Agnès Martin-Lugand - Les gens heureux lisent et boivent du café

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Les gens heureux lisent et boivent du café: краткое содержание, описание и аннотация

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« Ils étaient partis en chahutant dans l'escalier. […] J'avais appris qu'ils faisaient encore les pitres dans la voiture, au moment où le camion les avait percutés. Je m'étais dit qu'ils étaient morts en riant. Je m'étais dit que j'aurais voulu être avec eux. »
Diane perd brusquement son mari et sa fille dans un accident de voiture. Dès lors, tout se fige en elle, à l'exception de son cœur, qui continue de battre. Obstinément. Douloureusement. Inutilement. Égarée dans les limbes du souvenir, elle ne retrouve plus le chemin de l'existence. C'est peut-être en foulant la terre d'Irlande, où elle s'exile, qu'elle apercevra la lumière au bout du tunnel.
Entre «
» et «
», l'histoire de Diane nous fait passer par toutes les émotions. Impossible de rester insensible au parcours tantôt dramatique tantôt drôle de cette jeune femme à qui la vie a tout donné puis tout repris, et qui n'a pas d'autre choix que de faire avec.

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— Diane, je suis overbooké !

— Bonjour quand même !

— Fais vite, je suis débordé par mes préparatifs de Noël.

— Qu’as-tu prévu ?

— Tes parents m’ont appris que tu ne passais pas les fêtes chez eux, ils m’ont invité, j’ai dit non, ils essaieraient encore de me faire exorciser. À la place, c’est la fête du slip à Mykonos.

— Ah ? O.K.

— Je t’appelle à mon retour.

Il raccrocha. Je restai quelques instants le téléphone collé à l’oreille. De mieux en mieux, loin des yeux, loin du cœur. Que mes parents n’aient pas insisté pour que je rentre pour les fêtes, ça n’avait rien d’étonnant. Leur fille veuve et dépressive aurait fait tache au milieu de leur dîner mondain. Mais Félix qui me laissait tomber, la pilule était plus dure à avaler.

Un grand soleil d’hiver baignait le séjour — du jamais vu —, et pourtant je n’avais pas l’entrain de sortir de chez moi. L’approche des fêtes me faisait broyer du noir. Des coups frappés à ma porte me forcèrent à me décoller de mon fauteuil. J’allai ouvrir. Judith était habillée en lutin du Père Noël, version sexy. Elle me sauta au cou.

— Qu’est-ce que tu fais, enfermée par un temps pareil ? Mets tes moufles, on va marcher.

— Tu es gentille, mais non.

— Parce que tu crois que je te laisse le choix, me dit-elle en me poussant vers le portemanteau.

Elle m’enfonça un bonnet sur la tête, attrapa mes clés et ferma la porte du cottage.

Elle chantait comme une casserole tout le répertoire de Noël. Malgré moi, je riais. Judith réussit un tour de force. Elle me fit traverser toute la baie et Mulranny à pied pour m’entraîner chez Abby et Jack.

— C’est nous ! cria-t-elle en entrant dans la maison.

Je la suivis jusqu’au séjour. Elle alla claquer de gros baisers sur les joues de son oncle et sa tante.

— Diane, je suis contente de te voir, me dit Abby en me prenant chaleureusement dans ses bras.

Jack me fit un grand sourire et me donna une petite tape sur l’épaule. Il ne manquait que les contes de Dickens pour parfaire le mythe de Noël. Le sapin qui touche le plafond, les cartes de vœux sur la cheminée, les biscuits aux épices sur la table basse, les guirlandes lumineuses, un Jingle Bells remasterisé en bruit de fond, tout y était. En moins de quelques minutes, Abby et Judith se chargèrent de me mettre à l’aise. Elles me forcèrent à m’asseoir, Judith me tendit une tasse de thé, et Abby une assiette remplie de cookies, de carrot cake et autres pains d’épices. À croire qu’elles voulaient me faire grossir. Jack riait en secouant la tête.

Depuis deux heures, j’assistais à un spectacle. Judith était assise par terre et faisait des paquets-cadeaux qu’elle déposait au fur et à mesure au pied du sapin. Abby tricotait une chaussette de Noël. J’étais en décalage complet avec cette ambiance. Ça dégoulinait de bons sentiments, je ne croyais plus à tout ça. À une époque, j’aurais pourtant été la première à me mettre un chapeau pointu sur la tête et à faire sauter leurs serpentins. Rien que pour Clara.

— Méfie-toi, me dit Jack. Elles complotent, et je crois que ça te concerne.

— Tais-toi donc, lui dit Abby. Diane, nous sommes à deux jours de Noël, et tu ne rentres pas en France ?

— Non, en effet.

Le sourire de façade que j’affichais depuis mon arrivée me quitta petit à petit.

