Bernard Clavel - Malataverne

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Malataverne... C'est la ferme de la mère Vintard, un coin tout au fond du vallon que le soleil ne réchauffe jamais. Avec ses ruines, on dit même que l'endroit porte malheur. Mais pour Christophe, Serge et Robert, trois garçons du village, ce nom résonne plutôt connue une sacrée aubaine: ils ont découvert où la vieille cache son magot et le lui dérober sera un jeu d'enfant. Pour les deux aînés, l'affaire est entendue, niais Robert, le plus jeune, a encore des doutes. Il n'a que quinze ans et, cette fois, il ne s'agit pas comme d'habitude de chaparder quelques fromages: c'est un crime qu'ils organisent. Et puis il a un mauvais pressentiment: rien de bon ne peut sortir de Malataverne...

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- C'est peut-être vrai, dit Christophe.

- Le fait est, remarqua Robert, que quand tu la rencontres, au marché par exemple, tu lui donnerais facilement dix balles.

Serge se mit à rire en disant:

- Tu me donnes une idée. Quand on aura son fric, un jour, je me paierai le luxe de lui donner cent balles; je ne suis pas radin, moi. Elle ne se doutera jamais que c'est son pognon qui lui revient.

Au sortir d'un tournant taillé à flanc de colline, les lumières de Sainte-Luce apparurent.

- Quelle heure est-il? demanda Christophe.

Remontant sa manche, Serge lui tendit son poignet où luisait le cadran lumineux d'un gros chronomètre.

- Onze heures moins vingt, demain, à cette heure-là, on se préparera à travailler sérieusement.

Ils traversèrent en silence le premier groupe de maisons où quelques fenêtres étaient encore éclairées, puis, comme ils allaient atteindre le haut de la grand-rue, Robert demanda:

- Et si la vieille se réveillait?

- Bon Dieu, lança Christophe, tu sais bien comme elle est sourde!

- Mais on peut se réveiller comme ça, sans rien entendre; je ne sais pas, moi... pour pisser un coup, par exemple!

Ils approchaient de la zone éclairée par la première lampe suspendue au milieu de la rue, et les deux autres se regardèrent un instant. Serge eut un haussement d'épaules pour dire:

- Je te jure, faut qu'on soit bille pour mettre un dégonflard pareil dans le coup!

Christophe marchait au milieu et Robert allongea le pas pour mieux voir Serge. Il fit comme s'il allait parler puis revint sur la même ligne que ses camarades. Ils passèrent sous la première lampe et continuèrent vers la deuxième avec leur ombre qui s'allongeait en s'éclaircissant à chaque pas. Robert se rapprocha un peu de Christophe et, s'adressant à lui seul, il demanda:

- Tu ne penses pas qu'il y a tout de même un certain risque si la vieille se réveille et qu'elle vous reconnaisse? Même en admettant qu'elle ne puisse rien faire sur le coup, après, elle peut le dire; comment vous vous défendrez, à ce moment-là?

Christophe laissa s'écouler le temps d'une bonne dizaine de pas puis, d'une voix posée, un peu ironique, il dit:

- C'est tout? Tu as bien tout examiné?... Mais enfin, quoi, tu nous prends vraiment pour des pauvres mecs! Tu penses peut-être qu'on va se pointer comme ça chez la vieille...

Il s'interrompit et, se tournant vers Serge, il le prit par l'épaule et lui souffla quelques mots à l'oreille. Serge sourît et fit de la tête un signe affirmatif.

- Si je suis de trop..., commença Robert.

Déjà Christophe se retournait vers lui en disant:

- Mais non, couillon, seulement, on veut faire une expérience. Si tu es d'accord, on passe chez Serge tout de suite.

- À cette heure-là? Et ses vieux?

- Tu ne penses pas qu'on va monter dans leur chambre?

Ils prirent donc à gauche par le Chemin-Neuf. Là, c'était de nouveau la nuit avec seulement, de loin en loin, une fenêtre éclairée. Derrière l'une d'elles, des gens étaient assis que l'on voyait de profil. Il n'y avait dans la pièce qu'une lumière très faible, mais sur le visage de l'homme et de la femme immobiles passaient des reflets pâles avec de brusques éclairs. De temps à autre, ils riaient.

- Ce soir, j'ai eu de la veine, souffla Serge, c'était un film pour grandes personnes, comme ils disent, sans ça, il aurait encore fallu que je me tape de l'aspirine avant d'aller me coucher.

- Pourquoi, demanda Robert, ils t'obligent à regarder?

