Agnès Martin-Lugand - Les gens heureux lisent et boivent du café

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Les gens heureux lisent et boivent du café: краткое содержание, описание и аннотация

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« Ils étaient partis en chahutant dans l'escalier. […] J'avais appris qu'ils faisaient encore les pitres dans la voiture, au moment où le camion les avait percutés. Je m'étais dit qu'ils étaient morts en riant. Je m'étais dit que j'aurais voulu être avec eux. »
Diane perd brusquement son mari et sa fille dans un accident de voiture. Dès lors, tout se fige en elle, à l'exception de son cœur, qui continue de battre. Obstinément. Douloureusement. Inutilement. Égarée dans les limbes du souvenir, elle ne retrouve plus le chemin de l'existence. C'est peut-être en foulant la terre d'Irlande, où elle s'exile, qu'elle apercevra la lumière au bout du tunnel.
Entre «
» et «
», l'histoire de Diane nous fait passer par toutes les émotions. Impossible de rester insensible au parcours tantôt dramatique tantôt drôle de cette jeune femme à qui la vie a tout donné puis tout repris, et qui n'a pas d'autre choix que de faire avec.

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J’étais assise par terre au milieu du séjour. Une faible lumière éclairait la pièce. La première bouteille de vin n’était pas loin d’être finie. Avant d’écraser ma cigarette, j’utilisai le mégot pour allumer la suivante. Je finis par attraper mon téléphone.

— Félix, c’est moi.

— Quoi de neuf au pays des moutons ?

— Je n’en peux plus, je suis à bout.

— Qu’est-ce que tu dis ?

— Je te promets, j’ai essayé, je me suis forcée, mais je n’y arrive pas.

— Ça va passer, me dit-il doucement.

— Non ! Ça ne passera jamais, y a plus rien, plus rien du tout.

— C’est normal que tu n’ailles pas bien, ces jours-ci. L’anniversaire de Clara remue trop de souvenirs.

— Tu iras la voir, demain ?

— Oui, je m’occupe d’elle… Rentre à la maison.

— Bonne nuit.

Je titubai jusqu’à la cuisine. J’abandonnai le vin. Je noyai le jus d’orange dans le rhum, mon verre dans une main, la bouteille dans l’autre, je repartis m’écrouler. Jusqu’au petit matin, je bus, fumai et pleurai.

Le jour était levé quand mon estomac commença à se tordre. Je me précipitai au-dessus des toilettes sans me soucier de ce que je renversais au passage. Mon corps était agité de spasmes plus violents les uns que les autres. Après avoir vomi pendant ce qui me sembla des heures, je me traînai dans la douche sans prendre la peine de me déshabiller. Je restai assise sous le jet, les genoux repliés, et me berçai d’avant en arrière en poussant des plaintes. L’eau chaude devint tiède, puis froide, et pour finir glacée.

Mes vêtements trempés restèrent sur le carrelage de la salle de bains. Le linge propre et sec ne me fit aucun bien, pas même le sweat de Colin. J’étouffai. Je mis la capuche sur ma tête et sortis.

Mes jambes réussirent à me porter jusqu’à la plage. Allongée sur la grève, je fixais la mer déchaînée ; la pluie martelait mon visage, le vent et le sable le cinglaient. Je voulais m’endormir, pour toujours, peu importe où j’étais. Ma place était auprès de Colin et Clara. J’avais trouvé un bel endroit pour les rejoindre. J’étais perdue entre le rêve et la réalité. La conscience m’abandonnait petit à petit, mes membres s’engourdissaient, je m’enfonçais doucement. Il faisait de plus en plus sombre. La tempête m’aidait à partir.

Un chien aboya tout près de moi, je sentis qu’il me reniflait, qu’il me donnait des petits coups de truffe pour me faire réagir. Lorsqu’un sifflement retentit, il s’éloigna. J’allais pouvoir finir mon voyage.

— Qu’est-ce que tu fais là ?

Je reconnus la voix rauque d’Edward et la peur m’envahit. Je me recroquevillai sur moi-même, fermai les yeux de toutes mes forces et mis un bras sur ma tête pour me protéger.

— Fous-moi la paix ! lui lançai-je.

Je sentis ses mains se poser sur moi, ce fut l’électrochoc. Je me débattis à coups de pied et de poing.

— Lâche-moi.

Je réussis à me dégager. Je tentai de me mettre debout, mais je fus trahie par ma faiblesse. J’allais tomber quand le sol se déroba. J’étais coincée dans les bras d’Edward.

— Tais-toi et laisse-toi faire.