— Viens donc le passer ici, on reste entre nous.

Entre nous ? Ce sale con d’Edward allait-il être de la partie ? Rien que pour le voir animer la soirée de Noël, j’aurais été tentée d’accepter.

— Allez, je ne veux pas que tu sois toute seule, insista Judith.

J’allais répondre quand une porte claqua. Judith se leva et sautilla jusqu’à l’entrée. Les bruits d’une conversation étouffée nous parvinrent.

— Viens, maintenant, et tiens-toi correctement ! dit Judith.

Je ne fus pas étonnée de voir Edward s’encadrer dans la pièce à la suite de sa sœur. Celle-ci, au lieu de se rasseoir, se tint derrière Abby, passa ses bras autour de son cou, posa le menton sur son épaule et me regarda le sourire aux lèvres.

— Dis bonjour, Edward ! lança-t-elle sans me quitter des yeux.

Pour m’empêcher de pouffer de rire, je levai la tête vers lui. Douche froide assurée. Il me fixait durement.

— Bonjour, grommela-t-il.

— Edward.

Il avança dans la pièce, serra la main de Jack et se mit devant la cheminée. Il regarda le feu en nous tournant le dos.

— Maintenant que les civilités sont faites, reprenons le fil de notre conversation, dit Judith.

— Nous sommes sérieux, fête Noël avec nous, poursuivit Abby.

Edward se retourna d’un coup.

— De quoi parlez-vous ? Ce n’est pas l’Armée du salut, ici.

Son corps était tendu comme un arc, je n’aurais pas été étonnée de voir de la fumée sortir de ses oreilles.

— Tu n’en as pas marre d’être con ? lui répondit sa sœur. On a invité Diane pour Noël, et tu n’as pas ton mot à dire. Si ça ne te plaît pas, on se passera de toi.

C’était explosif entre le frère et la sœur, on aurait dit deux coqs de combat. Mais pour une fois, Edward ne semblait pas le plus dangereux. Malgré le plaisir que je prenais à le voir se ratatiner devant sa cadette, je devais mettre fin à la situation.

— Une minute ! Je crois que j’ai mon mot à dire. Alors je ne viendrai pas, je ne fête pas Noël.

— Mais…

— N’insiste pas.

— Fais comme tu veux, me dit Jack. Mais si tu changes d’avis, la porte t’est grande ouverte.

— Merci beaucoup. Je vais vous laisser, il se fait tard.

— Reste dîner, me proposa Abby.

— Non, merci. Ne bougez pas, je connais le chemin.

Judith se mit en retrait. Abby me prit à nouveau contre elle. Je vis son regard réprobateur se poser sur son neveu. J’allai déposer un baiser sur la joue de Jack qui me fit un clin d’œil. Je me postai devant Edward qui me regarda droit dans les yeux.

— Merci, lui murmurai-je pour que personne ne m’entende. Tu viens de me rendre un grand service. Tu as du bon finalement.

— Fous le camp d’ici, marmonna-t-il entre ses dents.

— Au revoir, lui dis-je à voix haute.

Il ne répondit pas. Je lançai un dernier signe de la main et retrouvai Judith près de la porte d’entrée. Elle me regarda enfiler mon manteau.

— Pourquoi t’enfuis-tu ?

— J’ai envie de rentrer chez moi.

— Je viendrais te voir pendant Noël.

— Non. Je veux rester seule. Ta place est auprès de ta famille.

— C’est à cause de mon crétin de frère ?

— Je ne lui accorde pas cette importance. Il n’a rien à voir avec ça. Il est temps que j’y aille. Bonne soirée. Ne t’inquiète pas pour moi, lui dis-je en l’embrassant.

J’avais oublié que j’étais venue à pied jusque chez eux. Des trombes d’eau s’abattaient sur moi, et il faisait nuit. Les mains enfoncées au fond des poches, j’avançais en évitant de penser. Un coup de klaxon me fit sursauter. Je m’arrêtai et me retournai, mais les phares m’éblouirent. Je fus d’autant plus surprise de voir la voiture d’Edward s’arrêter à ma hauteur. La vitre se baissa.

— Monte.

— C’est l’esprit de Noël ? Ou tu es malade, peut-être ?

— Profite du taxi, ça n’arrivera pas deux fois.

— Et puis après tout, autant que tu serves à quelque chose.

Je montai dans sa voiture. Le même foutoir y régnait que dans sa maison. Pour me faire une place, je dus pousser des objets non identifiés du bout des pieds. Le tableau de bord était encombré de paquets de cigarettes et de journaux, de vieux gobelets de café étaient coincés dans les portières. Dieu sait que je fumais, mais là, l’odeur de tabac froid me donna la nausée. Le silence tenait toute la place dans l’habitacle.

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