- Non, mais ça pourrait leur paraître louche que j'aime mieux aller au lit. Alors, quand je veux sortir, je dis que j'ai mal au crâne et c'est ma mère qui m'oblige à me coucher, seulement elle me fait avaler un comprimé.

Ils avaient dépassé la villa. Serge se tut un instant puis soupira:

- Vous en avez du pot tous les deux, d'avoir des vieux qui s'en foutent!

- Qui s'en foutent, c'est beaucoup dire, observa Robert, si mon père n'est pas complètement rond et qu'il se réveille quand je rentre, ça peut se terminer par une belle dérouillée et j'aime mieux te dire que quand il tape, ça se sent!

- Moi, expliqua Christophe, ça serait malheureux qu'à dix-huit ans passés, et en bossant comme je fais, j'aie encore des comptes à rendre sur mes sorties.

Il marqua un temps puis ajouta en riant:

- Pourtant, demain soir, vous en faites pas, mes vieux le sauront que je suis crevé et que je vais au lit à huit heures. Ça tombe bien, demain matin, c'est le marché, on va avoir un sacré boulot!

- C'est bien la première fois que tu es content de bosser! ricana Serge, d'habitude, tu râles toujours après les jeudis.

Ils quittèrent le chemin et s'engagèrent dans un terrain vague pour contourner la maison. Arrivés derrière, ils s'arrêtèrent et Robert entendit Serge introduire une clef dans la serrure qui s'ouvrit lentement. Le pêne claqua pourtant au fond du palastre. Ils demeurèrent un instant sans un geste, puis Serge poussa la porte.

- Entrez et faites gaffe, il y a cinq marches.

Tâtonnant du pied, ils descendirent. La porte se referma et ce fut l'obscurité absolue.

- Bougez pas, fit Serge. Une minute et j'allume. Seulement, avant, faut que je colle un sac devant le soupirail.

Ils l'entendirent aller et venir, puis la lumière inonda soudain la cave. Robert cligna des yeux un instant puis regarda autour de lui. La pièce était grande, rectangulaire, et l'on pouvait, en levant la main, toucher le plafond fait de poutrelles métalliques retenant des dalles de ciment.

- Venez!

Serge les conduisit au fond et les fit pénétrer dans un réduit carré où se trouvaient la chaudière du chauffage central et un tas d'anthracite. Il apporta une vieille chaise et deux caisses.

- Asseyez-vous, je reviens.

Puis Serge retourna dans la première cave. Demeurés seuls, ils tendirent l'oreille. Sans pouvoir comprendre, ils percevaient nettement un bruit de voix. De temps à autre, le dialogue était couvert par une bouffée de musique.

- C'est leur télé, précisa Christophe.

Puis riant soudain, il ajouta:

- On est gonflés, tout de même!

Robert ne dit rien. Dans la pièce voisine, il y eut un bruit de ferraille remuée et Serge revint, porteur d'une bouteille. Il tira derrière lui la porte du réduit en marmonnant:

- À présent, on est parés, j'ai éteint là-bas, et même si le vieux sortait dans le jardin, il n'y verrait que du feu.

- Tu crois qu'on peut pas nous entendre? demanda Robert.

- Non, faudrait vraiment qu'on gueule comme des veaux.

Il posa sa bouteille et un verre sur le bord de la chaudière.

- Tu as ton tire-bouchon, Christophe?

- Tu parles!

- C'est vrai, un épicier...

- Charriez pas l'épicier, hein!

Christophe sortit son couteau et déboucha la bouteille. Puis, la levant à hauteur de son visage, il regarda l'étiquette.

- Mon vieux, fit-il, médoc 47, tu nous soignes, dis donc!

Serge eut une moue qui allongea encore son visage mince tout piqué de son et lança:

- Bah, demain soir on sera peut-être en cabane tous les trois, faut bien en profiter.

- Déconne pas avec ça, dit Christophe, et donne plutôt ton godet.

Ils vidèrent tour à tour le verre rempli aux trois quarts.

- Alors? demanda Serge.

- Y a rien à dire, fit Christophe, ils se soignent, tes vieux... Il y en a beaucoup comme celle-là, par ici?

- Un plein casier, sans compter les caisses encore fermées. C'est obligé, deux ou trois fois par semaine il y a des réceptions. Et j'aime mieux te dire que dans le milieu ingénieur, sans avoir l'air de rien, ça biberonne...

- Tu vois, Robert, dit Christophe, le gros rouge c'est bon pour des mecs comme nous; eux, ils sont faits pour se taper les grands crus.

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