Je ne pouvais pas lutter. Par réflexe, je m’accrochai à son cou. Son corps me protégea aussitôt des assauts du vent. La pluie cessa, nous étions à l’abri. Sans me poser, il monta un escalier. D’un coup d’épaule, il ouvrit une porte, puis il avança dans la pièce et me déposa sur un lit. Je gardai la tête basse et courbai le dos. Sans le regarder directement, je le vis balancer son caban dans un coin de la chambre. Il disparut quelques instants avant de revenir, une serviette autour du cou et une autre à la main. Il s’accroupit devant moi et commença à essuyer mon front et mes joues. Ses mains étaient grandes. Il retira complètement ma capuche et détacha mes cheveux.

— Enlève ton pull.

— Non, lui répondis-je la voix enrouée et en secouant la tête.

— Tu n’as pas le choix, si tu ne te déshabilles pas, tu vas tomber malade.

— Je ne peux pas.

Je frissonnais de plus en plus. Il se pencha, retira mes bottes et mes chaussettes.

— Mets-toi debout.

Je pris appui sur le lit pour me lever. Edward m’enleva le sweat de Colin. Je perdis l’équilibre, il me rattrapa par la taille et me garda contre lui quelques instants avant de me lâcher. Il déboutonna mon jean et le baissa. Il me soutint pour que je réussisse à m’en extirper. Ses mains effleurèrent mon dos quand il me débarrassa de mon tee-shirt. Un sursaut de pudeur me fit enrouler les bras autour de ma poitrine. Il alla fouiller dans un placard et revint avec une chemise qu’il m’aida à enfiler. Les souvenirs jaillirent en même temps que les larmes. Edward ferma chaque bouton et glissa mon alliance sous le tissu.

— Couche-toi.

Je m’allongeai, et il remonta l’édredon sur moi. Il repoussa les cheveux de mon front. Je sentis qu’il s’éloignait. Ma respiration se saccada, les pleurs redoublèrent. J’ouvris les yeux et, pour la première fois, je le regardai. Il se passa une main sur le visage et partit. Je ressortis mon alliance de la chemise pour la serrer dans ma main. Je me mis en position fœtale et enfonçai ma tête dans l’oreiller. Puis je finis par sombrer dans le sommeil.

Je n’avais pas envie de me réveiller, et pourtant mes sens se mettaient en éveil. Mes yeux papillonnèrent. Les murs de ma chambre n’étaient pas gris, ils étaient blancs. Je lançai mon bras sur la table de nuit pour allumer la lampe de chevet, je rencontrai le vide. D’un bond, je m’assis dans le lit, une migraine épouvantable se déclencha. Je massai mes tempes du bout des doigts, et la journée de la veille repassa en accéléré. Mais gros trou noir en ce qui concernait la nuit.

Mes premiers pas furent hésitants. Je collai une oreille sur la porte avant de l’ouvrir. Le couloir était silencieux. Je pourrais peut-être déguerpir sans qu’Edward ne s’en aperçoive. Sur la pointe des pieds, j’avançai vers l’escalier, je tentais d’être la plus discrète possible. Un raclement de gorge interrompit le fil de mon cheminement. Je me figeai. Edward se tenait derrière moi. Je soufflai un grand coup avant de lui faire face. Ses yeux me parcoururent de la tête aux pieds, le regard indéchiffrable. Je pris alors conscience de ma tenue qui se résumait à sa chemise. Je me mis à tirer dessus pour tenter de cacher mes jambes.

— Tes vêtements sont dans la salle de bains, ils doivent être secs.

— C’est où ?

— Deuxième porte au fond du couloir, ne rentre pas dans la pièce d’à côté.

Il dévala l’escalier avant que j’aie le temps d’ajouter quoi que ce soit. Il avait aiguisé ma curiosité en m’interdisant l’accès à une pièce. Pourtant, je ne tentai pas le diable. Je partis à la recherche de mes vêtements. Une vraie salle de bains de vieux gars, me dis-je en y pénétrant. Des serviettes de toilette roulées en boule, un gel douche, une brosse à dents et un miroir dans lequel on ne voyait pas grand-chose. Mes vêtements posés sur un sèche-serviettes étaient secs. J’ôtai ma chemise avec soulagement. Je la gardai à la main, ne sachant qu’en faire. Je repérai le panier à linge sale. J’avais déjà dormi dans son lit, alors m’approcher de son caleçon de la veille, très peu pour moi. Je vis un portemanteau, c’était parfait. Par automatisme, je m’aspergeai le visage d’eau, cela me fit un bien fou, j’eus le sentiment d’avoir les idées plus claires. J’utilisai la manche de mon sweat pour m’essuyer. J’étais prête à affronter Edward, et peut-être à répondre à ses questions.

J’étais à l’entrée de son séjour, je me balançais d’un pied à l’autre. Postman Pat arriva en trottinant, il se frotta à mes jambes. Je le caressai pour éviter de m’adresser à son maître, dos à moi derrière le bar de sa cuisine.

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