Bernard Clavel - Malataverne

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Malataverne... C'est la ferme de la mère Vintard, un coin tout au fond du vallon que le soleil ne réchauffe jamais. Avec ses ruines, on dit même que l'endroit porte malheur. Mais pour Christophe, Serge et Robert, trois garçons du village, ce nom résonne plutôt connue une sacrée aubaine: ils ont découvert où la vieille cache son magot et le lui dérober sera un jeu d'enfant. Pour les deux aînés, l'affaire est entendue, niais Robert, le plus jeune, a encore des doutes. Il n'a que quinze ans et, cette fois, il ne s'agit pas comme d'habitude de chaparder quelques fromages: c'est un crime qu'ils organisent. Et puis il a un mauvais pressentiment: rien de bon ne peut sortir de Malataverne...

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- Oui, et même que j'allais m'en retourner à cause des orties, quand j'entends du bruit et la vieille qui ronchonne. Tu sais comme elle est, sourde comme une bûche, mais toujours en train de ronchonner.

- Je sais, quand le maître nous menait en balade de ce côté-là les jeudis, on gonflait des sacs de papier et on s'amusait à lui faire péter à deux mètres dans le dos, elle bougeait pas d'un poil. Elle n'entendait même pas gueuler son clébard.

- Oui, seulement, quand tu lui parles en face, rien qu'à te regarder elle comprend drôlement...

Christophe intervint:

- Bon, ça va, elle est sourdingue, on le sait!

Serge reprit son récit, expliquant comment il avait, par la fenêtre grande ouverte sur la chambre, observé la mère Vintard, qui tirait sa monnaie d'un énorme portefeuille bourré de billets. Il l'avait vue ensuite le placer dans le fond d'un grand pot en grès, laisser tomber dessus une rondelle de bois, et mettre dans le pot l'étamine qui devait lui servir à passer son lait, une louche, une spatule en bois et ses mesures d'un litre et d'un demi-litre. Là, Christophe l'interrompit pour constater:

- Faut pas dire, il y a que des vieilles grippe-sous comme ça pour avoir des idées pareilles. Un qui irait chez elle pour voler regarderait partout sauf dans le fond de ce machin qu'elle laisse comme ça, en plein milieu de sa table tout encombrée d'un tas d'autres saloperies.

- Et vous pensez qu'on pourrait lui piquer? demanda Robert.

- Rien de plus facile, affirma Christophe.

Le plan était dressé. Il était simple en effet. Christophe avait dérobé à son père un peu de l'arsenic qu'il utilisait pour empoisonner les rats; il confectionnerait une boulette de viande qu'il irait jeter par-dessus le mur de la cour dès que la vieille serait couchée. Avant d'entrer dans le clos, il suffirait de lancer quelques pierres dans les ruines pour s'assurer de la mort du chien.

- Le reste, tu comprends, expliqua Christophe, c'est une rigolade. La vieille est tellement sourde qu'on peut forcer la porte en père peinard.

Robert hochait la tête. Il revoyait les abords de la ferme, la cour telle qu'on la découvrait en grimpant le chemin des Froids. Il voyait aussi les ruines de Malataverne, cet amas de tuiles, de poutres, de pierres qu'entouraient encore trois pans de mur. Tout autour, bordant le chemin sur un côté et s'écartant ensuite pour séparer le verger de la maison, courait une murette de pierre sèche surmontée d'un grillage que la mère Vintard rafistolait sans cesse, et qui décrivait dans le pré un grand demi-cercle avant d'atteindre le ruisseau. Comme tous les gamins de Sainte-Luce, Robert avait souvent regardé ces ruines avec le désir d'y pénétrer, de fouiller chaque recoin, de se couler dans l'ombre des vieilles caves. Mais il y avait Fineau, ce grand corniaud rouquin qui se dressait contre le grillage, la babine toujours retroussée sur ses crocs luisants. Il y avait Fineau que tous excitaient de loin mais que personne n'osait approcher.

- Et tu crois vraiment, demanda Robert, que ton truc peut tuer le chien?

- Tu parles, plutôt deux fois. Avec la dose que je lui collerai, une vache y passerait. Et de toute façon, tu sais comme il est, si on s'approche sans qu'il gueule, c'est qu'il y a droit.

- C'est vrai, mais la vieille, où elle couche?

Ce fut Serge qui répondit.

- Son plumard est au fond de la piaule...

Christophe l'interrompit. S'adressant à Robert il précisa:

- Tu n'as d'ailleurs pas à t'occuper de ça. Tu nous donnes la main pour ouvrir parce que la ferraille, c'est un peu ton métier, tu connais ça mieux que nous; ensuite on entre tous les deux, Serge et moi. Toi, tu restes dans la cour pour le cas où un gars passerait sur le chemin.

