Bernard Clavel - Malataverne

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Malataverne... C'est la ferme de la mère Vintard, un coin tout au fond du vallon que le soleil ne réchauffe jamais. Avec ses ruines, on dit même que l'endroit porte malheur. Mais pour Christophe, Serge et Robert, trois garçons du village, ce nom résonne plutôt connue une sacrée aubaine: ils ont découvert où la vieille cache son magot et le lui dérober sera un jeu d'enfant. Pour les deux aînés, l'affaire est entendue, niais Robert, le plus jeune, a encore des doutes. Il n'a que quinze ans et, cette fois, il ne s'agit pas comme d'habitude de chaparder quelques fromages: c'est un crime qu'ils organisent. Et puis il a un mauvais pressentiment: rien de bon ne peut sortir de Malataverne...

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Serge avait sorti de sa poche son paquet de cigarettes. Il riait, et Robert regardait ses cheveux blonds frisés dont une mèche tombait sur son front. Il se tenait debout presque sous la lampe et ses cheveux brillaient comme de l'or.

Ils fumèrent un moment en silence puis Christophe se remit à parler de vins. Serge lui fit signe de se taire, demeura quelques instants les yeux mi-clos, puis expliqua:

- Cette musique-là, c'est l'indicatif du journal télévisé. Dans un quart d'heure environ les vieux monteront se coucher. On sera encore plus tranquilles.

- Et tu n'as pas peur qu'ils regardent dans ta chambre avant de monter? demanda Christophe. Une mère poule comme la tienne, ce serait pas étonnant.

- Avant, elle le faisait tous les soirs. Seulement, depuis que je sors, j'ai trouvé le bon truc, je m'enferme pour travailler sans que ma petite sœur puisse venir me déranger. Comme ça, si les vieux voulaient me voir, faudrait qu'ils fassent comme moi, qu'ils passent par la fenêtre.

Ils rirent tous les trois, vidèrent un nouveau verre, puis Robert demanda:

- Alors, et votre surprise? C'est que moi, faut que je sois au labeur à six heures, je voudrais bien dormir un peu.

- Attends que les vieux soient montés. Encore cinq minutes et on est bons.

Ils achevèrent la bouteille et Serge sortit en annonçant qu'il tenait à leur faire goûter du bourgogne.

- On va être ronds comme des pommes tout à l'heure, remarqua Robert.

Christophe haussa les épaules.

- S'il veut me cuiter, moi, la cave du père Dupuy va en prendre un drôle de coup!

Ils continuèrent à boire, puis, quand la musique s'arrêta, Serge sortit seul. Il revint après quelques minutes en annonçant que ses parents étaient montés se coucher. Alors, laissant Robert seul dans le réduit, il entraîna Christophe dans la première cave.

Robert attendit, le regard fixé sur la chaudière. Après quelques instants, il se leva et approcha de l'endroit où les tuyaux partent vers le plafond. De la main, il palpa les joints, fit jouer la manette de réglage et revint devant la chaudière dont il ouvrit doucement les portes. Puis il retourna s'asseoir sur sa caisse, le dos au mur de ciment. Il avait la tête un peu lourde, une bonne tiédeur montait en lui et il bâilla plusieurs fois.

Enfin, la porte s'ouvrit et Christophe parut, suivi de Serge. Robert les examina un instant puis, pouffant de rire, il lança:

- Ce que vous avez l'air cons!

Ils avaient enfilé par-dessus leurs vêtements des sacs dans le fond desquels étaient pratiqués des trous pour passer la tête et les bras. Leur visage était masqué jusqu'aux yeux par un foulard et ils s'étaient coiffés de bérets qui leur descendaient jusqu'aux sourcils. Tous deux portaient des gants de peau.

Aux paroles de Robert, ils s'étaient arrêtés. Ils se regardèrent un moment. Puis, avançant vers la lampe, Christophe enleva son béret et fit glisser son foulard. Il fixait sur Robert un regard dur. Son visage rouge et bien rempli portait encore sur les pommettes deux traits plus pâles qui s'effaçaient peu à peu. De la main, il rejeta en arrière ses cheveux bruns ébouriffés et lança:

- Tu rigoles. C'est peut-être marrant de nous voir comme ça, mais on s'en balance, que ce soit marrant; le principal, c'est que la vieille, au cas où elle nous verrait, soit incapable de donner un signalement.

