Agnès Martin-Lugand - Les gens heureux lisent et boivent du café

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Les gens heureux lisent et boivent du café: краткое содержание, описание и аннотация

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« Ils étaient partis en chahutant dans l'escalier. […] J'avais appris qu'ils faisaient encore les pitres dans la voiture, au moment où le camion les avait percutés. Je m'étais dit qu'ils étaient morts en riant. Je m'étais dit que j'aurais voulu être avec eux. »
Diane perd brusquement son mari et sa fille dans un accident de voiture. Dès lors, tout se fige en elle, à l'exception de son cœur, qui continue de battre. Obstinément. Douloureusement. Inutilement. Égarée dans les limbes du souvenir, elle ne retrouve plus le chemin de l'existence. C'est peut-être en foulant la terre d'Irlande, où elle s'exile, qu'elle apercevra la lumière au bout du tunnel.
Entre «
» et «
», l'histoire de Diane nous fait passer par toutes les émotions. Impossible de rester insensible au parcours tantôt dramatique tantôt drôle de cette jeune femme à qui la vie a tout donné puis tout repris, et qui n'a pas d'autre choix que de faire avec.

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— Merde, y a des gens qui dorment, vociféra Félix, lorsque je l’appelai pour la deuxième fois en un jour.

— Excuse-moi, lui dis-je en me remettant à pleurer.

— Qu’est-ce qui t’arrive ?

— J’ai froid, je suis dans le noir.

— Hein ?

— Je n’ai plus d’électricité depuis hier après-midi.

— Tu n’as trouvé personne pour t’aider ?

— Je suis allée chez le voisin, mais je n’ai pas osé le déranger.

— Pourquoi ?

— Je me demande si ce n’est pas un serial killer.

— Tu as fumé de la laine de mouton ?

— Je n’ai pas d’électricité, aide-moi.

— Tu as vérifié que les plombs n’avaient pas sauté ?

— Non.

— Va voir.

J’obéis à Félix. Le portable toujours collé à l’oreille, j’allai enfoncer le bouton du disjoncteur. Toutes les lumières s’allumèrent, tous les appareils se mirent en marche.

— Alors ? demanda Félix.

— C’est bon, merci.

— Tu es sûre que tu vas bien ?

— Oui, va finir ta nuit, je suis vraiment désolée.

Je raccrochai sans plus attendre. Je m’écroulai par terre. J’étais décidément incapable de régler le moindre problème sans l’aide de quelqu’un, mes parents avaient raison. J’avais envie de me donner des claques.

4

Écouter de la musique à m’en faire exploser les tympans, j’avais oublié les sensations que ça me procurait. J’avais longuement hésité à mettre en marche la chaîne hi-fi. Il fut pourtant une époque où c’était un réflexe. Je l’avais observée, j’avais tourné autour. L’incident du compteur électrique avait bouleversé l’ordre des choses. Je m’étais fait violence, je sortais plus souvent de chez moi, j’allais marcher une petite heure sur la plage, j’essayais de ne pas traîner en pyjama à longueur de journée. Je faisais tout pour réintégrer le monde des vivants et ne plus sombrer dans des délires paranoïaques. Un matin, je m’étais surprise à me sentir moins broyée au réveil, j’avais eu envie de musique et j’en avais écouté. Bien sûr j’avais pleuré, l’euphorie n’avait pas duré.

Le lendemain, j’avais recommencé. Alors je n’avais pu m’empêcher de me dandiner en rythme. Je renouais avec mes anciennes habitudes. Je dansais comme une furie toute seule dans mon salon. Seule différence à Mulranny, pas besoin de casque sur les oreilles, je m’en donnais à cœur joie, les basses grondaient.

Je connaissais cette chanson sur le bout des doigts, aucun accord ne m’avait jamais échappé. Je me tortillais, une fine pellicule de sueur recouvrait ma peau, ma queue-de-cheval partait dans tous les sens, et mes joues étaient forcément rouges. D’un coup, une percussion ne colla pas au rythme. Je baissai le volume et j’entendis toujours le même fracas. La télécommande en main, je m’approchai de la porte d’entrée, elle trembla. Je comptai jusqu’à trois avant de l’ouvrir.

— Bonjour Edward, que puis-je faire pour toi ? lui demandai-je avec mon plus beau sourire.

— Baisser ta musique de merde.

— Tu n’apprécies pas le rock anglais ? Tes compatriotes…

Il donna un coup de poing dans le mur.

— Je ne suis pas anglais.

— C’est clair, tu n’as pas leur flegme légendaire.

Je continuais à lui sourire de toutes mes dents. Il serra, desserra les poings, ferma les yeux, respira profondément.

