Agnès Martin-Lugand - Les gens heureux lisent et boivent du café

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Les gens heureux lisent et boivent du café: краткое содержание, описание и аннотация

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« Ils étaient partis en chahutant dans l'escalier. […] J'avais appris qu'ils faisaient encore les pitres dans la voiture, au moment où le camion les avait percutés. Je m'étais dit qu'ils étaient morts en riant. Je m'étais dit que j'aurais voulu être avec eux. »
Diane perd brusquement son mari et sa fille dans un accident de voiture. Dès lors, tout se fige en elle, à l'exception de son cœur, qui continue de battre. Obstinément. Douloureusement. Inutilement. Égarée dans les limbes du souvenir, elle ne retrouve plus le chemin de l'existence. C'est peut-être en foulant la terre d'Irlande, où elle s'exile, qu'elle apercevra la lumière au bout du tunnel.
Entre «
» et «
», l'histoire de Diane nous fait passer par toutes les émotions. Impossible de rester insensible au parcours tantôt dramatique tantôt drôle de cette jeune femme à qui la vie a tout donné puis tout repris, et qui n'a pas d'autre choix que de faire avec.

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— Tu en vis ?

— Je fais pas mal d’alimentaire, mais j’essaye au maximum de me concentrer sur ce qui me plaît. Et toi, à Paris, qu’est-ce que tu fais ?

Je soupirai un grand coup avant de recommander une tournée. Cette fois, je le devançai et payai. En deux heures, j’étais devenue accro à la Guinness. J’en avalai une grande rasade.

— Je tenais un café littéraire.

— Avec ton mari ?

— Non, Colin m’a aidée à l’ouvrir, mais mon associé, c’est Félix.

— Quoi ? Le guignol avec qui je me suis battu ?

— Lui-même. Mais dis donc, le guignol, il t’a quand même laissé un petit souvenir de son passage.

Je pointai du doigt l’entaille qui barrait encore la lèvre d’Edward. Pour être clair, Félix avait grandement exagéré ses exploits.

— On a été assez ridicules, me dit Edward en souriant. Bref, tu veux dire que Félix tient un café littéraire en ce moment ?

— Oui, depuis un an et demi, il est tout seul aux commandes.

— Vous devez frôler la faillite, non ? Je ne dis pas qu’il n’est pas sympathique, mais je ne l’imagine pas très bon gérant ni très bon gestionnaire.

— Tu n’as pas tort. J’ai aussi ma part de responsabilité. Je n’ai fait aucun effort pour reprendre les rênes, et avant la mort de Colin et Clara, je ne me tuais pas à la tâche.

— Tu y retourneras forcément un jour, j’imagine que c’est une sacrée chance d’avoir un café littéraire en plein Paris ?

Je fuis son regard.

Nous sortîmes ensemble du pub, avec le même réflexe, allumer une cigarette. Le calumet de la paix. Edward me raccompagna jusqu’à ma voiture avant de monter dans la sienne.

Je mis un temps faramineux à démarrer, tant j’étais surprise par la tournure qu’avait prise cette journée. Un coup de klaxon me sortit de mes pensées. La voiture d’Edward était à ma hauteur. Je baissai ma vitre.

— Je passe devant, me dit-il avec un petit sourire.

— Je t’en prie.

Il partit comme une bombe. Lorsque j’arrivai au cottage, je me dis, pour la première fois, que les lumières chez mon voisin ne m’agressaient pas.

Depuis qu’Edward et moi avions enterré la hache de guerre, nous n’arrêtions pas de nous croiser ; sur la plage, chez Abby et Jack, où je passais de plus en plus de temps, et même parfois au pub.

Je marchais sur la plage. J’avais embarqué Postman Pat chien pendant qu’Edward prenait des photos. En revenant près de lui, je le vis ranger son matériel précipitamment.

— Que fais-tu ?

— Je n’ai pas envie de me faire tremper, je rentre.

— Petite nature.

Il me sourit.

— Tu devrais en faire autant.

— Tu rigoles, il y a juste trois petits nuages.

— Ça fait presque six mois que tu vis ici, et tu n’as pas encore compris le climat. Je te jure qu’on va essuyer un sérieux grain.

Il partit en direction de chez lui en agitant la main. Postman Pat hésitait entre son maître et moi. Je lui lançai un bâton, et il resta jouer.

Mais le jeu ne dura pas longtemps, des trombes d’eau s’abattirent sur nous moins d’un quart d’heure plus tard. Je remontai vers les cottages en courant, le chien était en tête. Un jour, j’arrêterais de fumer, et je pourrais piquer un sprint. La porte de chez Edward était ouverte, Postman Pat s’y engouffra. Sans réfléchir, je le suivis et me statufiai dans l’entrée, en voyant Edward.

