Agnès Martin-Lugand - Les gens heureux lisent et boivent du café

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Les gens heureux lisent et boivent du café: краткое содержание, описание и аннотация

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« Ils étaient partis en chahutant dans l'escalier. […] J'avais appris qu'ils faisaient encore les pitres dans la voiture, au moment où le camion les avait percutés. Je m'étais dit qu'ils étaient morts en riant. Je m'étais dit que j'aurais voulu être avec eux. »
Diane perd brusquement son mari et sa fille dans un accident de voiture. Dès lors, tout se fige en elle, à l'exception de son cœur, qui continue de battre. Obstinément. Douloureusement. Inutilement. Égarée dans les limbes du souvenir, elle ne retrouve plus le chemin de l'existence. C'est peut-être en foulant la terre d'Irlande, où elle s'exile, qu'elle apercevra la lumière au bout du tunnel.
Entre «
» et «
», l'histoire de Diane nous fait passer par toutes les émotions. Impossible de rester insensible au parcours tantôt dramatique tantôt drôle de cette jeune femme à qui la vie a tout donné puis tout repris, et qui n'a pas d'autre choix que de faire avec.

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J’avais dormi la moitié de la journée, et pourtant j’étais épuisée. J’allais encore tomber comme une masse.

— Qu’as-tu prévu demain ? demandai-je à Edward devant la porte de ma chambre.

— J’ai trouvé un bateau pour aller passer la journée sur une autre île au large.

— Je peux venir avec toi ?

Il sourit, et passa une main sur son visage.

— Laisse tomber, je vais t’encombrer, lui dis-je en ouvrant la porte de ma chambre.

— Je n’ai pas dit non.

Je me retournai et le regardai.

— Viens avec moi, mais tu vas devoir te lever aux aurores.

Un sourire s’étira au coin de ses lèvres.

— Hé ! Je suis capable de me réveiller !

— Dans ce cas, je passe te chercher à six heures.

Il se rapprocha de moi et eut le même geste que dans l’après-midi, il m’embrassa sur la tempe.

J’avais programmé le réveil de la chambre et celui de mon portable. Lorsque toutes les sonneries se déclenchèrent, je fis un bond dans mon lit. J’eus le sentiment d’avoir à peine dormi. Je crus m’écrouler de fatigue sous la douche. C’est totalement au radar que j’ouvris ma porte à six heures pétantes. Les yeux mi-clos, je vis Edward, frais comme un gardon.

— Tu viens de quelle planète ? lui demandai-je la voix enrouée de sommeil.

— Je dors peu.

— Il y a des couchettes sur le bateau ?

Il me fit signe de le suivre. Il fit un crochet par la cuisine pendant que je m’appuyais au mur de l’entrée en me demandant comment j’allais tenir toute la journée.

— Tiens, me dit-il.

J’ouvris les yeux. Il me tendait une tasse thermos.

— C’est bien ce que je crois ?

— Je commence à te connaître.

— Merci, mon Dieu !

Ma dose de caféine et ce que je découvris en arrivant sur le port finirent par me réveiller. On entendait au loin le bruit des chaluts et on distinguait la brume dans la nuit grâce aux spots des bateaux de pêche. Je compris très vite que nous nous apprêtions à monter dans un de ces rafiots. Il ne me manquait plus que le ciré jaune et les bottes bleu marine pour faire très parisienne à la mer. Je restais en retrait tandis qu’Edward allait saluer les marins. Ils avaient tous une clope au bec, le visage buriné par les éléments. Des forces de la nature. Je me sentis particulièrement mal à l’aise lorsqu’ils se retournèrent tous vers moi. Edward me fit signe d’approcher pour embarquer.

— Tu vas rester dans la cabine de pilotage, me dit-il.

— Et toi ?

— Je vais avec eux.

— D’accord.

— Ne bouge pas de là, je viendrai te chercher. Et euh… ne touche à rien et n’ouvre pas la bouche.

— Je sais me tenir.

— Tu ne connais pas le dicton ? Une femme porte malheur sur un bateau. Et tu n’étais pas prévue au programme, j’ai dû batailler pour que tu restes avec moi.

— Que leur as-tu dit pour les convaincre ?

Il me regarda, très sérieux d’un coup, et se passa la main sur le visage.

— Rien de spécial.

Il me laissa là.

Comme je n’avais causé aucun problème durant la traversée, j’eus droit à des sourires quand je descendis du bateau.