— Tu me cherches, dit-il de sa voix rauque.

— Vraiment pas, non. Tu es à peu près le contraire de ce que je cherche.

— Méfie-toi.

— Ouh, j’ai peur.

Il pointa un doigt dans ma direction, mâchoire serrée.

— Je ne te demande qu’une chose, baisse le volume. Tu fais vibrer ma chambre noire, et ça me dérange.

J’éclatai de rire.

— Tu es vraiment photographe ?

— Qu’est-ce que ça peut te faire ?

— Oh, rien. Mais qu’est-ce que tu dois être mauvais.

Si j’avais été un homme, il m’en aurait collé une. Je poursuivis.

— La photo est un art, ce qui requiert un minimum de sensibilité. Or tu en es totalement dépourvu. Conclusion, tu n’es pas fait pour ce métier. Bon, écoute, j’ai pris beaucoup de plaisir à discuter avec toi… non, je plaisante, alors excuse-moi, j’ai mieux à faire.

Je le défiai du regard, tendis la télécommande en direction de la chaîne et poussai le volume au maximum. Je me mis à gigoter sous ses yeux avant de lui claquer la porte au nez.

J’exultais en dansant et en chantant à tue-tête. Qu’est-ce que c’était bon de lui avoir cloué le bec ! J’avais bien envie de continuer à m’amuser et de finir le travail commencé, j’allais lui pourrir sa journée. C’était forcément le genre de mec à aller boire un verre pour se calmer.

Contrairement à la première fois, j’entrai dans le pub d’une manière civilisée. Je saluai les clients d’un geste de la main agrémenté d’un sourire. Je commandai un verre de vin rouge et payai ma consommation rubis sur ongle, avant de m’asseoir à une distance respectable de mon voisin.

Il était encore plus renfrogné que d’habitude, j’avais vraiment dû lui taper sur les nerfs. Il jouait avec son briquet, mâchoire crispée, il vida d’un trait sa bière avant d’en recommander une autre d’un simple signe de tête. Il planta son regard dans le mien. Je levai mon verre dans sa direction et bus une gorgée. Je pris sur moi pour ne pas recracher. Ce vin, s’il méritait vraiment cette appellation, était imbuvable. À côté, une piquette en bouteille de plastique aurait été recommandée par un sommelier. Qu’avais-je cru ? Trouver un millésime au fin fond de ce bled irlandais, où l’on ne buvait que de la Guinness et du whisky ? Pour autant, ça ne m’empêcha pas de continuer à défier Edward du regard.

Ce petit manège dura une bonne demi-heure. Je finis par l’emporter quand il se leva et prit le chemin de la sortie. Je venais de gagner une bataille, j’avais fait quelque chose de ma journée.

J’attendis quelques minutes avant de partir à mon tour. La nuit était tombée, je relevai le col de mon manteau. Nous étions fin octobre, et les prémices de l’hiver se faisaient de plus en plus sentir.

— C’est bien ce que je pensais, dit une voix rauque.

Edward m’attendait à ma voiture. Il était d’un calme inquiétant.

— Je te croyais parti chez toi. Tu n’as pas de photos à développer ?

— Tu m’as fait gâcher une pellicule entière aujourd’hui, alors ne me parle pas de mon travail. Tu ne dois même pas savoir ce que c’est, le travail.

Sans me laisser le temps de répondre, il enchaîna.

— Je n’ai pas besoin de te connaître pour savoir que tu ne fais rien de tes journées. Tu n’as pas une famille ou des amis qui t’attendent ailleurs ?

La peur me fit bafouiller, il avait repris le contrôle.

— Non, évidemment ! Qui voudrait de toi ? Tu es sans intérêt. Tu as bien dû avoir un mec, mais il est mort d’ennui…

Ma main décolla toute seule. Je frappai tellement fort que sa tête partit sur le côté. Il se frotta la joue et fit un sourire en coin.

— J’aurais touché un point sensible ?

Ma respiration s’accélérait, les larmes montaient.

— J’ai compris, il ne voulait plus de toi. Il a eu bien raison de te larguer.

— Laisse-moi passer, lui demandai-je alors qu’il me barrait l’accès à ma voiture.

Il me retint par le bras et me regarda droit dans les yeux.

— Ne t’avise plus jamais de faire ça, et prends ton billet de retour.

Il me lâcha brutalement et disparut dans la nuit. Du revers de la main, j’essuyai mes larmes. Je tremblais tellement que mes clés tombèrent. Je me battais avec la poignée quand la voiture d’Edward partit en trombe. Sans être un meurtrier, cet homme restait dangereux.

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