— Je ne vais pas te manger, viens, me dit-il.

— Non, je vais rentrer chez moi.

— Tu n’es pas assez trempée ? Ça ne te suffit pas ?

J’opinai du chef.

— Allez, entre et mets-toi au chaud.

Il partit à l’étage. C’était toujours autant le chantier, chez lui. J’allai directement mettre mes mains devant le feu de cheminée. Je me perdis dans la contemplation d’une photo posée sur le rebord ; une photo de femme sur la plage de Mulranny. Edward avait du talent, si le cliché était de lui.

— Enfile ça, me dit-il en arrivant derrière moi.

J’attrapai le pull qu’il me lança. Il m’arrivait aux genoux. Edward me tendit ensuite une tasse de café. Je l’acceptai avec plaisir et me concentrai à nouveau sur la photo sans m’éloigner du feu.

— Ne reste pas debout.

— C’est une de tes photos ?

— Oui, je l’ai prise peu de temps avant de décider de vivre ici.

— La femme, qui est-ce ?

— Personne.

Je me retournai et m’appuyai contre la cheminée. Edward était assis dans un de ses canapés.

— Depuis quand vis-tu à Mulranny ?

Il se pencha vers la table basse pour attraper ses cigarettes. Après en avoir allumé une, il posa les coudes sur ses genoux et se gratta la barbe.

— Cinq ans.

— Pourquoi as-tu quitté Dublin ?

— C’est un interrogatoire ?

— Non… non… désolée, je suis trop curieuse.

Je commençai à retirer le pull.

— Que fais-tu ? me demanda Edward.

— Il ne pleut plus, je ne vais pas t’embêter plus longtemps.

— Tu ne veux pas savoir pourquoi je me suis transformé en ermite ?

Je repassai la tête dans l’encolure du pull, ce qui équivalait à un « si ».

— En fait, j’ai quitté Dublin, parce que je ne supportais plus la ville.

— Judith dit pourtant que tu t’y plaisais, et puis je croyais que tu aimais vivre près d’elle.

— Il fallait que je change de vie.

Il se referma comme une huître et se leva subitement.

— Tu restes dîner ?

La surprise passée, j’acceptai la proposition. Edward s’affaira aux fourneaux, et interdiction totale pour moi de l’aider.

Durant le repas, il me parla de Judith, de ses parents, de son oncle et de sa tante. Moi je me confiai sur mes rapports de plus en plus conflictuels avec ma famille. Il eut la pudeur de ne me poser aucune question sur Colin et Clara.

Je montrai les premiers signes de fatigue.

— C’est qui, la petite nature ? me demanda Edward.

— Il est temps que je rentre.

Edward me raccompagna à l’entrée. J’y remarquai un sac de voyage posé à terre.

— Tu pars ?

— Demain matin, j’ai un reportage à Belfast.

— Que fais-tu de ton chien ?

— Tu le veux ?

— Si ça peut t’arranger.

— Prends-le, il est à toi.

J’ouvris la porte et réussis à siffler Postman Pat, qui arriva en trottinant. Edward lui fit une caresse qui ressemblait plus à une bourrade. Après quelques pas, je me retournai vers lui.

— Quand rentres-tu ?

— Dans huit jours.

— O.K. Bonne nuit.

Le temps avait été exécrable toute la journée, et nous n’avions pas mis, ou presque, le nez dehors. Je m’étais amusée à cuisiner, j’en avais eu envie, ça m’avait pris comme ça. Et puis c’était bien pratique d’avoir une poubelle vivante à disposition.

Mon plat mijotait. J’étais confortablement installée dans le canapé, le chien sur les pieds, un verre de vin sur l’accoudoir, un livre à la main, et un piano en fond sonore. Mon bien-être fut troublé par des coups à la porte d’entrée. Postman Pat ne broncha pas, il n’avait pas plus envie que moi d’être dérangé. J’allai tout de même ouvrir la porte et découvris Edward.

— Bonsoir, dit-il.

— Je n’avais pas réalisé que tu revenais aujourd’hui.

— Je peux repartir, si tu veux.

— Imbécile, entre.

Il me suivit jusqu’au salon, le chien daigna lui faire la fête, mais repartit rapidement se vautrer à sa place. Edward se mit à tout observer autour de lui.

— Tu fais le tour du propriétaire ? lui demandai-je.

— Pas du tout, mais ça faisait longtemps que je n’étais pas rentré ici.

— Je t’en prie, fais comme chez toi.

— Je n’oserais pas.

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