Après avoir passé la matinée sur le port, au milieu des chalutiers, nous partîmes en direction d’une plage. En fait de plage, c’était une crique entourée de falaises. Edward se mit au travail, j’en profitai pour aller découvrir ce qui se cachait derrière les rochers. Je les escaladai. Rien d’autre que la mer à perte de vue. Je m’adossai à la roche et fermai les yeux. Un rayon de soleil me réchauffait, je savourai l’instant.

Edward m’appela, dans mon dos.

— Diane.

— Oui ?

Je me retournai vers lui, et mon sourire s’évanouit quand je découvris qu’il venait de me prendre en photo. Il afficha un petit air satisfait et repartit. Je me dépêchai de descendre de mon rocher pour lui courir après.

— Montre-moi tout de suite ces photos !

— Propriétés de l’artiste, me répondit-il en levant son appareil.

Je tournai autour de lui et j’essayai de sauter pour le lui attraper, en vain. Je finis par m’affaler dans le sable, Edward me rejoignit.

— Je les verrai un jour ?

— Si tu es sage.

Je repérai son appareil laissé à l’abandon. En moins de deux, je passai par-dessus lui, volai l’objet de ma convoitise et détalai comme un lapin. Pensant avoir quelques fractions de secondes de répit, je tournai l’appareil dans tous les sens.

— Ça s’allume comment, ce truc ?

— Comme ça.

Edward était juste derrière moi. Il passa ses bras de chaque côté de mon corps, mit ses mains sur les miennes et me guida. L’écran s’alluma.

— Tu veux vraiment les voir maintenant ? me demanda-t-il à l’oreille.

— J’attends à une condition.

— Je t’écoute.

— Je veux des photos avec toi.

— Je ne supporte pas ça.

— Monsieur le photographe aurait-il peur de se faire tirer le portrait ?

Il ne répondit pas et commença à tripoter le réglage de l’appareil. Son visage penché par-dessus mon épaule affichait un air de concentration. Il finit par lever son bras et appuya sans me prévenir.

— Souris, Edward. Attends, je vais t’aider.

Je me tournai dans ses bras, il fronça les sourcils. Mes mains se posèrent sur son visage, je tirai sa bouche de chaque côté.

— Tu vois, quand tu veux ! Allez, fais ton boulot !

C’était la première fois que je voyais Edward si joyeux, presque insouciant. Il me fit grimper sur son dos pour une série de clichés. Je gesticulai tellement qu’on finit par tomber. Je réussis à lui chiper son appareil des mains et partis en courant. Lorsque je me retournai, je vis qu’Edward n’avait pas bougé de place et qu’il me suivait des yeux. Il s’assit, s’alluma une cigarette, tourna la tête, et son regard se perdit dans le vague. Par je ne sais quel miracle, je réussis à immortaliser la scène. Je le retrouvai et restai debout devant lui.

— Alors, qu’en pense le professionnel ?

Il coinça une cigarette au coin de ses lèvres, récupéra son bien et se pencha dessus. Il leva les yeux vers moi quand il découvrit qu’il était le sujet de la photo.

— Viens là, me dit-il en me montrant l’espace entre ses jambes.

Je m’y glissai, il m’encercla de ses bras et me mit l’écran sous les yeux.

— Ce n’est pas mal du tout pour une première, déclara-t-il. Mais tu vois, là, il manque…

Je n’entendis plus ce qu’il me racontait, je le fixais et le redécouvrais, ses cheveux en bataille, sa barbe de trois jours, la couleur de ses yeux. Je sentis son parfum pour la première fois, un mélange de savon et de tabac froid. L’émotion fut telle que je dus fermer les yeux.

— On en fait une petite dernière.

Je rencontrai son regard sur moi. Il posa son appareil sans me quitter des yeux. Il mit une main sur ma joue. Je m’appuyai contre sa paume.

— On doit retourner au port, le bateau ne va pas nous attendre, dit-il, la voix plus rauque que d’habitude.

Il se leva, rangea son matériel et m’aida à me lever. Nos mains restèrent jointes un long moment sur le chemin du retour.

— Réveille-toi. On est arrivé.

C’était la voix d’Edward. Je m’étais endormie dans ses bras, durant la traversée. Il caressait ma joue pour m’aider à émerger. Je frottai mon visage contre lui, j’étais bien.

Le propriétaire du B&B nous accueillit malgré l’heure tardive. Il nous avait laissé des restes pour notre dîner. Edward était ici comme chez lui. Il réchauffa le plat et nous servit un verre, tandis que, perchée sur un tabouret de bar, je le regardai sans rien faire. À table, nous n’échangions que des regards, aucune parole.

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