Je passais des heures, assise dans un fauteuil, face à la baie de Mulranny. Je remontais le fil du temps, la mort de Colin et Clara, mon arrivée en Irlande, ma rencontre avec Edward.

Un après-midi, mon téléphone sonna. Félix. J’hésitai quelques instants avant de lui répondre.

— Salut.

— Toujours pas noyée dans la bière ?

— Qu’est-ce que tu es bête, parfois. Quoi de neuf, à Paris ?

— Oh, rien de particulier. Et toi ?

— Rien non plus.

— Tu as une drôle de voix. Ça ne va pas ?

— Si, si, tout va bien.

— Que fais-tu, en ce moment ?

— Je pense à mon avenir.

— Et ?

— Je suis paumée, mais j’espère trouver mes réponses d’ici peu.

— Tiens-moi au courant.

— Promis. Bon, je te laisse.

Je raccrochai et j’allumai une cigarette.

Une semaine qu’Edward était parti. Une semaine que je retournais la situation dans tous les sens, que j’envisageais tous les scénarios. Lorsqu’on frappa à ma porte en fin d’après-midi, je sus qui c’était le moment de vérité.

Edward se tenait sur le seuil, sérieux. Il plongea ses yeux dans les miens, j’eus peur. Mon cœur s’emballa. Sans dire un mot, il entra et alla se poster devant la baie vitrée. Je le suivis et restai à quelques pas de lui. Il se passa la main sur le visage, et soupira profondément.

— Quand Megan est arrivée, j’ai été dépassé par les événements. J’ai eu peur de ce qui me tombait dessus. Pourtant, j’avais déjà toutes mes réponses, et depuis longtemps. Si j’avais été honnête avec moi-même dès le début, j’aurais évité tout ce cirque.

— Qu’essayes-tu de me dire ? lui demandai-je, la voix chevrotante.

— J’ai demandé à Megan de partir, de rentrer chez elle, à Dublin.

— Tu es sûr de toi ?

— Elle est sortie de ma vie, une bonne fois pour toutes. C’est terminé. Maintenant, on est tous les deux, rien que tous les deux.

Je restai sans voix. Je le regardai, il n’avait jamais été aussi serein, aussi détendu qu’à cet instant. Il me sourit, s’approcha de moi, me prit par la taille. Je m’agrippai à sa chemise pour ne pas m’écrouler. Je fuis l’intensité de son regard. Il posa son front contre le mien.

— Diane… je veux construire quelque chose avec toi… je t’…

Je posai mes doigts sur sa bouche. Le silence envahit la pièce, j’aurais pu entendre mon cœur battre. J’observai mes mains posées à plat sur son torse, je sentais son souffle sur ma peau. Je me détachai doucement de son étreinte. Je reculai et m’effondrai dans le canapé. Il me suivit, s’assit sur la table basse en face de moi et attrapa mes mains.

— On va tout reprendre à zéro, me dit-il. Ne panique pas.

Je le regardai dans les yeux. La tendresse et l’amour que j’y lus me bouleversèrent. Je ne pouvais pas rester plus longtemps sans rien dire.

— Écoute-moi, tu veux bien ?

Il me sourit, je serrai ses mains. Je respirai profondément avant de me lancer.

— Je ne pensais pas que ce serait si dur… pendant ton absence, j’ai beaucoup réfléchi à tout ce qui nous était arrivé depuis que je suis ici. Tu es entré dans ma vie, et j’ai eu à nouveau envie de me battre, de rire, et de vivre… Tu es devenu si important pour moi, presque essentiel… j’y ai cru… j’y ai tellement cru, mais… en fait, je me suis bercée dans l’illusion que tu allais combler tout le vide à l’intérieur de moi et… que… je pouvais à nouveau aimer…

L’émotion me submergea. Je ne fis aucun effort pour combattre les larmes. Mes mains tremblaient, je serrai plus fort les siennes. Son regard trahissait le mal que j’étais en train de lui faire. Il fallait pourtant que j’aille au bout.

— Mais je ne suis pas prête… je traîne trop de casseroles. Je ne peux pas exclure Colin, comme tu viens de le faire avec Megan. Si je commence une histoire avec toi, je te reprocherai un jour ou l’autre de ne pas être lui… d’être toi. Je ne veux pas de ça… Tu n’es pas ma béquille, ni un médicament, tu mérites d’être aimé sans condition, pour toi seul et non pour tes vertus curatives. Et je sais que… je ne t’aime pas comme il faut. En tout cas, pas encore. Il faut d’abord que je me reconstruise, que je sois forte, que j’aille bien, que je n’aie plus besoin d’aide. Après ça, seulement, je pourrai encore aimer. Entièrement. Tu comprends ?

Il lâcha mes mains comme si je le brûlais, sa mâchoire se crispa. Je soufflai, regardai en l’air avant d’asséner le coup de grâce.

— Je vais partir, parce que je ne peux pas vivre près de toi.

Ni loin de toi , pensai-je. Mes larmes coulaient sans discontinuer, nous nous regardions dans les yeux.

— J’ai mon billet d’avion. Dans quelques jours, je quitte Mulranny, je rentre à Paris. Je dois finir de me reconstruire, et je dois le faire toute seule, sans toi.

J’essayai d’attraper sa main, il se recula.

— Pardon, murmurai-je.

Il ferma les yeux, serra ses poings, prit une profonde respiration. Puis, sans un regard pour moi, il se leva et s’en alla vers l’entrée.

— Attends, le suppliai-je en courant après lui.

Il ouvrit la porte à la volée, la laissa ouverte, courut vers sa voiture, monta dedans et partit. Je compris à cet instant que je ne le reverrais jamais. Et ça faisait mal, très mal.

La partie la plus facile à jouer, prévenir Félix. Je lui téléphonai.

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