Robert réfléchit encore un instant puis demanda:

- Et ce serait pour quand?

- Demain soir, vers les minuit.

Il y eut un long silence, meublé seulement par les mille bruits de la friche et le chant de l'Orgeole. La fraîcheur montait toujours du bas-fond et même les grandes herbes mortes, toutes cuites de soleil, s'assouplissaient, trempées de rosée. Robert frissonna sous sa chemise mouillée. Il se tourna vers Christophe et demanda:

- Tu ne crois pas qu'on devrait rentrer, à présent?

- Oui, c'est ce qu'on va faire.

Christophe marqua un temps, se racla la gorge puis reprit:

- Dis donc, ça n'a pas l'air de t'emballer, notre combine?

- Bien sûr que si, affirma Robert. Seulement, vous vous en foutez, vous autres, vous avez vos blousons, moi je n'ai que ma chemise, et elle est trempée. Si ça vous fait rien, j'aimerais bien qu'on rentre.

Ils se levèrent tous les trois.

- Voilà ce que c'est, d'aller frayer aux cinq cents diables, ricana Christophe, nous autres, pas si cons, on les trouve sur place, les mômes.

Ils firent quelques pas en s'accrochant aux ronces puis, s'arrêtant, Serge qui marchait en tête se retourna pour dire:

- Et bientôt, on se paiera des mômes de Lyon. Ce sera une rigolade, cinquante bornes, quand on aura chacun une pétoche.

4

Dès qu'ils eurent quitté la friche, ils se mirent à marcher plus vite et grimpèrent le raidillon en quelques minutes. Robert sentait la chaleur revenir dans son dos et ses reins que la fraîcheur humide avait pénétrés.

Une fois sur la route, ils purent aller de front et Christophe se mit à expliquer tout ce qu'il avait envisagé.

- Surtout, dit-il, faudra être prudent une fois le coup fait. C'est toujours après que les mecs se font piquer. Au moment où ils se servent de leur pognon... Je pense qu'il faudra attendre au moins trois mois avant d'acheter des motos.

- Tu crois vraiment que la vieille va porter plainte? demanda Robert.

- La bonne blague! Tu penses qu'elle va s'en priver, tiens! Faut bien se dire qu'il y aura sûrement une enquête. Mais qu'est-ce que tu veux qu'ils trouvent? On aura des gants. L'essentiel, c'est de ne pas se faire voir en route quand on ira faire le coup...

- Ça et un bon alibi, tout est là, précisa Serge. Et pour nous, le meilleur c'est les vieux. "Oh, pensez donc, monsieur le brigadier, cette nuit-là mon fils s'est couché à neuf heures du soir. Vous pensez. S'il était sorti, je le saurais".

Serge imitait la voix de sa mère. Ils se mirent à rire tous les trois, puis Christophe ajouta:

- Il se marre, mais il a raison, c'est ça qui compte, bien faire voir à nos vieux qu'on va se coucher.

- Moi, dit Robert, quand je rentre, c'est souvent que mon père dort déjà.

- Tu le réveilleras...

Serge se tut, fit quelques pas, puis ajouta:

- Si tu peux.

Robert eut un soupir, Christophe empoigna le bras de Serge et le serra à lui faire mal. Serge attendit un peu et reprit:

- T'inquiète pas, de toute façon, les vieux sont tous les mêmes, histoire d'éviter les emmerdements ils jureront qu'ils t'ont enfermé dans ta piaule, même s'ils ne t'ont pas vu rentrer.

Ils marchèrent longtemps sans parler. À mesure qu'ils descendaient vers la ville, l'air était moins vif. Quand la route partait vers la droite comme pour entrer dans le flanc de la colline, ils sentaient venir à eux des bouffées de chaleur et l'odeur de la pierre chaude et du goudron.

- Ce qui est important, dans une affaire comme ça, dit Serge, c'est l'opinion publique.

Il se tut, mais les autres attendaient. Au bout d'un moment il reprit:

- L'opinion publique, ça compte. Je l'ai remarqué, dans les journaux, ça peut faire changer complètement une affaire.

Il s'arrêta encore et Christophe demanda:

- Je ne vois pas ce que tu veux dire. On lui fauche son pognon; l'opinion publique, comme tu dis, on s'en tamponne!

- Peut-être, mais la police c'est autre chose. Si tout le monde gueule, on pousse l'affaire à fond. Mais là, je suis certain que les gens vont dire: "C'était une vieille pingre. Si elle avait profité de ses sous, on ne serait pas venu lui barboter".

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