Serge à son tour avait quitté coiffure et foulard. Retirant également le sac qu'il posa sur la chaise, il dit avec un mouvement de tête en direction de Robert:

- Qu'est-ce que tu veux demander à ça? Tu peux toujours te crever la paillasse pour monter un coup au poil, cet abruti-là se contente de rigoler comme un cul-terreux!

Robert ne broncha pas. Toujours adossé au mur, les yeux mi-clos, il souriait. Serge rassembla tout le matériel, en fit un seul paquet roulé dans l'un des sacs et le porta dans la première cave. Quand il revint, sans se lever, Robert désigna du doigt la chaudière en disant:

- C'est du beau boulot cette installation, seulement, elle est mal entretenue. L'été, une chaudière, ça se nettoie. Et même, un coup de graisse, ça peut pas faire de mal.

Il se tut, et personne ne dit mot. Christophe versa à boire, fit circuler le verre, et ils achevèrent la bouteille. Serge ne parlait toujours pas, mais se levait souvent, faisait deux pas, revenait s'asseoir, se baissait pour ramasser un morceau d'anthracite qu'il lançait contre le mur où il se brisait en projetant des éclats luisants. Longtemps, ils restèrent ainsi, puis ce fut Christophe qui rompit le silence.

- Il y a une chose aussi qu'il faut expliquer à Robert. Pour les motos, on achètera d'abord la sienne.

Se tournant vers Robert, il le regarda un instant avant d'ajouter:

- Avec ton vieux, toi, pas de problème, c'est bien sûr?

Robert hocha la tête. Une grimace qui voulait être un sourire éclaira son visage bronzé.

- Non, fit-il. Lui, pourvu que je ne lui demande rien!

- Il ne cherchera pas à savoir où tu as pris le pognon?

- S'il me le demandait, je dirais que je règle à tant par mois. Ma paie, je suis libre d'en faire ce que je veux!

- Ce que vous êtes vernis, vous autres! soupira Serge.

Robert le regarda. Ses lèvres s'ouvrirent comme s'il allait parler mais, se laissant de nouveau aller contre le mur, il inclina la tête et baissa les yeux. Allongeant les jambes, il croisa ses pieds. Un moment il fixa ses brodequins éculés et jaunes de glaise séchée. Puis, poussant en avant son regard, il fixa longtemps les sandales de cuir fin et souple que Serge portait, ses socquettes claires que la rosée avait trempées, le bas de son pantalon gris où demeuraient piquées des graines de chardons et une feuille de ronce.

Robert écoutait à peine Christophe qui continuait d'expliquer qu'il devrait lui-même acheter à son nom la moto destinée à Serge dont les parents étaient intraitables. Ensuite, il continuerait, lui, d'utiliser pour leurs sorties communes celle dont il se servait actuellement et qui appartenait à son père. Ainsi, Serge pourrait disposer de la neuve.

De plus en plus, Robert se sentait gagné par le sommeil. Enfin, ses explications achevées, Christophe se leva en déclarant:

- Allons, nous deux on n'est pas d'ici. Faut y aller. Seulement, avant, encore une chose. Montre un peu ton matériel à Robert qu'il nous dise si ça va pour la porte.

Serge disparut et revint aussitôt, portant un paquet fait d'un morceau de couverture sale. Il le posa par terre et déroula le tissu. Il y avait là une dague courte à manche de corne et à lame triangulaire, deux gros tournevis et un grand burin.

Robert examina chaque objet puis, se relevant, il dit:

- C'est toujours ça. Mais mon père doit avoir plusieurs pinces de carrier. J'en apporterai une, pour faire levier si la porte résiste, c'est aussi bien qu'une vraie pince-monseigneur.

Christophe souriait. Il se frotta les mains puis, avec une grande claque sur l'épaule de Robert, il lança:

- Je crois que la porte de la vieille, elle ne va pas faire long feu, avec nous autres!

Serge se baissa, empoigna la barre de fer qu'il soupesa en disant:

- Et avec ça, on en ferait taire de plus coriaces que cette vieille taupe.

Christophe sourit et, se tournant vers Robert, il dit:

- Allez, à présent, tirons-nous, il est bien temps.

Serge les précéda vers la porte. Avant d'ouvrir, il leur recommanda de ne pas faire de bruit puis demanda:

- Vous savez ce que c'est, les gars, ce qu'on vient de faire?

Les autres se regardèrent. Robert fit un geste évasif et Christophe dit en riant:

- On s'est tapé deux bonnes bouteilles aux frais du père Dupuy.

Serge sourit, prit son temps et, le visage soudain grave, l'œil sombre sous le sourcil froncé, il déclara:

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